"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 21 novembre 2016

Ça le fera ; peut-être…



Voilà, c’est fait. Fillon n’étant alors crédité avec un brin de compassion ironique que d’une 4° place derrière le Bruno de ces dames, je me souviens avoir développé dès le 29 octobre cette "solution Fillon" entre la poire et le fromage au cours de notre gueuleton périodique de blogueurs (avec un Corto sarko-centré assez dubitatif^^). Et de l’avoir écrit ici le jour de la Toussaint. Mais je n’espérais alors pas trop et n’imaginais pas l’ampleur que ça pouvait prendre. Quoi qu’il en soit, l’ampleur de ce fillonnesque succès dans les urnes m’évite le remord qui m’aurait poigné d’avoir voté pour Jean-Fred’ si le Funèbre de la Sarthe était resté scotché 3°. Mais bon.

Là n’est plus la question. Ce qui importe dorénavant, c’est la manière dont les deux finalistes – notamment et surtout Juppé – vont conduire cette courte campagne de 2° tour. Même si le résultat final apparaît plié, les surprises ne sont pas exclues par les temps qui courent et la férocité probable de cet affrontement pourrait avoir des effets délétères tout au long de la campagne des Présidentielles proprement dites.

- Aussi assommés par le verdict des urnes que soucieux de l’avenir, certains des proches de Juppé ont brièvement évoqué le soir-même l’hypothèse de plier les gaules en suggérant un retrait de leur champion qui n’a pas d’autre réserve de voix que celles de la nouvelle folle de Chaillot. D’autant plus que la consistance du corps électoral risque d’être fortement modifiée : L’hypothèque Sarkozy étant levée, il n’est pas certain que la longue cohorte des degauche (15 % des votants à ce qu’on dit) venue au 1° tour trouve désormais utile de faire des heures de queue et de raquer deux euros un dimanche de plus…
Ce retrait aurait pourtant contribué à clarifier la situation en renvoyant dans les poubelles de l’Histoire l’incommensurable connerie dont nous souffrons depuis 2002 (et que l’on doit d’ailleurs à Juppé soi-même) : la fusion du RPR et de l’UDF dans un seul magma informe où la droite fournissait les militants et le centre se réservait les postes d’élus. Surtout, outre l’impossible consensus sur la moindre idée nouvelle ou clivante, cette "fusion de 1° tour" obligatoire des deux grandes familles, l’orléano-centriste et la bonaparto-légitimiste, était la machine parfaite à mouvement perpétuel assurant la prospérité de la boutique Le Pen sans même que la gauche ait à s’en occuper ! C’est mécanique, c’est arithmétique, cétautomatique. Mais je m’égare…
Le retrait de Juppé aurait éteint la lumière en sortant et permis à "Les Républicains" de devenir eux-mêmes comme le jeune adulte quand les vieux sont partis… A Bayrou de se démerder avec Macron ou va-savoir-qui…

- Mais bien sûr ce n’est pas le cas. Persuadé d’être le seul futur dont l’avenir a droit, Juppé veut faire don à la Fwance, pour son bien, de son projet de sédation heureuse. Il y croit et il n’a pas forcément tort. Comme Napoléon à Waterloo, il attend Grouchy. Et, contre toute attente, ce dernier viendra peut-être encore sous la forme de longues colonnes de degauche venant lui sauver la mise en dévoyant plus encore qu’hier l’objet du scrutin. Après tout, c’est une primaire "ouverte" à tous les vents ; il ne pouvait en être décidé autrement par le magma évoqué plus haut…
On assiste d’ailleurs depuis aujourd’hui au démarrage d’un Fillon-bashing au stade industriel. Il n’a pas fallu longtemps à la communauté des médias et "autorités morales" pour se remettre de la perte brutale de matière première que représente pour eux l’éviction de Sarkozy. On est toujours l’extrémiste de quelqu’un. A peine le Sarko en rupture de stock, Fillon prend tout normalement la place dans leur plan de charge…
D’autre part – et c’est là le plus grave – Juppé ne peut espérer refaire son retard quasi irrémédiable qu’en axant son plan de bataille sur la non-crédibilité du programme Fillon. Il va matraquer l’acuraba avec ça : lui seul est "crédible" ! Et il fera feu de tout bois suivant la vieille méthode de la gauche conduisant l’adversaire à devoir seulement passer son temps à se justifier Il va devoir le sarkozier, le poutiniser, le trumpiser, le lepèniser…
Même s’il échoue dimanche comme je le souhaite, étant censés être tous deux "du même bord", en prévision de mai 2017 ça peut se révéler catastrophique.
Ou alors être une bonne chose…   

4 commentaires:

  1. Moi qui suis de la droite puante j'ai attendu que Juppé se désiste
    pourquoi attendre quelque chose d' honorable de cet homme ?
    je rêve toujours

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  2. Vous mentionnez les degauche prêts à se déplacer une nouvelle fois dimanche prochain ; il me semble que vous oubliez les barbus et autres moslems, qui ont tout intérêt à ce qu'Ali Juppé remporte la revanche, puis la belle en 2017, et ils font ce qu'il faut pour cela :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/800363987128950784?lang=fr

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  3. Pr être tout à fait honnête, ça fait tout de même un moment que je pensais qu'un Sarko gagnant de la primaire aurait relevé du miracle

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  4. kobus van cleef23/11/2016 08:18

    voir coupé ( jean françois, comme si ce type avait quelque chose de françois ?) se prendre le gadin de sa vie , c'est géant
    bon, il eut fallu que cache-cocu-mauricette s'en prenne une aussi bonne, mais elle a l'habitude des gadins, le dernier , le plantage imperdable de l'élection à la mairie de paris...
    bon , sarko, on s'en doutait un peu....mais ça m'a fait goléri

    ali jupépé , voir ce repris de justice briguer à nouveau les suffrages, ça passe l'entendement

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