"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 17 mars 2013

Le changement c’est permanent.



Mais le changement c’est fatiguant. Surtout quand on a beau faire et que rien ne change. C’est épuisant Il suffit de les regarder tous les deux : Le teint de la peau de Dépassé 1° fait encore illusion mais les traits sont quand même bien tirés  Et toujours avec ce regard aussi étonné qu’inexpressif de gallinacé au milieu des deux mini sous-tasses à café en porcelaine de Limoge qui lui servent d’yeux. Sans doute est-il en train de dire au taulier "- Ne vous donnez pas la peine, une seule tournée suffira."
Et la belle Najat ? Regardez-la. Elle a ce teint cireux d’ictère de fin de vie que prennent les jolies peaux brunes d’outre-Méditerranée faute de tourner au livide. Et le fard à paupière des yeux de braise ne cosmétique pas vraiment les cernes de fatigue… Son regard est plus expressif mais exprime quoi ? Est-elle béate d’admiration devant la profondeur et l’autorité du discours du chef (en train de dire "- Passez-moi le sel, je vous prie") ? Ou bien est-elle en train de se poser enfin la question de savoir ce qu’elle est venue foutre dans cette galère ?
Quoi qu’il en soit, pour se requinquer entre deux bains de foule pour donner du sens à l’action de l’exécutif, que boire d’autre que du Perrier ?
445 mg de bicarbonate par litre… C’est pas ça qui va déclencher les radars ; ni la croissance, d’ailleurs…
Lui a dû choisir un Perrier fluo ("couleur bleu glacier pour menthe poivrée"). Elle, s’est contentée d’un classique. Faudrait pas qu’on s’imagine que c’est haram ; avec les photographes, on ne sait jamais…

Mais je m’égare… Je digresse, je digresse, c’est chaque fois pareil. Je cherchais juste une image pour illustrer le billet (thème : Le changement c’est permanent ; souvenez-vous…) et, bien sûr, tombant sur celle-ci, j’ai illico embrayé sur un commentaire d’image, une critique-interprétation d’œuvre d’art ; comme quoi les mauvaises habitudes du FOPOD ne sont jamais loin…

Bon. Il s’agissait de quoi au juste ? Ah oui ! Le changement

Je repense à ce pauvre type qui s’est fait emballer-peser l’autre jour à Dijon pour avoir osé demander à son Président quand c’est-y qu’on verra le changement. Malheureusement pour lui, il a raté le début du film après le générique. Il fait finalement la même erreur que tous ces malheureux descendants de Moïse qui continuent à cotiser à la synagogue en attendant le Messie qui est déjà passé. Il a raté la fraction de seconde qui donnait la clef de l’intrigue à l’écran ; le six mai, quelque part entre le plateau de TF1 et la Place de la Bastille. J’sais pas, moi, peut-être était-il en train de se moucher ou de baisser le nez dans son sac de pop-corn… Bref, il n’a pas vu que le changement a eu lieu… C’est fini ! Circulez !

Mais en fait, on comprend que ce brave type s’interroge. Normal puisque lui n’a pas fait l’ENA. Car si LE changement a bien eu lieu sans lui, ce qu’il attend, ce sont LES changements… Et les changements sont en cours, "on" y travaille ; et c’est ça qui est épuisant.
- Pour les changements les plus compliqués à mettre en œuvre, donc les plus fatiguant, on a évidemment besoin d’un délai. Le plus raisonnable, c’est d’attendre que fleurisse le lys qu’on n’a pas semé comme disait Vaclav Havel. Ne pas vouloir le comprendre est bestialement populiste ou extrémiste. Et même si c’est l’attente du plus grand nombre, ce n’est pas grave puisque LE changement a eu lieu. On est en démocratie tout de même !  
- On a donc commencé par les changements les plus faciles. Et même s’ils ne sont attendus que par quelques clubs de marginaux ou réseaux de copains, ce n’est pas grave pour les mêmes raisons.
- Ensuite, ça devient plus compliqué. Une fois épuisé le stock des changements fastoches à effectuer, où piocher ? Simple ! Il suffit d’inventer n’importe quoi pour meubler :  

La belle Najat soi-même continue donc de faire le job consistant à annoncer chaque jour à la ville et au monde que les engagements du Président seront tenus.

C’est donc à elle qu’est revenu la charge d’annoncer que le délit de racolage passif allait être abrogé.

Et cela, presque jour pour jour, au terme de neuf mois de gestation après avoir proclamé l’abolition de la prostitution

Je comprends mieux sa petite mine… 

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