"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 10 juillet 2014

La Stasi petit bras…



Un texte, présenté hier en Conseil des ministres avec force coups de clairons envisage d’instituer une interdiction administrative de sortie du territoire français pour certains majeurs ou mineurs afin d’éviter qu'ils n'aillent se radicaliser en Syrie ou en Irak… J’adore !

Aux riches heures de la RDA de Walter Ulbricht, les autorités avaient institué une interdiction administrative de sortie du territoire de la République Démocratique pour tous sans discrimination afin d’éviter qu'ils n'aillent se dévoyer chez les impérialistes
Pour ça, ils avaient su mettre le paquet. Il faut savoir ce qu’on veut et ces gens-là n’étaient pas des naïfs irresponsables et inconséquents.
Rien que pour Berlin, sur 155 km, deux murs parallèles de 4 mètres de haut avec, entre les deux, clôture électrifiée et chemin de ronde, éclairage H24, 300 miradors, 250 postes de maîtres-chiens, etc. Et 14.000 hommes pour garder toussa  Ça portait le doux nom de antifaschistischen Schutzwand, mur de la honte "protection antifasciste". Ça a tenu vingt-huit ans et coûté la vie à 136 individus (du moins ceux "documentés et répertoriés"…) Il fallait protéger leurs ressortissants d’influences néfastes. Et ce fut globalement très efficace…

Aujourd’hui, nos autorités veulent protéger euh… "certains" d’influences néfastes. Et on ira dire que le pouvoir socialiste ne défend pas la famille ! "- Tu rentres de l’école, tu fais tes devoirs et point barre ! Interdiction de sortir !" "- Mais je vais juste voir les potes !" "- Justement !"…

Nous avons là un digest magnifique illustrant l’impuissance du soi-disant* "pouvoir politique". Un digest disais-je car ce projet de texte synthétise à la perfection l’aveu d’impuissance du système et donne matière à réflexion sous de multiples angles.

- Tout d’abord, la mise en œuvre de ces interdictions se résumera à un effet d’annonce accompagné d’un surcroît de paperasse et d’heures de fonctionnaires sans plus d’impact qu’un fugace coup d’épée de bois dans l’eau tiède. Décidées au cas par cas par le ministre de l'Intérieur pour une durée maximale de six mois renouvelables, elles pourront évidemment être contestées a posteriori devant la justice administrative. Bon. Elles se traduiront par quoi dans les faits ? Par la confiscation du passeport et l’obligation pour les compagnies aériennes de consulter un fichier de plus aux portiques des salles d’embarquement…
On retiendra que tout un chacun reste libre d’aller et venir les mains dans les poches au sein de l’espace Schengen et qu’une carte d’identité dont nul ne peut être privé suffit pour bien d’autres destinations dont la Turquie… Et qu’il y a d’excellents vols vers la Turquie au départ d’aéroports Belges ou Italiens accessibles à l’aide d’excellents trains…
- Ensuite, nos braves ministres n’ont pas percuté (plutôt ne le veulent pas) que les certains en question ne partent pas pour se radicaliser ; le fait qu’ils souhaitent partir confirme seulement qu’ils le sont déjà… Le problème n’est pas dehors, il est dedans. Et la difficulté première n’est pas Schengen et Cie mais celui de la nationalité et de ce qu’on met dedans. L’impuissance est d’abord là.
Accessoirement, on pourrait sourire à ce paradoxe : Alors que ces types ne partent pas pour se radicaliser mais pour apprendre un job et trouver un emploi, dans ce pays bouffé aux mites par le chômage et la faillite du système éducatif, on s’en lamente et on trouve ça inquiétant !
- Enfin, nous avons là une manifestation exemplaire des réflexes innés du totalitarisme socialo-coréen qui refont surface à la première contrariété : On verrouille… Dans tout système démocratique sensé, on devrait (en principe) protéger ses ressortissants en interdisant l’entrée. Il n’y a que dans les régimes totalitaires où l’on refuse la sortie aux ressortissants jugés trop débiles et perméables aux influences néfastes externes.
Bon, d’accord, le cas d’espèce permet de légitimer la mesure pour certains. Mais le pli se prend sur la pente naturelle de l’Empire du Bien. La justification fiscale permet déjà de freiner le libre départ des personnes avec leurs patrimoines. Qu’en sera-t-il le jour où, dette, déficit et désastre économique aidant,  la situation sera vraiment intenable ? Faudra bien garder tous les acurabas à la maison pour payer le gérant… Au nom de l’égalité et de la non-discrimination, "certains" deviendront vite "tout le monde"…

Mais revenons à l’essentiel, c’est-à-dire, horresco referens, à la "nationalité". La violence légitime étant légalement réservée à l’Etat et ses ressortissants ne pouvant légalement l’exercer que mandatés par lui pour défendre la collectivité nationale, le fait pour certains de s’engager dans les forces militaires d’organisations ou d’Etats étrangers devrait valoir renoncement explicite à la nationalité de papier. Point barre. Le type n’en a pas d’autre et se retrouverait apatride ? Rien à foutre ! Comme dit l’adage juridique : "Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude" Qu’il se débrouille !   

* Je dis "soi-disant" car, en bon disciple de Carl Schmitt j’en profite pour le répéter encore une fois ici : Toute politique implique la puissance ; c’est un de ses impératifs. C’est agir contre les lois même de la politique que d’exclure d’emblée l’exercice de la puissance, en faisant d’un gouvernement un lieu de concertation ou une simple instance d’arbitrage comme un tribunal civil. Par essence la politique exige de la puissance et toute politique qui y renonce par faiblesse, juridisme ou manque de courage cesse d’être réellement de la politique, parce qu’elle cesse de remplir sa fonction normale, devenue incapable de protéger les membres de la collectivité dont elle a la charge. 

5 commentaires:

  1. Le problème n'est pas de le laisser sortir...Qu'ils sortent mais surtout on devrait faire en sorte qu'ils ne reviennent pas sur le territoire national

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  2. Mais qu'ils se cassent!
    Et après qu'on leur interdise de revenir.
    Monsieur le Plouc, votre dernière proposition est réaliste et pragmatique. Elle est à cet égard refusée : la réalité PLIERA face à l'idéologie et force restera au socialisme.
    Non mais!

    Popeye

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  3. Faut que j'm'abonne.. cela dit ces cons-là font semblant de gouverner, et de longue date. Leur puissance c'est la pilule bleue.

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  4. Cazeneuve (celle qui manque) nous prend pour des billes.
    Aussitôt le décret soviétique paru, la filière va se reformer autrement dans une configuration d'exfiltration. On arrive à sortir des dissidents de Chine, alors des salafistes de France ne devrait pas poser problème ! D'autant qu'il y a chez nous un marché des papiers d'identité.
    C'est de la com' autant que les patrouilles "neutralisées" de Vigipirate.

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