"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 30 avril 2016

Mon œil !



Au cours de cette énième "journée d’action" de la "convergence des luttes", 78 fonctionnaires de police et gendarmes ont été blessés, dont au moins trois grièvement, dont un qui finira peut-être en fauteuil roulant. Ayant reçu la mission d’assurer la sécurité des manifestants en faisant preuve de toute la retenue souhaitable, ils ont stoïquement fait le job avec les résultats que l’on sait. Curieusement, les minorités irresponsables étaient présentes partout, que ce soit à Paris, à Nantes ou ailleurs, en tête comme en queue de cortège. Où sont passés les gros bras de la CGT d’antan ?  Poser la question est y répondre… Bref, ils ont tous été touchés dans leur chair par des jets de bouteilles, de lourds morceaux de parpaings et de plaques de macadam dont des hectomètres carrés seront à refaire à vos frais… Des armes létales par destination…
Bien sûr, cette journée s’est conclue as usual par une déclaration du ministre de l’intérieur laissant entendre quecépabien, par une crispation de mâchoire de Manu-chose (de plus en plus chose) et – comme d’hab’ quand ça gêne – par un silence assourdissant du côté de ce qui sert de chef de l’Etat.

Comme il fallait s’y attendre et par la force des choses, on recense aussi quelques blessés parmi les "manifestants". Compte tenu de la violence observée, leur nombre limité peut d’ailleurs être porté au crédit du professionnalisme (et du stoïcisme) des forces de l’ordre.
Bien sûr, l’annonce qu’un policier grièvement blessé à la tête se trouvait en situation "d’urgence absolue" ayant ému l’acuraba de base, il fallait pouvoir changer la Une. On a donc vite trouvé à Nantes un étudiant de 20 ans ayant perdu un œil dans l’affaire. Pour s’être trouvé sur la trajectoire d’un tir de flash-ball dans le contexte d’une situation de violence au contact où la Police en vient à utiliser ce type d’arme, le brave garçon devait être dans les premiers rangs et aurait dû savoir que tout peut y arriver à ses risques et périls. Mais c’est vrai qu’il faisait partie était entouré par des irresponsables... Certes, ce genre d’arme et de munition offre une puissance d’arrêt à courte distance équivalente à celle d’un cal. 38 spécial. Mais ces balles de 28 gr. de caoutchouc faites pour s’écraser à l’impact n’ont jusqu’alors occasionné en dix ans qu’un seul mort (en Belgique, impact au thorax sur un manifestant souffrant probablement déjà d’insuffisance cardiaque) et une dizaine de blessés (dont un œil perdu) Faute-à-pas-de-chance, donc. Mais, bien entendu, le Ministère a illico annoncé qu’une enquête était diligentée par l’IGPN…

On en reparlera sûrement.

"Mon œil", c’est aussi le mien qui regarde les photos proposées par les médias aux acurabas divers et variés. Si ont assez largement circulées sur les réseaux sociaux les vidéos nous montrant (avec le son…) l’hystérie de tous ces "jeunes" excités dépavant les chaussées au burin, préparant des stocks de projectiles et les lançant, en revanche, les médias ont largement privilégié les photos classiques de cortèges avançant vaillamment sous la pluie et les lacrymos, comme celle-ci par exemple :


Mais je n’en retiens qu’une qui a été publiée par Le Monde.fr. C’est celle-ci :


Elle est parfaite ; oui, parfaite. Le cadrage est équilibré. Un vrai tableau du Caravage qui ne néglige ni la profondeur du décor ni la fumée ni le macadam au premier plan. A droite, des "cognes" ; ils ne sont pas à la fête mais eux sont armés et protégés par leurs armures de scarabées bleus. A gauche, deux manifestants dont un équipé genre black block, un habitué, et un autre, tête nu qui donne à la fois la touche intergénérationnelle et offre la tronche du monsieur tout-le-monde guichetier de la Sécu ou prof de SVT à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession. Il a l’air de supplier le gendarme qu’on en oublie qu’il veut lui arracher sa matraque…
Au centre dans l’axe du tableau, la pose christique du grand barbu. Lui ne fait rien ; mais son regard est un jugement… Le sage flanqué de ses disciples : d’un côté le rouquin qui fait un doigt d’honneur et l’index vengeur de l’encapuchonné en mouvement ; de l’autre la véhémence des supposés syndicalistes de la CGT (la bière à la main), histoire de montrer qu’ils-sont-venus-ils-sont-tous-là…
Et encore, et toujours, les appareils photos des journalistes, lanceurs d’alerte à l’affut des bavures policières...

Chapeau ! Tout y est. Sauf l’essentiel…

jeudi 28 avril 2016

Explosion de la popularité de François Hollande dans les sondages…



Euh… Oups ! C’est juste un titre de "Une" pour attirer le chaland.

C’était le titre en caractères gras qu’avait choisi Le Monde.fr le 2 décembre dernier pour annoncer que la cote de notre Président avant augmenté de 22 points d’opinions positives en un mois pour tangenter les 50%, son meilleur score depuis juillet 2012, selon le tableau de bord IFOP/Fiducial pour Paris Match et Sud Radio ; établi, il est vrai après les massacres du 13 novembre.
Si je l’ai repris sans en rien changer, c’est parce que nous en sommes arrivés à un tel stade de déliquescence de la fonction régalienne que seule une réédition du 13 novembre puissance 2 (incluant si possible le Café de Flore, France Télévisions, Sciences Po et… la place de la République, ne l’oublions pas) pourrait éventuellement inverser la courbe du fromage pédalonautique…

En attendant, le boxon s’amplifie d’heure en heure et la vente continue pendant les travaux :

Imaginez un grand pays développé, Etat de droit de surcroît, en situation "d’Etat d’Urgence", où tout rassemblement susceptible d’affecter l’ordre public devrait être strictement canalisé sinon interdit, qui tolère et même ferme carrément les yeux, sur le bordel auquel nous assistons.

Ecoutez le préfet de police de la capitale de ce pays. Qu’a-t-il dit dans son "point de presse" résumant la journée ? – Très exactement quatre choses :

1°- Il a dit que les autorités étaient en train de faire "l'inventaire des dégradations" réalisées lors du défilé parisien, sur "les véhicules, le mobilier urbain et les commerces le long du parcours". Pour quoi faire ? Pour les assurances ? Ce "défilé" avait des "organisateurs", personnes physiques et/ou morales ayant obtenu de la préfecture l’autorisation de défilé (nonobstant l’état d’urgence) Rassurez-vous, ils ne seront pas inquiétés et continueront à passer à la caisse des subventions. Delanoë avait tenté de faire payer la réfection de la pelouse du Champs de Mars à la Manif Pour Tous ; mais çanarienàvoir

2°- Il a demandé aux syndicats de condamner les "débordements" Ne répondez pas tous à la fois. L’Humanité (que nous payons pour ça) titre : "Loi "Travail". Face aux matraques, des défilés à l’unité sans faille" et le prébendier qui préside l’UNEF réclame le désarmement de la police…

3°- Il demande aux organisateurs d’être "plus rigoureux avec leur service d’ordre" car "c'est la contrepartie au droit de manifester"… Tout en "reconnaissant leurs difficultés à maîtriser les débordements" d’individus "organisés et méthodiques, cagoulés et casqués" maîtrisant "les techniques pour enlever les pavés" et les utiliser comme "projectiles pour attaquer les forces de l’ordre"… Ils n’y sont donc pour rien, ils font ce qu’ils peuvent…

4°- Enfin, il a quand-même rendu hommage aux forces de l’ordre qui ont su se maîtriser et… "assurer la sécurité des manifestants"…

Et, cerise sur le gâteau, Manu-la-Mâchoire soi-même y est allé de son tweet :

"Je condamne avec force les violences d'une MINORITÉ d'irresponsables. Ils devront rendre des comptes devant la justice Soutien aux policiers"

Un vrai petit bijou. Vous noterez le "avec force" qui se voudrait plus fort que le "fermement" habituel mais qui ne s’en traduit que plus qu’il condamne "par principe" ou "bien obligé"…
Puis "une MINORITE d’irresponsables", sublime formule qui dédouane tous ses potes, pue le foutage de gueule et ne trompe personne…
Ensuite "rendre des comptes devant la justice" ! Qui ? Où ça ? Défense de rire…
Enfin "Soutien aux policiers" Sec. Y avait plus de place dans les 140 caractères…

De tous les tweets que le sien a suscité, j’en ai retenu un. Celui d’une fille qui lui écrit :

« @manuelvalls vous dites que si le FN passe ce serait la guerre ? mais pour le moment on est avec la gauche et c'est déjà la guerre. Merci »

Ah oui ! La popularité de François Hollande :

Dans la famille des chefs de guerre, je prends…
Tant qu’à faire je prends, j’sais pas, moi… Euh… Bokassa ?


mardi 26 avril 2016

" Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ! "…



Je reviens sur mon billet du 16 septembre 2013 faisant suite à un de ces braquages ordinaires comme on en connaît chaque semaine dans ce beau pays au vivrensemble© que le monde nous envie. Celui-là avait en effet défrayé la chronique ; non pas parce qu’un des "jeunes" canaillous avait morflé une balle fatale, mais parce que la page fessbouc ouverte dès le lendemain en soutien au commerçant "mis en cause" avait bénéficié de plus de 1,5 millions "j’aime" en trois jours. Aussi sec, les médias-comme-il-faut avaient relayé des soupçons de manipulation, des histoires de "like" robotisés en rafale venus des antipodes, ou encore qu’on vous proposait du fric pour liker

Pourquoi vous en recauser ? Ben parce que l’affaire est inscrite à l’actuelle session de la Cour d’Assise des Alpes-Maritimes et que c’est l’occase de vous montrer que vous êtes ici dans une maison sérieuse qui assure l’après-vente de ses produits.  

- Hier lundi a commencé le procès du braqueur-présumé survivant et d’un vague complice-présumé. Aujourd’hui âgé de 22 ans et déjà connu-des-services-de-police pour 14 occurrences, le dénommé Ramzi Khachroub, gentilé de l’aimable commune de Carros comme-son-nom-l’indique, comparait donc, accusé de "vol avec arme", "port ou transport prohibé de matériel de guerre" et "recel de vol". Un certain Alexandre de Matos, prévenu libre, plus âgé et connu-etc. pour seulement 4 affaires, lui tient compagnie dans le box comme présumé complice fournisseur des cagoules et des gants… Le bijoutier Stephan Turk, pour sa part, étant pour le moment sur le banc de la partie civile…
- Une fois cette affaire de braquage jugée, prochainement et devant la même Cour, le dit Stephan passera à son tour dans le box des accusés pour répondre du crime d’"homicide volontaire" sur la personne d’Anthony Asli, autre Carrossois, alors âgé de 19 ans. A 69 balais, le cas de Stephan est clair et sans bavure : il a sorti son flingue et tiré à trois reprises vers le scooter sur lequel ses deux braqueurs s’enfuyaient, tuant le pauvre gosse d’une balle dans le dos, toussa pour avoir reçu quelques coups et s’être fait faucher 124.000 € de marchandises… Bref, pas de légitime défense et cépabien.

Mais revenons au procès en cours. Si la participation du pauvre Anthony (déjà connu-etc.) ne fait hélas aucun doute, c’est pour lui déjà facturé. En revanche, les deux autres guignols nient évidemment les faits. Ramzi était alors "avec sa copine" et Anthony n’était pour lui qu’une vague "connaissance de village"…
Bien sûr, l’accusation "croit le reconnaître" sur les deux caméras de surveillance de la boutique. La corpulence, la taille et le gabarit athlétique conviennent. Et… son ADN a été retrouvé sur le bouchon du bidon de javel ayant servi à nettoyer ensuite le scooter (sans doute du sang de son "pote"…) Mais avec cagoule, casque de moto et gants, Stephan admet ne pas pouvoir affirmer le reconnaître…
Toute une partie de la première journée d’audience est passée à visionner et re-visionner la bande vidéo, les flics concluant que le braqueur (et cogneur) devait plutôt être gaucher et la défense affirmant que Ramzi est droitier…  Beaux débats en perspective jusqu’à jeudi…

Je sens que le "doute raisonnable" va peut-être profiter à ce cher Ramzi, naïve et blanche brebis perdue dans ce monde… On va voir ça…  

Un de mes aïeux avait été juré au procès de la bande à Bonnot. Il y avait alors dans le box un quasi-môme, sous-fifre de la bande en des temps où l’on avait la veuve facile. Certes, le gosse devait faire le guet et aider à fourguer la marchandise mais n’était jusqu’alors pas "connu-etc."... L’ancêtre, disait-on dans la famille, n’en dormait plus la nuit.
Pourtant, dans le cas dont s’agit aujourd’hui, que le "doute raisonnable" n’oublie pas l’adage "si ce n’est toi c’est donc ton frère" ne m’empêcherait pas de dormir…

Bon. Sans vouloir singer Léon Zitrone, je tâcherai de vous informer des suites…