"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 6 octobre 2011

Don’t worry ! Big Mother va les border !

Cessons d’être grincheux. Nous bénéficions de l’exécutif régalien le plus attentif à nos petits soucis "qu’oncques vu depuis Alexandre Macédo" comme disait Rabelais ; disons même depuis que, séparant la lumière de la ténèbre, "Dieu vit que cela était bon"… Le principe constitutionnel de précaution n’est pas qu’un vain mot et nous ne pouvons que nous en réjouir. Cessons de déplorer l’Impuissance Politique puisque celle-ci nous administre chaque jour la preuve qu’elle a su efficacement se reconvertir eu Puissance Maternante. Mère attentive au bien-être des siens. Mère qui, non contente d’acheter des pantoufles à tous ses petits pour qu’ils ne prennent pas froid aux pieds, n’hésite pas à déplacer toute seule la lourde armoire à vaisselle pour ne pas qu’ils risquent de s’y cogner douloureusement le petit orteil en persistant à marcher pieds nus…


Nous n’avions jamais douté de la volonté et de la capacité du ministère de l’Enseignement supérieur à mettre tout en œuvre pour conforter la compétitivité de nos Universités et la qualité de notre recherche sur la scène internationale. Et cela en faisant feu de tout bois, tous azimuts, sans négliger aucun détail et en y consacrant tous les moyens nécessaires…

Nous n’en doutions pas, disais-je, mais le ministère vient de lever les derniers doutes résiduels que, Ploucs que nous sommes, nous eussions pu avoir :


Laurent Wauquiez himself nous rassure. Il accorde une attention toute particulière aux excès et autres beuveries de nos étudiants et le ministère a pris les mesures nécessaires pour doter chaque Académie d’un dispositif spécifique. Qu’il s’agisse de bizutage, beuveries ou week-ends d’intégration, il faut en effet veiller à ce que toutes les précautions sont prises.

- Les chefs d’établissement devront dorénavant déclarer ces soirées auprès de leur rectorat ou de la préfecture.

- En outre, un numéro vert a été mis en place hier dans chaque Académie. Il doit "permettre aux parents de se renseigner sur les soirées auxquelles les jeunes se rendent, vérifier qu’il y aura possibilité de dormir sur place ou qu’ils pourront se faire raccompagner après la soirée ; permettre aux jeunes d’effectuer des signalements de bizutages, de libérer la parole, d’apporter réconfort et conseils en cas de problème, etc." Au bout de ce numéro vert, répond une cellule dédiée placée au plus haut niveau de chaque Académie, auprès du recteur…

- Le Ministre a aussi annoncé des opérations de testing sur le terrain pour s’assurer que ces soirées étudiantes sont sécurisées et responsables et les organisateurs bien formés. Le ministre ne cache pas son ambition de parvenir rapidement à un label qualité des organisateurs de soirées qui s'engageraient sur une charte éthique


S’agissant des grincheux qui oseraient, par les temps qui courent, s’interroger sur le surcoût budgétaire des cellules dédiées et douteraient de leur efficacité, je les rassure : Les numéros verts en question ferment le vendredi à 19h et ne rouvrent que le lundi à 9h.


Bref, le classement international des universités françaises ne s’en portera que mieux…

1 commentaire:

  1. Et bien, avec cette nouvelle police des moeurs, l'interêt d'être étudiant va prendre un sévère "downgrade"...

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