"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 7 octobre 2011

On n’a pas dopé Hadopi…

Revenons un peu patauger dans la Kultuur….


J’évoquais l’autre jour la présentation par Frédo (celui des boxeurs et garçons de bain) de son budget ministériel. Il est évident que, la tour Médicis aidant, répondre aux besoins indispensables et urgents des secteurs culturels en général et des installations de l’art contemporain en particulier nécessite malgré tout quelques arbitrages qui ont chagriné certains…


C’est le cas de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi quoi !) qui devra se contenter de 11 millions d'euros au lieu des 12 souhaités pour monter à l’abordage de la piraterie internautique aussi vaillamment que nos marsouins au large de la Somalie. Ça doit être ça qu’on appelle le redéploiement des moyens désarmés.


Voilà qui est inquiétant… N’y connaissant rien, moi Plouc, j’ai tenu à me rencarder un chouia sur la chose.


C’est qu’Hadopi c’est important vous savez… Il n’y a pas que la chasse aux pirates ! Parmi ses missions, il y a notamment le financement de cinq laboratoires de réflexion ainsi que l'étude du filtrage.

Bien sûr, dans son Collège de neuf membres et sa Commission de Protection des Droits, il y a moult hauts magistrats qui garantissent son indépendance et toussa, mais pour faire le job il faut du monde…


Il faut évidemment une Direction des Finances et du Développement, une Direction Juridique qui a du boulot (procédures de labellisation, indicateurs de suivi sur internet, expérimentations de technologies de filtrage et reconnaissance de contenu, interopérabilité des mesures de protection, garantie des exceptions au droit d’auteur, réponses aux demandes d’avis consultatifs par le Gouvernement ou le Parlement, recommandations législatives ou réglementaires…), une Direction des Systèmes d’Information et, bien sûr, une Direction de la Protection des Droits qui, comme son nom l’indique, fait le job visible : pourchasser les pirates…

Ah ! J’oubliais. Il y a bien sûr aussi une Direction de la Communication et des Relations Extérieures pour le plan média, la stratégie de com’, la veille et l’événementiel. C’est cette Direction à qui nous devons la succession de deux logos différents dont le premier n’a vécu que trois mois. Faut dire que la première de ces marques d’identité visuelle utilisait une typographie exclusive crée pour France Télécom. Bel exemple de professionnalisme de la part de l’agence de com’ ayant décroché le marché à on ne sait quel prix. Quant à la couverture du coût de remplacement du logo sur tous les supports et de la mise au pilon des stocks initiaux de papier à en-tête, je n’en sais rien non plus…

Quant à l’acronyme Hadopi, un petit malin l’avait dès le départ déjà déposé comme marque et je suppose qu’il a aussi fallu lui racheter. Passons…


Et pour manager tout ça, il faut bien évidemment un Secrétaire Général et c’est à n’en pas douter l’homme de la situation.

Eric Walter a débuté dans la vie par la gestion d’un orchestre symphonique de jeunes qui s’est notamment produit, excusez du peu, sur le parvis des droits de l’homme lors de l’accueil de Nelson Mandela par François Mitterrand. Il s’occupe ensuite de négoce alimentaire, notamment d’importation de bières et de cœurs de palmiers du Guatemala. C’est ainsi qu’il y a une quinzaine d’année il devient chargé de mission au ministère de la Culture et poursuit depuis une carrière de conseiller de cabinets ministériels dans des missions il est vrai de plus en plus orientées vers la société de l’information. Jusqu’à en venir à s’occuper du programme numérique de Nicolas Sarkozy aux présidentielles.

Aussi sec, il se retrouve en juin 2007 conseiller auprès de Rama Yade, alors secrétaire d'État chargé des affaires étrangères et des droits de l'homme, et s’occupe notamment de la dépénalisation de l’homosexualité et de l’affaire Arche de Zoé… Il suit la belle Rama aux sports où il s’occupe de la protection internationale des enfants dans le sport et conçoit le premier congrès des associations de supporters de football. Il est dorénavant secrétaire général d’Hadopi.


Mais revenons au job. Donc, il va falloir faire avec seulement onze millions d’euros.

Depuis le début de l’année jusqu’à cet été, Hadopi a collecté 1,4 millions d’adresses IP, envoyé 470 000 avertissements en ligne et plus de 20 000 courriers recommandés AR avé l’affranchissement nécessaire.

C’est sérieux. Quand un dossier bouclé par Hadopi arrive chez le juge, le fraudeur risque jusqu’à 1.500 € d’amende et un petit mois de suspension d’accès à internet.


A ce jour, ai-je entendu dire, il y aurait chez les juges 4 dossiers à l’instruction…

1 commentaire:

  1. Rhaaa! vous voulez me faire attraper un infarctus ou quoi??! S'énerver comme ça c'est très mauvais pour le coeur, même pour un grand sportif comme moi.
    Bon, pour me calmer je vais lire quelques pages de Saint Simon. Les intrigues et les prébendes de la cour c'est presque apaisant, en comparaison.

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