"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 31 mars 2015

Santé reproductive et guichet unique



Dans l’attente eschatologique du risque zéro, de l’inversion de la courge, de l’avènement du Califat, toussa, où c’est que les faces de craie ne sont pas une communauté répertoriée, hein, le législateur ne laisse rien au hasard et cébien.    
Toujours préoccupé par le drouât des femmes, voire accessoirement des couples, paires, hommes et transgenres, "en souffrance" mais friqués, à pouvoir louer des ventres bénéficier de la Gestation Pour Autrui, nos législateurs ont laissé le dossier tiédir un peu sur l’étagère. En attendant, pour passer le temps avec Najat devant et Taubira derrière, nos chers législateurs ont mis la prostitution  à leur ordre du jour :
- Est-ce que l’offre est libre et la demande interdite ? Ou est-ce l’inverse ?  Grave question.

Nous vivons une époque formidable !


lundi 30 mars 2015

"Il y a eu comme un malentendu"…



J’adore ! Je ne sais plus où j’ai lu ça. Pas entendu, lu, ce matin sur je-ne-sais-plus quel site d’infos en continu… C’est ce qu’a déclaré je ne sais plus quel mandarin du Péèsse : Après avoir répété l’antienne bien connue de la division de la gauche, seul cause avérée du désastre comme chacun sait, le mec a voulu en expliquer la raison : La division de la gauche, c’était juste un malentendu… Donc les électeurs (les ceusses qui sont convenables, hein) ont été enduits d’erreur par un malentendu. Et la faute à qui, je vous le demande ? Des frondeurs ? - pas vraiment ; de Mélenchon ? – sans doute ; du  PC et des Verts ? – euh, faut voir (ils peuvent encore servir) ; du PS soi-même ? – vous rigolez ou quoi ? ; du gouvernement ? – euh, vous savez, c’étaient des élections locales… De Manuel alors ? – Manuel ? Il maintient le cap. Quel cap ? – Ben celui défini par Hollande. Alors c’est la faute à Hollande ? – Euh, votre question est hors sujet… [écrivez la suite…]

Un malentendu. Donc ce n’est pas grave, on va arranger ça, suffit de faire un peu de pédagogie

Il est bon de se réjouir du résultat, de manifester une joie presque enfantine comme l’ami Corto. Ça fait du bien. Ce qui est surtout particulièrement jouissif, c’est de penser aux tombereaux de guignols prébendiers du système qui se retrouvent à poil. Après les mairies, c’est au tour des hôtels du département… Les indemnités d’élus, les emplois de faveur partiellement fictifs, les petits et gros avantages en nature ou en influence (et nuisance), les petits arrangements entre amis… Tintin ! Ça va valser dans un bon tiers du territoire. Ceci-dit, ne soyons pas naïfs : d’autres vont prendre les places…Sans compter que l’expérience prouve que, par peur d’être montrés du doigt par les autorités morales, droite et centre sont toujours plus indulgents que la gauche pour le spoils-system et recasent souvent leurs adversaires dans d’autres sinécures…   

Maintenant, dans les Départements, il ne reste plus qu’à voir marcher

Car cépatout !

D’abord, cette semaine, on va rigoler cinq minutes avec le Vaucluse.

Résumons : 34 conseillers départementaux. 12 gauche, 12 droite et 10 esstrêmdrouâte… Faites le compte… Où, plus précisément, une droite relativement homogène avec 8 UMP, 2 "Union de la droite" et 2 "divers droite". Et en face une gauche qui se décompose (sic) en 8 "gouvernementaux" (6 PS et 2  "Union de la gauche") plus 2 EELV et 2 "Front de gauche"… Entre les deux, comptant les coups, 6 FN et 4 Ligue du Sud de Bompard…
L’élection du président peut évidemment se faire au x° tour à la majorité relative avec prime au plus âgé en cas d’égalité. Il n’en demeure pas moins que toutes les décisions d’un conseil départemental doivent être prises à la majorité absolue, fut-elle de circonstance. Aucun des élus ne voulant aller au blocage,  dissolution en conseil des ministres et retour aux urnes, il y aura des arrangements ; lesquels ? 

L’UMPS a encore des beaux jours devant lui… Je sens qu’on va rigoler…

Mais ce ne seront que des malentendus, je sais.

dimanche 29 mars 2015

Hollande, sévices audiovisuels publics...



Je m’interrogeais sur le surprenant désintérêt de l’acuraba générique face à la situation de Radio-France. Rendez-vous compte : Le bidule est hors service depuis dix jours. Fond musical permanent entrelardé d’heure en heure par un "ding-dong – par suite de….etc." France Inter, France Bleu, France Cul’, France Musique, le Mouv', Fip, etc. Bon, ça nous fait des vacances. Et quand je dis "je m’interroge", on se comprend, hein ?
Il n’en demeure pas moins que la radio d’Etat, celle de la Fwance, la parole citoyenne, est muette depuis dix jours et que cela ne suscite chez l’usager (et contribuable) strictement aucune réaction (sinon un haussement d’épaule indifférent si vous vous en étonnez…)
Bref, que la Radio de service public existe ou n’existe pas, ça ne fait aucune différence !

Pourquoi ? J’ai trouvé !!

Nous avons les communiqués de l’Elysée ! Grâce au Pédalonaute, les nouvelles importantes nous arrivent toutes chaudes en exclusivité (parfois même avant qu’elles soient vérifiées…)

Le Pwésident de la Rrrééépublique veille personnellement à nous tenir informé ; la chance qu’on a. C’est ainsi qu’hier soir il a tenu à nous annoncer lui-même avant quiconque du décès d’un quatrième Fwançais des suites de ses blessures lors de l’action terroriste islamique l’attentat perpétré il y a dix jours dans un musée en Tunisie. Il n’a pas manqué à cette occasion de "faire part de sa profonde tristesse après le décès à Tunis de Mme Huguette Dupeu qui avait été grièvement blessée

Perso, j’exprime évidemment ma compassion navrée à ses proches, mais elle a quand-même de la chance : Si elle s’était fait violer et dépecer par un récidiviste dans quelque pavillon miteux de Romorantin, je ne pense pas qu’elle aurait eu droit à un communiqué de la Présidence de la République. Mais je m’égare.

Bref, cette news tombe à pic pour relancer le "sujet" avant la participation en personne de notre Président à la "marche contre le terrorisme" d’aujourd’hui à Tunis, bras-dessus-bras-dessous avec son homologue local, Mahmoud Abbas, Matteo Renzi, Federica Mogherini, le reste de la sauce et le peuple tunisien… Ça confirme sa place incontournable sur la scène internationale ; et son courage aussi, neuf complices des tueurs ayant été flingués en Tunisie ce jour-même. Donc on va pouvoir meubler que je vous dis pas. S’il y avait un petit incident sans gravité, ça ferait bien dans le tableau. Ajouté au "- Ouvre cette foutue porte !" qui sature les écrans ça pourrait peut-être faire oublier les élections départementales ! Croisons les doigts…

Mais je m’égare encore. Radio-France, donc. On en fait quoi ?

Hier, de passage à Paris, je suis allé présenter mon projet de plan de sauvetage aux autorités compétentes. Sans grand succès et je m’en étonne. Surtout, au déjeuner, l’ami Corto (toujours indécrottablement abonné au hamburger) s’est esclaffé devant ma proposition de racheter Radio-France pour un euro symbolique. Je ne comprends pas pourquoi, d’autant que j’ai l’assurance que le Crédit Lyonnais me ferait l’avance de trésorerie nécessaire !
C’est pourtant simple : Mon plan prévoit de licencier 98,7% du personnel (oui, il doit bien y avoir 1,3% d’hôtesses d’accueil et de femmes de ménage qui n’ont pas démérité) Les indemnités de licenciement seraient couvertes par la vente au détail du matos et de tous les bâtiments. Le cas échéant, si ça ne suffit pas, l’Etat-Macron aurait mauvaise grâce de ne pas faire face compte tenu des colossales économies à en attendre pour lui. Chaque année pleine, sur la base des prévisions 2015, il économiserait 602 millions d’euros (+ 20 millions d’euros de déficit à couvrir en fin d’année) sans compter les 90 millions d’euros d’investissements prévus qui n’auraient plus lieu d’être… Et toussa, sans être obligé de supprimer la redevance. La "contribution à l’audiovisuel public" deviendrait la "contribution à l’audiovisuel" tout court pour lutter contre la fracture numérique ou quelque chose de ce genre…

Il y a longtemps, dans je ne sais plus quelle multinationale, on suspendait de temps en temps la diffusion d’un listing ou rapport statistique interne périodique et on observait ce qui se passait. Si personne ne réagissait, tchak ! On supprimait définitivement l’édition du document en cause (et le coût de son élaboration)…
Laissons encore quelques jours de grève, histoire de voir si l’usager se décide à réagir. Si non, dans la situation pré-grecque que nous vivons, maintenant que la mission d’information est dévolue à la Présidence de la République, jvoipapourkoi on se priverait de ça.

Elle n’est pas belle mon idée ?


vendredi 27 mars 2015

Tirez à la ligne ! On y est presque !



Si on prend ce matin tous les quotidiens nationaux généralistes et les principaux de la PQR (n’oubliez pas le R), soit 28 titres, 17 consacrent la quasi-totalité de la surface de leur première page au crash de l’A320 avec une grande imagination dans les gros mots comme disait ma grand-mère : L’enquête se concentre sur le pilote resté seul dans le cockpit - Le geste fou d’Andreas Lubitz - Les mystères d’Andreas Lubitz - Le scénario fou - L’effroyable énigme - L’effroyable scénario - Le copilote voulait en finir - Victime d’un acte fou - Un acte volontaire - La décision folle du jeune copilote - Un pilote meurtrier – Terrifiant - L’odieux crime - Le coup de folie du pilote - La thèse hallucinante du crash - La mort aux commandes - Le mystère du copilote
Quant aux débats télévisés, il y avait un bon moment qu’ils n’avaient pas tous traité exclusivement le même thème trois soirs de suite…

Ouf ! Le crash de l’A320 tient la distance ! On a vraiment de la chance :
- D’abord la qualité du matos d’Airbus n’est pas en cause ; bon pour l’export et l’emploi à Toulouse, ça Coco… Pareillement, les écolos-risque zéro n’ont pas de raison de contester la fiabilité et la sécurité des filiales low-cost ; les affaires restent les affaires…   
En effet, non seulement la cause du drame est purement humaine, mais elle n’est pas causée par un tueur. Car ce n’est pas un tueur mais un dépressif suicidaire. Comme chacun sait, un dépressif suicidaire conséquent ne fait pas ça aux somnifères ou à la corde à rideaux dans sa salle de bain sur un coup de blues ; il attend toujours méthodiquement le temps qu’il faut l’occase pour se dessouder en tuant avec lui 5 collègues et 142 inconnus, en quasi-totalité leucodermes, histoire de ne pas se sentir seul. Tous les psys vous le diront…
- Enfin, dans le prolongement de ce que j’écrivais hier, le must c’est que ça va tenir en haleine les cherzoditeurs et lecteurs du métro du matin plus longtemps que prévu. Avec un peu de pot, on peut espérer que ça tiendra encore la Une lundi prochain. Peut-être pas quand-même jusqu’à faire totalement passer à la trappe la déculottée gauchiasse attendue mais qui sait ? Si la Kriminal Politzei de Düsseldorf nous trouve un scoop dans le CV du type, vaudrait mieux que ça ne sorte pas avant dimanche début d’après-midi. Ce serait bien. Mais si pour les infos sur l’attaque du RER de Grigny Manu a la main, sur la Kripo germanique peut-être pas… Si ça pouvait être le cas, ce serait formidable : Lundi, l’acuraba aurait même oublié qu’il y avait des élections !

De toutes les façons, personne ne peut savoir ce qu’il y avait dans la tête de ce type. On va tourner en rond, les médias savent faire. On saura qu’il était beau-gosse, que sa copine est effondrée, qu’il aimait la choucroute, qu’il était fragile, qu’il avait un lave-vaisselle Siemens, qu’il prenait de l’aspirine et lisait le Frankfurter Allgemeine, qu’il mangeait des sushis, toussa. Peut-être aussi vomissait-il son jambon-beurre dans les chiottes du snack bar ; mais si d’aventure c’était le cas, on ne le saura jamais.