"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 14 septembre 2016

Les playmobils du désastre…



Non. Ce ne sont pas vraiment des playmobils. Ces petits bonshommes de plastoc, on peut bien sûr leur affecter tous les rôles possibles dans les jeux d’enfants pour faire travailler l’imagination. Mais ils ont tous, à l’origine, une vocation qui leur est propre ; le plus souvent, ils portent fièrement la vêture, voire les instruments de leur métier. Car la plupart en ont un ; même si on les en détourne…  Le qualificatif de Poupées Barbie conviendrait mieux. Mais "Les poupées Barbie du désastre", ça sonne moins bien à l’oreille, c’est source de plus de confusion, de flou dans l’interprétation… Bref, c’est trop long et claque moins bien pour un titre de billet. Va donc pour les playmos…
Mais c’est vrai qu’il ne s’agit pas de playmos mais plutôt de poupé(e)s Barbie ! Et même, plus précisément de Ken et Barbie vu qu’il faut respecter la parité mine de rien…

Bon Venons-en aux faits :
Depuis la nuit des temps, l’homo sapiens (et même deux fois sapiens bien qu’encore erectus et longtemps trop occupé pour être aussi festivus) a choisi (ou subi) des chefs sélectionnés selon des critères pas forcément toujours pertinents et pourtant toujours parfaitement sensés et objectifs. Certes, si l’élection du chef découlait du principe de dévolution successorale, le résultat était parfois aléatoire mais, au moins, on savait alors rester du côté du manche, du côté de celui qui détenait les moyens de la violence légitime et n’hésiterait pas à s’en servir pour défendre son pré carré où l’on avait ses habitudes de vie… Et quelle que soit la manière de se donner un chef, un nombre impressionnant d’entre eux ont marqué l’Histoire. Ils furent souvent, il est vrai, des chefs de guerre mais les époques l’avaient voulu ainsi. Certains furent des organisateurs hors-pair, parfois porteurs d’une vision à long terme… Bref, toussa a commencé à se déglinguer au XX° siècle.

Désormais, de décennie en décennie, on assiste à une médiocrisation accélérée des pépinières où se recrutent les spécimens de chefs auxquels les acurabas sont prêts à se donner. De nos jours, les ambitions des chefs-en-devenir n’ont plus besoin de se prouver, il suffit de les exprimer sans les dire tout en les disant dans le seul registre du ministère de la parole. Et on semble en train de toucher le fond :

L’espérance des temps nouveaux, c’est Ken et Barbie !

Car Ken et Barbie ne sont même pas des Playmos que l’on agence en ordre de bataille sur le tapis, non. Ce sont des fins en soi qui se suffisent à eux-mêmes. On les habille et déshabille comme on voudrait qu’ils soient d’autre ce qu’ils sont et seront définitivement depuis leur sortie du moule. Et on s’y identifie dans un décor rose bonbon sans passé ni avenir. Eh bien, de nos jours, des couillons de base verraient bien Ken et Barbie aux manettes !

Des couillons de bas qui verraient bien Macron à l’Elysée et NKM à Matignon !!

Commençons par Ken. Il est beau, il est en plastoc hâlé sous lampe dont on fait, au choix, le gendre idéal bien ripoliné ou le play-boy irrésistible à faire mouiller (paraît-il) la bourgeoise moderne et la shampouineuse mal baisée. D’ailleurs, il a épousé une cougar qui a vingt-quatre ans de plus que lui. Le mannequin parfaitement incolore, inodore et sans saveur, donc. Bon, c’est vrai qu’en tant que mec hétéroclassique, j’peux pas vraiment juger… Certes, il est doué. Et même super doué. Non seulement il a cumulé les plus brillantes études (bien sûr y compris l’ENA mais ça ne veut rien dire puisque même Hollande et Moscovici en sortent…), mais il a ensuite "tout prouvé" chez Rothschild qui l’a recruté sur les conseils d’Attali… Tout prouvé ? Non. Il a seulement prouvé qu’il était de loin le meilleur tueur en matière de négos financières. Il n’a rien prouvé d’autre ; et notamment rien relevant de ces traits de caractères insuffisants mais nécessaires à un chef.
Il n’est là que par effet d’aubaine, poussé en avant par les puissances d’argent que ça arrange. Un Ken en plastoc qu’on a sorti de son carton et habillé du costume de lumière correspondant au rôle qu’on lui assigne dans la vitrine devant laquelle s’extasient les fillettes dont on attend le pognon…

Ah ! Et puis Barbie ! Celle-là au moins a prouvé qu’elle avait du tonus à revendre. D’ailleurs, il paraîtrait qu’elle descendrait de Lucrèce Borgia… Ce n’en est pas moins pour moi une poupée Barbie ; car même si elle s’agite beaucoup, elle n’a d’importance que par la place qu’on lui accorde dans le décor. On estime cette figurine d’autant plus incontournable qu’est est insupportable. Que Nadine ne soit pas dans le décor de la maison de poupée, cépagrave ; mais Barbie, vous n’y pensez pas !  Je me demande ce que tous ces types lui trouvent. C’est une sorte de perche pâle carrossée maigre qui n’arrête pas de gigoter avec de grands yeux de sorcière qui doivent avoir la particularité de lui permettre en permanence de s’admirer elle-même. Ça fait peur. Oui, qu’est-ce qu’ils lui trouvent ? Perso, rien. Certes, j’arrive à un âge où manque parfois l’aptitude à conclure et souvent l’envie d’entreprendre. Mais quand même ! D’aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais fantasmé sur ce genre de poupées de magasin ! En matière de perversités, j’ai connu mieux. Mais je m’égare…
Barbie, donc, n’est là que parce qu’elle "fait bien dans la vitrine"  

Et voilà que Barbie et Ken, déjà en vente depuis 55 ans, sont aujourd’hui la nouveauté de l’année !  

Ces deux figurines plastifiées ont été relancées par le même merchandising. Celui qui consiste à se tenir l’un et l’autre à la marge de leurs marques commerciales respectives à coup de petites provocs’ ne mangeant pas de pain et qui plaisent aux téléspectateurs de On n’est pas couché et de Cyrille Hanouna.

Bref, c’est dans les boîtes en carton de la firme américaine Mattel qu’on en est réduit désormais à fouiner désespérément pour trouver l’enfance d’un chef 
  

    

1 commentaire:

  1. Skylight 3324/09/2016 16:25

    C'est simplement parce-que les véritables chefs sont cachés derrière des puppets. La démocratie n'existe pas et n'existera jamais. La main qui donne sera toujours au dessus de celle qui reçoit

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