"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 18 février 2014

Refaire la vitrine ! (d’urgence…)



On sent un je-ne-sais-quoi de fébrilité dans les allées du pouvoir comme on disait naguère. Un peu comme dans les couloirs des services financiers qu’il m’est arrivé d’arpenter jadis à l’approche de la Saint-Sylvestre dans les bonnes maisons. J’entends dans celles dont les mercenaires devaient alors résoudre la quadrature du cercle entre les avantages de la maîtrise du résultat fiscal et les exigences du Window dressing pour donner la meilleure image possible de la boîte aux couillons de petits actionnaires focalisés sur le cours de bourse.
Mais, dans les allées du pouvoir, cépapareil. D’abord, pour ce qui est de l’équivalent régalien de la maîtrise du résultat fiscal, c’est-à-dire les marges de manœuvre pour pouvoir sortir le résultat souhaité par le Prince, faut pas rêver ! Il n’y en a pas. Il ne reste donc que le Window dressing
Et encore… Seulement dans ses formes les plus grossièrement bestiales…

Si je m’en tiens au sens des mots en usage chez nos voisins rosbifs et pour le traduire crûment, ce jargon franglo-comptable évoque tout simplement les astuces permettant d’agrémenter la fenêtre ou la vitrine d’un habillage, voire d’une vinaigrette ou… d’un pansement

Sur ce point, la décision de "refaire la vitrine" a été actée dès le début janvier. Las ! En dépit des efforts déployés par les étalagistes pour mettre en valeur de nouveaux produits sur les présentoirs, le consommateur réagit mal. La clientèle normale, pourtant présumée captive, tord le nez et réduit ses achats, voire se détourne de la boutique. Quant au reste de la chalandise potentielle, elle continue de snober les plus alléchantes promotions commerciales en dépit du manque d’attractivité de la concurrence. Certes, après la mise en rayon du pacte de responsabilité sorti du chapeau, quelques gras consommateurs à gros potentiel ont eu la gentillesse de passer voir ; mais ils sont ressortis sans passer à la caisse, pour une bête histoire de contreparties semble-t-il.
Du coup, on a essayé de relancer comme étant une nouveauté une ligne de produit de l’ancienne direction déjà en vente depuis trois ans. La proposer sous un packaging inédit - Conseil stratégique d’attractivité, je crois que ça s’appelle – ça aurait dû suffire pour que ça se vende bien. Ben non…
Quant au plan-media (et on sait ce que coûte la pub à la télé) sur la lutte contre le fascisme l’hygiène bucco-dentaire, la lutte contre la rumeur pour l’égalité des sexes, etc. on n’en voit pas le retour sur investissement

Que reste-il alors ? D’autant que la date fatidique des premières présentations des comptes aux petits actionnaires se rapproche inexorablement !

D’abord, une campagne publicitaire, aussi neutre que tous azimuts, contre l’abstention. On va mettre le paquet : Télé, flyers, fesse-bouc, touïterre, etc. Bien sûr, les municipales sont avec les présidentielles les scrutins où il y a le moins d’abstentions. Ce n’est donc pas le pied pour espérer un bon rendement de l’investissement consenti, mais que ne ferait-on pas pour sauver le soldat l’édile PS.
D’ailleurs, en cette période de stabilisation de la courbe et de la déprime de l’acuraba, quoi de mieux pour le motiver que les slogans retenus : "Voter, c'est tweeter en vrai". "Vous aimez liker ? Votez"…

Mais ça ne suffira pas. On le sait déjà. Alors que reste-t-il ?

Ben, changer les étalagistes…
On va faire une grande surprise an petit actionnaire, on va lui annoncer le changement de Directoire de la boîte dans les prochaines semaines et dès avant l’A.G. où il va voter !

Cette dernière cartouche que tous les observateurs s’accordent à dire n’être qu’un pétard mouillé envisagé à horizon 2015, voire au plus tôt après les européennes, eh bien on va la tirer maintenant !

Déjà, le débris mitterrandien Fabius va-t-en-guerre-en-Syrie l’a lourdement évoqué hier en parlant d’équipe resserrée (surtout du côté de Bercy) Et le journal l’Opinion affirme que la décision est prise. "Probablement avant les municipales, peut-être même dès le début mars", selon le quotidien, qui précise que pour François Hollande "les Français, n'imputeront évidemment pas au nouveau gouvernement, à peine formé, le résultat des élections municipales s’il est mauvais"…

Ce serait Claude Bartolone, notre cher président de l’Assemblé nationale qui aurait la facile mission d’être moins transparent et la lourde tâche de porter le  "pacte de responsabilité" qui s’annonce comme le seul horizon indépassable nous étant proposé pour survivre jusqu’à 2017.

Wait and see… 


1 commentaire:

  1. c'est terrible et humiliant de le reconnaître , mais plus on m'explique moins je comprends !
    tout ce déballage de méthode de trucs et de machins me rappelle ma grand mère, qui me faisait les marionnettes pour m'endormir , cachait ses mains derrière son dos et les ressortait pour me faire une autre chanson de marionnette...ça ne voulait pas dire grand chose tous ces" tournez petits moulins" mais au moins cela me faisait sourire ...maintenant ....ce n'est même pas drôle !

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