"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 9 novembre 2011

Indignatus, ibernatus bisous, bisous !

"- C'est quand tu prépares ton packaging pour aller à la Défense, que tu regrettes d'avoir jeté les Damart offerts par ta Mamie !"


Pauvre petite ! C’est vrai quoi ! Mettez-vous à sa place… Habituée d’être à poil sous sa liquette, pieds nus sur sa moquette, mangeant son quinoa de Titicaca à l’impact carbone des antipodes, toussa à 21 degrés dans sa studette grâce au CO² de sa chaudière ou à l’odieux du nucléaire, elle a bien du courage d’aller se geler les miches sir le parvis de la Défense ! C’est à ça qu’on reconnaît les vrais héros de ce temps, les combattants de l’avenir, On voit l’héroïne contemporaine, celle d’aujourd’hui, c’est la Marianne de l’Euro qui n’a plus rien à voir avec la dépoitraillée de Delacroix sur sa barricade qui ne valait que cent balles ! Imaginez-là : elle ne brandit plus un drapeau, vous savez là, cette grande serviette de table en trois morceaux cousus ensemble on ne sait plus trop pourquoi. Non, son panache c’est une tente Décathlon. Remontez de la mine, descendez des collines ! La voilà ! Elle descend du RER…


Dur… Mais elle y va quand même, pioupiou chair à canon de la post-mondialisation. C’est terrible ; elle monte au front dans les courants d’air du parvis de la Défense pour affronter les CRS, les banques, l’indifférence des passants pressés… Représentez-vous la scène, c’est du cinéma d’Eisenstein, le Guernica de Picasso retouché par Fernand Léger. Et on la voit, en bon petit soldat, avec son sac Easpack sur le dos et les doigts gelés sur la gâchette, pardon sur la tablette, se battre dans les ruines de Stalingrad sans son Damart !


D’abord, dans le cas d’espèce on ne dit pas packaging; on dit paquetage, connasse…


Mais je m’égare…


Donc j’ai découvert en page intérieur d’un gratuit oublié dans le métro (20 minutes que ça s’appelle) que les indigné(e)s avaient investi le parvis du quartier des affaires. L’indigné a des joies simples…


Du coup, pour meubler mon désœuvrement ferroviaire j’ai tenu à me plonger dans la lecture du reportage bisounoursien sur la chose. Ces chers petits ! C’est vachement instructif sur les objectifs de ces combattants du présent ayant comme de juste le souci de l’avenir… Qu’en dire ? Rien, sinon vous rapporter ci-après quelques formules chocs en usage chez ces combattants pour expliquer leur action au gentil journaliste tout heureux de remplir son quota de lettres, signes et espaces. Un combattant de la première heure qui ne fait que ça de ses journées et ses nuits depuis la Bastille lui répond :


Que font-ils ? [C’est gentil, c’est charmant, ah les braves petits !]

"- On discute, on débat, on peint, on interpelle pacifiquement les passants, on mange les victuailles apportées par de généreux donateurs ou on tente de défendre l’installation sur le campement d’un canapé vite embarqué par les CRS" [ouh les méchants…] "- On demande à Décathlon de nous donner des tentes de leurs invendus" [Bien ça ! les CRS les confisquent deux fois par jour, ça fait du stock pour les réfugiés de Somalie]


Et que veulent-ils ?

"- On commence à être connus, on devait être expulsé ce lundi matin, mais j’ai eu toute la presse et il y a désormais moins de gendarmes qu’avant, c’est pour ça qu’on a gagné"

"- Je n’ai jamais vu un mouvement aussi juste sur ces revendications",

"- On pratique la démocratie dont on parle"

"- On est le mouvement le plus sympathique qui existe"


Surtout, surtout, ils causent de démocratie réelle comme les Espagnols et les Grecs sans oublier Ségolène et Cie.


C’est quoi ça ? Ben ça pointe le bout de son nez sur le site du journal dans la réponse d’un(e) indigné(e) au commentaire d’une femme exprimant son raz le bol d’être gênée par tous ces guignols en allant bosser :

"- La prochaine fois que cette dame "sympathique" ira travailler, si tant est qu'elle travaille, je bloquerais les sorties de sa station de RER comme çà elle comprendra ce qu'est une démocratie réelle !"

3 commentaires:

  1. C'est marrant comme la démocratie version gauchiste ressemble systématiquement à la dictature...

    RépondreSupprimer
  2. Y’a de l’espoir l’indignée découvre le b-a ba de la politique : le conflit. Comme disaient les cocos pour un œil toute la gueule. Quand elle aura ramasser le sac de la dame sympathique en pleine poire, elle pourra commencer à causer de démocratie réelle

    RépondreSupprimer
  3. La connerie de gauche a beau prendre toutes les
    nouvelles formes possibles et imaginables, elle
    reste toujours égale à elle même, souveraine
    et dévastatrice. Faut voir le tort que ça
    nous a causé depuis au moins deux cents ans.

    RépondreSupprimer