"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 30 juin 2016

Ouf ! On a bouclé le mois…



… Mais pas la loi-travail ni tout le reste. Mais cépagrave. On démarre juillet avec les huitième, quart, demi et finale de l’Euro (l’autre là, pas l’Euro du Monopoly de Francfort) Pourvu que ce soit une grande fiesta avec plein de joie dedans ! Et puis on aura le Tour ! Ça devrait calmer les Dupont-la-joie en marcel et bob en papier qui s’emplâtrent de crème solaire en attendant les coureurs. Ensuite, ce seront les vacances à Palavas pour les cégétistes…

Bref, on devrait en avoir fini avec les manifs et leurs débordements qui, il est vrai, ne sont jamais que des incidents en marge. On devrait donc pouvoir recommencer à entendre ce que nous disent le Président et son gouvernement quand ils parlent. Parce qu’ils causent, figurez-vous. En général ils font ça très bien. Dans un sens c’est heureux puisqu’ils ne font que ça. Et puis, s’ils sont inaudibles, ce n’est pas de leur faute, n’est-ce pas ?

Ils ont donc bouclé le mois en prenant annonçant diverses dispositions nouvelles :

- Tout d’abord, après avoir fait la leçon aux Rosbifs qui se sont laissé abuser par des mensonges plus gros que lui, notre Pédalonaute a annoncé sa volonté de procéder à une nouvelle baisse d’impôts pour les classes moyennes et à une baisse de l’impôt sur les sociétés pour les PME…
- Ensuite, Emmanuelle Cosse, qui est venue opportunément reverdir la classe avec le hochet de sinistre du logement et de… l’habitat durable, a annoncé que l’encadrement des loyers en vigueur à Paris sera étendu à 142 autres villes… en 2018.
- Enfin, le ministère de la Santé a annoncé la mort du tiers-payant si cruel pour… les bénéficiaires du 100% (à ce propos, que la grossesse relève du même régime administratif que les  cancers et autres "Maladies à Evolution Lente" est pour moi tout un symbole)
- Pareillement, le ministère a annoncé que la gratuité des moyens contraceptifs, dont bénéficient déjà  anonymement les mineurs dès 15 ans, serait étendue à tous et non seulement pour les produits, mais aussi pour les consultations  et les examens…

On omettra de signaler que l’augmentation constatée de la dette au 1° trimestre bouffe déjà plus que la totalité de l‘augmentation prévue pour l’année entière compte ayant déjà été tenu des promesses inéluctables en année pré-électorale… Mais cépagrave.

L’important n’est pas là. L’important c’est qu’il faut en finir définitivement avec ce bâton merdeux de la loi-travail, enterrer N-D des Landes et s’occuper enfin de la prochaine campagne présidentielle en arrosant tous les segments de l’électorat et en distrayant le peuple. Et pour le distraire, même le Brexit peut servir en dépit de son double tranchant…

 Passons à Juillet….



Dans la rubrique nécrologique du mois, relevons quand-même la mort de Maurice G(eorges) Dantec. Ce type n’était pas ordinaire. Il a même réussi à réveiller blogueusement Fromage+ ici

mercredi 29 juin 2016

Les Ecossais sont-ils fous ?



Je me perds en conjectures devant la précipitation qui a poussé Dame Nicola Sturgeon à solliciter d’urgence une audience auprès des deux bouffis bruxellois, Jean-Claude Junker et Martin Schultz. Est-ce là une preuve inattendue de la puérilité des indépendantistes Scots ou, au contraire, un indice d’un très grand savoir-faire politicien ?

D’une part, le Royaume Uni insulaire et britannique serait en cas d’imploser et, à tous le moins, se trouve fortement fragilisé par l’apparition dans ce qu’il faut bien appeler un même peuple de deux volontés irréconciliables désormais actées et qu’on ne peut plus glisser sous le tapis :
- D’un côté, l’écrasante majorité d’une Angleterre profonde et d’un pays Gallois itou qui en ont marre de se voir imposer par l’U.E. des normes sur l’habitat des poulets, la hauteur des pissotières, les dwoits-d’l’hom et ‘ceux des étrangers en particulier…
- De l’autre, un conglomérat improbable réunissant pêle-mêle l’essentiel d’un Londonistan boboïde et cosmopolite rêvant de devenir une sorte de Singapour hors sol ; une majorité de Nord-Irlandais craignant d’être un peu plus séparés de la République éponyme alors qu’ils sont déjà out-of-Schengen et, enfin, une large majorité d’Ecossais rêvant de je-ne-sais-quoi…
     Les premiers trouvant là l’occasion de montrer le peu de cas qu’ils font du consensus dit démocratique qui consiste à trancher en faveur du choix de la majorité, ce qui reste malgré tout, comme disait Churchill, "le pire système à l’exception de tous les autres" ; notamment pour éviter les guerres civiles… Enfin, le peu de cas qu’ils en font quand ils doivent abandonner le manche. Le naturel revient toujours au galop…
       
D’autre part, le machin qu’on appelle l’Union Européenne et qu’on qualifie abusivement d’Europe est tout autant en cas d’imploser et est à tous le moins fortement fragilisé par la décision souveraine d’une majorité du peuple britannique, sinon de ses diverses Nations. On ne va pas s’étendre sur ce point ; les erreurs, défauts de construction et conneries diverses comme l’absence structurelle de capacité d’agir de l’U.E. sont suffisamment décortiqués par les médias et blogs fréquentés par les lecteurs de céans pour que j’en reste là.

Donc, le pouvoir exécutif local d’Edimbourg est allé directement japper aux basques de Junker, incarnation de toutes les turpitudes du Machin, et, pour faire bon poids, de celles de Schultz, apparatchik d’assemblée, de couloirs et d’autres lieux… Les deux gus, prudents, n’ont pas tenu de point de presse après ces rencontres. Conscient pour sa part d’incarner les Etats-Membres, Donald Tusk a refusé de recevoir la dame…

Par la voix de Dame Sturgeon, l’Ecosse a donc, semble-t-il, manifesté sa volonté de sortir du Royaume-Uni et, indépendance retrouvée, grande fille, celle de poser sa candidature d’adhésion à l’U.E. avec son pétrole off-shore, son whisky et les aides européennes qui viendront alors, ne les oublions pas. Toussa avant même que Londres ait notifié officiellement son intention arrêtée de prendre la porte.

Quel peut être le but de cette démarche quelque peu prématurée ?

- Soit l’indépendantisme de la dame, boosté par les sondages locaux, l’a poussée à voir dans la victoire du Brexit l’occasion d’obtenir enfin une majorité en faveur de l’indépendance, auquel cas elle fonce naïvement tête baissée pour raccrocher sa barque à un Titanic dont l’engloutissement prochain paraît bien plus inéluctable que le naufrage de la perfide Albion.
- Soit la manœuvre n’a pour but que d’accentuer la pression sur Londres afin d’en obtenir plus avec une indépendance adoucie par une adhésion de principe à un Commonwealth croupion aux côtés de la Barbade ; le maintien éventuel ou non de l’Ecosse dans l’E.U. lors du Brexit effectif laissant le temps de voir venir en fonction de la hauteur de l’eau dans les cales du Titanic et de l’efficacité relative de ses pompes à ce moment-là…    

Dans un cas comme dans l’autre, la maturité politique se constate à la capacité de trancher.
L’intérêt bien compris de l’Ecosse est de choisir entre UK et UE et non pas de vouloir le beurre et l’argent du beurre. Comme disait Margaret Thatcher, "there is no alternative !"  Choisir de rester sur un bateau qui finira bien par éteindre les incendies à bord et par continuer sa route ou aller s’accrocher à une future épave sans gouvernail ni timonier ni patron ni boussole qui prend déjà l’eau de partout et dérive sur son erre vers je-ne-sais-où…



Dans la famille on a un peu d'Ecosse ;
ça peut expliquer le grain...

mardi 28 juin 2016

Game of Loi-travail, la suite…



Feuilleton français, coproduction Martinez & Je-sais-pas-qui.
Saison on-sait-plus-trop ; Episode n° 11 sur … ?

Résumé :

Cazevide est revenu à de meilleurs sentiments : Nous en étions restés au 10° épisode sur son caca nerveux ayant contraint les personnages de la série à tourner en rond autour du canal St-Martin ; une sauterie débile de la Bastille à la Bastille… Tournez manège !  Et encore… Même pas la possibilité pour nos petits sauvageons d’attraper le Mickey au plafond d’un abribus ! Rendez-vous compte, on n’avait jamais fait ça ! De la Bastille à la Bastille… Et la Nation, hein ? Elle était où la Nation ? Autant se contenter d’aller boire une bière au Falstaff ! D’ailleurs, l’audience de l’épisode s’en était ressentie…

Cazevide est donc revenu à de meilleurs sentiments pour ne pas chagriner la prod. Nous avons donc droit aujourd’hui à un 11° épisode revenu aux fondamentaux classiques. Au moins on va d’ici à là et il y a des sanisettes sur le parcours. De la Bastille à la place d’Italie. A peine trois kilomètres bien plats. Un parcours bien étriqué, certes, mais qui va ravir le jeune premier de la distribution – Martinez, vous le savez. Oui qui va le ravir. Il ne le dira pas puisque ce n’est pas dans son texte mais, in petto, je peux vous dire en exclusivité qu’il en est ravi. Bien sûr, vous ne lirez pas ça dans la presse people (le Monde, Libé, etc.) mais sachez-le : Il est ravi de ce format croupion car la masse des figurants dont il a besoin autour de lui pour être commence à fatiguer. Parce-que, hein, le gros de ses groupies est depuis un bail principalement constitué de retraités d’emplois sédentaires de nos grandes institutions que le monde nous envie. Ils s’étiolent et les sauvageons cagoulés n’en sont que plus visibles. C’est contrariant car ça fait désordre et lasse les spectateurs assis dans leurs fauteuils devant la télé. Et cela malgré tous les efforts déployés par les cadreurs et les preneurs de son du plateau…
Bref ; Cazevide a fait un effort particulier pour que l’épisode ne soit pas interdit aux moins de dix ans : Six ou sept stations de métro sont fermées. Surtout, les accessoiristes ont enlevé les bancs et les vitres des abribus pour que personne ne se blesse. Montage et démontage au tarif horaire syndical, ce sera tout bénef’ pour les employés municipaux de la ville de Paris qui pourront manifester entre les deux pour ne pas laisser Martinez trop seul devant la caméra.

Bon. Après maintenant 2h30’ de diffusion, les acteurs répertoriés au générique sont arrivés au terme du déplacement horizontal qui leur était assigné par le scénario de l’épisode. Je rends donc maintenant l’antenne sans attendre les éventuels sinon probables bonus régulièrement offerts en marge des épisodes de la série. Habituellement suivis par divers communiqués condamnant avec fermeté des débordements qui ne seront plus tolérés,  ces incidents en marge ont en effet un côté répétitif qui étonne tant se prolonge quand-même la diffusion de ce feuilleton.

D’ailleurs, ceux qui en suivent passionnément les épisodes ont quasiment oublié le fil rouge initial de l’intrigue. Sans doute, comme dans bien d’autres fictions, attendent-ils qu’il y ait enfin un mort et que ça relance l’intérêt de la série par une nouvelle saison axée sur la recherche du meurtrier…   
Cet épisode n° 11 est sensée nous montrer la fougueuse résistance des héros  contre la mafia sénatoriale qui vient de remplir le coffre du trésor magique d’un tas de vilaines choses dangereuses. Et on sait déjà que le 12° épisode sera consacré à la lutte des mêmes héros contre la mafia du Palais Bourbon qui va faire l’opération inverse en vidant le coffre de l’essentiel des méchancetés qu’on vient d’y remettre. Allez comprendre ! D’autant plus qu’on sait déjà que c’est cette dernière mafia qui aura le dernier mot et rendra aux héros le coffre du Trésor qui leur revient, à peu près dans l’état qui était le sien quand un méchant (Macron, je crois me souvenir) le leur avait volé.

Il paraît que les scénaristes sont sûrs qu’ils tiendront la distance jusqu’à l’automne. Et même cinq ans de plus…


lundi 27 juin 2016

N-D des Landes, madone des bras cassés !



Donc, les électeurs de Loire-Atlantique se sont prononcés à 55,71% en faveur de la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Et cela sans bavure puisque la participation a dépassé 51%, ce qui n’a pas toujours été le cas dans les consultations politiques de ces dernières années…

C’est là une grande victoire pour Le Pédalonaute et Manu-la-mâchoire comme pour l’autre transparent, là, comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui ! Jean-Marc Chose, celui qui s’occupe des affaires-qui-lui-sont-étrangères… Oui, une grande victoire à double titre :

- D’abord, c’est une pure victoire de communication comme le sont toutes les victoires remportées par cette fine équipe depuis quatre ans qu’ils constituent la sélection nationale. Preuve, encore une fois qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne… En effet, si la réponse de la fraction consultée du peuple avait majoritairement voté non, ils auraient perdu la gueule. Or, ce n’est toujours pas le cas, n’est-ce pas ?
- Ensuite et surtout, tout problème trouvant sa solution à force de ne rien faire, la victoire du oui permet que demain soit comme aujourd’hui. Et n’est-ce pas là l’objectif prioritaire, le seul objectif raisonnablement survivaliste que l’équipe s’emploie à atteindre depuis au moins un an ?

Demain sera donc comme aujourd’hui. Car si le non l’avait emporté, rendez-vous compte ! L’affaire aurait été torchée. Il n’y aurait eu aucun motif pour justifier quelque délai de réflexion que ce soit. Il n’aurait pas suffi de remballer les gendarmes et de dire aux zadistes "- Bon, tchao, disons qu’on s’est pas vu…". Il aurait fallu engager séance tenante avec Vinci qui n’attendrait pas, d’âpres négociations pour tenter de réduire d’un chouïa de pharaoniques indemnités de ruptures de contrat, toussa venant s’additionner à divers autres loupés antérieurs (les portiques d’écotaxes, par exemple) en année d’élection présidentielle !   

Alors que le oui l’ayant emporté, c’est cool ! Comme l’a dit ce matin notre Ségolène nationale : "- Maintenant la procédure doit se poursuivre " Oui, elle va se poursuivre. Ouf ! Ce sera à d’autres de se cramer en passant à l’acte… Parce que, hein, la procédure suit son cours :
- D’abord, les benêts consultés ont juridiquement voté oui sur la base du projet validé par l’enquête publique de 2008, c’est-à-dire pour un machin à deux pistes. Or le gouvernement a laissé sa Ségolène dire es qualité il y a trois mois que c’était surdimensionné et qu’une piste suffisait !
- Ensuite, une procédure d'infraction pour non-respect de la réglementation européenne est en cours. La faire tomber passe par la révision du Schéma de cohérence territoriale de Nantes-Saint-Nazaire. Lequel document d'urbanisme ne pourra être approuvé qu’après une enquête publique qui n’aura pas lieu avant septembre. L’histoire suit son cours.
- Ensuite encore, pire que les zadistes cradingues et encagoulés, il faut compter avec le campagnol amphibie ! Oui Madame, oui Monsieur. Aucun godet de pelleteuse ne pourra bousculer la terre, les canettes de Red-Bull, ressorts de sommiers et autres préservatifs usagés jonchant le site tant que la préfecture n’aura pas pris un arrêté, non cassé par le Conseil d’Etat, autorisant le risque de destruction de cette espèce protégée… Les recours sont déjà rédigés… L’histoire suit son cours.
- Ensuite toujours, Des recours déjà déposés concernant d’autres espèces protégées devraient être examinés au plus tôt à l’automne. L’histoire suit son cours.

Bref, le temps qu’il y ait enquête publique d’actualisation du dossier gelé depuis des années, rapport de l’enquête, modifications des documents, modification induite au cahier des charges du marché passé avec Vinci, toussa, on sera au printemps 2017 pour envisager au mieux un premier coup de pioche…

Comme il l’a dit Manu : "Les personnes qui occupent illégalement le site du nouvel aéroport devront partir d'ici le début des travaux" Et sur ce point, il paraît qu’il aurait déjà entamé avec Cazeneuve des "discussions" pour savoir comment ils allaient procéder…

Tu parles ! On va laisser traîner toussa, "le débat étant clos" en invitant le bon peuple à ne pas en faire un fromage et à laisser travailler les experts sur la finition technique du dossier. Les zadistes seront toujours là et ceux élus en juin 2017 s’en démerderont… Et l’histoire suit son cours.

Elle n’est pas cool, la Fwance hollandesque ?