"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 31 juillet 2012

De l’homme, de l’innovation et de la routine…


L’homme, dit-on, remonte à la plus haute antiquité. La femme aussi d’ailleurs, ce qui n’est pas sans poser problèmes… On observera que si l’homme est aussi ancien, il ne s’use que très modérément. En effet, qui d’entre vous a déjà pu croiser, par inadvertance, des Mathusalem d’âge biblique, tout ridés et ratatinés, aux barbes blanches kilométriques, assis sur une moignon renversé de colonne dorique, accoudés à une canne en sarment de vigne torve et millénaire, en train de commenter, l’air réprobateur, la hauteur d’ourlet sous le moteur de la jolie fille qui passe ? Ou en train de délivrer l’enseignement de leur âge, oracle de Diogène ? Personne… L’homme est lisse et rose ; qu’il soit guichetier des postes ou employé du gaz ; parfois ondulé sorti tout droit de chez Alexandre avec le décolleté immaculé le plus sexy de Paris quand il cause de la Libye à la télé ; parfois même bouclé quand il est ministre du Viagra industriel. Même le commis épicier de chez Félix Potin ou le commercial des Pompes Funèbres Générales (lorsqu’il est endimanché, je précise) mérite d’être immortalisé par Raymond Depardon en personne. Regardez les jaquettes de Gala, de Gay-Pied, de Notre Temps (mais pas de Play-Boy car l’homme y laisse toute la place à l’autre genre, ce doit être ce qu’on appelait la galanterie) : Dans tous ces regards réjouis, aucune trace des prémisses d’Alzheimer…
L’homme est donc toujours dans la force de l’âge, dans les émerveillements d’une tardive jeunesse ou les frémissements d’une prématurité adolescente. Depuis la nuit des temps, il se déplace sur ses pattes de derrière avec cette élégance et cette mâle assurance qui font s’agiter les hormones des sauterelles botoxées comme des bourgeoises middle-class et des shampouineuses mal baisées. Et ce n’est pas seulement le cas des spécimens d’éphèbes hantant l’été les plages de Saint-Trop-Pèze. J’en veux pour preuve que même des Corréziens d’élection, un peu enveloppés, en chemise à manchettes et en prêt à porter qui draguent en voiturette électriques ont du succès ! Si je cite cet exemple, ce n’est pas par hasard : dans un échantillon, le zoologiste prendra toujours en référence le spécimen médian, l’individu moyen, bref le plus normal. Celui qui lui semblera faire le mieux la synthèse de l’ensemble étudié. Dans lequel on pourrait retrouver aisément et tout à la fois Sébastien Chabal et Justin Bieber.
Mais je m’égare…

L’homme, disais-je, remonte à la plus haute antiquité. Comment est-ce possible ? C’est la simplicité même ! L’homme se régénère selon la vieille méthode du manche et de la lame du couteau : Ce n’est plus lui et c’est encore lui. Pour être encore aussi frais sur le papier glacé des magazines tout en étant aussi vieux, c’est que l’homme a des aïeux encore plus vieux. Ce qui implique, notamment, que les belles-mères remontent aussi à la plus haute antiquité. Aussi loin qu’on remonte dans le temps, on ne peut échapper à cette évidence : l’homme descend des belles-mères comme le singe du bananier. Pour partie seulement… Jusqu’à avant-hier soir, l’homme savait (souvent d’ailleurs comme monsieur Jourdain faisait de la prose…) que quatre huitième de lui-même lui venaient de semblables ayant (de fait, sinon en droit) la qualité de belles-mères. Cela lui convenait parfois très moyennement mais, l’obscurantisme aidant, il faisait avec… Il est vrai que les mères et les belles-mères des mères (et des pères parfois) sont de plus en plus attrayantes, surtout sur les pages de Notre Temps et dans les pubs pour des croisières ou pour des colles à scotcher les dentiers. Cela est dû aux progrès de la science en générale et des assurances sociales en particulier. Toutefois, si ce constat semble avéré sur les supports susdits, il ne se vérifie qu’assez médiocrement par ailleurs, que ce soit dans les foyers appropriés ou dans le secret des familles. Il s’en suit toutes sortes de petites contrariétés pouvant parfois déboucher sur un recours à des cellules d’assistance psychologique. Bien que ces dernières soient créatrices d’emplois, l’acceptation de leur nécessité trahit un renoncement à l’horizon indépassable du risque zéro et au respect constitutionnel du principe de précaution. Rien n’est donc encore parfait.   
Heureusement, l’homme n’arrête pas le progrès et il peut faire confiance aux progrès de la science. Celle-ci se démène et ça nécessite beaucoup de monde : des milliers de laboratoires, d’enseignants-chercheurs, de budgets de la recherche, de ministères, de pôles d’innovation, de subventions, de têtes d’œufs, de pôles d’excellence, de multinationales, de chimistes, de groupes pharmaceutiques, de prix Nobel, peut-être même de prix Pulitzer, de pétrochimistes, de comités d’éthique, d’ingénieurs, de professeurs, de veilleurs de nuit au CNRS, de doctorants… et de contribuables, ne les oublions pas. Toutes ces personnes : morales, messieurs, dames et autres personnes physiques de genre parfois indéterminés s’emploient d’arrache-pied à libérer l’homme de cette dépendance génétique superfétatoire. C’est ainsi que, par exemple, l’homme sait depuis hier soir qu’en déroulant la ficelle de son ADN pour s’en faire une main courante, il peut aisément faire 150 000 fois l’aller-retour de la Terre à la Lune sans se perdre en chemin. Il le sait ; c’est même écrit dans Wikipédia. Mais je m’égare encore…

De nos jours, les avancées les plus prometteuses permettent de régénérer l’homme dans des salles blanches à l’aide de conteneurs cryogéniques, de cornues, de tubes à essai, d’oscilloscopes, d’énucléation et de transferts de cellules, de sélection de chromosomes, de centrifugeuses, de trucs à ions négatifs, de transferts en phase aqueuse, de sédimentation pâteuse et de crèmes de soins… C’est ainsi que l’homme descend de moins en moins des belles-mères et que les nouvelles conditions de sa production contribuent de façon plus monétairement mesurable à la hausse du Produit Intérieur Brut…
Au demeurant, on peut s’interroger sur la productivité et la compétitivité de ces nouveaux processus industriels. Outre le fait que leurs nouveaux protocoles de traçabilité sont fréquemment plus flous que dans la fabrication artisanale, la qualité du produit obtenu et le taux de défaut constaté en sortie de chaîne ne traduisent aucune amélioration significative.
Surtout, le prix de revient unitaire des spécimens produits – en très faible quantité - se révèle extrêmement onéreux et très supérieur aux prix pratiqués sur le marché mondial.
De ce fait, en dépit des formidables perspectives de libération que les progrès de la science offrent à l’homme, l’innovation ne peut résister à la concurrence de procédés de fabrication artisanaux d’un archaïsme qui suscite l’épouvante.
D’énormes centres de production, notamment africains et asiatiques arrivent ainsi à saturer le marché en produisant à faible coût et à une cadence industrielle des articles, certes plus rustiques mais moins fragiles, plus résistants, au mode d’emploi plus simple et moins compliqués à entretenir que les produits innovants de la recherche.

Et cela par la seule force de la routine…  

dimanche 29 juillet 2012

Peugeot el Assad…


MONLEZUN, Gers (Reuters, hier 19h) - François Hollande a appelé samedi le Conseil de sécurité de l'Onu à intervenir "le plus rapidement possible" pour empêcher que PSA ne sombre dans la "productivité" et la "guerre sociale". Il s'est adressé tout particulièrement à Bruxelles et à l’Allemagne qui se sont jusqu'ici opposés à tout projet de résolution condamnant le régime de la famille Peugeot. Des nervis du MEDEF ont bombardé samedi des positions tenues par les syndicats dans le centre d’Aulnay-sous-Bois, et des unités patronales ont pris position en vue de reprendre le contrôle total de la ville...

NB : J’ai peut-être un peu mélangé des trucs après le pousse-café mais bon…

jeudi 26 juillet 2012

Cartographie cléricale…

 J’admets volontiers que ma lecture de la théologie chrétienne est peut-être un peu borderline, mais je m’y raccroche comme l’arapède à son rocher… Si la Création est toujours en train de se faire, il n’en demeure pas moins que, passé le 7° jour, le Patron Dieu a fini par se lasser d’enfiler Révélation sur Révélation dispensées à des gus pas toujours réceptifs. Il nous a donc refilé le bébé via l’Incarnation : saut qualitatif considérable ! Depuis lors, chargés de faire le job sans être Dieu,  nous engendrons mais ne créons pas et il est juste de dire :
"Rien ne se crée, Rien ne se perd, Tout se transforme"

Où je vais, là ? – Ah oui ! "Rien ne se perd, Tout se transforme" Toussa pour rappeler une fois encore que, contrairement à ce qu’un vain peuple pense, l’Ancien Régime est toujours bien vivant ! Tant il est vrai que les Trois Ordres (Noblesse, Clergé et Tiers-état) sont une constante récurrente, constitutive du lien social, quasi consubstantielle au vivre ensemble de l’espèce humaine… Bref, les Trois Ordres ont toujours existé mais ne cessent de se transformer. J’avais déjà évoqué cet état de fait ici mais sans trop entrer dans le détail et sans suffisamment insister sur la régression et l’indice de retour à des temps protohistoriques, préhistoriques, primitifs et barbares que suggère le rôle de plus en plus dominant et irréfutable du Clergé dans la société…

Et voilà que je lis sur Causeur, une contribution d’Aude de Kerros particulièrement éclairante sur l’évolution des clergés en charge de dire le bien en notre douce France. La voici :

"La France est un pays remarquable par le nombre et la puissance de ses clergés. Curieusement elle a connu ces trente dernières années une révolution cléricale dont l’histoire n’est pas connue. L’observation de ce phénomène n’a cependant pas échappé à quelques sociologues et essayistes avisés et courageux.
Le Pays aux cinq clergés
En voici le répertoire.
- Les clercs des comités de rédaction président à la mise en gloire des saintes reliques et des objets sacrés, ils bénissent les bons et condamnent les méchants.
- Les universitaires, quand ils n’ont pas atteint l’âge de la retraite, c’est-à-dire de la liberté, fabriquent l’histoire sainte et élaborent la doxa.
- Les magistrats jugent de plus en plus comme Dieu lui-même et non plus selon le Droit.
- Les fonctionnaires de la culture, notamment les « inspecteurs de la création », prononcent les mots de la consécration : « Ceci est de l’art, celui-ci est un artiste ».
- Le clergé d’Eglise, pillé de toutes ses fonctions sacerdotales y perd son latin.
Il s’est produit du même coup des transferts de sacré fort complexes. Les églises sont devenues des lieux de monstration des saints artistes ayant reçu l’onction de l’Etat. Les commissaires y prêchent un nouvel humanisme et initient aux concepts hermétiques. Les médias chantent les louanges et fabriquent auras et tabous. Les universitaires écrivent l’hagiographie des saints. Les juges disent le Bien.
La laïcité républicaine est décidément bien mal en point. La gauche est plus tentée par la fonction cléricale que par la représentation du peuple. Quant aux élus de l’Assemblée Nationale, ils ont voté une multitude de lois contre le blasphème qui ne punissent pas les crimes avérés mais les mauvaises pensées.
Culpabiliser c’est régner
Mais qui sont leurs victimes ? Ce sont tous des hommes du faire et de la création. Les artistes, les écrivains, les chercheurs en premier lieu. Ils n’ont jamais eu autant de clercs sur le dos. Ceux-ci leur font la morale, jouent sur la culpabilité. Toute approche du beau, de l’harmonieux, de l’élégiaque est un péché. Pour être sauvés, il leur faut déconstruire, transgresser, mettre en abîme. Les clercs sont unanimes pour considérer en France que la « beauté » et le « glamour » sont réservés à la pub, la consommation et la déco.
Il y a aussi tous ceux qui appartiennent au « tiers état » : les hommes du faire, du commerce et de l’industrie, les personnes qui entreprennent, produisent, créent des biens, aiment être libres, indépendants, courir des risques, ne pas être assistés. Les clercs les ont à l’œil, de préférence les petits et les moyens car les grands sont leurs mécènes… !
Ils exercent leur pouvoir sans contre-pouvoir, avec discrétion, au fond des sacristies. Depuis une dizaine d’années leur puissance connaît une ombre : Internet. On y parle d’eux, on les observe, on les brocarde. Les chroniques artistiques de Nicole Esterolle [x] sont un modèle du genre, une illustration du phénomène. Elles sont diffusées à tout le milieu de l’art, du fonctionnaire de la rue de Valois, aux galeries, journalistes, critiques d’art, historiens, artistes et amateurs. Ainsi tout le monde rit du ridicule absolu des situations, de la confusion des genres, de l’indigence de la doxa et des aspects plus bassement matériels mais si déterminants ! Rien de mieux que l’observation des faits pour surmonter la stupéfaction et l’effroi que provoquent l’incompréhensible et le sacré. Or, il y a aujourd’hui un fait nouveau : la gauche au pouvoir en 2012 est une souveraineté cléricale, elle a mis à son service tous les clergés à la fois. C’est la mort de la laïcité, le triomphe du nouveau sacré !  
Les hommes libres de gauche et de droite s’en inquiètent; n’oublions pas que le destin de toute civilisation passe par la liberté de créer et d’entreprendre !"

Aude de Kerros est graveur, essayiste. Elle vient de publier « Sacré Art contemporain- Évêques, inspecteurs et commissaires», Ed. Jean Cyrille Godefroy.

[x] Les chroniques de Nicole Esterolle sont désormais consultables via ma colonne de droite (forcément de droite) rubrique "divers" : "L’art chez le schtroumpf émergent". Pour qui s’intéresse au lard à l’âart, c’est une mine !


mercredi 25 juillet 2012

Dernières publications de la Bibliothèque Rose…


Redressement productif présomptif présomptueux …
Le Monde : "Arnaud Montebourg, le visage du volontarisme dans le casting de François Hollande"
- Un de ces collègues ministre : "Arnaud est totalement dans son rôle au gouvernement. Son parcours, son style et sa personnalité en font l'homme qu'il faut là où il faut."
- Ses camarades socialistes : "Il est utile, précieux, il est une incarnation du volontarisme…"
- Lui-même sur lui-même, se confiant au journaliste du Monde notant religieusement : "Les contraintes, je les connais, les obstacles, je les mesure. Mais mon rôle, comme ministre, c'est précisément de les dépasser… "
Cébien…

Présomption de dégraissement présumé…
Reuters : Michel Sapin suggère que le chômage s'est aggravé en juin : "La situation de l'emploi en France s'est vraisemblablement dégradée en juin, a laissé entendre mercredi le ministre de l'Emploi" "Je serais étonné", qu'il y ait une amélioration" a-t-il déclaré…
Cébien…

Redressement positif de l’objectif prioritaire…
AFP : "Nombre record de lycéens venus de ZEP admis à Sciences-Po Paris cette année."
- "En 2012, les filières ZEP vont ainsi représenter quelque 10% des élèves qui vont intégrer Sciences-Po en première année…" se réjouit Hakim Hallouch, responsable du pôle diversité de l'établissement.
Cébien…

Redressement productif : Ouf ! C’est (presque) fait !
AFP, etc. : "Le gouvernement mise sur le développement des véhicules "verts" pour assurer la survie de la filière automobile française " Principale mesure : "les bonus pour les véhicules électriques"…
"L'Etat se veut le fer de lance de cet effort et fera en sorte que 25% des véhicules qu'il achètera à l'avenir soient à moteur électrique ou hybride et que tout nouveau véhicule de sa flotte à usage urbain soit électrique... Il débloquera les fonds nécessaires…"
Cébien…

Devant les soldats de l’An II, les commissaires de la République haranguaient la troupe prête à aller envahir l’Europe. Il n’y avait pas de micros et, plus loin, un adjudant moustachu répétiteur relayait l’info pour sa compagnie :
"- Le Représentant a dit : Avec du fer et du pain, on peut aller en Chine ! … Il n’a pas parlé des souliers…"

De même, sur le front des troupes (socialistes et nains de jardin) Martine Aubry s'est "réjouie" de ce plan : "Un nouveau cap porteur d'espoir et d'avenir a été fixé pour l'industrie automobile, celui de la mutation technologique et écologique…"
Les répétiteurs de la presse ont scrupuleusement retransmis. Mais eux ne se sont pas permis d’ajouter : "Elle n’a pas parlé compétitivité…" Les aboiements des sous-offs de 1793 avaient plus de valeur ajoutée que la prose des diplômés du CFJ…

Nous sommes rassurés. De toute façon, l’Etat est en mesure de "débloquer les fonds nécessaires"
La preuve qu’on a largement les moyens :

Redressement passif…
- Le Parisien : La Fwance a conclu  hier un accord unilatéral bilatéral avec la Côte d’Ivoire annulant trois milliards sept cent soixante millions d’Euros de dettes du pays de ce cher Allassane Ouattara. Soit les deux tiers de sa dette auprès de ses créanciers publics. A ce jour, les autres créanciers n’ont rien annulé du toute mais Moscovici espère qu’ils le feront... Bien que l’accord bilatéral ne le prévoie pas, Moscovici et Fabius espèrent sans doute que notre ami Allassane utilisera l’économie budgétaire sur l’intérêt de sa dette pour acheter PSA plutôt que Chinois…

Bon, on s’en tiendra là. Ça fait déjà suffisamment de bonnes nouvelles pour aujourd’hui. Et puis c’est l’heure de l’apéro.    

Le Ravi de la Dette en illustration, c’est le bonus. 

lundi 23 juillet 2012

La judéophobie n’existe pas !


Lorsque je tape sur le clavier islamophobie, homophobie ou xénophobie, "Word" ne me reprend pas. Sans doute est-il content de moi ; je suis un bon garçon qui a bien appris ses leçons et qui ne fait pas de faute d’ortograf. En revanche, quand m’est venue l’idée loufoque de taper judéophobie, tt… ! Il a tout de suite fait les gros yeux et son correcteur d’orthographe a illico souligné en rouge le terme fautif. En bon garçon consciencieux, je l’ai consulté : les termes "judéo" et "phobie" ne sauraient être accolés !

Pourquoi je vous cause de ça ?

Ben parce que hier soir, ayant achevé de mettre en pots ma confiture de Bergeron, j’ai consenti à jeter un œil quelque peu embrumé de lassitude sur les nouvelles du jour :
"François Hollande reconnaît officiellement la responsabilité de la France dans la rafle du Vel’ d’Hiv’…"
Ça c’est du lourd ! Je passe sur tout ce qu’on peut tirer de ce scoop. Il y aurait de quoi tirer à la ligne si je n’étais pas en vacance(s) : - En rajouter une couche, encore et encore, dans le registre de la repentance, histoire d’avoir l’air de faire quelque chose face à la marée montante systémique de la chasse aux juifs et sa quasi banalisation, histoire d’avoir l’air d’en stigmatiser les auteurs sans avoir à les nommer, histoire de dire... suivez mon regard… Histoire de se démarquer d’un Mitterrand qui ne parle plus aux jeunes générations pour se poser en digne successeur de Chirac tant aimé des Français selon les sondages. L’inaction chiraquienne, nouvel horizon indépassable du changement c’est maintenant ! Bref, belle opération politicienne pour saturer les couillons d’acurabas d’articles esbaudis sur le changement de style du Président. C’est toujours du temps de gagné avant de devoir reparler de l’Euro, de la CSG, de la Grèce, de PSA, de la rigueur des efforts
Accessoirement, on s’épouvante de constater que 67% des moins de 18 ans n’ont jamais entendu parler de la rafle du Vel’ d’Hiv’… 1° On ne se demande pas pourquoi… 2° Moi, je trouve ça plutôt sympa… à condition de passer à autre chose (je dis ça, je dis rien…)

Non, ce n’est pas toussa que j’ai retenu. Ce que j’ai retenu c’est, encore et encore, l’instrumentalisation forcenée du terme antisémitisme en forme de concept hors sol, c’est-à-dire exprimant une généralité permanente indiscutable et angoissante. Un concept omnibus qui pourrait se révéler utile pour relayer – en négatif photographique – le concept d’antifascisme de moins en moins mobilisateur pour les jeunes générations…
L’antisémitisme présente l’avantage de pouvoir être condamné et stigmatisé en soi sans avoir à montrer du doigt ceux qui s’en délectent, ceux qui s’y adonnent avec ardeurs, au point pour certains d’en faire leur raison de vivre (ou de mourir…) Pas besoin de les désigner. Et pour les bourrins qui se posent la question, z’ont qu’à relire leur manuel d’Histoire, cf. les HLPSDNH…
En revanche, les phobies sont des pathologies, donc avec des patients identifiés à "soigner"... Z’avez qu’à voir : islamophobie, homophobie… Là, on sait forcément de qui on parle… Surtout Egobody, car lui n’est pas un bourrin…

Moi, je voudrais bien que notre Président (avec ses effets de manche) et Manuel Valls nous causent un peu moins d’antisémitisme et un peu plus de judéophobie, même si Word trouve ça peu convenable…

samedi 21 juillet 2012

Le Pégéachem et les Russkofs…


Relation en deux actes avec leurs morales
des tristes aventures des Ivan et Léonid
fourvoyés dans les Alpes mais non sans leur portable.

Qu’est ceci, je vous prie ? - C’est le titre…

Ayant évoqué l’autre jour (ici) la stabilité du niveau moyen habituel des pertes humaines dans le Massif du Mont Blanc en dépit de la hausse exponentielle de la fréquentation (et donc de l’amateurisme…) il m’est revenu en mémoire diverses anecdotes véridiques que me conta il y a quelques années le commandant en second du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne de Chamonix.

C’était déjà l’époque où, grâce au redressement productif (non folklorique, celui-là) opéré sous le premier mandat Poutine, les Russes fleurissaient à Chamonix comme colchiques à la fin de l’été. Au point de faire parfois oublier les bandes de rosbifs avinés qui, dans ce cul de vallée, pourrissent nos anciens bistrots reconvertis, survie oblige, en faux pubs, vraies variantes tropéziennes du kitch  tyrolien.

Or donc, les premiers Ivan et Léonid dont je veux vous parler (je n’ose plus les appeler Vladimir et je m’en excuse) avaient entrepris une ascension quelconque sans accompagnateurs autochtones. Ayant accumulé les retards et les contrariétés tout au long de la course, nos deux guignols rencontrèrent le brouillard sur le retour et se mirent à tourner en rond entre deux crevasses dans un fouillis glaciaire. Sentant la nuit prochaine, ils finirent par se préoccuper d’appeler les secours… Ouais, et comment fait-on au juste ? Ils n’en avaient pas la moindre idée… Et les heures passaient…

Ils avaient bien un téléphone portable à la batterie un peu faiblarde, mais quel numéro composer ? Faute de mieux, ils appelèrent un premier numéro dont je reparlerai… Puis, en fouillant dans sa poche, l’un d’eux en retira par hasard un petit bout de papier froissé en boule : la facturette de l’épicerie où ils avaient acheté la veille quelques provisions de bouche ; papier où était imprimé… le numéro de la boutique !

Le téléphone sonna enfin au PGHM. Au bout du fil, c’était… la gérante d’une supérette du fond de la vallée qui s’apprêtait à fermer : "- Il y a des Russes ou quelque chose de ce genre en difficulté là-haut !" ; "- Où ça ?" ; "- Ils ne savent pas le dire." ; "- Vous avez leur numéro ?" ; "- Non, ils ont raccroché et ça ne s’affiche pas sur le téléphone de la boutique…" ; "- Il y a des blessés ?" ; "- J’ai rien compris"… Bref, autant chercher une aiguille dans une botte de foin sur 200 km ² de crêtes et de ravins…
Il faut dire qu’ignorant tout de la langue de Victor-Hugo et dotés d’un effroyable accent moujik, nos deux Russkofs ne maîtrisaient guère qu’une trentaine de mots en anglais, abstraction faite du vocabulaire international approprié pour la beuverie et le péché de la chair…

La pauvre épicière fut fermement invitée par les gendarmes à faire des heures sup’ plantée devant son téléphone pendant que le standard des pandores faisait le tour des hôtels fréquentés par les slaves pour s’enquérir des clients non rentrés de courses, de leur téléphones, des soupçons de fausse alerte… Et les heures passaient…

Le téléphone sonna de nouveau au PGHM. Au bout du fil, c’était… le quai d’Orsay ! Les deux gonzes avaient appelé… chez eux… quelque part entre Odessa et Vladivostok. Et de fil en bureau d’apparatchik, via leur ambassade à Paris et un gazier de permanence au ministère des affaires étrangères, l’appel au secours arriva enfin au PGHM avec des informations exploitables et, notamment, le n° de portable des deux paumés… Avec un interprète promptement réquisitionné, on appela. Las ! Si les deux zigotos purent dire enfin d’où ils revenaient, ils étaient incapables de préciser ne serait-ce qu’approximativement, à quelle hauteur et plutôt de quel côté du glacier ils se trouvaient… Si ! Ils avaient remarqué un triangle de peinture verte sur un gros rocher. Ouais… Le genre de repères placés par des glaciologues sur le glacier pour calculer sa vitesse, donc repère qui se déplace… Allez donc trouver au laboratoire de glaciologie quelqu’un pouvant vous renseigner le soir à 23h… Je passe d’autres détails…
Bref, pour résumer, le secteur de recherche étant quand même suffisamment délimité, l’hélico est parti survoler la zone à balayer au projecteur. Pendant ce temps-là, voyant la batterie du téléphone se vider inexorablement, les deux paumés voulaient couper pour garder de quoi pouvoir, le cas échéant, dicter leurs dernières volontés. Au centre opérationnel, l’interprète avait un mal fou à les retenir en ligne : Il fallait que dans cette nuit sans lune, ils puissent dire en temps réel quand ils entendraient l’hélicoptère s’approcher d’eux, ou s’éloigner...

Les deux guignols sont rentrés tout penauds mais bien vivants. On ne les y reprendra plus, sans guide et, surtout, sans numéros adéquats en mémoire. Notez qu’on n’exploite jamais assez le potentiel que représente une facturette de supérette…
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Les Ivan et Léonid suivants étaient d’une autre espèce. Nous les appellerons Youri et Dimitri pour ne pas insulter les premiers. Youri et Dimitri étaient donc partis faire le Mont Blanc en personne (et sans personne) L’exercice s’étant révélé pour eux plus essoufflant que prévu, nos deux hommes n’arrivèrent que fort tardivement au sommet. Ils appelèrent alors l’office du tourisme :

"- Nous sommes au sommet du Mt Blanc et très en retard. Veuillez nous envoyer un hélicoptère."
"- Vous êtes en difficulté ?"
"- Oui. Nous avons un avion à prendre ce soir à Genève et nous allons le rater."
"- Sorry, Mr. Les vols taxis sont interdits sur le massif. Nous ne sommes pas en Italie, ici. Seul le secours en montagne peut survoler sans autorisation."
Il insiste grave [je résume un max]
En désespoir de cause, la fille passe l’appel à la gendarmerie en lui expliquant le truc. Le PGHM :
"- Non, Monsieur, nous ne faisons pas le taxi. Nous n’intervenons que s’il y a des blessés."
"- Et si je vous dis qu’il y a un blessé ?"
"- Alors nous sommes tenus de venir…"
"- Et bien nous avons un blessé."
"- Quel est la nature de la blessure ?"
"- Fracture. La jambe, j’sais pas moi, le fémur, le tibia…"
"- Nous décollons tout de suite. "

Un des deux mecs –en meilleure santé que vous et moi – joue la douleur et se fait hélitreuiller. Ils sont dans les temps pour l’avion de Genève…

On a beau être oligarque en son pays, on ne peut pas tout prévoir : A peine atterri, attelé et ficelé sur la civière, le gus est embarqué manu militari dans l’ambulance, direction l’hosto toutes sirènes hurlantes. Là, plâtré du bassin aux orteils, il est mis "en observation"… Principe de précaution qu’on dit maintenant…

L’avion avait décollé de Genève-Cointrin depuis belle lurette quand les médecins ont signé son bon de sortie après application des prescriptions de l’ordonnance : quittance donnée du paiement cash des coûts d’interventions, heure de vol, frais d’hospitalisation et des amendes pour outrage à agents, fausse déclaration, abus de confiance, etc. (le procureur mis dans le coup avait eu le temps de soigner sa propre ordonnance pendant qu’on calmait le type plâtré jusqu’au moteur dans son lit médicalisé…)

Bon, je vous laisse pour aller faire mes confitures…

jeudi 19 juillet 2012

Pour sauver les femmes : Ne plus faire d’enfants…

Selon une étude publiée dans la revue scientifique médicale britannique d’audience mondiale " The Lancet " :
"La contraception permet de sauver la vie de près de 250 000 femmes dans le monde chaque année et pourrait en sauver 100 000 de plus si toutes les femmes avaient accès à des moyens contraceptifs adéquats..."

"En 2008, 355 000 femmes sont mortes des suites de couches ou d'avortements dangereux. 250 000 ont ainsi eu la vie sauve grâce à la contraception. Une situation qui pourrait néanmoins s'améliorer."

Mais si l'étude fait état de progrès importants dans les pays en développement - où la contraception a permis de réduire la mortalité maternelle de 40 % au cours des vingt dernières années -, de sérieux problèmes subsistent en Afrique sub-saharienne, où seulement 22 % des femmes mariées ou sexuellement actives utilisent des méthodes contraceptives (contre 75 % dans les pays développés). " Si toutes les femmes qui le souhaitent avaient accès à la contraception dans les pays en développement, le nombre des décès maternels pourrait encore baisser de 30% ", précise l'étude, conduite par John Cleland, de l'École d'hygiène et de médecine tropicale de Londres…

- ?? On nage en plein n’importe quoi habillé de caution scientifique à la Lyssenko : Il y a 350 à 400.000 naissances chaque jour dans le monde, soit entre 120 et 140 millions de naissances par an. Disons donc 355 mille femmes mortes du fait d’une grossesse (menée à terme ou interrompue) Donc une mortalité globale de 0,2% (Sahel, somalie et Afgha’ compris…) Quel lien entre "355 ont clamsé mais 250 ont ainsi été sauvées ?" D’où sortent ces 40% de réduction de la mortalité en 20 ans grâce à la contraception ? Quel rapport entre "si toutes les femmes qui le souhaitent avaient accès…" et une baisse espérée de 30% de la mortalité ?? On noie l’entendement de l’acuraba en le saturant de chiffres peut-être issus de statistiques brutes avérées mais juxtaposés et présentés en une synthèse scientifique pour lui dire quoi ? Pour le convaincre d’une vérité "indiscutable" puisque scientifiquement con-statée :

Moins on fait d’enfants, moins au prend de risque…

Mais l’article continue : "Les pays développés ne sont pas épargnés"

Selon l'étude, "trois millions de nouveau-nés meurent chaque année, en très grande majorité dans les pays développés, en raison des complications liées à la grossesse et/ou à l'accouchement. (…) Dans ces pays, les enfants nés moins de deux ans après leur aîné ont 60% de risques supplémentaires de mourir pendant l'enfance que ceux nés plus de deux ans après."

Rassurez-vous pour la pérennité de l’espèce, les femmes de l’Afrique sub-saharienne comme celles des nouvelles communautés de l’Afrique boréenne ne liront pas l’étude publiée par The Lancet. En revanche, si les femmes issues des peuplades de natives des pays développés ne la liront guère plus, "on" se chargera avec gourmandise de la leur mettre sous le nez en leur rappelant avec insistance que le principe de précaution est constitutionnel et que le risque zéro est l’indépassable horizon humaniste et humanitaire de l’humanité…

D’ailleurs, le Centre d’analyse stratégique (CAS), organisme rattaché directement au Premier ministre, vient de publier sept propositions visant notamment à convaincre les 15-25 ans que l’accouplement sexuel "normal" se doit d’être contraceptif par nature et par destination… A ce titre, il propose la création d’une propaganda Staffel plateforme d’information spécifique permanente en charge,  des campagnes d’information. Et également de "charger les rectorats de fournir aux chefs d’établissements les informations nécessaires en matière d’éducation sexuelle" [On mesure là le mélange de mépris et d’outrecuidante vanité des têtes d’œufs ministériels persuadées que les chefs d’établissements croient être nés dans les choux… Que font les syndicats ?] Le dit CAS préconise aussi un "bilan première contraception" gratuit pour toutes jeunes filles de 15 à 18 ans. Gageons que le gouvernement à la recherche d’économie ne manquera pas de suivre les recommandations de son CAS en dotant du budget et des créations de postes nécessaires la plateforme dédiée à cette mission régalienne en urgence.

Plus on prend de risques, plus on risque de mourir ;
Moins on fait d’enfants, moins au prend de risque ;
Moins on fait d’enfants, moins on meurt ;
Moins on meurt plus on vit longtemps ;
Quand toutes les femmes auront compris ça
Il n’y aura plus d’enfants, donc plus d’accouchements
Et plus d’avortements, donc plus de risques…

C’est le futur rêvé d’un éternel présent :
Plus d’enfants donc plus de filles et plus de femmes nubiles,
Ni de machos débiles, donc plus du tout de risques :
Le dénominateur rejoindra le numérateur,
Enfin le taux de mortalité tombera à zéro !
Enfin l’espérance de vie tendra à l’infini !

Des ventres libérés remercions la Science,
Gloire au Gender parfait au sperme sans semence…