"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 16 avril 2011

Allons enfants de mon business-plan…

Du chant de guerre pour l’armée du Rhin aux débats pour café-citoyen

A la suite, sans doute, d’un raclage de fond de mailing-list récupéré (ou détourné) des archives d’un mouvement aussi peu porté à l’union qu’il n’est populaire, figurez-vous que le Plouc-em’ himself a reçu une invitation de notre estimée quoique jeunette ambassadrice auprès de l’UNESCO.

Tout d’abord, tremblant d’émotion, je me suis regardé dans la glace. Aurais-je la tronche de la Génération du 21 avril 2002 ? Serais-je de cette nouvelle génération de jeunes citoyens apportant un nouvel élan vital à une France fière de son héritage révolutionnaire ? J’ai eu comme un doute… (pas vraiment…)


Dans un deuxième temps m’est revenu le souvenir d’Allonsanfan, un film des frères Taviani qui doit bien aller sur ses quarante balais (le film) C’était l’histoire d’un aristo affilié à un groupe révolutionnaire dans l’Italie post-1815 et pré-garibaldienne [en quelque sorte l’équivalent pour l’époque de l’intellectuel gauchiste sans souci de fin de mois] Balançant entre "ses idées" et le confort de sa vie bourgeoise sous la férule autrichienne, il finit par prendre peur et dénonce ses amis. Ceux-ci, partis libérer le peuple, sont tous massacrés par… les paysans [sans terre mais les pieds sur terre…] Seul survivant mais mortellement blessé, Allonsanfan, un gamin enrôlé sous leur bannière par fascination pour leur utopie, ne veut pas mourir privé de son rêve. Dans son délire d’agonisant il fera croire à l’aristo que les paysans les ont rejoint et que l’insurrection a gagné… Le type panique, remet sa chemise rouge pour courir après la victoire et être abattu par la soldatesque arrivée après la bataille… sur sa dénonciation. Bref, une parabole illustrant la confrontation de l’idéal gauchiste aux aléas de la nature humaine et, surtout, au réel…


Donc, la belle Rama lance son club de réflexion. J’en suis ravi pour elle, ça manquait dans le PPPF (Pandémonium Pré-Présidentiel Français) mais je m’abstiendrai d’envoyer un mot d’excuses et d’encouragement.

Il est quand même intéressant de lire attentivement le Manifeste du dit club qui s’inscrit, bien évidemment, dans un projet politique pour une nouvelle génération.

Jusque là ça va, rien de discriminant, c’est du Hulot-Borloo-Villepin-and-Co. On se demande bien, d’ailleurs, pour quoi d’autre quelqu’un oserait inscrire un projet politique.

- C’est un club "indépendant (…) ouvert à ceux qui ne se résolvent pas à voir la politique, comme les discothèques, réservée aux seuls habitués." [ ça fait du monde, surtout avec les discothèques]

- C’est un club qui "donne la parole à la nouvelle génération de (suivent toutes les catégories socioprofessionnelles) qui vivent leur citoyenneté avec ardeur " Je n’insiste pas sur l’ardeur citoyenne, je remarque juste que les sociologues sont une CSP à part entière et citée en premier ; et que les associatifs le sont aussi, fermant la marche en bouquet final, ceux qu’on attend comme les pompiers au défilé du 14 juillet. Entre ces deux-là défilent pêle-mêle les agriculteurs, syndicalistes, juristes, éducateurs, etc. Curieusement, on a oublié les journalistes et les fonctionnaires… (un bête reflex de communiquant marketing sans doute…)

- Ce club compte aussi sur "les plus jeunes citoyens grâce aux réseaux sociaux Internet, ferments du sursaut civique"

- C’est le club de "notre génération, celle du 21 avril 2002, celle qui ne veut plus vivre avec le pistolet du FN sur la tempe." Son "patriotisme est lié à mon attachement à l’idéal républicain, à la reconnaissance d’une enfant née au Sénégal qui a rêvé la France généreuse avant d’en fouler le sol." [fouler : cf. définitions…]

- Le club "sait pertinemment que la France des origines continue à percer sous la France de la diversité, mais (…) la France est un projet auquel on se lie, non par le sang, mais par l’adhésion." Etc.

- Le tout s’achève sur une référence… au Général de Gaulle.


Bref, assez bonne synthèse de la logorrhée mainstream UMPSTF1andC° liée au fond de sauce du jour. J’imagine notre jeune ambassadrice à la séduisante carnation en train de sucer son stylo à Sciences Po : "- J’ai rien oublié ? J’ai bon ?" Je doute qu’on en reparle souvent… (du club, s'entend...)

3 commentaires:

  1. Effectivement , la France est un projet auquel on se lie,au minimum , par l’adhésion.
    Elle le dit très bien ici:
    http://www.youtube.com/watch?v=y9NVTNi6p2s
    Au Senegal au moins , elle n'aurait plus de "pistolet sur la tempe " et certainement de belles opportunités de carrière politique.

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  2. kobus van cleef17/04/2011 12:25

    tiens , ami plouc , savez vous que je possède UNE chemise rouge ?
    délavée par les lessives successives , hein , et fort râpée au col ( élimée sans être éliminée , si vous voyez )et aux poignets , mais encore bonne pour le ouiquende et les vacances
    nulle idéologie là dessous , mais , à l'origine.....des soldes !
    voui , j'ai acquis la parure du révolutionnaire italien ...en solde !
    ce qui suffit à montrer la valeur que j'y attache
    ceci dit , la révolution italienne , contre l'autriche , c'était pas de la gnognotte , c'était du lourd , du dur
    de passage dans la botte , récemment , j'ai pris un sandouiche et un thé avec madame van cleef dans LE café de padoue où tout a commencé
    c'est resté tel quel , avec la déco d'origine , les serveurs stylés et les papiers peints zuber au plafond
    on regarde toujours ça avec attendrissement chez les autres
    pour rama yade ( rama , régiment d'artillerie de marine ? elle n'a pourtant pas les seins comme des obus....)il ne s'agit que d'une opportuniste de plus qui prolifère sur le frometon nourrissant de la république , ou d'une mouche qui agite les pattes dans le lait pour faire son beurre ( tiens , comparaison odieuse , elle est noire , le lait - la vronze- est blanche , j'ai mérité d'être dénoncé à la haldeu )
    j'ai bien aimé le pistolet métaphorique du fn , faut il qu'elle manque de justifications pour ressortir ce cliché éculé , cette vieille parabole qui ne fait même plus ciller le vieux borgne

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  3. C'est curieux, moi je l'imaginais en train de sucer autre chose qu'un stylo, la jolie Rama.
    J'ai toujours pensé qu'elle figurerait mieux dans un film porno qu'au sein -flapi- de la
    sphère politique.
    Mais il est vrai qu'avec Borloo tout tombe à l'eau, même et surtout le pastis.

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