"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 15 janvier 2011

En prévision de la sortie…

On n’est jamais assez prudent…

La béquille ou le corset (au choix) que constitue l’euro est ces temps-ci de plus en plus critiqué. C’est un fait qui ne me réjouit que modérément vu le niveau pharaonique de la dette extérieur, mais qui ne me surprend pas.
Je me souviens qu’il y a douze ou treize ans, à un proche qui me demandait ce que je pensais vraiment de cette monnaie unique (le Plouc étant alors publiquement "pour" par obligation professionnelle…) j’avais marmonné à peu près ceci :
"- Prends les USA qui ont un $ unique. S’il y avait un $ propre à chaque Etat, celui de la Californie (à l’époque!) serait bien plus "fort" que celui du Michigan ; mais il y aurait moins de chômage à Détroit… Tu sais, avec la monnaie unique, ce ne sera plus la monnaie qui servira de variable d’ajustement, ce seront les hommes..."
Les faits sont têtus… Bon, je n’ai pas envie d’en parler ici, du moins maintenant….

En revanche, pour m’extraire un peu de la morosité du temps et pour ne pas être pris au dépourvu (le cas échéant…) j’ai demandé au FOPOD de nous préparer de nouvelles coupures pour le cas où on aurait à échanger le contenu des lessiveuses (oups ! ça c’était en 44 du précédent siècle, aujourd’hui ce seront plutôt des comptes aux Iles Caïmans…) Bref, voilà :

Ceci fait, il n’en demeure pas moins qu’un retour à l’appellation Franc aurait une petit parfum de suprématisme identitaire qui pourrait choquer les communautés issues de la diversité qui contribuent tant à la richesse de notre belle république à vocation universelle. Alors, quelle appellation adopter pour notre future hypothétique monnaie "nationale" ?
Pour ma part, j’aimais bien l‘ECU suggéré par Giscard, sigle pour European Currency Unit, certes, mais évoquant surtout pour moi quelque comptine du genre "la boulangère a des écus"… Abandonné, hélas au profit de l’insipide euro à cause de ces putains d’Allemands au jargon si barbare… (c’est vrai qu’en schleuh un écu – eine Kuh – ça fait plutôt bovin ; mais c’était leur problème, pas le mien…)
Ecu, donc, monnaie bien de chez nous : écu d’or depuis Saint Louis puis brave écu d’argent de 60 sols à partir de Louis XIII, il survécut aux assignats de la Révolution en continuant de désigner dans le parler du peuple la pièce de 5 francs jusque vers 1878 sous la présidence de Mac-Mahon environ. 550 ans donc, c’est autre chose que ce franc à la con né quand roula la tête de Robespierre et qui n’a vécu que 200 ans avant de se suicider en allant se noyer avec un sourire béat dans l’étang de cet improbable euro. Et en n'y allant même pas par désespoir comme l’écrivait le poète de
Ces mendiants de misères avides
Se béquillant là-bas vers les enclos feuillus
Et qui se noient la nuit dans des étangs livides

Livide l’euro ? Sans couleur, en tout cas sous le brouillard de sa lente évaporation qui, au ras de ses eaux stagnantes, masque aux regards son lent assèchement et les cadavres flottants de plus en plus nombreux de ses poissons privés d’oxygène. Cet euro à peine âgé de 12 ans qui souffre déjà de goutte et de schizophrénie…
Mais je déraille… Ecu, c’est encore plus franchouillard que le franc. Quoi alors ? Dirham afro-boréen ? Bon, on a encore le temps d’y réfléchir…

En revanche, si le franc est trop connoté souchien, pourquoi l’appellation France ne le serait-elle pas tout autant ? Après tout, sa vocation est universelle. Pourquoi conserverait-elle un nom géographiquement aussi circonscrit ? (j’ai pas dit circoncis mais bon) L’URSS, patrie de tous les travailleurs nous a montré la voie en zappant sur la Russie. Je sais, vous allez me dire que ce n’est pas très judicieux d’évoquer un tel modèle qui n’a tenu que 70 ans. Mais a-t-on besoin de plus ? Ce me semble un horizon bien suffisant au vu de la pyramide des âges de ceux pour qui l’appellation France est encore signifiante
Voilà une nouvelle vie possible – et éventuellement pérenne - pour notre vieil écu : La République française pourrait s’appeler l’ECU ! (gentilé : Ecuiiens, écuiiennes…)

Bref, l’ Espace Communautarisé Uchronique…

2 commentaires:

  1. Jacques Etienne15/01/2011 17:32

    Pardonnez de vous contredire, mais le premier franc fut le "franc à cheval", monnaie d'or frappée à partir de 1361 pour payer la rançon de Jean le bon, prisonnier des anglais. On utilisait le terme comme synonyme de la livre. Il est à signaler que cette synonymie a été conservée par les manouches que j'entendais encore, dans les année 80, parler de livres plutôt que de francs.
    Cette brave monnaie a tout de même duré (avec bien des vicissitudes) quelque 641 ans. On pourrait donc s'écrier, si l'homophonie ne risquait de mener à de mauvaise interprétations qui n'aurait pas lu votre billet: "Enfoncé l'écu!".

    Je profite de l'occasion pour vous dire que je lis régulièrement et avec grand plaisir votre blog.

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  2. Merci de cette précision. J’ignorais tout de ce "franc à cheval". Et merci, surtout, pour votre aimable appréciation.

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