"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 18 novembre 2015

Non, je ne voulais pas…



En ces jours de deuil national, d’hommage aux victimes, de souffrances indicibles pour les blessés graves dont de nombreux vont sans doute mourir et dont beaucoup d’autres vont rester estropiés ou grabataires à vie, de douleurs définitives pour les proches, etc., non je ne voulais pas évoquer le Bataclan sous cet angle...

Et bien zut, tant pis. Je ne peux pas m’en empêcher.

La presse s’est empressée de diffuser des listes des victimes recensées. Pas exhaustives, certes, mais laborieusement constituées au fil des informations officielles et de celles diffusées sur les réseaux sociaux. Bien sûr, il y a là-dedans nombre de braves acurabas fauchés dans des restaurants où ils fêtaient un anniversaire en famille ou entre potes ; où d’amateurs lambdas de Métaux lourds 
Mais surtout, parmi les tués au Bataclan, il y a tous ceux pour lesquels l’établissement médiatique a vite et facilement trouvé de quoi étoffer leurs noms de quelques précisions complémentaires comme on n’en gravait pas sur les monuments aux morts. Et ceux-là étaient nombreux, très nombreux.

On peut les citer : Journaliste aux Inrocks, plasticien, manager de bar branché, diplômé d'études cinématographiques travaillant pour des agences artistiques, ancienne mannequin reconvertie dans la blogosphère, rédacteur concepteur chez Publicis, infographiste, disaïgneuse, monteuse chez Canal +, vidéaste, réalisateur de films publicitaires, cadre de maisons de disques, responsable de communication pour des institutions culturelles, directeur artistique, éditrice, …
Et ceux-là, comme les autres qui n’avaient rien demandé non plus, ont commencé à tomber sous les balles des kalachs’ au moment-même ou les guignols éructant sur le podium entonnaient les premières notes (ou mots) de leur tube phare :
"let's kiss the devil's ass" !

J’entends le rire de Satan ; Boboland est en deuil et Bossuet rigole aussi !
"- Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles continuent à chérir les causes."

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Ah oui ! Autre chose pendant que j’y suis. Vous savez, je ne vous l’apprends pas, que le Ministère de l’intérieur a très officiellement demandé à fess-bouc et touïtère de dissimuler la fameuse photo prise au Bataclan après le massacre. Je ne reviens pas sur la différence de traitement entre cette photo et celle du pauvre petit Aylan ; entre les pudeurs boboïdo-gouvernementales et les essais poétiques taubiresques, d’autres ont très bien écrit là-dessus.
En revanche, la comparaison esthétique des deux images mérite qu’on s’y attarde :
- La photo d’Aylan est une œuvre d’art. Oui. Bien cadrée, lumière parfaite ; c’est l’opérateur qui s’est placé comme il fallait en fonction du fait qu’il ne pouvait pas demander à son sujet de poser Bref, c’est un tableau d’art pictural figuratif plein du sens… Aylan était réel, mais le tableau n’est qu’un tableau ; tout au plus de la réalité augmentée donnant à voir ce qu’on a envie de voir…
- En revanche, la photo prise au Bataclan n’est qu’un instant de vie vécu. Un instant de réel qui-est-têtu comme disait Lénine. Brut de décoffrage. Et ça, ça dérange Boboland comme l’acuraba lambda émotif abonné au risque zéro. Le fallacieux prétexte avancé de protection de la dignité des victimes est totalement bidon. Il trahit simplement l’horreur éprouvée à l’idée que la vie puisse être tragique, que la mort participe consubstantiellement de la vie et que l’édredon du "rêve métissé d’un éternel futur" est fictif…
Car nul ne saurait reconnaître quiconque parmi les cadavres de cette photo, même dans sa version non floutée. Ce qui gêne nauséelites et les braves couillons dans ce cliché pris à la va-vite n’est pas là. Il est ailleurs :
D’une part, il y a le décor avec ces fauteuils spectateurs vides et l’ambiance qui s’en dégage. La salle des fêtes après la fête ; on imaginerait très bien restes de cotillons, confettis et papiers gras ; silence à peine troublé par le crissement du balais du technicien de surface de service…  
Et d’autre part, surtout, le sang… Non pas les corps qu’il faudrait enjamber ; même pas le sang en soi, en mares d’hémoglobine bien denses et bien rondes dans lequel on patauge et on glisse, les séries de la télé en sont pleines. Non. Mais les traces de sang sur le parquet : Ce n’est pas l’œuvre du balai. Des blessés ont dû se traîner. Surtout, pour dégager des blessés en urgence absolue, on a déjà fait de la place en traînant des cadavres hors zone, vite fait, peut-être en les tirant par les pieds…    
Le réel ne ment pas. Le parquet non plus. Et dans l’inconscient d’egobody, c’est surtout le parquet qui dérange… 



4 commentaires:

  1. Pire, il a été rapporté que certaines vicitmes ont été égorgées, et j'ai entendu dire qu'une d'entre elle fut décapitée, vrai faux? J'imagine que pour les victimes égorgées c'est vrai, en revanche la décapitation je n'y crois pas.
    Combien étaient ils? On ne sait pas trop, ont ils tous été arretés ou tués, on ne sait pas non plus.

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  2. kobus van cleef18/11/2015 20:58

    Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  3. kobus van cleef18/11/2015 21:00

    si vous voulez , amis lecteurs, revoir grandeur nature , la photo du batacloche , elle est sur le blogueu de stag dans un commentaire de danny

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  4. Moi aussi j'ai pensé comme vous : ce n'est pas mon monde et puis ces gens là me laisse moi le facho

    mais moi je les aimais cat ils étaient mes compatriotes
    ils faisaient partie de ma Patrie


    Une pensée pou Jacques Brel et sa chanson Le Diable ÇA VA

    https://www.youtube.com/watch?v=HFEYVgjj0n4 on peut ?

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