"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 30 juin 2012

Les bobos sont dans la plaine…

Sont foutus de monter ici ces cons…

Bon. Le Plouc-em’ est à la bourre. Bientôt le jour J : Débarquement des premières escouades avant-garde du Clan pour l’été, avec cartons à chapeaux, cages à oiseaux, et échantillonnage de mouflets de tous âges. On est à J-6. Avec grosse rénovation dedans-dehors de fréquence jubilaire en cours en notre douar d’élection. Les charpentiers et menuisiers devraient en avoir fini à… J-3. Dépoussiérage et "remise en place" à prévoir pour le poor lonesome Plouc-em’ entre J-2 et J… Pour la suite, on verra à l’automne…  Bref, le blog risque de se sentir un peu délaissé.

Entre temps, je vous suggèrerais bien quelques lectures (moi je n’ai pas le temps) :
" La transformation des anciens quartiers populaires en quartiers bourgeois et l’appropriation d’un parc de logements historiquement destinés aux couches populaires par des catégories supérieures ne suscitent aucun émoi particulier. Alors que les discours incantatoires sur le manque de logements sociaux n’ont jamais été aussi présents, rares sont les politiques qui s’émeuvent aujourd’hui de la conquête par une petite bourgeoisie du parc privé “social de fait” des grandes villes.
Ce silence est d’autant plus étourdissant que c’est ce parc privé, et non le parc social, qui, jusqu’à aujourd’hui, a toujours répondu majoritairement aux besoins des couches populaires, et l’ampleur de cette perte ne sera que très partiellement compensée par la construction sociale.
Le changement de destination d’un parc de logements occupés depuis deux siècles par des catégories modestes est d’autant moins dénoncé qu’il bénéficie aux catégories supérieures et aux prescripteurs d’opinions. (…)

En réalité, et au-delà des discours grandiloquents, ce sont des logiques foncières et patrimoniales qui déterminent les dynamiques à l’œuvre. (…)

Dans ces quartiers, les bobos sont en train de se constituer un patrimoine d’une très grande valeur en acquérant de grandes surfaces industrielles, artisanales ou en réunissant de petits appartements. Les services des impôts ont ainsi enregistré une explosion des ménages payant l’ISF dans tous les quartiers populaires des grandes villes  (…)"

"Fractures françaises" de Christophe Guilluy , éditions : François Bourin

Avec la suite, c’est ici

mercredi 27 juin 2012

Plutôt pisser debout que s’accroupir sous le joug !


Je me souviens avoir un jour entendu en Italie, dans la bouche d’un de ces Italiens "qui sait qu’il aura de l’amour et du vin…", une expression que j’ai trouvée charmante. Il évoquait avec beaucoup de tact une connaissance commune que j’aurais volontiers qualifiée de tafiole… Il m’a dit : "- Il est plutôt du genre à pisser assis…"

Continuant inexorablement à avancer sur la voie de son Salut, l’Humanité bénéficie heureusement des avant-gardes du socialisme nordique, car s’il n’y avait que le socialisme fwançais, on ne serait pas rendu. Ce dernier, en effet, fait bien pâle figure, tout juste capable qu’il est de proclamer l’abolition de la prostitution, manière comme une autre de pisser dans un violon…
En Suède, en revanche, ils ont le Vänsterpartiet, un parti socialiste de L’Alliance de la Gauche verte nordique, qui a supprimé de son nom l’adjectif kommunisterna après la chute du mur et qui se déclare désormais féministe… Le Vänsterpartiet, donc, sans doute pour redorer son blason après ses dernières gamelles électorales, vient de déposer au Conseil général de Sörmland, (région de plus d’un million d’habitants) un projet visant à interdire aux hommes l’usage des toilettes dans la position debout… 

L’exposé des "intentions du législateur" fait état, comme on s’en doutait, de motifs hygiéniques et médicaux. Mais aussi… sexuels. Le rapporteur (la rapporteuse ?) précise en effet textuellement dans son exposé qu’uriner assis "contribue à une vie sexuelle meilleure et plus longue" (mêfi ! le premier qui rigole est dénoncé à Taubira) LOL…

Au-delà de son ridicule normal, nous avons là un condensé, un concentré, un mausolée (?), des tares fondamentaux idéologiques de la gauche et des fins dernières de l’Empire du Bien… Jusqu’à une époque récente encore nauséabondement imprégnée de mitterrandisme post-maurassien et/ou de pragmatisme grossièrement prolétarien, le socialisme est dorénavant libéré de tous ces miasmes d’un autre âge. Le socialisme ne se cantonne plus bestialement à tondre les moutons pour leur tricoter des pull-overs trop courts avec leur propre laine. Il sait quelle est sa noble tâche, sa vocation, et sa mission : Imposer aux moutons d’ÊTRE l’idéal du mouton rêvé métissé dans l’éternel futur. Des moutons enfin libérés, qui ne font plus des crottes en grenaille, qui parlent arabe plutôt que bêler, qui accouchent d’œufs, pondent des agneaux et dont les cuisses font du jambon halal, qui baisent dans la position du missionnaire, et d’ailleurs qui ne baisent plus depuis que brebis et béliers ont été fusionnés par l’arrêté ministériel contre les discriminations sexistes… Dorénavant ils pisseront couchés…

Indépendamment de l’objet de l’interdiction elle-même, l’apparition dans l’exposé des motifs de l’argument  "une vie sexuelle meilleure et plus longue" constitue une novation qui parachève l’évolution du socialisme et confirme celle de la société : La seule prise en compte de l’intérêt collectif, du "Bien Public" (ici l’hygiène et la non-transmission infectieuse par les chiottes publics) ne suffit plus pour justifier la coercition. Il faut la justifier par l’intérêt individuel et la satisfaction personnelle, lesquels ne sauraient être laissés à l’appréciation de l’individu, présumé débile, mais exclusivement confiés à la coercition totalitaire définie par une oligarchie de "sachants"…

Ceci-dit, et les urinoirs bordel ! Que faire en cette période de crise de tous ces investissements publics gaspillés ? Certes, me revient le souvenir du père M., un curé bien de chez nous que, encore très jeune, je pouvais regarder de haut. Et quand il m’arrive de fréquenter les lieux appropriés sur les aires d’autoroutes, il m’arrive encore parfois, en repensant à lui, de méditer sur la hauteur standard des urinoirs dans les pissotières… Voilà un point que le Vänsterpartiet a négligé d’ajouter à son argumentaire ; cela prouve son odieux mépris pour la "minorité de taille défavorisée"… Mais je m’égare…

Quoi qu’il en soit, je m’insurge et j’appelle aux armes ! Non à l’ordre moral ! Non à l’hermaphrodisme d’Etat qui se voit Reich pour mille ans. Et qui avance par Anschluss successifs ses Panzerdivisionen sous les applaudissements de politesse de larves rassurées que rien ne change d’essentiel, emplies de gratitude à l’égard des nouveaux Daladier. En Suède, personne n’oserait s’étouffer de rire devant la proposition du Vänsterpartiet. Quoi de plus normal dans un pays où il est très "in" d’apprendre aux petits garçons à uriner assis, comme leurs sœurs et copines (ici). A Berlin, un mouvement "alternatif" a apposé sur les portes des W-C des panneaux représentant un mâle en train d’uriner debout barré à gros traits rouges. Dans tous les cas, il s’agit d’aligner le comportement masculin sur le comportement féminin. En Suisse, des municipalités bannissent l’usage des mots à connotation grammaticalement masculine (cf. ici et ) Etc. Les Panzers se rapprochent de la ligne Maginot… Mais rien à dire, c’est normal. Comme nos médias convenables ont trouvé normale la vacuité déclarative de l’abolition légale de la prostitution. Abolition qui aboutira, n’en doutons pas grâce à l’héroïsme de Najat. Najat qui est aussi dans ces domaines la gardienne de la ligne Maginot… Tout va bien…

Non !  La communauté porte-couilles est légitimement attachée à ses coutumes ancestrales et ne se laissera pas faire ! Luttons ! Le FOPOD y tiendra la main. Relevons le gant la lunette ! Et pissons debout, mes frères ! Pissons !

lundi 25 juin 2012

On recherche une Dropping-Zone pour Béachelle…


(on peut lui prévoir un peigne et un poudrier pour l’atterrissage ; le parachute est inutile, il est incorporé à la bête…)   

J’ai adoré la dernière de Béachelle (oracle de Benghazi) Soucieux de ne pas se laisser oublier en ces temps de courte lune de miel hollandesque, il a délivré son enseignement sur l’indispensable défense et illustration du parachutage. Je tiens absolument à ne pas vous laisser dans l’ignorance de ce Monument et vous en livre ci-après tout le sublime. C’est une contraction de texte, certes ; j’ai renoncé à multiplier les "(…)" mais c’est infiniment respectueux du fond comme de la forme et des nuances. Les mises en italique sont de moi (l’in-extenso est ) :

"Cette histoire de "parachutage", devient franchement étrange. Qu'une certaine droite s'en soit servie est, probablement, dans l'ordre des choses (…) Mais que ce fétichisme du lieu, ce culte de l'esprit local, bref, que ce salmigondis régional, pour ne pas dire vernaculaire, fasse maintenant son lit à gauche et que personne ne trouve à y redire, est un des vrais événements de cette élection.
Ce localisme exacerbé, cette course à un ressourcement imaginaire, cette illusion selon laquelle il faudrait être "pays" pour être l'élu de telle ou telle partie de notre pays, tout cela c'est l'esprit même d'une pensée qui est au cœur de la vieille droite et qui s'appelle le maurrassisme - et c'est la défaite, par voie de conséquence, de la grande idée républicaine. C'est signer la défaite de Jaurès contre Péguy. Ou celle, je le répète, de Péguy face à Maurras. Et c'est sombrer, qu'on le veuille ou non, dans le populisme le plus rance - celui qui tourne le dos à l'esprit des lois républicaines. Vivent les parachutés. Éloge de Ségolène Royal dont la liquidation politique restera comme un moment honteux de ces élections et dont la droiture, le cran, le courage intellectuel et moral, la princière dignité manqueront, par ailleurs, à l'Assemblée nouvellement élue. Hélas."

"L'autre grande victime de ce néomaurrassisme de gauche et, donc, de la régression démocratique qui va avec, c'est évidemment Jack Lang. Et, à lui aussi, je veux rendre ici hommage. La face lumineuse du mitterrandisme. Jack Lang, l'héritier de sa part noble. Gauche festive ? Oui, bien sûr. Mais justement. Je déplore l'assassinat politique de Jack Lang par ces épigones débiles de Muray qui ont transformé l'un des meilleurs ministres de la Culture que nous ayons eus en un héros de gay pride, personnage de carnaval fournissant le bon peuple en pain et en jeux, roi du trompe-l’œil et de l’Entertainment. Gauche caviar ? Gauche paillettes ? Oui, encore. Si l'on veut. Mais étant entendu que le néopopulisme bêlant qui tient lieu de réflexe à une part grandissante de l'opinion a ainsi nommé, dans son cas, à la minute même où il est devenu cet éternel ministre qu'il est, contre vents et marées, resté jusqu'aujourd'hui, la volonté de faire partager au plus grand nombre son goût pour les colonnes de Daniel Buren, pour la peinture de Pierre Soulages (…)- elle nomme "gauche caviar" la volonté de réconcilier la grande et haute culture française avec la modernité. (…) Le moment n'est pas arrivé de faire le bilan des années Lang. Mais, quand on s'y décidera, on verra que ce girondin définitif, cet activiste d'un "État culturel" qui signifia d'abord "maximum de beauté offert au maximum de gens", cet aristocrate de l'esprit qui a cru en son pouvoir d'indéfiniment déplacer l'invisible frontière séparant, selon Condorcet, la "portion grossière" du "genre humain" de sa "portion éclairée", était dans la droite ligne des "cathédrales de la culture" selon André Malraux. Front populaire contre front populiste. Le rêve, non de je ne sais quel parti muscadin, mais de ce que le Parti Communiste a pu avoir - mais oui ! - de meilleur quand il affirmait que l'on pouvait être ouvrier et aimer Matisse ou Picasso. Je lisais récemment, dans les Écrits sur l'art d'Aragon, les textes témoignant de la période où l'ancien surréaliste dirigea l'hebdomadaire Les Lettres françaises. Eh bien, tout est là. Tout est dit de ce beau projet, caviardisé par les crétins, de mettre la culture à la portée de tous. Le Jack Lang : un émule d'Aragon qui aurait eu le pouvoir de Malraux."

AMEN.

Plus fort que Vincent Voiture, LE poète de Cour par excellence, dithyrambiste accrédité du Roi-Soleil… Ségo et Jack ont de la chance…
Son universalisme  mérite à l’évidence un parachutage au-delà de l’horizon du commun. Loin, très loin…

Accessoirement, si Le Point s’est empressé de nous faire connaître l’enseignement du Maître, il n’a pas jugé utile de nous dire à quel point la Tchétchénie est une chance pour la France (en général et pour ses enfants en particulier…)

samedi 23 juin 2012

Mâles et femelles Il les nomma… (4)

 Oualà. C’est complet. On ferme ! Mini-remaniement non-évènement, décevant pour les commentateurs canal habituel qui espéraient quelque chose pour tirer à la ligne. Ben non…
Ben si ! Ils auraient quand même pu en tirer quelques petits enseignements. Mais voilà, il valait mieux parler d’autre chose car ce n’est guère brillant. Il faut donc que je me tape tout le boulot…

Bien sûr, il n’y a pas eu d’ouverture, ni vers la gauche de la gauche ni vers… quoi déjà ? Il fallait être naïf ou bosser à  Libé ou 20Minutes (c’est la même chose) pour envisager du lourd. D’ailleurs, le simple fait d’évoquer des hypothèses comme celle d’aller chercher Robert Hue montre bien le niveau de nos grands médias et à quel point les commentateurs autorisés sont en dehors du réel. Mais ça, ce n’est pas une nouveauté.
D’autre part, on remarquera que les vraies créations de postes portent sur des domaines sensibles importants où les ministres de tutelle ont besoin d’être secondés : Commerce Extérieur, Formation professionnelle, Agroalimentaire, voire Décentralisation. Tout cela avait dû leur échapper, occulté par la nécessité absolue de doter de portefeuilles des domaines comme la ville, la francophonie, l’égalité des territoires ou… la réussite éducative.   Mais ça non plus, ce n’est pas une nouveauté.

- Le premier enseignement, c’est qu’en ayant un peu imprudemment érigé la parité arithmétique homme/femme en règle absolue, on ne se simplifie pas un merdier déjà suffisamment compliqué comme ça. Je ne sais pas combien de second canifs surnuméraires cela a coûté dans la première version à 34 pour n’avoir pas à se priver de tel ou tel compétence (ou non) portant couilles (j’ai ma petite idée), mais dans la version à 38, 37 auraient largement suffi.
Le plus ridicule, qui m’a mis en joie, a été la façon dont l’Elysée a tenu à souligner que la place des femmes avait été renforcée avec désormais davantage de femmes ministres de plein exercice que d'hommes (11 contre 9) C’est ce qu’on appelle le respect scrupuleux de la parité. Sachant pourquoi la Batho était montée en grade, ils auraient mieux fait de glisser…
- Le deuxième enseignement porte sur l’évidente insupportabilité de la Taubira. Ils l’ont voulue, ils l’ont eu (et nous aussi) Certains doivent secrètement espérer qu’elle finisse par faire une grosse connerie pour pouvoir la débarquer avant cinq ans. Ce n’est pas gagné. Quoi qu’il en soit, au bout de trois semaines ce n’était déjà plus vivable pour la pauvre Batho placée sous ses ordres. Je me demandais le 22 mai à quoi celle-là allait pouvoir servir à ce poste dans ce gouvernement, sinon à faire des cocottes en papier. On a la réponse : elle n’est pas remplacée. A dire vrai, je soupçonne que personne n’a voulu aller travailler avec Taubira…
- Le troisième enseignement, c’est, au-delà des effets de tribune, l’importance toute relative que le gouvernement PS accorde à l’écologie quand ça touche au tiroir-caisse. Seul mouvement de chaises musicales entre ministres de plein exercice au bout d’à peine un mois aux affaires, le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie échoit dorénavant à notre Delphine Batho qui n’y connaît rien et ne risque pas de faire de vague. Quant à Nicole Bricq, elle quitte le job pour s’occuper du Commerce extérieur qui en a bien besoin.
Figurez-vous que Nicole Bricq avait annoncé la semaine dernière la suspension de l'attribution à Shell de permis de forages au large de la Guyane. Elle voulait réexaminer l'ensemble des permis d'exploration d'hydrocarbures, y compris ceux déjà attribués, dans l'attente d'une refonte du code minier qui doit débuter cet été. Et voilà qu’elle quitte le ministère concerné. Figurez-vous aussi que, selon un élu de là-bas, le préfet de Guyane aurait obtenu le feu vert pour signer dès lundi les arrêtés autorisant de nouvelles explorations. EELV n’est pas content…
- Le quatrième enseignement est plus politicien : Si l’on excepte Benoît Hamon qui, en prenant la Consommation, ne fait que décharger logiquement son ministre de tutelle qui a suffisamment à faire, la seule ministre à voir son domaine de compétence s’élargir – et s’élargir significativement – c’est Marie-Arlette Carlotti. C’est qu’avoir dessoudé Muselier à Marseille n’est pas rien et il s’agit de la soigner. Certes, elle a été un fidèle parmi les fidèles de Guérini pendant très, très, très longtemps et ne l’a lâché non pas dès que ça a commencé à sentir le roussi mais lorsqu’il n’y avait déjà plus rien à sauver des flammes. Mais on n’en parle plus hein ? Montebourg doit la trouver sympa. Il faut bien préparer l’après Guérini, n’est-ce pas… Et pour lui garder la place au chaud à Marseille, en attendant il y a Sylvie Andrieux. Enfin pour l’instant, en attendant que Sylvie fasse un tour aux Baumettes…
Carlotti récupère donc la lutte contre l’exclusion. Jusqu’ici elle n’avait que les Personnes handicapées. Que, pour un gouvernement PS, les gay, les nègres, les gouines, les bougnoules, les trans, les bâchées et autres stigmatisés fassent un lot homogène avec les trisomiques, les malvoyants, les nains, les illettrés, les culs-de-jatte et les schizophrènes est une idée qui me met en joie et les différents intéressés m’excuseront…
Bon, mais de qui relevait jusqu’alors la lutte contre l’exclusion ? Ne me dites pas qu’ils avaient oublié ça ! J’ai (un peu) cherché et je n’ai pas trouvé. Donc directement d’Ayrault… ou alors de… Taubira. Raccrochez, c’est une erreur. On ne laisse pas des joujoux pareils à une sale gosse imprévisible…
- Enfin, cinquième enseignement : Ils se mordent déjà les doigts d’avoir embauché Yamina Benguigui. Il paraît que la tension est palpable et que nombre de ses collègues du gouvernement ne la supportent déjà plus. Une de la société civile totalement ignorante des rouages des administrations et n’ayant ouvertement rien à foutre des domaines qui lui sont confiés. Voilà l’exemple type de l’erreur de casting qui aurait été refusée comme non crédible pour un scénario de film de série B. Elle n’est là que parce que femme, algérienne, producteur engagé de l’audiovisuel et militante des droits des sans-papiers… On ne peut plus la virer comme les jupettes de Juppé. On se contente donc de lui retirer les Français de l’étranger dont je disais le 23 mai qu’elle ne s’occuperait pas. Il lui reste la francophonie. Nous avons donc une ministre de la francophonie avec traitement, chauffeur, etc. Jusqu’ici, on n’avait pour ça qu’un Haut-commissaire, un délégué ministériel ou quelque chose de ce genre. C’est donc un progrès de la République sobre. La preuve, c’est qu’on lui a baissé la paie de 30%. Reste 70% de trop…

Ah oui ! J’oubliais ! Faut quand-même que je vous cause des petits nouveaux :

D’abord, notons qu’il y a trois sénateurs sur le lot. Jean-Pierre Bel s’était plaint qu’on avait oublié le Sénat avec un seul sénateur sur 34 ministres dans la première version. Ceci expliquant peut-être cela…

- Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle, 48 ans, marié, deux filles. Parcours classique : Sce Po de province, bosse avec un député socialiste, puis au cabinet de son mentor Louis Besson à la mairie de Chambéry puis au ministère du logement. Sénateur de Savoie, il s’est spécialisé sur les questions de logement (les 20% de logements sociaux dans les municipalités, la taxe sur les logements vacants, etc.) Il est ou a été président de la fédération du mouvement HLM. Responsable du pôle habitat et ville dans l’équipe de campagne de Hollande, tout le monde le voyait déjà ministre en mai. Au point qu’avant même la nomination d’Ayrault des agences de communication ont acheté des noms de domaine incluant "Repentin", anticipant des lois portant son nom… Va pour la Formation professionnelle…

- Anne-Marie Escoffier, ministre délégué à la Décentralisation, 70 ans. Elle est sénateur PRG de l’Aveyron. Licenciée ès lettres. Une carrière entièrement consacrée à l’Administration, gravissant les échelons depuis attachée de préfecture jusqu’à administrateur civil à la direction des personnels du ministère de l’intérieur, inspecteur à l’Inspection générale de l’administration, rapporteur général de la commission d’études sur les relations financières entre l’État et les collectivités locales, etc. A été préfet de l’Aveyron puis de l’Yonne jusqu’à sa retraite. Plus toute jeune, au moins connaît-elle bien le merdier auquel elle va être confrontée. Après les affiches de Music-Hall comme Najat Belkacem, Benguigui, Pau-Langevin et les renvois d’ascenseur aux copains, on les sent un peu plus soucieux du réel

- Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, 46 ans, député-maire socialo de Laval. Parcours classique : Sce Po, travaille au cabinet de Daniel Vaillant à la mairie du 18° puis au ministère de l’Intérieur. Devient ensuite "plume" de Delanoë. Soutien actif de Ségolène dans sa tentative de prendre le Parti au congrès de Reims, c’était un bosseur au parlement. Bon, un homme de la Mayenne à l’agroalimentaire, c’est cohérent.  

- Hélène Conway-Mouret, ministre délégué aux Français de l'étranger, 52 ans, enseignante élue en septembre dernier sénateur des Français de l’étranger sur une liste PS-EELV intitulée "La France est notre pays, le monde est notre avenir" (sic) Qu’en dire ? Au Sénat elle était membre des groupes thématiques chasse et pêche ; communication électronique et Poste ; économie agricole ; et… trufficulture. Wikipedia n’a pas été foutu de trouver une photo d’elle 48 heures après sa nomination. Son site perso sur le net est… bien gentil.
Bon, Ayrault avait un problème : Compte tenu des trois précédents promus, il lui fallait absolument trouver une femme pour équilibrer les sexes. Et pour lui faire faire quoi ? Bingo ! On va en profiter pour réduire le champ d’action de Benguigui ! Cette… comment déjà ? Ah oui, Hélène Conway fera l’affaire…

vendredi 22 juin 2012

Libé, mieux que Berthe Sylva !


Je diffère une fois de plus et laisse sur l’étagère la mise à jour du trombinoscope du gouvernement. Il y a plus urgent !
Le quotidien Libération que nous connaissons bien et n’osons pas lire tourne "gens de lettre fin XIX°" et bibliothèque rose (sic). Leur ligne éditoriale trouve désormais Zola et même la comtesse de Ségur trop réalistes.
 Je ne me prive pas du plaisir de vous copier-coller ci-dessous la chronique pondue par Xavier Raufer criminologue de son état, dans la dernière livraison de l’hebdo Valeurs Actuelles :

"Dans le registre romance sentimentale, il y eut jadis les Roses blanches et Rue Saint-Vincent. Rayon mélodrame lacrymal, ce furent les Deux Orphelines. Puis le temps passa et le genre périclita. Or voilà qu’en mai dernier, Libération l’a renouvelé en un texte éblouissant, cent vingt lignes de pur misérabilisme qui nous offrent, dans leur pureté de cristal, un exemple indépassable de la culture de l’excuse.
Un chef-d’œuvre du niveau de ceux qu’on lit, plus tard, aux enfants des écoles : le Dormeur du val de Rimbaud, par exemple…

Rien que son titre, déjà, serre le cœur : « Itinéraire d’un enfant gâché ». Enfant gâché ! Un sort inique, une balle tragique, auront-ils privé l’humanité d’un être exceptionnel, peut-être d’un futur prix Nobel ? Jugeons-en.
L’enfant gâché, c’est Amine B., archétype du bandit multirécidiviste. Dès son plus jeune âge, sa sœur le décrit comme « déchaîné, perturbateur, compliqué ». Décodons : adolescent déjà, il agresse, terrorise, braque. À 29 ans, s’attriste Libé, il a « onze condamnations au compteur, dont trois devant les assises ». En cavale depuis 2010, le braqueur en série Amine B. est, en avril dernier, abattu par un policier – en Seine-Saint-Denis bien sûr – dans des circonstances troubles dont la justice aura à connaître. Voilà pour les faits.

Entrent en scène les auteurs du chef-d’œuvre – pardon, les “auteuses” ? Les “autrices ? ”, j’avoue m’y perdre un peu dans les codes de la bienséance bien-pensante – deux néodames patronnesses prénommées Léonie et Célia. Bouleversées par le sort d’Amine, elles brûlent du désir de le présenter sous son bon jour. Voici ce que cela donne. Le lecteur est ici avisé de sortir son mouchoir.

Le petit Amine, doivent-elles reconnaître, « n’est pas un gosse facile » et même, il a « fait les 400 coups ». Les 400 coups, vraiment ? D’entrée de jeu, voici ciselé l’euphémisme du siècle puisque, dès ses 15 ans, l’innocent Amine écope de sa première peine de prison pour vols avec violence.

Mais foin de ces anicroches : Amine a cependant un bon fond puisque pour ses voisins, c’est un « gamin attachant ». Preuve : « Il adorait me coiffer les cheveux », dit sa copine Marie, qualifiée de « petite blonde pétillante » (on est bien dans les Deux Orphelines) – et même, il insistait pour donner le biberon à sa petite Jasmine. Poursuivant sa carrière criminelle entre deux tétées, Amine passe du petit au gros braquage – non sans courage car « ce n’était pas vraiment un colosse » – lui et sa pétillante dulcinée, si fragiles face à ces gros beaufs de convoyeurs de fonds surarmés.

À ce point du récit, notons que les stylistiquement riches Léonie et Célia passent souplement du mélo au commentaire cycliste façon Paris-Roubaix. Le fragile Amine aggrave-t-il encore sa prédation criminelle ? Sous leur plume, cela devient : « il change de braquet. » Au fond, nos néopatronnesses, comme l’avocat de la victime, en sont certaines : tout cela est « l’expression d’un immense désespoir ». Pensez donc : « il voulait offrir le meilleur à sa fille, pour qu’elle ne manque de rien. » Or là, malédiction ! « il ne s’est jamais vraiment confronté au monde du travail » ; puis, accablé, « a fini par baisser les bras face au défi de la réinsertion ». On cafarderait à moins.

Certes, des esprits superficiels, des juges hâtifs, pourraient taxer Léonie et Célia de naïveté. Car après tout, qui dit que Pol Pot n’était pas un attachant bambin ? Qu’Idi Amin Dada pas pomponner ses copines ? Qu’Al Capone ne jouait pas au train électrique avec ses rejetons, à quatre pattes sur le tapis du salon ?

Disons-le tout net : ces esprits critiques auraient tort. Bien sûr, Amine semble ne pas avoir exactement été un émule du Petit Prince, mais son sort mérite quand même commisération : comment une société indigne peut-elle abandonner ses enfants face aux pires dangers ? Les condamner à attaquer des banques et à tirer sur des policiers – qui n’attendent bien sûr que ça pour riposter ?

Ainsi Léonie et Célia font-elles preuve de bravoure en compatissant au sort tragique d’Amine. De courage personnel, même, car Amine braquait des banques, alors que nos patronnesses écrivent dans un quotidien appartenant (sans qu’il s’en vante beaucoup) à des banquiers. Reste cependant une hypothèse qu’un esprit lucide ne saurait totalement écarter – bien qu’elle soit affligeante : la « petite blonde pétillante », le « changement de braquet », le « biberon à la petite Jasmine »… Ça en fait quand même des tonnes… Et si l’« Itinéraire d’un enfant gâché » n’était qu’un pastiche ? Un honteux canular ? Si les charmants patronymes de Léonie et Célia dissimulaient un plumitif lancé dans un sordide pari ?

« Marcel, quelle honte, la “blonde pétillante”… tu vas pas oser ? ! » – « Tiens, tu vas voir ! »

On refoule bien sûr avec horreur cet affreux soupçon, mais tout de même… Comme cela se fait lors d’un enlèvement, Léonie et Célia nous doivent une preuve d’existence. On attend d’urgence leur prochain papier."

Xavier Raufer

Maintenant qu’ils n’ont plus Sarko, Laurent Joffrin ce recycle Enid Blyton…
 
NDLR : sur le cas réel d’Amine B(entousi) : cf. par exemple ici

jeudi 21 juin 2012

Collection printemps-été…


Claude Bartolone m’a coupé l’herbe sous les pieds. A l’heure du café j’avais préparé une citation au cas où
Tant pis, je la publie quand même :


La citation du jour :

"- A côté de la Garde des Sceaux, de la Première concubine et de l’attributaire du Perchoir, même Martine Aubry a l’air humaine."

Le Pr. Plouc-Em’
(Piposophe méconnu, interviewé par Télérama (ou les Inrocks, on ne sait plus) à l’occasion de la sortie de sa monumentale "Monographie thuriféraire de la pensée de Botul.")


J’aurais aussi saisi l’occasion pour ajouter une nouvelle devise de la République Normale : "Diversité – Susceptibilité - Parité"…

Faut dire que la Guigou, pour ce qui est de l’humanité, j’ai vu faire la bête d’assez près quand elle était au Conseil Régional de PACA au début des ninetees’…
Mais bon, l’appréciation qu’elle m’avait inspirée pour le trio reste valable pour la paire…

mercredi 20 juin 2012

Elles étaient acteurs de leurs vies…


Ce n’est pas souvent que je laisse de côté une idée de billet pour relayer un "fait divers"

Deux femmes sont mortes brutalement et prématurément. Massacrées à bout portant. Une jeune femme de 29 ans et une mère de famille de 35 ans laissant deux jeunes orphelines de 13 et 5 ans. Deux fonctionnaires de la République, deux militaires en mission de paix civile appelées par le voisinage pour régler des différends suite à des cambriolages commis dans la journée… Abattues à bout portant comme des chiennes…

Par qui ?

Par un "justiciable", certes. Mais par procuration aussi par la mère Guigou bien trop occupée par le perchoir, par tous les guignols législateurs qui ont continué de savonner la planche dans le même sens et, surtout, surtout, par des dizaines, des centaines de juges dont l’indépendance et le sens de la justice ne sauraient pas plus être suspectés que leur responsabilité engagée. Des complicités de crimes qui ne seront jamais recherchées…

Elles étaient du petit peuple, ce nouveau tiers-état qui n’émarge ni au haut clergé de nozélites, ni au bas clergé des syndicats de fonctionnaires et assoc’s comme-il-faut, ni à la nouvelle noblesse d’épée de la diversité™ ethnique ou sexuelle, ni aux congrégations de bandits de grands chemins sans foi ni loi dont-il-faut-veiller-à-respecter-les-droits…
Ce petit peuple fournit chaque jour son lot de victimes sacrifiées dans l’indifférence générale, non seulement à la mansuétude irresponsable de la Loi, non seulement au laxisme des juges, non seulement au sectarisme inattaquable de certains magistrats, mais aussi à leur refus idéologique d’appliquer simplement la Loi sans courir le moindre risque d’être sanctionnés comme n’importe quel salarié pour insuffisance professionnelle grave

Dérangé et inquiet pour sa tranquillité, Abdallah Ça-n’a-rien-à-voir Boumezaar a abattu de deux balles la MDL chef Audrey Berthaut puis poursuivi l’adjudant Alicia Champlon en tirant six balles jusqu’à ce qu’il l’ait tuée. Accessoirement, notez que le procureur a cru bon de préciser que si pour le second décès il retenait "une volonté de donner la mort par préméditation" et donc une "mise en examen" pour assassinat, pour le premier il ne retenait que le fait de meurtre (…ce qui est juridiquement moins grave. Je me retiens…)

Et qui est donc Abdallah Boumezaar ?  Âgé de 30 ans, déjà bien connu des services de police, il avait été condamné à plusieurs reprises depuis 2000 pour des affaires de drogue et de vol. Incarcéré une première fois en 2002 pour trente mois fermes, il a ensuite dû être condamné pour des faits particulièrement graves, le genre à valoir dix ans  puisqu’il était sorti de prison en septembre dernier après avoir passé six ans derrière les barreaux (j’ignore s’il y aurait encore été sans les remises de peine automatiques mais c’est probable)
Il avait comparu mercredi dernier devant le Tribunal Correctionnel de Toulon pour des coups et blessures portés sur sa propre mère. Au vu de ses condamnations précédentes, une peine plancher de deux ans d'emprisonnement aurait dû être appliquée. Les juges ne lui ont infligé qu'une mise à l’épreuve et une petite peine avec sursis…

Lundi, Alicia et Audrey montaient de Pierrefeu à Collobrières pour régler un différend à la suite d’un vol de sac à main…

Vous pouvez adresser vos messages de soutien à la brigade de gendarmerie de Pierrefeu-du-Var ici :


mardi 19 juin 2012

Contribution de l’Aâârt au redressement productif…


Sachant mon "goût" épisodique pour les promenades cul-turelles (comme ici), Carine a aimablement attiré mon attention sur la dernière acquisition d’Estuaire, le musée en plein air qui s’étire sur je ne sais combien de kilomètres en posant ses crott… œuvres çà et là le long des berges molles entre Nantes et Saint-Nazaire. 
 Si je consens à vous mettre la chose sous les yeux, c’est uniquement pour introduire l’illustration. Car l’illustration n’est pas ici l’image mais le texte qui l’accompagne. Il est vrai que, comme pour les spécialités pharmaceutiques, une notice explicative est de nos jours de plus en plus nécessaire à la compréhension de l’Art (ce qui relève peut-être aussi du principe de précaution) Bref, voici ci-après la péroraison du discours sérigraphié sur pancarte pour instructionner le passant, dés fois qu’il ait des doutes :

"… En faisant apparaître sur les rives de l'Europe une des figures majeures de la mythologie chinoise, Huang Yong Ping aborde, comme souvent dans son travail, les notions d'identité et d'hybridité culturelle. La question environnementale est également très présente dans son art où il met régulièrement au jour le paradoxe de l'homme sciant la branche sur laquelle il est assis, tiraillé entre capacités créatrices et pulsions destructrices. C'est une des lectures possibles de cette œuvre. Positionné sur l'estran, le squelette apparaît au rythme de la marée, et accueillera, peu à peu, faune et flore marines."

Plage et baignade interdites au public

Œuvre cofinancée par l'union européenne*

*au titre du FEDER (Fond Européen de Développement du Redressement productif régional…)
En cofinancement, bien sûr, avec les collectivités territoriales, régionale, départementale et locales, sans oublier le ministère de la Kultur….

La banalité récurrente et creuse de ce jargon de commis subventionné d’une quelconque DRAC n’atteint même pas les hauteurs sublimes de certains experts (comme la) et on se demande pourquoi on les paie…
Au demeurant, la dite pancarte ne se contente pas de bavasser sur l’œuvre de ce Chinois de 58 ans. Elle commence par égrainer treize noms – souvent exotiques : Ceux des plus grands artistes d’aujourd’hui ayant signé les œuvres collectionnées par le musée. Je n’ai retenu que le premier qui m’a fait tilt en pensant à la remarque de Carine sur ces trucs payés par nos impôts

En effet, le premier cité n’est autre que l’inestimable Daniel Buren. Oui, LE Buren ! Le créateur des colonnes du Palais-Royal à Paris, bien connues des habitants du quartier cherchant où faire pisser leurs chiens. Le plasticien qui, à 74 ans, continue à fourguer ses rayures blanches et noires de Tokyo à Valparaiso. Quelqu’un passe toujours payer…

Et pourquoi vous parler de Daniel Buren ? Juste pour une anecdote :

En 1992, il emporte à Lyon le marché concours d’aménagement de la place des Terreaux consécutif au creusement d’un parking souterrain : Déplacement sur cent mètres de l’énorme fontaine pompier de Bartholdi, création de 69 mini fontaines au raz des pieds (avec malfaçons, fuites et salpêtre sur les bagnoles au-dessous), etc. Et bien sûr aussi les rayures de marbre blanc et noir, inévitable signature du maître, désormais bien ébréchées… Quelqu’un est passé payer.

Et bien figurez-vous qu’en 1996 Sa grandeur Daniel Buren a estimé devoir poursuivre en justice quatre éditeurs de cartes postales. Ces derniers avaient eu le front de commercialiser neuf clichés de la place sans son accord et sans les avoir crédités au verso. En substance : une atteinte à ses droits d'auteur. S'appuyant sur le code de la propriété intellectuelle, notre Buren leur demandait fort civilement devant le tribunal de Lyon, 25 000 francs de dommages et intérêts pour chaque carte postale… Il n’y a pas de petits profits.

Dans son jugement, le tribunal a finalement débouté l'artiste, estimant que l'aménagement d'une ancienne place est bien une œuvre artistique et architecturale relevant des droits d'auteur, mais que l'intrication entre patrimoine historique et aménagement moderne est telle qu'elle interdit en pratique de distinguer les deux éléments et qu'aucune carte postale incriminée ne reproduit isolément l'œuvre
Toutefois, les éditeurs ne devront plus omettre à l'avenir de mentionner le nom de l’artiste au verso des cartes postales…
 Du côté de la dépense publique, tout autant que des factures du chantier et des honoraires de l’artiste pour son œuvre, j’ignore tout de la comptabilité analytique des tribunaux et de la valorisation des heures passées par les juges et greffiers sur le dossier des cartes postales.  Quoi qu’il en soit, il est certain que la multiplication des commandes publiques à des artistes, souvent étrangers, ne peut qu’avoir des effets positifs sur le Produit Intérieur Brut.
Toussa est bon pour le redressement productif