"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 23 juillet 2016

"Décapiter…"



Ce billet est dédicacé à Laurent Fabius*.

* [Vieux crouton de la mitterrandie ayant tout été depuis quarante-deux ans, il est dorénavant pour encore plus de huit ans le Président du Conseil Constitutionnel, donc le vieux sage s’il en est, ultime gardien de nos valeurs. Donc, en principe, s’il n’en est qu’un, celui des gigolos de la République dont, comme la femme de César, la vertu ne saurait être soupçonnée. Celui dont le bon sens, le souci pointilleux du Droit et, surtout, l’impartialité doivent bénéficier de toute notre confiance]

Mais venons-en à mon sujet. Mon billet (d’humeur) précédent m’a valu quelque échange hors blog d’un correspondant s’inquiétant de me voir devenir éventuellement complice de l’omerta régnant sur les sujets que nous savons (il est vrai qu’il y a parfois du flou dans mes raisonnements^^…) Ceci a levé mes dernières hésitations à publier en l’état ce qui suit :

Chaque fois que des islamistes mettent à mort un de leurs prisonniers par décapitation, cela horrifie les bonnes consciences occidentales… dit-on. En fait, les adjectifs employés par les médias pour exprimer l’intensité du scandale et de l’indignation étant toujours des superlatifs maximalistes quel que soit le sujet traité, on s’habitue et on passe à autre chose… Pareillement, la signification précise des verbes et substantifs explicitant ce dont on parle évolue dans le temps.
Ainsi, quand on parle de décapiter quelqu’un, tout-un-chacun pense évidemment à ce qu’il connaît par les livres d’images de la guillotine bien-de-chez-nous, souvenir confus d’une barbarie heureusement révolue. Il s’agissait pourtant là d’un progrès ! L’invention de cet engin attribuée au bon docteur (et révolutionnaire) Guillotin, avec le poids considérable de son couteau et sa hauteur de chute entre deux rails de cuivre parfaitement graissés offrait une rapidité et une fiabilité de résultat sans commune mesure avec ceux de la hache, celle-ci demeurant dépendante du savoir-faire de "Monsieur de Paris", voire des hésitations du bourreau de Béthune devant les charmes de la nuque de Milady pour ceux qui s’en souviennent…
Le progrès n’allant pas toujours dans le sens que l’on croit, quand il entend parler de décapiter, le tout-un-chacun un peu plus conscient de l’évolution des choses voit un enturbanné aux muscles impressionnants abattre un énorme sabre courbe et bien aiguisé dans le cou du condamné… Chose qui se pratique encore, semble-t-il dans les Etats musulmans sunnites (encore) soucieux de leur réputation à l’international…
Dans tous ces cas, en effet, le but poursuivi est d’en finir le plus vite possible. Le corps médical excusera le béotien que je suis en anatomie, mais ces méthodes entrent toutes dans le vif du sujet en commençant par la moelle épinière pour déconnecter l’ensemble du cerveau. Et le reste suit très vite…
Certes, nul n’en est revenu pour dire ce qu’on ressent… J’ai eu la chance jusqu’alors d’assister très peu d’agonisants mais assez pour savoir que ce n’est pas facile de mourir. Même privé de conscience et de ses principales connexions nerveuses, le corps s’y refuse jusqu’à la dernière extrémité…

Mais aujourd’hui, quand j’entends "… a été décapité", je m’insurge !
Le mot n’est pas assez fort ; il édulcore le réel !  Il faudrait en inventer un autre pour dire ce qui est indicible s’agissant de la méthode pratiquée par ceux qu’il-ne-faut-quand-même-pas-trop-stigmatiser… Quelque chose, par exemple, comme "égorgement total"…

Car les sunnites salafistes euh… "radicalisés" ne décapitent pas. Ils ne tranchent pas la tête d’un coup par derrière, ils tranchent en commençant par devant, par la gorge, avec un couteau de cuisine ébréché ou rouillé, avec un gros canif ; en besognant pharynx, larynx, trachée, œsophage avant d’attendre les vertèbres cervicales et la moelle épinière… Ce n’est sûrement pas pareil…   

Hier, dans les environs d’Alep, des djihadistes ont capturé un jeune garçon de 13 ans qu’ils ont accusé d’être un combattant pro-Bachar al Assad. Le gosse appartenait probablement à la communauté syro-palestinienne d’Alep qui soutient la République Arabe Syrienne.
Regardez-le. Il est blessé, porte des pansements et un accès veineux de perfusion. Peut-être ces braves et rigolards combattants d’Allah l’ont-ils simplement arraché de son lit d’hôpital. Il n’a pas été décapité. On lui a arraché la tête comme on ne saigne pas un cochon. C’est la méthode habituelle. Et ils ne se privent pas dans faire la promo vidéo pour renforcer par la terreur leur mainmise sur les populations, de là-bas et… d’ici.

Vous excuserez la crudité des photos qui suivent, elles sont le réel d’hier… et de demain.
Pour ce qui est du contrôle parental, c’est à vous de voir…


 




Ah oui ! Pourquoi Fabius ?

Parce que les "combattants" ayant ainsi désossé ce garçon de treize ans sont des "soldats" de c’est-à-dire un mouvement catalogué comme étant une composante reconnue de "l’opposition syrienne modérée" soutenue et armée par la "coalition internationale" dont nous faisons partie. Nour Al Din Zinki qui aurait, semble-t-il, encore récemment reçu des missiles anti-char des USA. Une faction, surtout, jugée plus modérée et fiable que le front Al Nosra dont Fabius, alors notre ministre des affaires étrangères, disait ouvertement "ils font du bon boulot"…

7 commentaires:

  1. Hier j'ai mis cet article sur mon blog, l'enfant n'a que 10 ans, moins de douze disent-ils, bref même pas un ado. Je n'ai même pas pu y rajouter les photos, pourtant floutées, de la décapitation. Ces hommes sont le diable incarné, je n'ai pas de mots pour parler de cette abjection. J'en aurais pleuré, là, j'avoue que même en zappant vite fait les photos, c'est encore plus insoutenable ! Bravo Fabius, les Etats-Unis et les autres qui ont lancé ces rebelles "modérés" pour contrer Bachar, en effet ils ont fait du bon boulot ! Ils sont à vomir !

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  2. Si Fafa dit que c'est du bon boulot, c'est que ces monstruosités sont conformes à la constitution, ou il y a quelque chose qui m'échappe ?

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    1. Ces monstruosités sont conformes à la Constitution de l'Etat islamique et, un jour prochain (et maudit), seront conformes à la Constitution de l'Etat islamique français.
      Je suis très, très, très pessimiste sur l'évolution de la situation géo-politique de l'Europe, au vu des élites incapables et sans courage qui nous gouvernent.

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  3. Fabius et le sang, une longue histoire d'amour.
    Homo Orcus

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  4. J'avais fais un épais commentaire,contenant des fautes certainement,et faute de goût peut-être..Plouc'em l a t il supprimé? Je ne lui en tiendrait aucunement rigueur si c'est cela,ce peut être aussi ma connection qui se fait instable régulièrement,même disparait quelques fois.
    Au plaisir.
    UnLorrain.

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    1. Je n'ai rien reçu émanant de "UnLorrain" mais j'ai effectivement supprimé un commentaire épais posté par un "Dominique B..." Est-ce vous ? Pas de "faute de goût" mais bcp de caractères atypiques perturbant le texte, d'où pb de ponctuation, voire de syntaxe nuisant à la compréhension.

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  5. Oui,excusez Plouc'em,c'était écrit de mon nom et prénom,et mal écrit donc...décidément,je ne m'ameliorerais pas sur notre langue!
    Belle journée.
    UnLorrain.

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