"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 26 mai 2016

François Hollande, "Homme d’Etat mondial"…



Il est vrai que moins un C.V. est glorieux et plus sa présentation est vaniteusement enflée, plus le sujet va s’efforcer de compenser ça en ajoutant des titres ronflants sur sa carte de visite…

Figurez-vous que la Fondation "Appeal ofConscience" vient d’annoncer par un communiqué avoir décerné son  "World Statesman Award" pour 2015 à notre Pédalonaute. Oui madame, oui monsieur…
Fondée par un rabbin il y a un demi-siècle, cette fondation "interconfessionnelle" new-yorkaise dont ni vous ni moi n’avions jamais entendu parler se veut œuvrer en faveur de la liberté religieuse et des droits de l’homme partout dans le monde. A ce titre, elle attribue ce "World Statesman Award" qui "honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l'homme, en défendant ces causes dans leur pays et en travaillant avec d'autres dirigeants mondiaux pour bâtir un avenir meilleur pour tous"… En cherchant bien, sa seule activité concrète dont on peut trouver trace dans les médias est la remise de ce prix à l’occasion d’un de ces raouts mondains ramasse-fric pleins de smokings dedans dont l’establishment amerloque a le secret. Le président du Mexique était le dernier en date à avoir décroché le Mickey.

Notre François en est donc l’heureux lauréat. La dite fondation l’a "reconnu pour son leadership dans la sauvegarde de la démocratie et de la liberté dans un moment d'attaques terroristes et pour sa contribution à la stabilité et la sécurité mondiales" Défense de rire, surtout en ce moment. D’ailleurs, curieusement, quand on sait que le moindre fait divers comme la libération par les Russes d’une pilote d’hélicoptère Ukrainienne mérite un communiqué de l’Elysée rappelant l’acharnement du Président sur ce dossier, on s’étonne que les communicants de l’Elysée se soient abstenus de faire état de cette distinction. Mais il est vrai qu’ils ne sont pas très réactifs et que l’info date de ce matin.

Bien sûr, ni lui ni personne n’avaient rien demandé et ça lui est tombé comme ça. Soyons-en convaincu. Mais si ça ne (nous) fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal. Déjà, rappelons-le, es qualité proto-chanoine de la cathédrale Notre-Dame d’Embrun et, n’oublions pas, docteur honoris causa de l’université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, le rajout à sa panoplie de ce hochet d’’Homme d’Etat Mondial n’est pas à négliger au point où nous en sommes. D’autant qu’il lui sera remis le 19 septembre prochain lors du 51° dîner annuel de la Fondation au Waldorf-Astoria. En pleine primaire de-la-droite-et-du-centre mais, rassurez-vous, ce sera avant que débute cette foutue période des comptes de campagne judicieusement réduite à six mois. Mais, soyons francs, ça n’a rien à voir.

La sauterie aura donc lieu au Waldorf-Astoria ! Cela me suscite plusieurs remarques :
- D’abord, que cela n’aura pas lieu au Sofitel ; ouf ! C’eut été certes mieux dans la mesure où cet établissement appartient à un groupe hôtelier français. Et on sait, quelque part, de quoi le récipiendaire du hochet est redevable à ce foutu palace… Mais ne déconnons pas, hein ?
- Le Waldorf-Astoria, en revanche fait plus sérieux dans la mesure où le fonds appartient et est géré par le groupe Hilton qui est américain, et où les murs appartiennent à un groupe d’assurances…chinois.
- Enfin, c’est au Waldorf-Astoria qu’est organisé le si fameux bal des débutantes
Mais je sens que là je m’égare carrément…

Il arrive que certains, par exemple, en mouillant la chemise au quotidien pour produire et assembler, peuvent se voir récompenser par une petite pastille dorée "médaille de bronze du concours agricole de…". François Hollande, lui, malgré ses efforts pour dire et rassembler, n’a aucune chance d’obtenir une médaille pour ses productions ; et pas seulement dans le domaine agricole… Il faut donc bien qu’on lui invente des lots de consolations pour ses intentions… supposées.   

8 commentaires:

  1. Heureusement qu'ils sont américains et qu'ils ne remettent pas leur medaille dans le pays du récipiendaire. Imaginez qu'ils auraient pu alors choisir le Fouquet's, Champs Elysées, Paris... toussa... Heureusement que le Waldorf Astoria est un bouge pas possible connu des seuls autochtones...

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  2. Héhé : les comices du Waldorf-Astoria...
    "Pour un bélier mérinos..."
    ou plutôt : "Race porcine, prix ex æquo".
    Antiloque

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    1. Aïe ! Une pathétique tentative d'humour, agrémentée d'une tentative désespérée de faire croire que l'on possède intelligence et culture.
      C'était une référence à la fameuse scène des comices agricoles de mme Bovary du vieux Flaubert. Souvent, les manifestations de nos guignols officiels m'y font penser et cette remise de prix n'y fait pas exception : le sous-préfet remet un prix ou une médaille pour un spécimen dans plusieurs espèces (porcine, ovine...).
      Pardonnez cette tentative (je crois que toute votre considération pour moi s'effrite à chacune de mes interventions !) et ne supprimez pas ce message. Ériger le plutôt en bannière, comme parfait exemple du mauvais commentaire.
      Enfin, il faut préciser qu'il était assez tard. De toute manière, il m'a fait rire, et c'est là l'essentiel, n'est-ce pas ?
      Antiloque

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    2. Votre commentaire était juste un peu trop elliptique et dépourvu de références pour le vulgum et le taulier d'ici. Pour ce dernier, les détails de l'intrigue de Mme Bovary se sont perdues dans les brumes mémorielles depuis sans doute un demi-siècle...

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    3. Ma mémoire n'est pas forcément meilleure mais mon lycée est plus proche... Pour le côté elliptique, c'est un de mes défauts lorsque je scribouille, mais comme je n'ai pas de prétentions littéraires trop étendues...
      Antiloque

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  3. Je reagissais au billet, pas à la petite joute.

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