"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 17 juin 2015

"Par de pareils objets les âmes sont blessées…"



[Tartuffe - acte III, scène II]

Tartuffe ne pensait qu’à ça, mais il était indécent qu’il le dise. Puis vint le jour où Dieu remplaça le sexe dans l’ordre de l’obscène…
Aujourd’hui, ici et maintenant, surtout ici, la liberté d’être, de dire et de faire est affirmée être totale, même le droit imprescriptible de copuler avec son hamster (majeur et consentant). Mais les tabous et totems existent toujours. S’ils ne sont plus les mêmes, ils sont toujours aussi prégnants et le bras séculier est aussi vigoureux que dans les temps obscurs en dépit de l’apparence plus modérée des bûchers et bois de justice…
Il y a donc toujours des choses qu’on ne dit pas. Non seulement cela serait indécent, mais celui qui oserait les dire ferait changer de trottoir tous ses voisins et l’idée de devoir rapporter ses propos ferait se dresser les cheveux d’épouvante au moindre correspondant localier de l’Echo paroissial du Bas-Poitou.    

Dans la suite de mon billet d’hier, ainsi que des cimetières municipaux, des vapeurs de la RATP, etc., je vous copie-colle ci-après le témoignage d’une acuraba lambda :  

« - Je regarde assez régulièrement le journal 12 h 45 sur M6. Chaque jour une question est posée et soumise au vote des téléspectateurs sur Internet. La réponse au sondage est en général donnée dans le 12 h 45 du lendemain. Hier, lundi 15 juin, la question était : "Les églises vides doivent-elles accueillir des salles de prière musulmanes comme le propose Dalil Boubakeur ?". Je suis allé voter sur Internet très peu de temps après que la question a été posée et je me souviens que le “non” l’emportait déjà à 88 %. Aujourd’hui, mardi 16 juin, le lendemain donc, je me poste devant mon écran à 12 h 45 et attend la diffusion de la réponse à la question de la veille. Sauf erreur (un moment d’inattention ? un endormissement éclair ?) : RIEN ! Pas de réponse au sondage comme habituellement. Je suis donc retourné sur Internet où je n’ai pu retrouver que difficilement les traces de la question qui avait été posée mais où je n’ai en revanche pas pu trouver le résultat du sondage. Il se trouve que je suis aussi auditeur du journal RTL Midi. Et la question de ce jour était sensiblement la même sur RTL que celle de M6 hier : "Faut-il transformer des églises désaffectées en mosquées ?". Vous trouverez en pièce jointe une capture d’écran vous donnant le résultat : non à 93 %… »
Bien sûr, sans méthodologie ni échantillon validé représentatif, ce genre de "sondage" n’en est pas un et ne signifie rien. D’autant que l’Administré-Consommateur-Usager-Résident-Assujetti-Bénéficiaire-Ayant-droit médian se fout de la question et que les malheureux contraints de prier dans la rue ne regardent pas M6 ni n’écoutent RTL. Pourtant, dans bien des cas, les médias ne se privent pas d’utiliser cette unique source pour extrapoler – non sans raison - et en faire des tartines… On se comprend, hein ?   

Bon, cépatout. J’aimerais bien voir quelques copies représentatives de ce qu’ont écrit ce matin les candidats au bac L de 2015 ayant choisi le commentaire du texte de Tocqueville…  
   

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