"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 23 janvier 2014

La matraque et la pantoufle…



Hier mercredi, le groupe socialiste de l’Assemblée nationale organisait une rencontre sur la laïcité. Faut bien qu’il s’occupe… C’est vrai que les sujets manquent en ce moment pour débattre ; surtout entre eux. Ils n’allaient quand-même pas s’écharper sur le tournant ou sur la réduction des dépenses ! Va donc pour la laïcité, ça meuble. Pas besoin d’être attentif aux jactances des intervenants, on connaît et ça laisse le temps de jeter un œil au Closer que chacun planque dans sa serviette.
Pour la laïcité ? Non. Au sujet de la laïcité ? Non. Sur le thème de la laïcité ? Non.
Sur la laïcité, tout court. Comme une rencontre sur le trottoir de l’avenue Foch. Ou sur le paillasson du palier où on s’essuie les pieds ; ou sur le tapis du bureau présidentiel que font (peut-être) crisser sous la semelle les éclats de verre ayant échappés à l’aspirateur…

Intervenant majeur, aussi politiquement incontournable, socialement indispensable et médiatiquement inoxydable que sinistrement imbuvable, Manuel Valls n’allait pas rater cette occasion de venir actionner ses mandibules sur la laïcité. Ses propos ont bien sûr été religieusement recueillis et diffusés par la presse conformément à son business-plan.
Et on a eu là, mes enfants, un magnifique morceau d’anthologie sur l’art et la manière de marcher sur des œufs :    

Il a appelé la gauche "à combattre avec la même vigueur" les "intégristes catholiques" et les "revendications religieuses dans les banlieues". Ah mais !
Selon lui, une première menace vient "des intégristes de l'ultradroite catholique, rejoints par une partie de la droite" lors des débats sur l'avortement ou sur le mariage homosexuel. Les socialistes ont su "réagir" sans hésiter pour les stopper. [vite ! les médailles de la Résistance]
Puis il poursuit sur un ton moins guerrier et comme à regret : "nous avons aussi un débat qui gêne plus la gauche, sur la montée des identités, des communautarisme. Nous le rencontrons notamment [?] dans les quartiers populaires où la misère, le chômage, la violence se rajoutent à une crise identitaire très forte."

Estimant que la progression du port du voile ou les revendications sur les menus des cantines s'inscrivaient dans "cette recherche d'identité par le fait religieux", il a relevé que "face à des citoyens qui votent [socialiste], qui appartiennent aux classes populaires, il y a la tentation à gauche de ne pas voir le problème."
Bref, "Comme on combat une droite extrême qui veut revenir sur l'IVG, il faut s’opposer aux revendications religieuses." Mais pour que ce "combat" n'alimente pas le "sentiment d'humiliation" dans ces territoires, "il ne faut pas oublier le combat pour l'émancipation", "la lutte contre les discriminations"…

On notera la rigueur et la sécheresse de ton adoptées pour désigner la première menace mettant gravement en danger la Nation République sans qu’il soit nécessaire d’en développer les causes. Quant à la menace subsidiaire évoquée, on saluera le travail des sherpas qui ont dû peser chaque mot des circonvolutions utilisées pour en expliquer les raisons compréhensible. Menace dont l’émergence n’est due qu’à la misère et aux discriminations contraignant des malheureux à rechercher dans le fait religieux une échappatoire à leur désespoir…

Il est évident que le recours à la matraque judiciaire est indispensable dans le premier cas. Et que la pantoufle babouche sociale suffira dans le second.  

Eux aussi ont "peur de l’autre" !
Oui, ils en ont peur. Mais eux, cette peur les paralyse. Et donc, pour justifier leurs prébendes, il leur faut aussi nous paralyser…

Tous à Paris le 26 !

3 commentaires:

  1. Si on foutait la paix aux cathos dont la majorité est plutôt plan-plan, leurs extrémistes n'auraient pas tant d'audience.
    Et si on avait laissé Dieudonné faire tranquillement le comique, ses "dérapages" n'auraient concerné qu'une minorité d'excités.

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  2. comme il se plante dans l'analyse, il se fera planter et pas par les cathos

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  3. Les extrémistes/intégristes cathos ont une utilité certaine: permettre de dézinguer la majorité des cathos plan-plan qui ne demandent qu à vivre leur foi tranquillement. Le pb étant qu à amalgamer cathos plan-plan et intégristes, les premiers commencent à s'enerver ce qui permet à qui vs savez de les pointer du doigt. La technique est classique mais fonctionne toujours.

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