"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 8 juillet 2014

Monologue social et partenaires mafiosos…



La peluche informe qui nous gouverne voulait supprimer le mot race de la Constitution. Respectable intention… Il serait plus avisé d’y supprimer le principe de précaution mais ne rêvons pas. De toutes les façons ça ne changerait rien et on en a l’habitude.

S’il avait quelque chose qui ressemble à des couilles et voulait vraiment nous sortir de la mouise actuelle, plutôt que de nous sortir chaque mois un nouveau pacte ou une conférence de consensus, il prendrait d’autorité une décision absolument nécessaire (et pas du tout suffisante mais il faut un début à tout) :
- Interdire sous peine de lourdes sanctions pénales l’usage des expressions "dialogue social" et, surtout, "partenaires sociaux" par tous et partout ; que ce soit dans les textes de lois, décrets, arrêtés, circulaires, articles de presse, harangues de tribune, etc. Leur usage par les fonctionnaires, élus et responsables de personnes morales  serait même en correctionnelle une circonstance aggravante du genre commis en réunion par association de malfaiteurs en bande organisée

Le paritarisme est un parasitisme dont on crève à petit feu. Qu’il s’agisse de l’avenir des retraites, de la Sécu, des conditions de travail, des horaires, des salaires, des congés, etc. Bref, entre autre du prix de revient de l’heure effectivement travaillée… Dans tous ces domaines et quelques autres, la moindre  éventuelle ébauche de début de soupçon d’amorce d’intention de réforme de l’existant suit un processus immuable et bien rodé : On commence par consulter les partenaires sociaux.
Le rituel commence alors, immuable. Une brochette de types (pas forcément chaque fois les mêmes individus mais ce sont quand-même toujours les mêmes) s’enferme dans une salle et se distribue de part et d’autre de la table suivant des règles non écrites mais bien établies. En général il y a en bout de table un gus d’un ministère pour essayer de faire l’arbitre (faire le pitre disait mon cher petit Dante du temps de ses cinq ans)
D’un côté de la table, il y a les représentants de la première mafia. Des types quasiment tous fonctionnaires détachés et vivant dans le fromage. Mandataires par habitude d’environ 20% des fonctionnaires et quelques petits pourcents des salariés du privé, ils sont censés porter la voix de tous les vilains qui bossent en mercenaires pour leur fin de mois.
De l’autre côté, il y a l’autre mafia. Les mandataires des grosses pointures du CAC40 et les petits futés de la CGPME pas tellement plus représentatifs que ceux d’en face et tout aussi heureux dans leur fromage.
Contrairement à ce qu’un vain peuple pense, personne n’a l’intention d’avancer. Ils s’entendent tous comme larrons en foire pour se partager, par exemple, qui la manne de la formation professionnelle, qui la gestion des bonnes œuvres de gras comités d’entreprises.
Au final, dans le meilleur des cas, il y a une avancée qu’on célèbre avec force trompettes accompagnées pour la forme par la grosse voix du râleur de service dans son rôle convenu. Généralement issue d’un compromis à minima réunissant une minorité suffisante du tour de table, cette avancée lilliputienne est encore rabotée à la demande de l’homme du ministère qui a trop la trouille qu’un des râleurs renverse la table. Car si son ministre perdait la gueule ce ne serait pas bon pour la carrière du pauvre gars…

La dite avancée, cette petite chose microscopique issue de ce cérémonial ne changera à peu près rien pour personne (ouf !) Reste à la faire valider par les pouvoirs publics, ce qui nécessite souvent une loi et des décrets d’application, parfois seulement un arrêté ou une simple circulaire. Ça prend du temps… Et pour éviter qu’un des râleurs se la sur-joue avec grève ou manifestation (aussi clairsemée soit-elle) ce qui ferait désordre, les textes d’application pourront encore différer, compenser, voire carrément vider l’avancée de son contenu…

Pour la réforme de l’Etat, c’est pareil. Sauf que c’est pire. Car là, aux partenaires sociaux s’ajoutent les ducs et pairs, les barons et petits hobereaux de tous poils chacun dans son fromage contradictoire. Et la consultation ne saurait aboutir sainement que sur un consensus     

Heureusement le changement est maintenant suffisamment
Lent et prenant assez de temps pour occuper encore trois ans.
Et ceci-dit, si tout va bien, demain sera comme aujourd’hui.
Demain ou bien un autre jour et d’ici-là je me languis…

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