"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 31 juillet 2011

Le genre, le tri sélectif et l’avenir de l’espèce…

Bien qu’il s’en défende, Modernoeud, ce vertébré mammifère relevant du genre humain (enfin, en tout cas d’une variété humanoïde…), est mal dans sa peau. Certes, les perfusions quotidiennes de divertissements qui lui ont été prescrites dès son plus jeune âge lui permettent de faire bonne figure et il se les laisse administrer avec cette scrupuleuse routine que met le bénéficiaire d’une Maladie de Longue Durée à prendre ses pilules…


Pourtant, il sait bien qu’il n’est qu’en rémission. Qu’un rien suffit pour qu’il rechute. Et les rechutes sont inéluctables... L’anxiété, l’hypochondrie et une vigilance de tous les instants sont donc le triste sort de Modernoeud qui, sous ses dehors festifs, s’impose des macérations dont les plus mystiques des flagellants n’ont pas idée.


En effet, il y a un bug dans le diagnostic : Modernoeud croit souffrir d’une maladie génétique incurable et présumée mortelle qu’il s’efforce d’éradiquer à l’aide d’une pharmacopée humanitaire inadaptée. Il n’en est rien ! Le symptôme de cette présumée maladie n’est en fait que la manifestation naturelle de la bonne santé, de l’intelligence, des aptitudes cognitives et du bon potentiel de défense immunitaire du sujet ; bref, la preuve qu’il a bien tous ses chromosomes, sans défauts et en bonne place…


Ce symptôme qui l’épouvante, c’est cette aptitude naturelle, instinctive ou raisonnée, innée chez lui et consubstantielle à son logiciel de survie : la faculté de discriminer


Comme monsieur Jourdain faisait de la prose, Modernoeud n’a pas cessé de discriminer à chacun de ses instants (sinon il n’aurait jamais dépassé le stade morula) Et il continue malgré lui ! (sinon il serait déjà mort, ce qui ne saurait tarder) Mais voilà : Il ne veut pas ! Ou plutôt, il ne veut plus depuis que les plus hautes sommités de la médecine en général et de la médecine morale en particulier (et donc pas ce charlatan de Dr Dxdiag) l’ont convaincu qu’il fallait se défaire de ses habitudes morbides…


C’est terrible. Car Modernoeud ne peut pas se retenir de discriminer comme il respire. Qu’il fasse la différence entre le jour et la nuit ou qu’il préfère le soleil à la pluie passe encore. Mais qu’il honore la voisine de palier si bien customisée et pas la grosse Mme Michu qui lave l’escalier, c’est discriminatoire


Que faire ? Faute de pouvoir distinguer, préférer, honorer indistinctement tous êtres (tous égaux) et toutes leurs particularités (qui se valent) Modernoeud va veiller à ce que tous soient respectés et considérés. Mme Michu doit se sentir reconnue et respectée dans sa spécificité : dans son tonnage.

Il s’ensuit pour Modernoeud une chasse épuisante et compulsive pour que chacun soit institutionnellement reconnu et légitimé dans ce qu’il est ou qu’il suppose subjectivement être…


Dans la série Refendage capillaire et Sodomie diptèrophile, Modernoeud ne cesse de nous ravir à défaut de nous surprendre :


Pour s'inscrire sur Fesse-Bouc, vous devez cocher la case qui précisera à vos futurs amis si vous êtes une femme ou un homme…


Et bien figurez-vous que la chose suscite l’émotion de All Out, mouvement de défense des droits des LGBT. L'association réclame l'option du "troisième sexe" Ne se considérant ni homme, ni femme, la communauté transgenre fait aujourd'hui circuler une pétition visant à obtenir sa propre case dans le profil utilisateur. En effet, "sur Facebook, on peut choisir sans limite ses religions, points de vue politique, langages et intérêts… Pourquoi les options de genre seraient strictement limitées alors que c'est une partie essentielle de ce que nous sommes ?"


Je ne doute pas que cette pétition obtiendra rapidement satisfaction.


Tout d’abord au vu du seul argument en défense formulé par Facebook. Au lieu de se contenter d’un simple ‘’allez vous faire foutre’’ ou équivalent, le réseau n’avance qu’une timide justification grammaticale ! Je cite : ‘’dans la version anglophone, lorsqu'une personne "se tague" sur une photo, seuls herself ou himself sont grammaticalement corrects alors que pour une personne transgenre, seul le pronom personnel pluriel themselves serait approprié…’’

Ensuite et surtout, parce que tout est bon pour ne pas perdre une part de marché, aussi infime soit-elle… Car n’oubliez pas que Google vient de lancer Google Plus, nouveau réseau social arrivé sur la toile pour concurrencer Facebook. Et, bien entendu, pour renseigner son genre aux côtés de "homme" ou "femme", Google Plus a d’ores et déjà mis en place "autres"…


Quoi qu’il en soit, motorisée par le Danube de la pensée drouâdelommiste, l’humanité poursuit son avancée irrépressible et continue sur la voie de son salut...

3 commentaires:

  1. La pensée modernœuse la plus éclatante (et souvent la plus drôle) commence toujours par le segment de phrase bien connu : « Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas… » Il suffit de mettre n'importe quoi à la place des points de suspension pour devenir aussitôt légitime.

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  2. Comment ça charlatan ? moi qui découvre, en plus, de nouvelles maladies !

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  3. Tout à fait admirable!
    Il faut dire aussi qu'à notre époque où les vessies sont à bon droit qualifiées lanternes
    celui qui dispose d'un gros sens de l'humour
    a infiniment de pain sur la planche.
    Ca nous coûte assez cher mais qu'est-ce que c'est
    marrant!

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