"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 25 octobre 2015

Se faire voir chez les Grecs ?


C’est, semble-t-il, la dernière opération de com’ à usage interne que le Pédalonaute et ses conseillers ont trouvé pour tenter de redresser son image. Et même plus son image de chef d’Etat auprès du pays ; ça il  a manifestement et définitivement fait une croix dessus. Non. Sa seule image qu’il tente encore désespérément de sauver, c’est celle d’un présumé vrai leader de gauche auprès de l’électorat espéré de gauche. Un vrai leader de gauche qui-fait-une-politique-de-gauche-quoiqu’en-pensent-certains. Oui Madame, oui Monsieur. Parce que, voyez-vous, la réforme a toujours été de gauche. C’est vraiment pathétique… Et ousque il peut raconter son boniment sans se faire renvoyer dans ses buts ? Pas à Saint-Nazaire, pas à la Courneuve… Il en est réduit à aller bavasser à l’étranger. Et pas n’importe où ; là où, dûment chapitrés, les auditoires n’en penseront pas moins mais l’écouteront poliment et l’applaudiront diplomatiquement. L’essentiel étant qu’il y ait un bon retour via France2, TF1, BFM et iTélé… Retour après filtrage pour passer vite sur les incohérences du discours. Incohérences qu’on ne peut pas toutes gommer tant elles sont grosses mais ce n’est pas grave puisque l’écrasante majorité des acurabas se fout éperdument de ce qu’il peut raconter.

Jeudi soir et vendredi, donc, François Hollande était en visite officielle en Grèce. Monsieur Loyal du théâtre provincial en question, Alexis Tsipras l’a un peu promené, tout heureux qu’un chef d’Etat européen vienne le voir à la maison. Il l’a même invité au restaurant chez l’ancien chef de l’Elysée. Qu’un chef des cuisines présidentielles de France, pays de la gastronomie, émigre à Athènes est déjà tout un symbole…
Au cours d’un déplacement, notre Pwésident a même laissé échapper une remarque qui laissait supposer son regret de ne pouvoir profiter d’un…bain de foule. Il n’a rien compris le mec !

Mais le pompon est toujours dans le bouquet final : Son discours au Parlement d’Athènes, à guichet fermé  devant tous les élus du peuple de là-bas et toute une tripotée d’invités qui ne pouvaient pas se permettre de ne pas être là. Vous savez, le genre de carton d’invitation qu’on trouve dans sa boîte aux lettres qui vous fait le même effet que la feuille de route vous invitant à rejoindre votre unité d’affectation en cas de mobilisation générale…  
- Ce n’était pas le Messie, mais le Pédalonaute vint…Tout d’abord, il a démarré très fort en disant aux Grecs qu'il les avait aidés à se sauver du gouffre financier, lui François Hollande, et que s’ils étaient encore sous la protection de l’euro, c’était grâce à lui...
L’assistance a poliment applaudi parce que ça se fait dans ces cas-là. Mais on voyait bien à leurs fronts soucieux que ces braves Hellènes ne se souviennent pas très bien avoir vécu la chose comme ça et se demandaient si le type à la tribune avait vraiment vu le même film qu’eux…
- Ensuite, s’adressant toujours aux mêmes, au pays d’Aristote, d’Homère et de… Diogène, le Pédalonaute a réussi à leur placer, sans le dire tout en le disant, qu’il avait dû -­ pour eux - un peu se fritter avec nos autres associés. Et que ce serait donc sympa, hein, si les Grecs renvoyaient l’ascenseur en signant quelques contrats avec les Français… Dans la salle, pendant que les chefs d’entreprises français présents ne savaient plus où se foutre, les Grecs se jetaient des regards interrogateurs en coin, la plupart des contrats en question étant depuis longtemps déjà signés avec les Allemands…  

Mais c’est la suite et la péroraison finale qui fut le morceau le plus grandiose ! Là, le pédalo a vraiment mouliné dans la semoule…
Et c’est là qu’on voit que Hollande est malgré tout et avant tout un homme de gauche, ce qui rassure : Il n’y a qu’à gauche qu’on est capable de gommer des pans entiers de l’Histoire, de réécrire des "bios", d’effacer des têtes sur des photos (et sur l’échafaud)… Le premier acte de la pièce, celle ou Tsipras ne voulait rien céder à la Troïka et où Hollande le soutenait n’a jamais existé ! La pièce commence au deuxième acte où Tsipras a tout accepté de la Troïka avec le soutien de Hollande…
Pour Hollande, Tsipras a sauvé la Grèce et la sauvera grâce aux réformes. Il a dit son admiration pour la pertinence de l’engagement du peuple grec à gauche grâce au programme de réformes. Avant de tout céder à la Troïka, les Grecs n’étaient pas de gauche. Aux avant-dernières élections, contrairement à ce qu’on nous avait raconté, ils n’avaient pas voté à gauche (- C’était déjà Tsipras ? – Taisez-vous, ça n’a rien à voir !) Ils avaient peut-être cru voter à gauche, mais c’était sûrement autre chose, peut-être Aube Dorée ou Marine Le Pen…

Bref, faute de pouvoir bavasser à Paris ou à Pellouailles-les-Vignes sur le thème "La ligne Macron c’est la gauche" sans que tout le monde se roule par terre de rire, il en est réduit à prendre l’avion (4.250 km AR) pour causer devant des Grecs à komboloï en espérant que sa jactance sera mieux reçue par le filtre du 20h à la Télé…

2 commentaires:

  1. Hollande et Tsipras, des alliés nés.
    Homo-Orcus

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  2. kobus van cleef25/10/2015 22:53

    d'un aut' coté ,lorsqu'on est contraint d'écouter molleglande , le mieux qu'on puisse faire pour tuer le temps c'est d'égrenner un komboloï ,non?

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