"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 1 octobre 2015

Mais oui ! Manuel Valls a raison !!



Nous avons tous distraitement suivi ces derniers jours le psychodrame hystérique déclenché par une phrase lâchée par Nadine Morano ; phrase qui faisait référence à une citation (exacte) du Général De Gaulle, père fondateur, sinon de la République, du mois de sa dernière version en date.

Bon. Il est vrai que Nadine ne s’exprimait pas devant l’Académie Française, ni même devant un auditoire de culs-terreux de Meurthe-et-Moselle au bon sens terrien. Non, elle s’exprimait dans l’arène de ce qui tient lieu de Colisée aujourd’hui en matière de jeu du cirque. La fosse dont le maître de cérémonie a sûrement dû faire assurer un paquet de thune ses muscles faciaux tant sa façon de glousser est indispensable au spectacle et son seul talent justifiant l’épaisseur de son chèque en fin de mois…
Surtout, conformément au protocole de la chose, les gradins de ce cirque ne sont garnis que de guignols dont la qualité majeure est d’être inculte, ce qui facilite les choses…
Personne ne s’est donc posé la question de savoir de quoi parlait la Morano. Elle parlait de la France, figurez-vous. Mais l’auditoire en général comme l’animateur en particulier, incultes comme ils sont, ne savent pas ce qu’est la France. Pour eux, c’est simplement un synonyme géographiquement daté du mot République

On passera sur le lynchage orchestré, instrumentalisé, cuisiné, qui a suivi…

Et hier au Palais Bourbon l’occasion était trop belle pour ne pas en rajouter une couche. Occasion qu’a saisie pour faire parler d’elle je ne sais plus quelle députée PS des outremers, aussi colorée qu’habituellement transparente. Le sujet s’y prêtait ; c’était plus facile avec un meilleur retour sur investissement que d’ouvrir le bec pour dire quelque chose d’intéressant en Commission…
Bref, la dame est montée sur ses ergots pour réclamer la condamnation de sa collègue horrifiquement raciste.  

Manu-la-Mâchoire a aussi sec repris la balle au bond pour saluer et encenser la courageuse députée en question avec un lyrisme d’un ridicule qui aurait fait se rouler par terre de rire l’hémicycle des législateurs de tout pays développé normalement câblé :

"- Oui, Madame, Marianne n'a pas de race, pas de couleur, et aujourd'hui, Marianne, vous l'avez incarnée"

Parce que lui aussi n’est pas plus cultivé que Ruquier et sa claque (mais c’est là un autre sujet) Pour lui aussi la France et la République c’est du kif. Prenons ça pour acquis. Et Marianne symbolise effectivement la République ; pas moins mais pas plus.

Et – une fois n’est pas coutume -  Manu-la-Mâchoire a dit la stricte vérité ! La République n’a pas de race, pas de couleur, et la dame des Îles lointaines qui causait avant lui pouvait farpaîtement l’incarner.
La République n’a pas non plus de racines puisqu’elle est hors-sol, c’est botanique. Elle n’a pas de couleur, pas de saveur, pas d’odeur, pas de consistance qui lui soient propres. D’ailleurs, c’est constitutionnel. Autour du tas d’os de son squelette (sa Constitution) il n’y a pas de chair, pas de tripes, elle se l’interdit. Vous allez me dire que pourtant on la voit, on la touche, on la sent (trop d’ailleurs)…  Mais c’est justement pour ça : Dépourvue de chair, puisqu’il lui faut bien donner l’impression de vivre, elle attrape tout ce qui passe, s’imprégnant au hasard des vents comme des volontés des vivants, de couleurs, d’odeurs, etc. … pour un temps. Rien à voir avec la France qui vit de sa propre chair (et qui semble en train de clamser comme tout être vivant un jour)…  

Bref, s’agissant de la République, Manuel a raison : Elle n’a aucun des attributs de la Vie.
La meilleure preuve, c’est que même ses présumés potes se sont précipités pour virer Nadine…

5 commentaires:

  1. Res publica, la chose publique, autrement dit l'Etat. Et il faut coter Nietzsche: L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : “Moi l'Etat, je suis le peuple".

    Le Nain

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    1. kobus van cleef02/10/2015 11:18

      res publica
      la chose publique
      comme la femme du même nom?
      pas vraiment....non
      la femme publique a une certaine saveur et une odeur , aussi, celle des mâles qui l'ont outragée ( ou honnorrée , comme dirait notre galouzeau nazional)
      le plouc vient de nous prouver que la républik est inodore , incolore , sans saveur, désincarnée
      pas comme la députasse à qui manu les mordasses a adressé ce vibrant hommage
      ha merde !
      il s'est encore gouré.....
      trop la louze comme disent les gosses

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  2. Excellent ! La république c'est botanique ! , j ai adoré !

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  3. Nos élites ignorantes encyclopédiques confondent République et France. Admettons. Mais même en 1789, où sont les républicains-français de la diversité? Même dans cette confusion, la France-République reste une terre blanche de peau. Pas de bol pour nos clowns politico-médiatiques aux rictus crispés (Vals ou Ruquier)

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