"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 30 mars 2012

Parallèles funéraires, mémoire et sélection…

- Toulouse (Fwance) le 29 mars 2012 : Après moult confusions et épisodes commentés en boucle par les médias, les morceaux post-autopsiés du dénommé Mohamed M. ont quitté les frigos de l’Institut médico-légal pour être inhumés dans la dignité et l’intimité familiale au carré musulman d’un cimetière de sa bonne ville. La sépulture restera anonyme ; l’absence d’inscription garantira par défaut le droit des proches à s’y retrouver (au prix d’un minimum de jeu de piste dont on s’excuse) pour venir s’y recueillir…

- Leonding (nord de l'Autriche) le 27 mars 2012 : Une vague arrière petite nièce des défunts ayant enfin renoncé à ses droits sur la concession sous la vive pression des autorités, la tombe d’Alois et Klara Hitler a été virée. La pierre tombale a été enlevée et l'emplacement nettoyé pour être refourgué en concession. Car, voyez-vous, la tombe des parents d'Adolf Hitler était devenue un lieu de pèlerinage pour les milieux d'esstrême-drouâte aux dires d’associations de lutte contre le fascisme qui ont fait pression pour que la tombe soit retirée...

Etat-Providence parce qu’ils le valent bien…

Terrain tanné par la neige et "chantiers de printemps" me tiennent un peu éloigné du clavier. Au demeurant, éclusant hier soir un retard de presse, qu’il s’agisse des retours sur la vie difficile de cette modeste famille de "Toulousains", les M., si durement affectée par la perte dramatique du fiston, qu’il s’agisse de mesures d’aide aux quartiers défavorisés ou du nécessaire renforcement d’urgence des moyens de formation coranique dans les prisons, j’ai trouvé un peu partout la même phrase comme un leitmotive :

"On a encore de gros progrès à faire sur l’accompagnement"

D’où l’idée d’un billet à faire… Et voilà qu’aujourd’hui Strychnos nous pond un billet bien plus complet avec plus de hauteur de vue que ce que j’avais en tête. Pourquoi se fouler vu les chantiers qui m’attendent ? Bref, pour faciliter la vie à ceux qui passent par ici sans l’avoir encore lu chez lui (ce qui ne vous exonère pas de fréquenter assidûment sa boutique pour le reste de sa prose^^) le voici tel quel* in extenso:

Mohamed M. a finalement été inhumé ce jeudi en France, dans le pays qui l’a nourri et qui l’a soigné. En fait, le destin meurtrier de Mohamed M. ne nous révèle-t-il pas les limites de l’État-providence?

Mohamed M. est né en France. Ses parents se séparent quand il a 5 ans et il grandit alors avec sa mère et ses quatre frères et sœurs dans les quartiers de Bellefontaine puis des Pradettes, à Toulouse. Ne doutons pas que l’État a versé les allocations qui lui sont dues à la maman de Mohamed. Adolescent, Mohamed M. est suivi par au moins trois travailleurs sociaux aux Izards: un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, un autre d’une association de quartier ainsi qu’un animateur veillent sur lui.

A-t-on déjà songé à ces fortunes qui ont été investies en vain dans les quartiers dits “sensibles”? À l’inverse de ces zones rurales du Cantal, de l’Aude ou encore de la Creuse, où l’on trouve les taux de pauvreté les plus élevés en France, les “banlieues“ n’ont jamais été délaissées par les pouvoirs publics. Aristide, sur son excellent blog, avait abordé cette question à propos du livre Fractures françaises de Christophe GUILLUY:

L’effort financier consenti par la collectivité en direction des « quartiers sensibles » est considérable et la densité des équipements publics y est souvent bien supérieure à celle des territoires ruraux et périurbains. [...] Autrement dit, ces quartiers censés être des territoires délaissés par la République bénéficient en fait à plein d’une discrimination positive qui ne dit pas son nom. A quoi doit être ajouté le fait que ces «quartiers sensibles», qui se situent pour la plupart à proximité immédiate des grandes métropoles, bénéficient de ce fait de l’offre scolaire la plus riche et des marchés de l’emploi les plus dynamiques, ce qui n’est pas du tout le cas des territoires ruraux et périurbains.

Mohamed M. a eu le privilège d’avoir trois éducateurs qui, on n’en doute pas, ont tout fait pour l’éduquer. Et faire de lui un bon petit français, honnête et travailleur, aimant sa patrie. Trois éducateurs payés par les pouvoirs publics. Pour quel résultat?

Après un vol de sac à main, Mohamed M. va pour la première fois en prison. Plus tard, il est condamné pour avoir provoqué un accident avec une voiture volée conduite sans permis et pour avoir tenté d’échapper aux forces de l’ordre. En prison, il se met à étudier le Coran. Et devient islamiste: cela le rapproche de son frère Abdelkader qui porte la barbe, la tunique, et dont l’épouse est voilée.

Finalement, Mohamed M. part pour l’Afghanistan et le Pakistan. Il veut se battre aux côtés des talibans contre cette civilisation occidentale qui l’a pourtant choyé. Au Pakistan, l’an dernier, il contracte une hépatite A. Et là, ce n’est pas à ses amis talibans qu’il demande des soins. Il rentre aussitôt en France pour se faire soigner aux frais de la sécurité sociale! Toute sa vie, Mohamed M. a été un assisté, un junkie accro à l’État-providence.

Aujourd’hui, en Algérie, son père décide de poursuivre devant la justice française le Raid, une unité spéciale de la police française. Le fils tue de sang-froid sept personnes et le père demande des comptes à l’État. Ces gens, habitués à ce que l’État les assiste en toute occasion, n’ont plus aucune lucidité ni aucun sens des responsabilités. Le père de Mohamed M. n’a apparemment pas compris que son fils, qui n’avait pas le courage de se donner lui-même la mort, avait également besoin de l’intervention de l’État pour mettre fin à sa pitoyable existence.

* "tel quel" après avoir quand-même pris le temps de caviarder le nom que j’ai dit ne pas vouloir voir écrit ici…

mercredi 28 mars 2012

La baronne Ashton, pourquoi chercher l’erreur ?

Lady Catherine Margaret Ashton ? A vingt ans : gauchiasse leader du mouvement britannique pour le désarmement nucléaire ; à trente : bonne apparatchik travailliste militant à gauche ; quadragénaire : pilier du Conseil national des familles monoparentales ; nommée à 46 ans pair à vie (baronne Ashton of Upholland, sachez-le) par Tony Blair cherchant à se concilier l’aile du parti réticente au Traité d’Amsterdam ; puis bonne à tout faire de Gordon Brown à la Chambre des Lords. Beau CV… Fallait bien la caser quelque part après le retour des tories aux affaires… Où ? Ben à Bruxelles voyons ! Jvoipaspourquoi François Miclo en fait un fromage ! Nous autres les frenchies on a l’habitude d’envoyer mémé dans cette maison de préretraite dorée sur tranche ; pratique pour placardiser les as been, les vieux serviteurs pas très futés et autres encombrants qu’on ne peut décemment pas mettre à la benne. Souvenez-vous d’Edith Cresson, de Jacques Barrot, etc. En ce moment, c’est Michel Barnier qu’on y a rangé sur l’étagère… Vous l’entendez souvent causer, vous ?
Ouais. Sauf que Cathy, elle, elle sait être là où il faut quand il faut (pour son business plan perso seulement, faut pas rêver) Pourquoi croyez-vous qu’elle se retrouve number two du bazar, à la fois 1° vice-présidente de la Commission et grand manitou sur le papier (de soie) des affaires étrangères ? Ben pour consoler un peu Tony Blair d’avoir vu lui passer sous le nez la présidence de la Commission qu’il guignait pour se recylcer (normal qu’on ait reconduit Barroso, on ne change pas une équipe qui gagne…) Et puis Cathy c’était logique tant les affaires lui sont étrangères…
Tout cela est très, très, très logique et ne me surprend pas. La seule chose que je n’ai pas encore bien pigée, c’est pourquoi cette gonzesse est la mieux payée, non seulement du bazar mais aussi de tous les dirigeants politiques présentables des pays démocratiques ! Un salaire annuel de 328,000 £ UK, voiture, chauffeur, logement, ses frais, etc.

Pourquoi je vous cause d’elle aujourd’hui ? D’abord parce que je ne peux pas ne vous parler que d’Eva Joly ou d’Audrey Pulvar, on jaserait… Ensuite pour ne pas la ramener encore sur ce pauvre Herman Van Rompuy…
Surtout pour avoir l’air de bosser un peu et de ne pas faire que du copié-collé. Bref pour introduire l’article de François Miclo publié le 21 mars sur Causeur.fr que je transcris ci-après sans en rien changer :
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Quand l’Europe n’a rien à dire, elle envoie Catherine Ashton le dire à sa place. C’est son job. On la paie pour ça – et même très bien : elle occupe l’emploi politique le mieux rémunéré au monde. Ne chipotons pas sur les 360 000 euros annuels qu’elle perçoit. C’est peut-être plus que les indemnités d’un Nicolas Sarkozy, d’une Angela Merkel ou d’un Barack Obama, mais elle le vaut bien : la baronne travailliste a été nommée, en 2009, Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, autrement dit chef de la diplomatie européenne.
Catherine Ashton se retrouve donc depuis quatre ans être cheftaine d’un truc qui n’existe pas. Autant le reconnaître : elle y excelle. Sa capacité instinctive à viser à côté de la plaque force le respect. Son zèle à être absente de tous les grands dossiers géostratégiques relève de la prouesse. Quant aux questions de sécurité et de défense, son incompétence est unanimement saluée.
Ne noircissons toutefois pas le tableau : Catherine Ashton représente, à elle seule, une grande victoire du féminisme. Elle réalise la prophétie que Françoise Giroud formulait il y a trente ans dans Le Monde : “La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignera une femme incompétente” Catherine Ashton est comme un aboutissement.
Cependant, le grand malheur n’est pas que la Haute représentante soit incompétente, mais dotée de la parole. C’est que Madame parle, cause, bavarde. Elle s’exprime. Jamais à bon escient. La boucler est pourtant le b.a.-ba du métier de diplomate : “A diplomat, cancanait le sénateur américain Frederick Sawyer dans les années 1880, is a person who thinks twice before he says nothing” (Un diplomate est une personne qui réfléchit deux fois avant de ne rien dire). Bref, Catherine Ashton ne maîtrise pas ce que les Grecs avaient quasi-divinisé : le kaïros, le moment opportun, le right time.

Elle vient de nous en apporter une nouvelle fois la preuve. Lundi, elle a rendu un bien curieux hommage aux victimes de l’école Ozar Hatorah : “Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie…” Elle poursuit par un hommage aux victimes du terrible accident de car en Suisse ainsi qu’aux jeunes Palestiniens qui “contre toute attente, continuent à apprendre, à travailler, à rêver et aspirent à un meilleur avenir”.

Les autorités israéliennes ont aussitôt réagi – qu’est-ce qu’ils sont susceptibles, ces gens-là ! La Haute représentante en a pris acte. Elle a fait modifier, sur son site, son texte, rajoutant Sderot à Gaza, tout en dépêchant son porte-parole pour dire que jamais elle n’avait osé établir le moindre parallèle entre “les circonstances de l’attaque de Toulouse et la situation à Gaza”. La baronne Ashton essaie de se raccrocher aux branches comme elle peut. Mais elle a parlé. Et son propos fut odieux.
Odieux, parce qu’il est des moments où la simple humanité consiste à respecter la douleur des familles et le deuil d’un pays. Et respecter cette douleur et ce deuil, c’est d’abord en accepter la singularité : les trois enfants et le professeur morts à Toulouse n’ont pas été tués par accident. Le “tueur au scooter” les a abattus délibérément, ni par hasard ni parce qu’ils se trouvaient à portée de tir, mais parce qu’ils étaient juifs. On appelle ça de l’antisémitisme. Quelqu’un peut-il informer Mme Ashton qu’ils ne sont pas morts d’un gros rhume ?
C’est une manifestation abjecte d’antisémitisme qui s’est produite à Toulouse. L’une des plus hautes responsables européennes s’en moque comme de sa première voiture de fonction, jusqu’à en diluer le caractère spécifique parmi une série d’événements tout aussi tragiques, mais d’une autre nature. L’antisémitisme n’est plus, selon Mme Ashton, qu’une libre variation de la mortalité humaine. Elle invente une catégorie : “les jeunes et les enfants qui perdent la vie” pour dissimuler l’antisémitisme opérant à Toulouse et, au final, le banaliser. Ses contempteurs reprochaient indûment à Raymond Poincaré de rire dans les cimetières, Catherine Ashton, elle, s’y fend la poire.
Mais pourquoi la Haute représentante établit-elle un parallèle entre Gaza et Toulouse ? Quelles sont les arrière-pensées de Mme Ashton – terme impropre au demeurant, puisqu’il suggère l’impossible : qu’elle ait seulement une pensée… Où veut-elle en venir en établissant des parallèles fâcheux ? Veut-elle insinuer que les élèves assassinés à Toulouse n’ont eu, après tout, que ce qu’ils méritaient ? Parce qu’Israël. Parce que Gaza.
Est-ce désormais une précaution oratoire d’évoquer la situation palestinienne chaque fois qu’un acte antisémite se produit ? Pour faire bonne mesure. Pour rétablir l’équité. Pour que les juifs ne soient plus les seuls à être, selon l’expression d’Alain Finkielkraut, les “rois du malheur”.
Mais faut-il aller, lorsqu’on parle d’enfants juifs morts parce qu’ils étaient juifs, à faire la laudatio de la jeunesse palestinienne. Il y a quelque chose d’incongru et de scandaleux même dans les propos de Catherine Ashton.

Faut-il réclamer, pour autant, la démission de la chef de la diplomatie européenne ? Et pourquoi-pas lancer une pétition, pendant qu’on y est ! On a confié la politique étrangère de l’Union, c’est-à-dire d’une puissance qui aurait, si elle en avait la volonté, son rôle à jouer au Proche Orient et dans l’ensemble méditerranéen, à la femme la plus incompétente et la plus gauche de sa génération. Ce n’est pas un hasard, mais un aveu : nos Etats ne tiennent tout bonnement pas à ce que l’Union dispose d’une diplomatie. Avec Catherine Ashton, nous sommes assurés de ne point en avoir.

François Miclo
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Bon. Il ne faudrait quand-même pas nous croire plus intelligents. "Quand l’Europe n’a rien à dire, elle envoie Cathy le dire" Au moins c’est voulu… Et nous ? Quand la France a quelque chose à dire, 1° c’est quoi ? 2° elle envoie qui ?

*à titre documentaire, la photo d’illustration a été prise en février dernier au Parlement européen pendant que la baronne of Upholland se faisait huer en séance…

lundi 26 mars 2012

Petit déjeuner au lit et épilation durable…

La semaine commence bien…

Déjà tiré du lit hier dimanche par un "engagement confessionnel" à 9 h 00’ du mat’ en bas dans la vallée à l’aube du passage à l’heure d’été, j’ai remis ça ce matin encore, de retour dans mon douar urbain de cantonnement. Pas encore déplissé et la comprenette un peu cotonneuse après une soirée ayant joué les prolongations nocturnes trop enfumées et un peu arrosées, je me dirige donc vers la cuisine pour brancher le café… Mais, chemin faisant, le Diable qui squatte chez moi depuis trois ans sept mois et quatorze jours au motif que ce ne serait pas chic de me laisser seul, le Diable, donc, me rappelle non sans malice d’appuyer en passant sur le bouton, des fois que j’aurais reçu des mêles entre 3 h et 7 h du mat’… Comme un con mais sans mes pinces à vélo je m’exécute. Puis, une fois le café en route, le pain dans le toasteur et la confiture sur la table, en traînant la pantoufle et toujours avant dissipation des brumes matinales, je repasse jeter un œil aussi distrait que touristique sur l’écran tant indispensable. Et là, c’est le scoop !
Oui, j’ai reçu du courrier. Mon œil endormi n’a pas prêté attention au nom de l’expéditeur, retenu qu’il était par le libellé en caractère gras dans la colonne "objet" :

"Petit déjeuner au lit (virgule) Epilation durable…"

Je suis resté planté là à regarder ça tout en cherchant laborieusement à mettre un peu d’ordre dans mes neurones encore en pyjamas… Bon, j’ai vite remis Vigipirate sur vert ; ce n’était qu’une propale commerciale du dénommé Darty pour un toasteur programmable "intelligent" et un appareil tout aussi intelligent garantissant aux dames une épilation durable et… indolore… Au demeurant, ce fut pour moi un choc et l’objet du message m’a accompagné d’une façon lancinante une partie de la journée comme parfois une chanson de variété entendue dans le poste le matin en se rasant…

Mais la semaine commence bien. Tout est bon pour noyer le poisson à défaut de profiter du cochon :

La mégère Efa Cheûli tire ses dernières cartouches de fiel en se drapant dans sa présumée expérience d’ancien juge d’instruction : Elle réclame des démissions et pérore texto : "- Dans n'importe quel autre pays démocratique, M. Squarcini et M. Péchenard n'oseraient plus se montrer."…

Les socialos et le roquet béarnais osent s'interroger sur les efforts déployés dans les médias par les responsables pour faire apparaître à tout prix l'auteur des sept meurtres de Toulouse et de Montauban comme un "loup solitaire". Oui, eux ! En sa qualité de porte-parole officiel du Parti Socialiste, Benoît Hamon himself pose toute une série de questions contredisant l'idée que Mohamed M. aurait pu préparer ses forfaits tout seul dans son coin… Les socialos ! Les déconstructeurs pavloviens des moindres moyens juridiques porteurs de dérives sécuritaires, attentatoires aux libertés individuelles, etc. !
Mais que soupçonnent-ils par-là ? Seraient-ils en train de vouloir récupérer chez Le Pen ce que leur prend Mélenchon ? Quelle horreur ! Que ne sont-ils pas prêts à faire comme alliance contre nature pour faire élire leur candidat de secours, second couteau promu à l’ancienneté !

En tout cas, ça tombe bien pour enfumer la première page des infos. Ça permet de renvoyer en petits caractère en bas de page intérieure l’audition en régime de garde à vue depuis cet après-midi 14 h de leur candidat naturel indiscutable et incontesté à la magistrature suprême dans une affaire de proxénétisme aggravé avec une possible sinon probable mise en examen à la clef pour complicité d’abus de biens sociaux…

samedi 24 mars 2012

Juste en passant...

Ce soir à 22 heures 30', nous étions quatre cent quatre-vingt dix neuf mille neuf cent quatre-vingt treize inconscients nauséabonds à avoir signé la déclaration de soutien à Maurice Boisart.

Il paraît qu'on va passer à l'heure d'été...

Prions...

vendredi 23 mars 2012

Retour d’expérience et branlettes assurées…

Un correspondant évoque dans un commentaire de mon billet de mercredi dernier les "interrogations" qui fleurissent çà et là sur la manière dont a été "traitée" sur un plan policier l’affaire dite de Toulouse…

Qu’en dire ?
On n’en sortira pas de ces interrogations et critiques – et souvent vaines critiques… - sur la façon dont ont été menées les opérations en vue de l’arrestation du tueur de Toulouse et Montauban dont vous connaissez le nom. Je ne l’écris pas, il l’a déjà trop été et on le verra encore écrit longtemps dans un "carré musulman" où les fatmas viendront en famille psalmodier leurs youyous (mais où les juifs ne viendront pas déposer de petits cailloux.) La fosse commune anonyme, c’est pour les (sous)chiens…

Je ne suis pas compétent mais, en honnête et ferme soutien du zinc au Café du Commerce, j’ai ma vision des choses sur un certain nombre de points :

1° Tout d’abord, sur son blog, un avocat s’interroge et s’étonne que le tueur-terroriste en cause, archi connu des services de police, repéré et catalogué par la sécurité intérieure, avec un pédigrée, un CV et un passé judiciaire déjà fort éloquents ait pu ainsi vaquer bourgeoisement à ses occupations ancillaires d’approvisionnement en fric, armes et munitions sans être le moins du monde mis préventivement hors d’état de nuire ou pour le moins surveillé de près…
De trois choses l’une :
- Soit cet avocat profite légitimement des circonstances pour enfoncer le clou en prenant enfin le chemin de bon sens où d’autres (par exemple l’Institut pour la Justice) ne l’ont pas attendu pour crier dans le désert. Donc, il instrumentalise ; cépabien
- Soit il profite des circonstances pour mettre le nez de l’acuraba moyen sur l’inefficacité et une présumée incompétence du pouvoir actuel (sous-entendu, avec d’autres ce sera mieux) Et là, il n’instrumentalise pas, il réveille la conscience citoyenne, cébien
- Ou alors (et ça m’inquiète pour ses clients), tel l’autruche recevant un caillou sur le popotin sort la tête du sable et découvre le monde, il ne connaît pas le Droit, notre Etat de Droit, les merveilleuses lois Guigou et consorts, la Convention européenne des droits de l’homme, les jurisprudences de la Cour européenne, la présomption d’innocence, le droit imprescriptible d’aller et venir et de faire du tourisme en enfer et même chez l’ennemi (mais pas dans les paradis fiscaux) sans avoir à se justifier, etc. Les membres de la famille M. ont toujours bénéficié de la protection de la loi. Et cébien

2° Ensuite, "On aurait dû pouvoir le coincer dès après les premiers faits et ainsi sauver les enfants…" Fiché comme il l’était, comment cela se fait-il ? (sous-entendu, les autorités sont peut-être responsables de la mort des enfants, je dis ça, je dis rien…) Plusieurs remarques :

- Pour obtenir les 600 adresses IP ayant consulté l’annonce de vente de la moto, il fallait… une commission rogatoire d’un juge pour… chacune d’elle bien individualisée ! Et puis les exploiter, recouper avec n autres fichiers… Ça a pris six jours… Dans une affaire criminelle lambda, pour obtenir d’un juge le droit de réclamer au serveur une seule adresse IP, il faut compter quinze jours…
- Après le premier meurtre, toutes les pistes étaient envisageables, y compris celle d’un contentieux crapuleux ayant mal tourné. Probablement une affaire banale de gangster, commençons par éplucher avec soupçon la vie de la malheureuse victime pour trouver un indice. Donc, hors de question de privilégier la piste salafiste, ce serait stigmatiser, qu’aurait-on dit !
– Après Montauban, ça devenait sérieux. D’abord c’étaient encore des magrébins ! (les morts, mais on oublie de nous dire que l’un d’eux était un Kabyle chrétien et qu’un quatrième grièvement blessé était black…) D’où orientation folklorique de l’enquête vers de présumés anciens paras virés de l’armée pour néo-nazisme… C’est croustillant pour les médias et les autorités morales. Que n’aurait-on dit là aussi si on avait négligé ça ! Maintenant, on sait que ça a fait perdre 48 heures…
- Enfin, rendons hommage à la mémoire des jeunes petits innocents dont le sacrifice a permis d’arrêter cette horreur qui ne faisait que commencer…: Je n’ose pas dire ce qui a été LE déclencheur (d’ailleurs comment en serais-je sûr…) : Le fait que de jeunes enfants aient été aussi barbarement assassinés, ou le fait qu’ils le soient en tant que juifs en un lieu juif ? Quoiqu’il en soit, c’est grâce à ça qu’on a mis le paquet… C’est alors seulement qu’on a mis tous les moyens disponibles sur l’affaire devenue priorité nationale. Sinon quoi ? Sinon, trois adultes assassinés et un quatrième peut-être estropié à vie : affaires locales, traitement local en attendant le 5° ou le 8° assassinat pour arriver à identifier et "fixer" le tueur…

3° Ensuite encore, "les meilleures forces professionnelles d’intervention ont mis trente-deux heures pour en finir avec un seul forcené…" Ricanements assurés dans les dîners et points de vente du PMU…

- Tout d’abord, on oublie avec une facilité qui n’est pas toujours innocente que nous sommes dans un Etat de Droit… Il s’agit d’une affaire de Police Judiciaire. On ne sait pas et on ne veut pas savoir que nous sommes en guerre (cf. mon billet de mercredi)
- Donc, il s’agit prioritairement d’arrêter le coupable vivant, de lui faire passer une visite médicale préalablement à une garde à vue assisté par son avocat en veillant scrupuleusement à éviter les vices de forme pouvant justifier une annulation de la procédure et une remise d’office en liberté ; puis le déférer au parquet qui quémandera obséquieusement sa mise en détention provisoire à son collègue juge de la détention et des libertés en attendant la nomination d’un juge d’instruction qui se plongera dans le dossier.. On veillera à sa sécurité, à son maintien en bonne santé et à son équilibre alimentaire en l’hôtel de Fleury-Mérogis en attendant un procès dans deux ans peut-être puis l’appel puis le recours à la Cours Européenne des Droits de l’Homme... Ça c’est la feuille de route des forces de l’ordre…
- Elles font le job, point barre… Il faut tout faire pour l’arrêter vivant. D’où les méthodes d’épuisement en le saturant de grenades soufflantes et éclairantes. Le saturer de lacrymogènes ? Au niveau nécessaire on risquait de l’asphyxier. La police l’aurait alors tué sans nécessité avec procès fait par sa famille (cf. l’affaire de Grasse)… La police ne peut tuer qu’en état de légitime défense^^…
- D’autre part, on savait à qui on avait à faire et le but du jeu n’est quand-même pas de risquer inutilement la vie de fonctionnaires pour arrêter vivante une ordure pareille. L’appartement ou lui-même façon palestinienne pouvait être piégé d’explosifs à faire péter tout le quartier…
- Alors bien sûr, ça paraît ridicule et, d’ailleurs, nous sommes ridicules. Je te m’aurais fait sauter toussa en chaleur et lumière, l’appart’ et le mec dedans, vite-fait d’un seul coup d’un seul avec une munition de bazooka bien placée sans y bouffer deux ou trois mille heures de traitements et de primes de fonctionnaires… Mais qu’aurait-on dit ! Nous ne sommes pas en guerre

4° Enfin, en sa qualité d’ancien patron du GIGN, le dénommé Christian Prouteau a bien évidemment été interviewé avec dévotion comme expert. Le cow-boy de Mitterrand qui s’est si bien illustré dans l’affaire dite des Irlandais de Vincennes a bien entendu mis son grain de sel façon guerre des polices entre flics et gendarmes. Il n’allait pas rater cette occasion de critiquer la conduite de l’opération, histoire de calmer son amertume d’as been. Faudrait quand-même pas qu’on l’oublie, lui le héros de la Ripoublique, LE commandant Prouteau et son amertume de ne pas être comme le commandant Cousteau parmi les gloires factices du panthéon populaire…

jeudi 22 mars 2012

Sûr de tout et Sûr de ça sont sur un bateau…

C’était avant-hier soir sur la Garonne, à Toulouse mais pas trop près quand même…

Il y avait une réception sur le bateau-mouche avé les lampions et tout et tout… Sûr que la Règle du Jeu avait dû payer les petits fours et Pierre Bergé le champagne…

Sûr de tout et Sûr de ça étaient là ; il n’y avait qu’eux mais ça faisait du monde… Car Sûr de tout et Sûr de ça sont légion. Oui, ils sont légion comme les démons habitant le Gérasénien de l'Evangile (mais beaucoup ne voudraient pas comme eux se retrouver dans des porcs...)
Ils sont légion disais-je et ils sont "faits de tout" :

Béachelle toujours-le-premier-le-plus-flamboyant-et-on-le-lui-dit ; Libé…ré-de-l’orthographe, Bayrou ne-m’oubliez-pas ; Mélenchon Pol-pot-des-faubourgs ; Le Canard Enchaîné payez-moi-je-dirai-rien-sur-vous ; CSP masturbopathe sublime ; Hollande semoulopédaleur standard ; Audrey Pulvar que-j’adore ; CRIF, LICRA, CRAN, UOIF tous-les-mêmes subventionnés ; Ségolène diva-des-Charentes ; Eva la-mégère-insupportée ; Duflot écolo-à-la-térébenthine ; Slate, Rue89, Bondy-Blog, truc et machin… Et même Sarko pour faire bon poids… (je n’en ai cité que quelque uns, les autres m’excuseront)

Sûr de tout et Sûr de ça tombent à l’eau. Qui reste-t-il ?

PADAMALGAM !

mercredi 21 mars 2012

On ? Voui mon chou et c’est pas fini !

Depuis deux jours, ça me démangeais d’écrire trois lignes sur les "drames" de Toulouse et de Montauban. Je mets drames entre guillemets car le mot m’a paru d’entrée de jeu inadapté ; pas seulement inadapté, un chouïa falsificateur, édulcorant de synthèse consubstantiel au puritanisme bisounoursien de nos médias, batteurs d’estrades et commentateurs autorisés… Dans drame, on entend inconsciemment drame passionnel, drame accidentel, drame de la démence, etc. Petites choses génératrices de souffrances individuelles, familiales ou locales surgissant hélas trop souvent çà et là ; déchirures qui font mal, certes, mais déchirures ponctuelles et localisées d’un vivre-ensemble domestique, dues à quelques souffrances ou incompréhensions individuelles qui ne sont souvent que la faute à pas de chance

Non, il ne faut pas en faire un drame. Il ne s’agit pas d’un fait divers dramatique, c’est tout simplement un acte de guerre. Et nous pleurons des pertes civiles et militaires

Je suis un peu vexé de ne pas l’avoir écrit hier. Trop occupé à bricoler sous la dernière neige de mes montagnes, je m’étais donné la bonne excuse de ne pas rajouter une supposition orientée à tout ce qui se bavassait déjà… Pourtant, ce que nous disent les dépêches de ce matin confirme ce que ça me démangeait déjà d’écrire hier ; très exactement ceci :

C’est un acte de guerre stratégiquement cohérent, tactiquement efficace et judicieusement ciblé. Et je dis chapeau le mec !

Il n’y a pas de jugement moral là-dedans puisque c’est la guerre, c’est-à-dire la situation existentielle où l’autre veut me faire disparaître en ce que je suis et où ni lui ni moi ne reconnaissons le possible recours à un tiers arbitre commun. Ou je me laisse faire et je n’existe plus, ou c’est la guerre ; il me faut faire avec, c’est-à-dire la faire. C’est lui ou moi…

Et la guerre aujourd’hui est ce qu’on appelle la guerre asymétrique. Il n’y a plus de Convention de Genève ou autre billevesée, plus de civiles et de militaires, il est légitime de faire feu de tout bois, reste à se démerder avec sa conscience de ventre plein…

Je m’égare… Revenons à Toulouse-Montauban :

Nous avons, réunis-là des objectifs de guerre archi-classiques que c’en est presque un cas d’école : - Démoralisation de l’adversaire, - Epuration ethnique, - Désinformation, et même Propagande à l’international. Belle opération réussie…

1° Démoralisation : double impact. - En abattant comme des lapins des militaires, l’un en civil, les autres en uniforme, vaquant en pleine ville à des occupations ordinaires de la vie civile, on fait rentrer l’armée dans ses casernes. Le soldat a peur chez lui. (Cf. les instructions de prudence données aux hommes) Qu’en sera-t-il en OPEX ?
– En ciblant des magrébins et des blacks on envoie le message : vous êtes des traitres à la cause de vos ethnies ; vous ne méritez pas mieux que les harkis et vous finirez cloués vivants aux portes avec vos couilles dans la bouche… Tous les divers doivent déserter les rangs de la police et de l’armée ; peut-être peuvent-ils se racheter en flinguant leurs officiers et camarades leucodermes comme en Afgha’… Les mecs ne peuvent que recevoir le message cinq sur cinq…

2° Epuration : Le youpin doit savoir qu’il ne sera en sécurité nulle part. Quand Israël sera rayé de la carte, ce sera le cercueil car on ne lui laissera pas poser sa valise là où il croit naïvement être encore attendu à bras ouverts.

3° Désinformation : Je ne m’étends pas. La menace d’esstrêmdrouaâte a fait long-feu ce matin mais tout est dans la photo ci-dessus (merci Temps à venir) Un saucisson-pinard ne s’appellerait pas "On"… (Tiens ! Voilà le mot qu’on cherche pour remplacer race dans la Constitution !) "On", c’est nous, c’est vous, c’est madame Michu et Laurence Parisot, Maurice Boisart et le serveur du bar… C’est la Fwance qui tue, qui ratonne et qui progromme…
Accessoirement, on n’oublie pas de préciser que le tueur (je dirais le soldat) est retranché dans un quartier résidentiel, faudrait pas stigmatiser les quartiers
Aujourd’hui, la Licra et TF1 vont nous trouver la nouvelle formule pour expliquer toussa aux acurabas…
- Et puis c’est bon dans le merdier : Remise en selle du nécessaire et indispensable vivre-ensemble et du non moins indispensable club UMPS-mondialisation© qui commençait à prendre l’eau. Or la feuille de route des petits soldats d’Al-Qaïda nécessite que rien ne change encore pour préparer l’assaut final…

4° Propagande : Même Obama a décidé de renforcer la protection des synagogues et des écoles hébraïques !
Et puis je pensais hier qu’autant on aurait peut-être eu un beau procès avec un bien-de-chez-nous saucisson-pinard, autant avec un addict au halal ça finira probablement par une balle judicieusement placée par un cagoulé du GIGN légitimement sans états d’âme. Histoire qu’on n’ait pas trop à se poser de questions… Ça a l’air parti pour et, bingo !, un martyr de plus à célébrer dans le monde entier !

ADDENDUM
En référence au "on" évoqué plus haut, je ne peux m’empêcher de vous copier-coller ci-dessous une citation de Philippe Muray rapportée chez une présumée scandaleuse langoustine que je viens juste de lire :
« La réconfortante neutralité libidinale de ce qu’ils écrivent se manifeste jusque dans leur bizarre obstination à utiliser systématiquement le pronom personnel indéfini de la troisième personne on ; et, par cet usage obsédant, se programment dans chacune de leurs phrases la désuétude de toute identité, l’obsolescence du désir, l’abandon de toute prétention à la singularité et, plus amplement, la dégradation vertigineuse de l’ancien monde sexué »

lundi 19 mars 2012

Mondialisation de la Bastille à la Nation…

Ce qu’il y a de merveilleux en Fwance, c’est que nous sommes l’agora du monde, c’est là où bat le cœur de la planète, là que s’expriment toutes les émotions, les indignations, les lamentations, les revendications et les plus hautes aspirations. Nous bénéficions légitimement de toussa tant il est vrai que c’est chez nous, chez Voltaire et chez Rousseau, chez Kouchner et chez Sarko, quelque part entre la Bastille et la Nation, entre le café de Flore et la Règle du Jeu, entre Libé et France 2, que s’élève le Temple par excellence ouvert à tous les vents où officient les grands prêtres de la rue d’Ulm et d’ailleurs rendant nuit et jours des holocaustes à Droidlhom en psalmodiant son nom. Tour à tour et ensemble à la fois, qu’ils viennent d’orient et d’occident, qu’ils soient du MEDEF ou du NPA, des quartiers ou de l’ambassade des USA, tels de nouveaux rois-mages les fidèles viennent y déposer leurs offrandes… Et c’est sans débander un seul instant que les vestales au péplum au ras du moteur, Audrey Pulvar et ses consœurs, s’activent pour maintenir en vie, noyé sous l’encens et la myrrhe, le déjà cadavre momifié du grand prophète Hessel que le monde nous envie… Rassurez-vous, c’est nous qui payons…

De quoi je cause, là ?

Ben figurez-vous que je reçois tous les communiqués de la salle de presse de la Préfecture de Police de Paris. J’ai coutume de les parcourir d’un œil distrait pour stocker dans un coin de disque dur tout ce qui concerne les malfrats arrêtés et relâchés par les juges dans l’attente d’une convocation ultérieure, en ne retenant que ceux déjà impliqués dans au moins dix procédures en cours, voire déjà condamnés à des peines de prison ferme en attente d’exécution… Toussa avec l’idée d’en faire un billet mais je crois que je vais y renoncer tant la cour est déjà pleine…

Et voilà que je reçois un topo de la PP relatif au boulot occasionné par les "manifestations de voie publique" :

Je vous en livre un extrait :
Pour la seule journée du samedi 10 mars, 21 manifestations de voie publique ont été prises en charge par la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Le poids de la situation internationale doit être souligné car près de la moitié d’entre elles ont été liées à des conflits ou des troubles initiés à l’étranger.
Paris est ainsi devenue en quelque sorte le « forum du monde ».
En outre, durant les deux premiers mois 2012, la DOPC a encadré 1 177 événements de voie publique contre 1 065 durant la même période en 2011 soit +10,5%. Ces événements recouvrent 931 "maintiens de l’ordre" dont 575 manifestations revendicatives et 126 inopinées.

Suivent notamment les statistiques annuelles. Il en ressort que d’une année à l’autre les évènements de voie publique à Paris ont augmenté en 2011 de 7 % avec une moyenne de 19 évènements par jour. Les évènements liés à la situation internationale représentent plus du quart du total et ont augmenté de… 89% !

Sur le lot la répartition des thèmes de manifs nous donne : La Libye 286 ; la Syrie 126 ; la Tunisie 102 ; l’Egypte 101 ; soit au total pour ces quatre-là, en moyenne près de 2 manifs par jour de calendrier pour le seul Grand-Paris tant le printemps arabe est permanent (l’été sera chaud et Dieu sait quand l’automne viendra…) Puis viennent la Côte d’Ivoire 237 ; la Chine 109 ; le Congo 99 ; l’ensemble Israël/Palestine 92 (seulement!); l’Iran 75 ; les Tamouls 68 ; la Tchétchénie 43 ; le Kurdistan 41 ; la Mauritanie 17 ; le Chili 15 (?!); restent 428 autres évènements liés à l’international non détaillés, soit transversaux soit en nombre inférieur à 10 (c’est curieux pour l’Afgha’, et accessoirement pour l’Algérie, le Darfour et même la Russie. Pour la Turquie, normal, c’est un état civilisé parfaitement démocratique. Pour le Nigéria, l’Indonésie, etc. c’est normal, c’est juste des affrontements socioreligieux entre des musulmans modérés et des chrétiens dont on se demande ce qu’ils foutent là ; ça n’intéresse personne…)

Bref, heureusement qu’il y a la Fwance pour permettre aux oppositions démocratiques (ou non) des régimes musclés (ou non), aux minorités opprimées de Terre de Feu à Bornéo, de Lampedusa aux Îles Kouriles, aux associations sans voix, des homos du Botswana à la SPA de Valparaiso, de s’exprimer ! C’est notre mission, c’est notre vocation…
Surtout, surtout, c’est… notre satisfaction. C’est la citoyenne masturbation, le culte rendu à ce sacro-saint onanisme républicain sans lequel le souchien moyen ne serait rien…
Je regardais l’autre jour place Edouard Herriot le cercle de silence organisé pour les immigrés sans papiers. Les terrasses de café étaient blindées et les passants allaient et venaient. Le tout avec une majorité visible de beurs et de blacks… Et devant le parvis de la mairie, le cercle de silence : A part deux femelles quadragénaires aux allures de gouines en pull mohair effiloché, il n’y avait là, en cercle avec leurs écharpes blanches qu’une vingtaine de retraités leucodermes de plus de soixante ans et une mamie-cabas en fichu.

Que seraient-ils sans ça ? En venant là, ils se pensent encore vivants

dimanche 18 mars 2012

Pour la santé, c’est nous les meilleurs !

(CMU & AME en prime…)
Dans son billet de ce matin, Didier Goux évoque un ouvrage intitulé La Science en otage dont le sous-titre est : "Comment certains industriels, écologistes, fondamentalistes et matérialistes nous manipulent." Ce qui m’a suggéré de reproduire ci-après in-extenso l’édito de Philippe Oswald ouvrant la dernière livraison hebdomadaire de Liberté Politique.com consacrée à leur dossier thématique sur la santé (déjà 10 dossiers thématiques publiés dans la perspective des Présidentielles…) :

- La France serait-elle devenue le pays du Malade imaginaire ? Un pays peuplé d’hypocondriaques aussi robustes qu’Argan pour résister (pas tous, pas tout le temps !) aux potions et autres clystères que leur administre une armée de Purgon et de Diafoirus ? Bien sûr, nous sommes à des années-lumière de la médecine de Molière ! Mais notre industrie pharmaceutique, qui contribue à l’essor de la recherche médicale et en tire légitimement profit, s’est enivrée du marketing. Au point d’en oublier parfois l’objet premier de son activité : favoriser ou restaurer la santé. Nombre de laboratoires pharmaceutiques prospèrent sur la vision matérialiste et hédoniste d’un humanoïde consommateur à perpète d’un pack « santé-jouvence-beauté ». Se comportant en dealers et en apprentis-sorciers, ces laborantins ont organisé une addiction générale, une torpeur médicalisée d’où nous tirent ponctuellement quelques scandales retentissants du type Médiator ou prothèses PIP.

Trop de médecins ont suivi cette pente consumériste mortifère en prescrivant à tout va : « Les médecins français prescrivent deux fois à trois fois plus que les autres médecins occidentaux dans le monde » selon le Pr Philippe Even, président de l’Institut Necker (newsring.fr, 5 mars 2012). Et même « quatre fois plus que les médecins britanniques, irlandais, italiens ou grecs, et six fois plus que les danois, belges et allemands» selon Marianne Berthod-Wurmser, membre de l'Inspection générale des affaires sociales (citée par l’Institut pour la protection de la santé naturelle). Résultat : les Français détiennent le record absolu de la consommation de médicaments en Europe. 50 % des Français âgés de plus de 65 ans prennent entre 1 et 4 médicaments chaque jour (et de 5 à 10 pour 38 % d’entre eux). Et cela, évidemment, au détriment de leur santé : selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), 144 000 patients seraient hospitalisés chaque année en raison des effets indésirables de médicaments prescrits, et 5O% de ces hospitalisations pourraient être évitées (cf. securite-sociale.fr).

Restons dans nos hôpitaux et cliniques : selon la deuxième enquête nationale sur les événements indésirables liés aux soins (ENEIS, 2009), il s’y produirait en moyenne chaque jour 900 accidents médicaux, dont près de la moitié (45%) seraient dus à des erreurs médicales. A ce chiffre terrifiant, s’ajoutent quotidiennement 600 accidents médicaux hors établissements (médecin traitant, SOS médecins, etc.) conduisant à autant d'hospitalisations, dont 60% pourraient être évitées (le figaro.fr, 26/11/2010). Vous avez bien lu : au total chaque année, entre 275.000 et 395.000 « événements indésirables graves » (EIG) surviendraient dans les hôpitaux et les cliniques dont 95.000 à 180.000 « évitables ». Qui plus est, les médicaments « sont en cause dans quasiment la moitié des cas d'EIG ayant entraîné une hospitalisation », selon Philippe Michel directeur du Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (CCECQA) co-auteur de l'étude! ( france24.com/fr, 26/11/2010). Forcément, il y a de la casse : au total, ce sont 10 000 vies qui pourraient être sauvées chaque année dans nos hôpitaux, estime pour sa part Philippe Juvin, chef des urgences à l’hôpital Beaujon, à Paris et secrétaire national de l’UMP chargé de la santé.

Devant un tel constat, cessons de répéter en boucle que notre système de santé est le meilleur au monde ! Demandons plutôt aux candidats à l’élection présidentielle si, après les bons résultats obtenus pour la sécurité routière, il ne serait pas urgent de s’occuper de la sécurité sanitaire devenue bien plus alarmante…Que proposent-ils pour que notre système de santé, le troisième plus coûteux au monde, rompe avec cette surconsommation de médicaments qui nuit gravement à la santé, pollue fleuves et rivières (notamment par les rejets massifs d’ antibiotiques et de contraceptifs), et gaspille entre 10 et 15 milliards par an, beaucoup plus que le déficit de l'assurance maladie ? Comment disposer médecins et patients embarqués ensemble dans cette dérive à une saine modération qui donnerait de l’oxygène aux secteurs notoirement en souffrance, hôpitaux, maternités, maisons de retraite, prise en charge des personnes handicapées, psychiatrie ? S’agit-il de promouvoir à tout prix notre industrie pharmaceutique engagée dans la compétition mondiale, ou de prévenir la maladie en incitant les Français à mener une vie équilibrée, à bien se nourrir, à faire de l’exercice, à se désintoxiquer ? Quel est en définitive l’objectif de notre politique de la santé : servir la vie de son début jusqu’à sa fin naturelle ou l’asservir pour l’exploiter ?

Philippe Oswald, le 16 mars 2012

vendredi 16 mars 2012

Pour un Grenelle de la Constitution…

Non savions que nos dirigeants politiques n’ont aucune prise sur la mondialisation, l’organisation de l’Europe, la finance, les délocalisations, le chômage, etc. La seule façon pour eux de cliver le débat se résumait donc jusqu’alors principalement à des affrontements dans l’ordre des moulinets de bras droitdelhommiens, des questions de société et quelques autres hochets comme des risettes catégorielles aux subventionnaires de la Kultur…

Dans ces domaines-là, il est évident que les degauche ont toujours par construction plusieurs longueurs d’avance. Mais ça ne suffit plus à l’acuraba moyen car rien de toussa ne répond à ses inquiétudes qui tournent bestialement autour du chômage, du pouvoir d’achat et de la fréquentation de son pied d’immeuble… Faut donc trouver autre chose…

En évoquant Schengen et une préférence communautaire (pour les marchés publics seulement, n’en demandons pas trop…) le sortant-à-sortir-mais-encore-là aura choqué Goldman Sachs, Bruxelles, Audrey Pulvar et Laurent Joffrin (excusez le pléonasme) mais n’aura convaincu personne. Au demeurant, ses annonces sont quand-même beaucoup moins éloignées des préoccupations de l’acuraba lambda que les quotas de femmes dans les conseils d’administration et d’hommes parmi les dames-vestiaires du Sofitel…

Et du côté du pré-élu président pédalomobile, quoi de neuf ? Bon, d’accord, l’embauche de 12 000 profs par an c’est bien. Vu qu’on peine déjà à trouver 6 000 candidats chaque année et qu’en baissant la barre des notes au CAPES on n’arrive même pas à garnir les postes à pourvoir, on a là une opportunité de relance pour la traite négrière : faudra importer de la main-d’œuvre pour cultiver les salles de classe, ça passera mieux que pour les champs de coton…Voilà une mesure tout aussi exemplaire du changement c’est maintenant en permettant d’accroître la diversité, qu’exemplaire de notre philanthropie humanitaire en vidant l’Afrique des dernières maigres compétences dont elle a besoin… Quoi d’autre ?

Eh bien, compléter, toiletter, rénover la Constitution ! Et que je te balance des paroles verbales de tribune tout azimut. Le premier truc visait à y intégrer la loi de 1905 ! Allez savoir pourquoi. Sur le plan des principes, soit la République n’est plus une et indivisible, soit l’Alsace-Moselle devient Territoire d’Outre-Mer après avoir départementalisé Mayotte et Saint-Pierre & Miquelon… D’autant que la loi de 1905 ne saurait être constitutionnalisée en l’état sans quelques modifications de détails. Pensez au statut de l’immobilier des trois vieilles (l’église, le temple et la synagogue), n’est-il pas discriminatoire à l’égard de la 2° religion de France ? Vous m’avez compris… Bon, laissons-ça sur l’étagère, on verra après les élections… Alors quoi faire pour marquer un grand coup et sidérer les imaginations ?

"Supprimer le mot RACE" ! Reflexe assez jouissif de la part d’un athée pour qui la Lumière est une création ex nihilo modèle 1789 modifié 1981… Relisez la Genèse : Le Logos de Dieu crée le ciel et la terre etc. Il les nomma et les choses et les êtres existèrent parce qu’Il les nomma ; puis a’adam (en Hébreu l’homme générique, l’humanité) continua le boulot en nommant… Au fond de son cortex reptilien le culbuto pédalomobile sait ça ; il est convaincu que les choses n’existent que parce qu’elles ont reçu un nom. Supprimons le nom et nous en seront débarrassés !

Donc : Elle (la France) "assure l 'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion" devient aussi sec Elle "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ou de religion"

- Conclusion tirée par les meilleurs bac+18 de Terra Nova :
Tout baigne. On a supprimé un mot superflu indiquant quelque chose qui n’existe plus

- Conclusion tirée par le premier futur juriste ou employé des Postes âgé de 12 ans et s’exprimant en français courant :
Désormais, en matière d’égalité devant la loi, une distinction faite en fonction de la race n’est plus inconstitutionnelle. Cherchez l’erreur…

Il n’y en a pas. Cette modification est en effet un préalable nécessaire pour éviter que certaines lois futures instaurant de nouvelles discriminations positives soient retoquées par le Conseil Constitutionnel…

Quoi qu’il en soit, notre futur grand chef semble s’emmêler chaque jour un peu plus les pinceaux dès qu’il aborde une question sortant de ses domaines de compétence (les comices agricoles en Corrèze et le subtil mécano des motions, courants et votes internes au PS…) S’agissant de la Constitution, texte essentiel, on ne peut que lui conseiller de s’assurer un large consensus en réunissant un Grenelle ad hoc. Y participeront évidemment, chacune avec un poids équivalent, toutes les associations exprimant toutes les sensibilités laïques représentatives de la diversité de notre beau pays avec une prépondérance légitime accordée aux minorités opprimées. Sans oublier de faire une place au collectif des couples homosexuels Sri-Lankais bengaliophones de confession musulmane sans papiers parents d’enfants atteints de mucoviscidose… Ils ont sûrement des choses à dire, à partager

Ce Grenelle-là, nous l’attendons tous ; pour sauver l’euro, pour réindustrialiser et créer des emplois, pour rénover l’Education, pour conjurer l’embrasement à venir de la guerre de l’impérialisme US contre l’Iran par sionisme interposé, pour que Jennifer Lopez reste en couple avec Casper Smart, pour… etc.
Pour ce Grenelle, sûr que Houria Bouteldja, Joy Sorman et Patrick Lozès feront d’excellents rapporteurs…

C’est vrai qu’il faut le faire ce Grenelle. Regardez-moi ça comme c’est ringard :

- La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
- La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
- La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la "Marseillaise". La devise de la République est "Liberté, Egalité, Fraternité". Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Pour refléter la réalité, ce serait si simple de se contenter de ça :

- La France est une République divisible, laïque et démocratique. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les êtres humains présents sur son sol et ailleurs. Elle respecte toutes les croyances non compromises dans ses heures les plus sombres. Son organisation est dispersée.
- La loi favorise l'égal accès de tous les genres aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
- Les langues de la République sont celles du monde. Elle n’a ni emblème national ni drapeau pour respecter l’Autre. L'hymne national est la "Franksilienne" (1) jusqu’à épuisement des stocks de communautés autochtones en voie d’extinction. La devise de la République est " Egalité, Diversité, Drouadlhom ou la mort !" Son principe est : gouvernement par les peuples pour chacun.

(1) – Texte officiel de l’hymne consultable en fin d’article ici.

jeudi 15 mars 2012

Le "retard salvateur"…

Nous serons toujours sous le regard du Russe écrivait je ne sais plus qui…

"L'or est indépendant de toutes les magouilles d'un marché dont la valeur ne repose sur rien et s'écroulera prochainement. Vous autres Européens allez particulièrement souffrir. Vos dirigeants ont fait le choix de former des générations de nantis qui ont perdu tout contact avec la réalité, le concret. En Russie, les gens ont connu un défaut de paiement il y a 13 ans, et n'ont pas encore confiance dans le système financier. Ils auront moins de mal à prendre une bêche, un râteau et à aller cultiver le jardin de leur datcha…"

(Un négociant en or, propos de comptoir entendu dans un café moscovite…)

"Huxley a dit que l’Ouest allait vers la crise en Rolls-Royce, et les Russes en tramway. Et comme nous sommes en tramway, il nous reste quelques valeurs du XIXe siècle : l’amour pour le théâtre, pour les livres, on lit, on se dispute, on discute du sens de la vie. Il y a belle lurette qu’on ne parle plus de ces choses en Europe ! Au temps de Herzen ou de Dostoïevski on n’en parlait déjà plus! On ne parle que d’argent. Mais en Russie il reste un besoin pour les choses spirituelles, qui ne pénètre pas partout de façon homogène dans la société, mais reste très fort. Et c’est précisément parce que nous sommes en retard que nous sommes forts".

( Andreï Konchalovski, cinéaste russe )

mercredi 14 mars 2012

Déboires de précaution…

Le devoir de prudence, c’est vieux ; nos aïeux l’avaient déjà et c’est pour ça qu’on est toujours là.
Le devoir de précaution, c’est mieux ; il est dans la Constitution et c’est pour ça qu’on l’a dans le fion.

Ci-après, l’essentiel d’un récent "courrier des lecteurs" dans le quotidien La Croix :

"A l’issue de la consultation d’un nourrisson de trois mois, sa maman, qui vit dans des conditions très modestes et bénéficie de la CMU, me demande un certificat médical pour les "Restos du Coeur".
"Lorsque je lui demande l’objet de ce certificat, elle me répond que cet établissement s’est engagé à lui donner du lait en poudre à la condition expresse… qu’elle fournisse un certificat établi par son médecin mentionnant "l’absence d’allergie au lait" chez son enfant !!..
Je suis, année après année, confronté comme mes confrères, à une demande exponentielle de certificats en tous genres, pour l’assistante maternelle, la crèche, l’école, les clubs sportifs, les colonies, les centres aérés. Cela me permet de délivrer moult certificats où j’essaie de développer mon sens de l’humour pour démontrer l’inanité de ces demandes et la dérive d’une société irresponsable où chaque individu revendique ses droits sans limites, mais où il demande en son nom propre ou par le biais des institutions et associations qu’il utilise de manière contradictoire et paradoxale que la responsabilité de ses choix soit portée par d’autres, les médecins entre autre. Ceci peut être d’un coût notable pour la société car certains collègues ne manquent pas de considérer la délivrance de ces certificats qui autorisent les enfants à aller à la crèche ou à jouer au ballon le mercredi comme un acte médical qui justifie paiement et remboursement par la Sécurité Sociale.
Pour pousser encore plus loin le paradoxe, on pourrait suggérer à l’ONU qu’elle exige des populations d’Afrique et d’ailleurs, qu’elle secourt dans le cadre de famines liées à des conflits ou conditions climatiques extrêmes, que les mamans fournissent des certificats médicaux de non-allergie pour pouvoir obtenir une aide alimentaire (…)"
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Dans un même ordre d’idée, une anecdote véridique récemment vécue dans les proximités du Plouc :

Représentez-vous une charmante crèche municipale parfaitement aux normes et bénéficiant d’un personnel aussi compétent et diplômé que motivé par son job. Il y est d’usage de fêter les anniversaires des jeunes rationnaires de la grande section. Les parents du héros du jour ne manquent pas d’apporter ce matin-là quelques douceurs ou friandises pour l’ensemble de la section…

A la bourre comme d’hab’ avant de courir sauter dans son RER de banlieusarde, une mère de famille pose son môme en son jour anniversaire… Avec la sérénité du devoir accompli, elles remet alors aux puéricultrices de service le gâteau maison, confectionné à point d’heure et la nuit même, avec amour, sur son temps de sommeil et au format convenable pour l’effectif de petits morfales. Gâteau, précisons-le, pensé, adapté aux intéressés et pratique à distribuer, sans doute un genre quatre quart, sablés, biscuits sans crème ou quoi que ce soit de ce genre…

Réaction navrée du personnel responsable : Niet ! " Avec tous les risques d’allergies et le souci de traçabilité des produits, vous comprendrez que nous ne pouvons accepter que des produits manufacturés du commerce sous emballage d’origine. Nous ne savons pas ce que vous avez mis dedans, de quelle date de péremption, dans quelles conditions d’hygiène, etc."
Bref, apportez un cake de chez Carrefour avec de la graisse de palme hydrogénée, du carbonate acide d’ammonium, du phosphate monocalcique, du lactose, de l’E1789, ça va… Encore que s’il y a des traces de fruits à coque, de soja et d’arachides, comme souvent, on ne sait pas si on peut courir ce risque, même quand aucun parent d’enfant présent n’a fait de déclaration d’allergie ; on ne sait jamais, il suffit d’une fois…. Ou alors prenez des fraises Tagada de chez Haribo, c’est mieux…

Stressée par le souci de ne pas rater son RER qui, par chance, n’était pas en grève, en contractant douloureusement ses phalanges comme ses zygomatiques, la mère de famille réprima à grand peine un double besoin pourtant quasi irrépressible : Entarter les connasses avec l’objet du délit et partir d’un grand éclat de rire…
Toutefois, elle réussit à se contenir et pria fort civilement ses interlocutrices de lui rendre le service de garder le fruit de ses talents culinaires qu’elle ne pouvait emporter jusqu’à Paris dans les miasmes des transports collectifs…

Dans un louable souci de chasse au gaspi, d’économie durable et de comportement citoyen, le personnel de la crèche s’est dévoué pour consommer le gâteau à la pause de midi.

Pourtant, franchissant la porte en partant, la mère avait eu la présence d’esprit de se retourner et de leur rappeler qu’il y avait peut-être aussi un risque… de rupture de la chaîne du froid. La réaction de ses interlocutrices fut alors pour elle un de ces petits moments de plaisir qui enchantent parfois par surprise un quotidien banal : la fugace vision des visages des trois connasses aux regards bovins était un vrai ravissement ; s’y lisait tout à la fois l’incompréhension, le sentiment confus qu’une bénéficiaire-privilégiée-compte-tenu-de-la-liste-d’attente se foutait peut-être de leur gueule et, surtout, quelque chose d’indéfinissable du genre "encore une avec une araignée au plafond qu’il vaut mieux ne pas contrarier, on ne sait jamais"… Les chiens ne faisant pas des chats, quoi de plus normal ? Tenant trop du Plouc en général et de Mme Plouc en particulier, la mère de famille en question s’en est trouvée confortée dans sa "normalité" Ce fut pour elle une belle journée

lundi 12 mars 2012

Adieu Méandre !

La bécane alourdie de concrétions et de virus commençant sérieusement à foirer après six ans de bons et déloyaux services, je me suis récemment décidé à changer d’ordinateur. J’en ai donc profité pour faire le tri et le grand ménage numérique dans les fonds d’armoire délaissés par le veuf solitaire. Ce que faisant, j’ai remis la main sur le lot de fichiers intitulé "Brouillons Méandre"… Il s’agissait du synopsis et des ébauches de diverses versions d’un objet imprimable non identifié (un peu long pour une nouvelle, mais pas le tiers ou le quart d’un roman) que je m’étais mis en tête d’écrire il y a plus de deux ans (après l’arrestation de Polanski en Suisse). L’ayant trituré durant près d’un an sans aboutir à quelque chose me semblant probant et dispersé en cours de route par le démarrage du blog, j’avais fini par me lasser et laisser ça dans un coin de disque dur…

Foutu pour foutu, autant vous en faire profiter (ça fait toujours un billet…) :

Titre : Méandre

Le point d’ancrage de l’intrigue était une vieille cocotte névrosée célib’, super friquée et affabulatrice. Passant ses journées sur sa méridienne, elle se rêvait tout à la fois diva ou courtisane à la manière Second Empire et "tenant salon" pour le tout Paris… En profitant des astuces de son entourage pas désintéressé et de son petit personnel, elle arrivait à attirer chez elle quelques "célébrités" ou chevaux de réforme venus là par erreur ou par lassitude…
Moins par bonté d’âme que par souci d’égayer visuellement ses tentures et papiers peints par les allers et venues d’une virile jeunesse qui l’avait de tout temps négligée, c’était gracieusement que, quelque part dans le désert de ses trois cent vingt mètres carrés Carrez, elle hébergeait Julien, un étudiant désargenté en histoire de l’art...

Personnages de fiction :
- Julien (le narrateur à la première personne)
- Méandre di Castigo-Varèse (75 balais, reliftée, de son vrai nom Berthe Mercier)
- Marie-Zephyr Commodo de Beaurut (confidente, quasi gouvernante entretenue comme faire-valoir par Méandre, à peine plus jeune)
- Marina Youssoupovla Teretchenko (très jeune poule de luxe biélorusse)
- Nestorio Cortizone (cinéaste vieillissant)
- Kevin-Ibrahim (32 ans, manager d’un site de e-commerce important du Viagra contrefait conditionné à Tachkent)
- Serge et Sabine (vague petit neveu de Méandre et sa plante verte, deux tarés genre lumpenjet-set louchant sur les petits fours et le testament de la tante)
- Charly (la quarantaine, gigolo natif de Knokke-le-Zoute)
- Le père Armando Della Gata (abbé mondain)

Personnages historiques évoqués :

- Lou Andréa Salomé (la muse de Méandre…)
- Madame Récamier (j’ai pas retrouvé pourquoi dans mes notes…)
- Gabriele d’Annunzio (fausse citation…)
- Coco Chanel (anecdote inventée…)
- André Malraux (sa voix dans le poste sur France Cul’…)

Personnages réels* contemporains intervenant ponctuellement dans l’intrigue :

* sous des noms fictifs (que je me garde, ça peut resservir, on ne sait jamais…) mais si transparents !
- Frédéric Mitterrand (remarquable baisemain à Méandre, se trouve souvent là par fascination pour Kevin-Ibrahim…)
- Frigide Barjot (tornade fugace s’étant trompée d’étage ; servait de support pour lancer quelques répliques…)
- Roman Polanski (arrivé là pour draguer Marina ; la pénitentiaire suisse lui a perdu son portable, il ne s’en remet pas…)
- Bernard-Henri Levy (lui, je ne pouvais pas m’en passer; venu manifester son indéfectible soutien à Polanski…)
- Mazarine Pingeot (suffisante et condescendante, croyait que c’était retransmis par Arte avec Pivot…)
- Arielle Dombasle (muette et gloussante au bras de son homme…)

Lieux :

Le grand appartement haussmanien de Méandre à Paris - Pseudo salon littéraire.

Etant précisé que l’aisance financière de Méandre lui venait d’une lignée d’ascendants enfants uniques ayant fait fortune dans la baleine de corset, recyclée dans la gaine Skandal puis le soutien-gorge à armature et le bas sans coutures (histoire de la famille racontée à Julien par Marie-Zéphyr "sous le sceau du secret"…)

Ça partait trop dans tous les sens avec trop de personnages et une conclusion nécessitant de trop longs développements parallèles hors du "salon" pour être crédible : Dans le salon déserté par les derniers invités du jour, Marie-Zéphyr toute en lamentations de cocotte abandonnée et l’abbé tout en onctuosité assistent Méandre qui se rassure en affabulant encore dans ses derniers instants (le cœur la lâche). Pendant ce temps-là, en chute finale, Julien et Marina s’étaient éclipsés vers les Portes du Ciel. C’est la main dans la main comme deux tourtereaux adolescents qu’ils allaient se jurer leur amour devant une icône de la Panagia Portaïtissa* dans une église orthodoxe déserte…
[* Il est vrai que Marina avait senti remonter en elle une petite chose très enfouie qu’elle croyait avoir définitivement mise à la porte et qui revenait par la fenêtre : à ses débuts, avant de renoncer à l’Espérance et d’adhérer au cynisme rémunérateur du milieu où elle avait échoué, en reniflant ses larmes et en fermant les yeux pendant que de lourdes brutes d’oligarques besognaient bestialement la fleur de ses treize ou quatorze printemps, elle priait alors intensément la Portaïtissa de lui garder sa vraie virginité intacte sur l’étagère pour ce jour-là]

Renonçant à la forme initialement envisagée dont le manuscrit patinait, j’avais successivement amorcé deux autres tentatives avortées avec le même matériau :
- En élaguant le nombre de protagonistes, j’avais tenté un genre de pièce de théâtre avec la facilité de pouvoir jouer sur les entrées-sorties-côté cour-côté jardin… Mais sans arriver à trouver le ton juste entre comédie de boulevard et portraits de caractères avec chute à message… J’étais surtout incapable d’enchaîner suffisamment de répliques pas trop laborieuses ou convenues…
- Puis, ce qui j’avais cru être prometteur, j’avais repris le projet initial mais en voulant le réécrire un peu sur le principe des Sept Couleurs de Brasillach (ouais, je ne me prends pas pour rien…) : Je suivais la chronologie de l’intrigue prévue mais en alternant des extraits de deux journaux intimes ou monologues tenus respectivement par Julien et Marina racontant chacun de leur côté leur lecture des évènements ; le tout entrelardé de séquences d’un récit impersonnel, d’une voix off décrivant les personnages et les lieux… Mais j’ai assez vite réalisé que c’était pire que la forme originelle (Julien raconte…) : J’étais incapable de suffisamment différencier le style, le ton et le vocabulaire prêtés à chacun des deux jeunes ; et de les faire progressivement évoluer au fil des évènements pour que leurs deux discours finissent par converger, partant de leur mépris réciproque initial pour conduire de façon crédible à leur rapprochement…

Bref, mon truc, ce n’est que de laborieux billets de blog. N’ayant aucun talent de romancier, c’est sans trop de regret que je viens de trasher définitivement tous les brouillons sans en garder copie…

Si le cœur vous en dit, je suis prêt à céder les droits… (cher ^^)


Иверская икона (Panagia Portaïtissa)

vendredi 9 mars 2012

EUROPE-ACTION…

NDLR : No panic ! Aucun rapport entre le titre et un quelconque souvenir de jeunesse ; le Plouc-em’ fut un jeune homme raisonnable ! … Enfin bon. On ne se refait pas et comprenne qui pourra…
Europe s’active, voyez-vous. Elle continue d’être dans l’action, ça nous rassure… Et je le prouve ci-dessous :

- L’Europe continue de nous montrer qu’elle existe : L’homme invisible, Herman Van Rompuy, 64 balais, s’est montré si présent et charismatique depuis deux ans et demi comme président du Conseil Européen que non seulement on lui renouvelle son contrat (y avait pas concurrence…), mais en plus je découvre qu’on vient de lui rajouter une casquette : Celle de présider les sommets de la zone euro.
Il en fallait bien un. Certes, celui-là n’est pas un bébé de Goldman Sachs. Mais heureusement, c’est quand même un affidé de Bilderberg et donc un garçon de course de la Trilatérale, ce qui ne nous change pas vraiment... Au moins ne fera-t-il pas d’ombre aux autres qui n’ont guère envie de tenir le manche de ce merdier. Personne ne le tient d’ailleurs…
Qui mieux que ce cher* Herman pouvait-on choisir ? Il incarne à l’évidence la stabilité du Bronx puisque aucune novation comportementale ne peut lui être reprochée depuis sa prise de fonction en 2009 lorsque le britannique Nigel Farage lui avait lancé en séance plénière : "Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'apparence d'un petit employé de banque… Qui êtes-vous ? Je n'avais jamais entendu parler de vous, personne en Europe n'avait jamais entendu parler de vous" en ajoutant : "Vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays"

Je ne sais plus en quelle circonstance, c’était en 2004 je crois, Jean-Claude Juncker, présidant alors l’Eurogroupe, avait un jour lâché : " Si le ridicule tuait, les rues de Bruxelles seraient jonchées de cadavres."

Nous voilà rassurés. Le système reste le système et l’histoire suit son cours…

- L’Europe continue de veiller sur ses petits : Oui, sur les siens, c’est-à-dire sur ceux des autres (conformément à la priorité évangélique au plus faible même si c’est pas vrai vu que l’Europe-n’a-pas-de-racines-c’est-bien-connu) Cecilia Malmström, commissaire du peupl... du machin de Bruxelles pour les affaires intérieures vient de nous gronder pour notre frilosité égoïste, nous tous autant que nous sommes, vilains petits européens nantis honteusement populistes qui prétendons nous arroger le droit (virtuel) d’avoir encore des gouvernements locaux et un chouïa de souveraineté. Nous la payons pour ça ; c’est bien. Figurez-vous qu’en son rapport, cette chère* Cécilia nous ouvre les yeux : "- L’Europe n’a pas répondu aux attentes pour les réfugiés"… Non Monsieur, non Madame [notez que j’suis moderne : j’ai viré Mademoiselle ; quant à l’ordre de préséance des sexes, jvoipluspourquoi…]

C’est notre Cécilia supra nationale qui nous le dit :

"Contrairement à ce que les xénophobes voudraient nous faire croire, le nombre de demandeurs d’asile en Europe est bien inférieur à ce qu’il était il y a dix ans"

De demandeurs… Il faudrait donc aller les chercher ? Les forcer à quitter leur terre natale pour venir chez nous ? Et elle ajoute à regret :

"L’Europe est loin de se montrer exceptionnellement ouverte en matière d’asile"

Et notre indispensable commissaire aux affaires intérieures nous en administre la preuve :

"On trouve bien plus de réfugiés dans le seul pays du Kenya que dans les 27 membres de l’U.E."…

C’est vrai que nous n’avons pas la chance d’avoir une longue frontière commune avec la Somalie. Il faudra remédier à ça… Il y a peut-être une solution pour améliorer nos statistiques : Annexer Gaza. Après-tout, ça va bientôt faire 64 ans que tous les habitants de la bande et leurs progénitures sont enregistrés et subventionnés comme réfugiés par l’ONU. On toucherait les subventions, ça ferait plaisir à Cécilia et ça nous apporterait vachement de richesses d’un seul coup d’un seul. En temps de crise ce ne serait pas négligeable…

* [Cher, chère : choisissez vous-même le sens, c’est pas moi qui écrit le dictionnaire]

mercredi 7 mars 2012

L’essentiel est toujours et encore dans l’affiche…

L’affiche politique, je veux dire l’affiche partisane, qu’elle soit électorale ou thématique revendicative, qu’elle émane d’un parti ou d’un groupe de pression de la société civile, l’affiche politique donc, nous en dit toujours beaucoup plus que la lecture au premier degré du message concocté dans les cuisines des communiquants pour toucher la cible visée (en général le QI de l’acuraba moyen)

Avant de poursuivre la lecture de ce billet et pour vous mettre dans le contexte, vous pourrez aller lire (ou relire pour mes plus vieux visiteurs pas encore lassés) successivement mes deux premiers papiers sur le thème en juin puis juillet 2010.

C’est fait ? Bon. Venons-en à aujourd’hui et observons les extraordinaires progrès réalisés depuis la mise en valeur de la chute de reins d’Halina Wawzyniak :

En fervents soutiens de Hollande, les guignols de l’ADMD à qui je souhaite de tous mourir dans la dignité, vont faire un buzz avec leur campagne d’affiche relayée par toute la presse esbaudie. C’est toujours ça qui ne sera pas comptabilisé dans les comptes de campagne du capitaine de pédalo. Cette compagne est exemplaire des plus récentes évolutions de notre modèle sociétal :
On remarquera tout d’abord que pour intéresser la "cible" (vous et moi) à une grande cause nationale, la seule façon de la convaincre est de lui montrer que ça pourrait bien lui arriver personnellement et concrètement. Non pas forcément à lui personnellement, bien sûr, tant egobody se pense éternel (et puis on ne sait pas trop s’il serait d’accord…) En revanche, en lui rappelant visuellement que ça pourrait arriver à ses proches, on lui met sous le nez qu’il va au-devant d’emmerdements perso si ça traîne et qu’on se demande pourquoi on le priverait d’abréger cette contrainte d’entretenir un grabataire à la maison ou à l’hosto.
Pour être efficace, il ne faut évidemment pas mettre en scène des guignols judicieusement choisis sur les press-books des agences de mannequins. Il faut illustrer ça par des visages connus qui parlent. Donc piochés parmi les préférés des Français ? Simone Veil ? Yannick Noah ? Djamel de Bouse ? Non ! Anne Sinclair non plus. DSK bouffé par le sida ? Ségolène Royal par une hyperplasie cérébrale ? Non ! D’ailleurs, en matière de respect du droit à l’image, il y en a de plus égaux que d’autres…

Alors évidemment, on revient à la vieille bonne formule du bolchévique avec le couteau ensanglanté entre les dents. Mais en version soft ; nous sommes en Bisounoursland. Bonne occase de stigmatiser les méchants. Evidemment la méchante-méchante structurelle et le méchant-méchant conjoncturel. Mais aussi le méchant qui-ne-veut-pas-mais-qui-finira-bien-par-se-laisser-faire-et-dont-on-aimerait-avoir-quelques-électeurs-au-final…

On observera que le pré-cadavre le plus avancé, c’est Marine, c’est la seule à avoir le faciès de la fin. Côté couleur et lumière d’ambiance, c’est l’affiche la plus sinistre… Les deux mecs s’en sortent mieux. Celui qui semble en meilleur état apparent c’est Sarko même si l’image est la plus sombre : Encore une certaine tonicité et une présence, on dirait que le mec ne souffre pas physiquement, on doit encore pouvoir le mobiliser comme disent les soignants. Celui-là, il faudra le finir, il ne partira pas tout seul… En revanche, Bayrou semble plus flagada et s’abandonner à d’amers pensées. Pourtant il n’a encore perdu ni ses muscles ni sa graisse...

Bref, voilà comment les Mengele stagiaires et nettoyeurs de tranchées de l’ADMD voient la sélection des souffrants en phase terminale. Vu les mecs ? Dès que, todos sentimos humanos conservados comme disait Antonio Machado, vous en serez à trois jours à vous vider par tous les bouts avec un petit défaut de rythme cardiaque, méfiez-vous des seringues qui passent…

D’autre part, comme il n’est pas question pour l’ADMD et le PS de promouvoir la limitation de l’âge des vieux pour redresser les comptes de la Sécu et des caisses de retraite ni, bien sûr, de favoriser l’euthanazie des adversaires politiques, mais de rendre un dernier service dans la dignité, je ne comprends pas le choix des mannequins.

Pour "toucher" affectivement, émotionnellement, efficacement l’ensemble de l’électorat, d’un bord comme de l’autre, n’aurait-il pas fallu nous montrer dans un lit médicalisé encombré de tuyaux et monitoring, un François Hollande tant aimé, décharné et cadavérique nous regardant droit dans les yeux en nous suppliant :

"- Je vous en prie, achevez-moi ! "

" Ne laissez pas lui voler son ultime liberté ! "