"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 10 mai 2012

L’avenir sera mémoriel et il sera !

Consultant religieusement comme chaque matin le sanctoral et le calendrier liturgique de la Ripoublik Fwançaise, église locale de la Communion Universelle Droidlhom™, je n’oublie pas qu’aujourd’hui 10 mai nous célébrons la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, journée qui a été canonisée en 2001 (avant Vatican II on aurait dit Sainte Abolition, martyre et docteur de l’Eglise, fête de 2° classe, ornements liturgiques : rouge)  Vous remarquerez que dans sa grande sagesse la bulle du souverain Poncif Pontife Chirac stipule que cette fête d’obligation ne s’impose qu’en Fwance métropolitaine. C’est bien. Pourquoi imposer à tous les enfants du Bon Dieu une obligation rituelle légitimement instituée pour les seuls pénitents ? Mea culpa, mea maxima culpa, semper ad memoriam…

Les pénitents parisiens n’omettront pas à cette occasion de faire un pèlerinage au sanctuaire inauguré le 10 mai 2007 dans les jardins du Luxembourg par Chirac en hommage à cette sainte journée pour l’édification des générations futures. Sculpture monumentale en bronze polychrome de 3,70 m de haut, ce sanctuaire est une commande publique du ministère de la Kultur.
La date du 10 mai retenue pour fêter la sainte est celle de l’adoption en 2001 de la loi Taubira élevant à la gloire des autels des crimes contre l’humanité la traite négrière transatlantique au principal et, très accessoirement, les traites orientales et intra-africaines (soit 73% du total) ainsi que l’esclavage en général. Notre bon président Chirac a judicieusement choisi cette date sur la proposition de dame Maryse Condé, écrivain guadeloupéenne que nous connaissons tous ; vivant aux USA ; alors Présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE) établi par décret du 6 mai 2009 en vertu de la loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité ; Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres, Chevalier de l'Ordre de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre National du Mérite… (reprenez votre respiration)

Bon, ce n’est pas tout. N’oubliez pas aujourd’hui :

1° "La journée nationale des mémoires de la traite, etc. est tournée vers l’Europe. Sur proposition du CPMHE, la cérémonie officielle à Paris mettra à l’honneur des chercheurs et des personnalités culturelles qui sont les acteurs du travail de mémoire des sociétés européennes et de la réévaluation de l’importance historique de la traite négrière et de l’esclavage colonial, des luttes pour leur abolition ainsi que de leurs héritages pour l’Europe contemporaine. Et du 9 au 11 mai, un colloque international sur l’archéologie de l’esclavage organisée par l’INRAP, le ministère de la culture et le CPMHE a lieu au Musée du quai Branly."
2° "Comme tous les ans autour de la journée nationale des mémoires de la traite, etc. le Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC) organise une conférence donné par un chercheur de renom international : en 2012, le professeur Martin KLEIN, de l’Université de Toronto donne une conférence intitulée L’émancipation des esclaves dans les villes : le cas de Saint-Louis du Sénégal."

D’autant que, mécréants et non-pratiquants que vous êtes, vous avez raté hier :

"A l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, etc., sous le patronage du président du Sénat et en lien avec la Délégation sénatoriale à l’Outre-mer, Françoise Vergès, présidente du CPMHE, anime un rencontre sur les mémoires issues de la colonisation."

Sans compter vos absences remarquées aux précédentes cérémonies du culte :

- 27 avril, "L’association KABAR propose une manifestation intitulée : «Pour tout nout zansèt zesclav, Komémorasyon !", avec une exposition, des discussions, une projection de documentaire. Cette rencontre a lieu au Ministère de l’Outre-mer"
- 26 avril, "à l’UNESCO, projection en avant-première du film pédagogique : « La voix de l’esclave : le Cri pour la liberté » en direction du jeune public sur l’histoire de la traite et de l’esclavage, en présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Irina Bokova. Ce film est destiné à être un outil pédagogique pour enseigner l’esclavage à l’école."
- 25 mars, à Nantes, inauguration du premier Mémorial consacré en France à l’abolition de l’esclavage, aboutissement d’un projet lancé il y a plus de dix ans. En marge de cette inauguration, auront lieu au château des Ducs de Bretagne, les premières Rencontres Internationales du Mémorial.
- 23 mars, "Le tour de France de la mémoire", projet pédagogique qui vise à transmettre auprès d’élèves les mémoires et l’histoire de la traite et de l’esclavage, organise à l’UNESCO le vendredi 23 mars de 14h à 17h une projection du film documentaire « Africaphonie Héritage »
- 20 mars, l’une des premières et principales associations engagées dans le travail de mémoire et d’histoire sur cette question, Les Anneaux de la Mémoire, participent aux Rencontres du Mémorial, avec une la conférence « La Bonne-Mère », navire négrier nantais, et rend public un nouveau livret pédagogique et la mise en place d’outils de sensibilisation de futurs enseignants du Maine-et-Loire.

Mais heureusement :

- 16 février : Lors d’une séance plénière en présence de la Ministre déléguée chargée de l’Outre-mer, le CMPHE a remis un avis au gouvernement préconisant une réforme ambitieuse du Comité au terme de son mandat de trois ans. La Ministre a remis au Comité une lettre de mission en vue de la remise en septembre 2012 d’un rapport de préfiguration pour une nouveau Comité. La ministre chargée de l’Outre-mer a également annoncé que le mandat des membres de l’actuel comité serait prolongé jusqu’à la fin 2012... 

Pour combattre l'illettrisme et l'échec scolaire, il faudra en effet plus encore "enseigner l'esclavage à l'école" 60 000 fonctionnaires de plus y suffiront-ils ?

3 commentaires:

  1. Il peuvent même faire des travaux pratiques, nos
    petits écolier. Par exemple, aller observer les femmes de ménage de nos amis Saoudiens et autres émissaires du Golfe qui vivent en France.
    Amitiés.

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  2. Ah mais non !
    Il y a des journées spécifiques chômées dans les DOM.
    On vénère Saint-Schoelcher et on fête l'esclavage 20 fois par an (enfin, la fin de …).
    Et Saint-Toussaint Louverture, celui qui disait que pour signer un traité, il lui fallait un encrier avec un crâne de Français, celui qui, c'est pas pour me vanter, est connu dans l'histoire pour avoir battu les armées napoléoniennes, (quelle blague), était en fait passé chez les Espagnols de Saint-Domingue.
    Et on voit ce que l'indépendance de Haïti a donné…
    Une opulence toujours renouvelée.

    Passées les gueulantes anti-blancs, demandez aux Domiens s'ils veulent leur indépendance !!!
    D'ailleurs, on l'a vu dimanche: ils ont volé Sa Mollitude en espérant tirer toujours plus de subventions et de RSA. C'est de bonne guerre !

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  3. "25 mars, à Nantes, inauguration du premier Mémorial consacré en France à l’abolition de l’esclavage, aboutissement d’un projet lancé il y a plus de dix ans. En marge de cette inauguration, auront lieu au château des Ducs de Bretagne, les premières Rencontres Internationales du Mémorial."

    Ce même Château des Ducs de Bretagne dont l'entrée a été refusée par la mairie (JM Ayrault) à une procession catholique l'année dernière (ou il y a deux ans, je sais plus)…

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