"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 28 février 2014

Gréviculture, Choix humanitaires et Parité sexuelle…



Que retenir pour finir la semaine et le mois ?

1° Dans le cadre du pacte de responsabilité, après la sauterie indignée des intermittents du spectacle, les cheminots apparatchiks des corporations du rail qu’y-faudrait-pas-qu’on-les-oublie vont tenter de foutre le bronx dans le plus saturé des samedi de l’année en Rhône-Alpes. Cébien. Ça fera les pieds aux mômes qui rentreront épuisés pour reprendre la classe, au moins ils dormiront lundi pendant le cours sur ABCD.. Ça leur apprendra à être des petits privilégiés dont les parents, salauds des classes moyennes du privé, ont les moyens de leur offrir une courte semaine de remontées mécaniques pour engraisser des culs terreux et des saisonniers même pas foutus d’être syndiqués. Et puis c’est cool, c’est pas brûler une bagnole ou foutre en l’air un abribus. Vu le droit de grève et la protection prudhommale des représentants syndicaux, c’est pas contraire aux valeurs et Valls ne dira rien…  

2° L’Union Européenne réalise peut-être un peu tard que l’Ukraine cherche surtout le mode de vie US, le parapluie de l’OTAN et, pour l’Europe, seulement son pognon. Pression Poutine ou pas, indépendamment de son autoritarisme et de sa corruption, aussi bas de plafond soit-il, Ianoukovytch avait quand-même pigé last minute le deal léonin de l’accord économique : ouvrir ses frontières aux produits US et allemands en déplaçant sa frontière douanière de l’ouest à l’est alors que 80% de l’énergie vient de l’est à bas prix, que 80% des exports se font vers l’est, que son industrie est incapable de résister aux imports de l’ouest et que la possibilité d’y vendre ses céréales restera forcément férocement contingentée. Mais ce brusque changement de pied bien théâtralisé a servi d’étincelle…
Du coup, la queue entre les jambes, l’UE qui déborde de fric, n’est-ce pas, allonge aussi sec un milliard de garantie de prêt et promet son aide à tout va.

En revanche, les mesures de rétorsion contre la Suisse qui a mal voté commencent à tomber aussi sec : Les étudiants suisses sont exclus du programme ERASMUS dès la prochaine rentrée. Ah mais !
         
3° Dieu que la sacro-sainte Parité est jolie ! Figurez-vous que ça commence à être la panique dans les préfectures et place Beauvau. Dorénavant, dans un souci d’uniformisation démocratique, blabla, etc., même pour les bleds les plus riquiquis, les 36.000 communes de Fwance sont logées à la même enseigne : déclaration obligatoires des candidatures à la préfecture avant le 6 mars, impossibilité de panacher ou de rayer des noms… Et… listes paritaire avec mâles et femelles alternés !
Bref, si tout est bien bouclé dans les villes grandes et moyennes pour donner aux médias de quoi tirer à la ligne, dans les trous ça craint : Lundi dernier, à dix jours ouvrés de la clôture du dépôt des listes, toutes tailles de communes confondues, il n’y avait que 200.000 candidatures officiellement enregistrées sur un total attendu de l’ordre de 900.000… Dans le département du Cher, par exemple, sur 231 communes de moins de 1.000 habitants, il n’y en a encore que 153 à avoir au moins un nom à mettre dans l’urne…

Le changement-maintenant, la trajectoire de simplification et la stricte parité couilles-ovaires sont à n’en pas douter ce qu’il y a de mieux pour booster la participation citoyenne au service de la collectivité !

J’attends de voir les prochaines élections des conseillers territoriaux par couple paire…      

jeudi 27 février 2014

Evolution du zoo…



Oui, je sais, il va bien se trouver un connard pour grimper sur sa chaise avec des petits cris de tarlouze effarouchée tant machisme, sexisme et toussa font déraper l’odieux réac sur des restes de bananes imaginaires… Mais bon.

 Il se trouve que j’ai repensé ce matin à une anecdote fort ancienne qui, tout à la fois, m’avait fait me plier de rire et suscité chez le grand dadais adolescent que j’étais alors, une de mes premières interrogations hautement philosophiques sur la connerie humaine.

Situons le contexte : C’était dans mon douar d’origine pendant la campagne des législatives de 1962 qui fut un raz de marée gaulliste. Et moi, brave garçon, je faisais campagne pour Jacques, alors en piste pour un premier mandat de député. C’était sans compter avec l’apparition de Diomède, un parachuté sorti du chapeau avec le label pousse-toi-d’là-que-j’m-y-mette de l’UNR-UDT gouvernementale. (Diomède fut évidemment élu pour un petit tour de cinq ans puis disparut bien vite des écrans radars locaux au profit de Jacques)

Un jour, ma mère rentre à l’appart’ et m’annonce que je-ne-sais-plus-qui (la coiffeuse ou l’épicière) l’avait bassinée en faveur de Diomède pour qui elle allait voter à pied, à cheval et en voiture. Pourquoi ? Parce que, et seulement parce que, la femelle en question le trouvait bel homme, séduisant et tout et tout…    

Pourquoi ai-je repensé à ça ? Parce qu’en cette période de municipales, j’ai trouvé ce matin dans ma boîte aux lettres le dépliant de propagande de Gérard Collomb (non-non, ça n’a rien à voir)

Resituons le contexte : En mon douar de cantonnement, bien que n’ayant jamais voté pour elle, j’avais la chance d’avoir depuis treize ans Nathalie comme maire d’arrondissement. Jeune et fringante socialo longtemps chouchoutée par Gérard, Nathalie a pris de la bouteille et, notamment depuis deux ans une liberté de plus en plus à gauche de gauche écolo en agaçant Gérard. Exclue du PS et maire sortante, elle va remettre ça à la tête d’une liste improbable s’opposant à celle de Collomb. J’ignore où ça en est (je m’en désintéresse) mais la victoire finale de la liste Collomb désormais conduite par Odile ne fait guère de doute dans l’arrondissement :

Nous allons donc  changer de maire(sse) et je découvre ce matin dans ma boîte la tronche d’Odile :
 

mercredi 26 février 2014

Pavlov ad hitlerum…



Sans autre souci récurrent que d’alimenter son stock de liens fesse-bouc, choisir sa crème de soin et ses sushis bio, faire son jogging, niquer et, l’âge venant, se fournir en Viagra, l’homo  sinistrus, boboïdus ou non mais encore erectus, a tout le temps qu’il lui faut pour gratter les agaçants petits boutons qu’il croit voir sur sa peau si bien entretenue par le fitness et les produits L’Oréal.
Car l’animal est non seulement hypocondriaque grâce aux bienfaits du tiers payant, mais il souffre d’une affection particulière : La pathologie socialement létale du politiquement correct.
A sa décharge, on peut reconnaître qu’il n’est pas aidé, placé comme il a été depuis son plus jeune âge sous perfusion de principes de précaution "parce qu’il le vaut bien". A l’instar du môme à qui on a inculqué de ne jamais suivre un inconnu dans la rue, il est quotidiennement gavé à saturation de préventions contre LE croquemitaine : Les zeurléplusombres, magma mémoriel vague, sorte de brouet brumeux, digest confus et confit d’anachronismes où surnage pêle-mêle dans sa mémoire l’hitlérisme de l’Inquisition, le colonialisme au Moyen-âge et le génocide des indiens par les croisés. Il n’est donc pas étonnant que la maladie se répande comme bronchiolite en hiver.

Chez le sujet atteint, chaque mot, chaque image renvoie non pas au réel, mais à des flashs (Auschwitz, commerce des esclaves, enfant africain squelettique ou autres visuels symbolisant les zeurléplusombres) Images stéréotypées qui déclenchent chaque fois un reflex pavlovien irrépressible (comme chez le Dr Folamour dans un autre genre mais lui arrivait à rattraper son bras…). Le reflex en question se traduisant par l’indigation, de plus en plus souvent exprimée sur le champ, en live sur un clavier, donc à peu de frais et dépense physique pour l’homo sinistrus en question qui mange peut être cinq fruits et légumes mais ne marche plus au moins une heure par jour.

Le dernier exemple en date (je m’avance peut-être) des manifestations cliniques de la chose nous a été donné par le buzz qu’a provoqué la mise en ligne de la photo ci-dessous sur la page fesse-bouc du journal Jérusalem Post :
Qualifiée de Photo of the year par certains, on ne compte pas les internautes n’ayant retenu de ce malheureux effet d’optique que Merkel arborait ainsi la moustache d’Adolf Hitler. Au point que le canard a dû pondre un communiqué pour préciser  que la malencontreuse photo ne sera publiée ni sur le site, ni dans la version papier…

De mon temps, dans l’environnement visuel que nous imposait la vie, on retenait plutôt ce qui nous rappelait le cul des filles…

Pathologie socialement létale, disais-je…

mardi 25 février 2014

Centrafrique et balle au centre…



Parlons un peu de la République Centrafricaine…. Résumons d’abord en quelques lignes en quoi consiste ce bidule où nos soldats paient au tarif de leur vie une opération d’ingérence sans doute stratégiquement et géopolitiquement initialement justifiée mais totalement dévoyée par la connerie humanitaro-bisounoursienne.

Arbitrairement établi dans les limites administratives de l’ancien Oubangui-Chari du temps béni des colonies, la république de Centrafrique, comme son nom l’indique, est un non-pays qu’on n’a pas su appeler autrement. Déjà, pour désigner ce territoire improbable dont les contours doivent plus aux arrangements diplomatiques avec les Anglais après Fachoda qu’aux réalités géographiques, en prenant l’Oubangui qui charrie les chiens crevés vers le fleuve Congo au sud et le Chari qui fait idem des chèvres crevées vers le lac Tchad au nord, les administrateurs coloniaux ne se sont pas plus fatigués que les barbiches de 1871 pour nommer le département biscornu de Meurthe-et-Moselle hérité de Sedan…

- La Centrafrique, donc. Après avoir subi de 1903 à 1959 le supplice de 55 ans de joug colonial, ce pays territoire a  enfin pu jouir de son indépendance chèrement acquise retrouvée et profiter des charmes qu’offrent les coups d’Etat à répétition et les guerres civiles récurrentes. Quoique rustique, la méthode d’alternance de la gouvernance est toujours gagnante : prise ou dépose du pouvoir avec souvent l’aide de l’armée française. Ou, surtout depuis que la Françafrique n’a plus bonne presse, avec l’aide de mercenaires étrangers, souvent Tchadiens ou Congolais, que l’on rémunère à moindre frais en les laissant se servir grassement sur la bête, nourriture, bétail, femmes et petits garçons compris… A ce jour, au terme de 54 années d’indépendance, on notera que sur la douzaine de chefs d’Etat s’étant succédée, c’est un capitaine mégalomane auto-promu Empereur qui a tenu le plus longtemps (14 ans)
On retiendra surtout que le système local d’élection reste résolument stable sans souffrir les fréquentes révisions constitutionnelles qui sont notre lot. Quelque part, c’est rassurant… En effet, quelle que soit la tendance de l’élu, la victoire revient toujours à celui qui bénéficie du plus grand nombre de machettes. Il est vrai que le résultat aurait pu être différent en comptant des bulletins, mais ce n’est somme-toute qu’une manière démocratiquement différente de dégager une majorité. Il faut savoir respecter les diversités culturelles…
Il est vrai que, de nos jours, la férocité du progrès technique ayant avantageusement remplacé les machettes par les kalachnikovs, le coût logistique qu’implique l’acquisition et l’approvisionnement des bulletins en consommables n’est plus ce qu’il était au temps des sagaies. Les campagnes électorales nécessitent donc de plus en plus l’intervention de financements extérieurs. Comme quoi le progrès ne satisfait pas toujours les espoirs que l’on a pu mettre en lui. Mais je m’égare…

- La Centrafrique, donc. Dans un pays où l’Etat, quasi virtuel, ne maîtrise rien, sévit une guerre civile d’intensité variable mais quasi permanente depuis 2004. Elle oppose Boizizé porté au pouvoir par un coup d’Etat appuyé par la France et Djotodja appuyé par des soutiens extérieurs (Soudan, etc.)  Pour tenter de stabiliser la région, l’ONU et les pays d’Afrique centrale ont déployé sous les doux noms de MINURCAT, FOMAC, MICOPAX, MISCA, diverses "forces de paix" exclusivement constituées de détachements afwicains. Ce qui permet de se donner bonne conscience mais ne sert à rien. Sans vraie valeur militaire, les armées afwicaines sont en générale formatées dans un seul but : le maintien musclé de l’ordre intérieur au profit du pouvoir en place en vivant sur l’habitant. On pourrait donc les penser plutôt adaptées à l’objectif. C’est oublier que les pays fournissant les contingents se foutent en général éperdument de l’objectif. Outre le fait de se montrer responsables et coopératifs avec les instances internationales, c’est pour eux l’occasion d’envoyer leurs troupes s’entraîner et parfaire leur formation sans les faire supporter par leurs propres populations et, surtout, le temps de la mission, de faire payer leurs soldes, équipements, intendance, carburant et munitions par les budgets de l’ONU et autres machins…
Ça me rappelle l’escorte que Kadhafi m’avait aimablement fournie il y a une quinzaine d’année pour traverser le Fezzan. Plutôt que de laisser ces appelés faisant leur service militaire traîner leur désœuvrement dans une caserne, autant les occuper un peu en les faisant nourrir et payer pendant dix jours par mes dollars…
Mais je m’égare encore…   

Donc, Djotodja prend le dessus, vire Boizizé et s’installe à Bangui avec ses soutiens de la Seleka. Et comme le veut l’usage confirmé par la jurisprudence depuis l’Indépendance, la Seleka commence accélère la mise en coupe réglée de la population. Traduction diplomatique : La guerre civile s’intensifie. Traduisons plutôt (pour qu’il y ait guerre il faut être deux) : Les massacres de populations abandonnées par tous s’intensifient sans perspective d’autres limites que leur éventuelle extinction…
Fort d’avoir "vécu le plus beau jour de sa vie" au Mali, François II Pédalonaute envoie en CDD un "corps expéditionnaire" pour s’interposer. Sauf qu’au Mali, on n’allait pas pour s’interposer mais pour éliminer… Peut-être plus encore que dans d’autres pays afwicains, dans un merdier comme la Centrafrique il faut savoir choisir son camp ! Sinon l’indigène de comprends pas ce qu’on fait là et on se met tout le monde à dos.

Résumons : Dans un pays territoire peuplé de 80% de chrétiens et 15% de musulmans, les hommes de la Seleka, (musulmans et souvent mercenaires venant de l’étranger) se sont livrés à la chasse aux chrétiens avec souvent la complicité passive des musulmans locaux. Des milliers de morts en quelques semaines ont évidemment suscité l’apparition spontanée, dispersée et peu armée de milices chrétiennes d’auto-défense, les anti-Balaka. Arrivés après la bataille (après le plus gros des massacres), les Français ont évidemment commencé par vouloir désarmer les criminels de la Seleka, subsidiairement transformés en interlocuteurs légitimes et entrepris de favoriser la mise en place d’une autorité fantoche d’un pouvoir de transition et de consensus
Qu’attendait-on ? Evidemment, la haine compréhensible accumulée par l’écrasante majorité de la population contre la Seleka s’est traduite par un désir immédiat de vengeance. L’occasion est trop belle d’assouvir ce ressentiment atavique contre cette Seleka, incarnation génétiquement avérée des colonnes infernales islamiques qui, il n’y a guère plus d’un siècle, venaient là razzier ses esclaves pour la traite orientale. La chasse est donc ouverte contre les tueurs et tortionnaires de la Seleka avec son lot inévitable d’excès et d’exactions commises par des miliciens anti-Balaka de la dernière heure contre le premier musulman leur tombant sous la main.
On oublie vite les femmes pas seulement tondues chez nous à la Libération…    

Résultat, la France est accusée d'avoir exclusivement désarmé les milices de l'ex-rébellion Seleka. "Ce désarmement à géométrie variable a livré les populations à la vindicte des milices chrétiennes anti-balaka" La pétoche d’être considérés comme faisant le jeu des 80% de chrétiens agressés contre les pauvres 15% de musulmans a modifié la doctrine initiale professée par Paris et le général commandant nos forces sur place l’a dit très officiellement à Bangui :
"Ceux qui se disent 'anti-balaka' sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés"

Les ONG s’y mettent et j’ai entendu ce matin sur Fwance-Cul’ commencer à parler d’épuration ethnique en attendant qu’on parle de génocide et de crime contre l’humanité perpétrés par les chrétiens de Centrafrique contre leur minorité musulmane !

Excellent travail de notre gouvernement laïc…