"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 13 novembre 2010

L’actualité cul-turelle me bouscule…

Ciel dégagé et soleil frais ; un ou deux trucs sous le coude à poster ici, aujourd’hui peut-être, ou peut-être demain… Une matinée tranquille à planter mes perches-repères en prévision du chasse-neige (qui travaille comme un… euh, passons) clôturée par une assiette roborative de diots, un reblochon de derrière les fagots et une bouteille de Mondeuse. Bref, wouiquende peinard… Las ! L’heure du café me rappela que je n’avais pas lu le journal… Je m’y plonge donc ; grave erreur !

Une brève en page intérieur retient mon attention. Du coup, panique à bord. Fébrilité des salles de rédaction quand The événement majeur, kolossal, contraint last minute de changer la une et, surtout, oblige le couillon habitué à copier-coller et paraphraser l’AFP à trouver illico de quoi remplir cinq colonnes… Car je ne peux pas vous laisser dans l’ignorance de la chose :

Une œuvre de Jean-Michel Basquiat dégradée à Paris !


La toile Cadillac Moon 1981, exposée au Musée d’art moderne de la ville de Paris a été raturée sur son coin inférieur gauche par des petits traits au feutre d’un ou deux centimètres !
« C’est une chose que l’on n’aurait pas vue à l’œil. Le restaurateur de l’exposition, qui passe régulièrement, a remarqué que l’œuvre avait été légèrement crayonnée » Fabrice Hergott, directeur du Musée a expliqué à l’AFP. « C’était une des œuvres les mieux protégées de l’exposition »
Une négligence gênante, d’autant plus qu’elle intervient après le vol, en mai, de cinq toiles de maîtres dans ce même musée.

Faut dire que le Musée d’art moderne de la ville de Paris présente depuis le 15 octobre et jusqu’au 30 janvier 2011 (z’avez le temps mais notez bien surtout, faudrait pas rater ça) une rétrospective Basquiat.
Vous, vous connaissez sûrement. Mais moi, Plouc inculte, toute honte bue, je me suis immédiatement rencardé sur le gonze, me disant d’après ses nom et prénoms que c’était sans doute un impressionniste qui m’avait échappé plutôt qu’un maître de la Renaissance.
Que nenni ! Jean-Michel Basquiat est un artiste peintre américain d’origine haïtienne et portoricaine (de famille bourgeoise) né en 1960 à Brooklyn et mort à 28 ans à Soho. A lire sa notice sur Wiki-sa-race, j’ai l’impression d’être le seul à ne pas connaître ; un peu comme un cauchemar où on se croit tout nu au milieu de Châtelet-les-Halles…

A l’évidence, pour un artiste aussi important, une grande rétrospective était indispensable pour conforter l’ouverture à la culture des foules parisiennes. C’est bien. Le pognon est bien employé.
Surtout, la rémunération du restaurateur de l’exposition est amplement justifiée. Remarquer la dégradation, fallait le faire… Il faudra veiller à confier la restauration de l’œuvre aux meilleurs ateliers spécialisés. Ça coûtera ce que ça coûtera… Le musée est fautif. Paris paiera. Le défaut de vigilance des gardiens n’est dû qu’au manque d’effectifs et de moyens. Bien sûr.

Ah oui ! Voici l’œuvre :

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