"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 22 mars 2016

Il faut condamner le premier mot.



Je ne voulais pas évoquer ici la nouvelle campagne antiraciste inventée par les tarés maso-schizophrènes catatoniques sensés nous gouverner.

D’ailleurs, A moy que chault a très bien relevé hier le talent des réalisateurs de ces clips financés par nos sous. Ils ont réussi à retranscrire avec courage, honnêteté, justesse et fidélité le quotidien de la France d’aujourd’hui :
« …circulant en métro, je n’en pouvais plus de voir, dans les rames nocturnes notamment, ces jeunes arabes en survêtements baisser les yeux et se tasser sur leurs fauteuils, apeurés, à chaque entrée d’une bande de petits blancs arrogants et agressifs. Et quelle n’était pas ma honte et mon courroux quand, dans la rue, j’apercevais ces groupes de noirs rasant les murs, tremblants, abandonnant le haut du pavé à des blondinets vociférant et gesticulant. Et je ne parle même pas de la petite mama noire bousculée à la sortie de la poste par Jean-Baptiste et François voulant lui arracher son sac à main. Quant à la petite Fatima, pensant avoir le droit de sortir en jupe et se faisant insulter et cracher dessus par des catholiques intégristes, je préfère ne pas en parler tant l’émotion et la tristesse m’envahissent… »

C’est vrai, quoi ! Au demeurant, cette campagne d’information ne nous apprend rien. On voit ça tous les jours et, comme disait Chirac avec sa finesse coutumière : "- Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre"… Elle ne nous apprend rien et, pour faire lever une paupière à l’acuraba, elle n’en fait encore pas assez ! Mais ça va venir…

En revanche, il y a une phrase prononcée hier par le Pédalonaute qui est passée inaperçue (c’est vrai qu’on ne l’écoute plus) :
S’étant évidemment déplacé au "Musée de l’Histoire de l’Immigration" (oui, ça existe) pour le lancement de cette "Semaine contre la Haine", il a fait un discours dont tous les mots ont dû être préalablement pesés, soupesés et validés par ses communicants. Et ça contenait cette phrase :
« - Il faut condamner les premiers mots qui vont engendrer la haine,
pour éviter que des maux plus graves ne s'installent… »

Il n’a pas dit "les premiers mots de haine", non. Il a dit "qui vont engendrer la haine"…

On n’est plus dans le factuel ; on passe dans l’anticipation prévisionnelle, possiblement dans la validation a priori du fictionnel… Par extension du domaine de la lutte, l’application constitutionnelle du principe de précaution permettra de légaliser chaque fois que de besoin cette pirouette juridique :
On ne condamne pas la haine mais ce qui va l’engendrer ; donc, par gravitation naturelle, ce qui pourra l’engendrer ; ce qui pourrait l’engendrer…  au gré de la retenue ou non, de la subjectivité, de la sensibilité d’un tiers…

Prenez un exemple : A fait une remarque anodine à un voisin B au motif que celui-ci ferait un peu trop de bruit. Aussi sec, B s’emporte et fout le feu à la maison de A, voire transforme A de chair vivante en viande vouée à la décomposition… Toussa aurait pu être évité si l’on avait pu condamner à temps A pour le premier mot présumé inapproprié de sa remarque… Vous allez me dire que, sortie de tout contexte, la remarque de bon sens osée par A ne permettait pas d’anticiper la souffrance qu’elle risquait d’infliger à B et, partant, sa regrettable réaction…
Alors, que faire ? Ben, condamner a priori et avec toute la fermeté possible tout début de soupçon d’amorce de propos ou comportement pouvant, le cas échéant, engendrer chez un tiers de nature susceptible une éventuelle réaction compréhensible sinon légitime de haine…
Dès lors, il va de soi que le simple fait pour un quidam d’apparence plutôt crayeuse d’ouvrir la bouche et d’oser articuler ne serait-ce que le seul pronom de la première personne du singulier en présence d’un [euh… padamalgam] se trouvant sur le même trottoir que lui, est en lui-même un fait susceptible de le faire passer, sinon parfois de vie à trépas, pour le moins en correctionnelle…

Cette novation dans l’interprétation du Droit semble ouvrir de nouveaux horizons.

Même pas. C’est déjà le cas. 


1 commentaire:

  1. Bah la loi Perben soupèse ce que vous pourriez avoir dans la tête en fonction de votre profile dépensée ou vos antécédents

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