"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 1 décembre 2016

La "belle alliance populaire"…



C’est le titre fleurant bon l’opérette un peu kitch et rose bonbon, genre Mélodie du Bonheur, choisi par le régisseur pour le spectacle de music-hall programmé en janvier qui devrait faire courir le tout-Paris rive-gauche. Mais ça craint…

Car figurez-vous que ni le livret et ni la musique ne sont encore écrits à c’t’heure ! Nul ne sait (pas même les acteurs qui figureront d’office au générique) si ce sera une comédie, une tragédie, un opéra-comique, un opéra-bouffe, un one-man-show, un mystère du Moyen-Âge ; si ce sera sur fond de chœur de l’Armée Rouge, de chœur de pleureuses corses ou de fond sonore de cour de récré. Ni même si, en définitive, ça aura bien lieu…

Considérez le bordel de la chose : Un foutoir que nul n’a vu depuis la débandade des Amorrites devant les Hittites au 16° siècle avant Jésus-Christ.

Tout d’abord, Ils attendent tous que Frankie Hollande dise s’il vient jouer dans la pièce ou pas. Ils le supplient de se décider ; de dire quelque chose, merde ! Rendez-vous compte ! Ils sont suspendus à ses lèvres alors que plus personne n’en veut ! Alors que tous savent qu’il ne peut que plomber le succès de la pièce !!  

Que va faire Frankie ?  
- En bon pédalonaute expérimenté dans les manœuvres de coursives, il œuvrait sans doute benoîtement pour multiplier le nombre de pupitres de premier tour afin de diluer le ténor Montebourg grâce aux Hamon, Lienemann et à un max de hallebardiers d’opéra comme le bon Filoche, le Benhamias déçu du Modem, le de Rugy arabe vert de service, le Larrouturou de-lui-même, la Pinel du parrain Rad’-Soc’, et d’autres à venir, pourquoi pas… Cela lui permettait d’envisager sortir en tête du premier tour et d’espérer battre Montebourg au 2°…
Oui da. Mais ça le mènerait à quoi aujourd’hui ? Coincé entre un candidat de la droite-rassemblée vraiment de droite et un Mélenchon vraiment de gauche récupérant les électeurs déçus de la-gauche-du-PS, il est condamné à faire la même campagne que le succédané de Juppé qu’il aura forcément dans les pattes (Macron et/ou Bayrou…)  
D’autre part, à supposer qu’il ait pu contraindre toute la gauche-de-gouvernement à le suivre sans traîner les pieds et à réussir à le hisser au 2° tour, sa seule espérance de l’emporter alors est d’affronter la mère Le Pen. Or, depuis la victoire de Fillon, celle-ci est obligée de pousser la ligne Phillipot en singeant la CGT et le NPA réunis ; et de mettre la pédale douce sur l’identité, l’Islam, etc. D’où pertes à prévoir du côté Marion-tradis vers Fillon et du côté de son nouveau segment de marché vers Mélenchon tant on préfère toujours Dieu à ses saints…Seule chance qu’à Frankie de l’emporter, la présence Le Pen au 2° tour n’est plus aussi assurée depuis dimanche… Et face à Fillon ou tout autre cas de figure il sera battu...

- Alors, ultime ballon d’essai, voilà-t’y pas que sort l’idée qu’il se présente hors de la Belle Alliance ! Ce serait énorme ! Nous aurions-là le spectacle le plus grotesque que notre République (tous numéros confondus) aura donné au monde. Un petit bijou de bordélisme qui consommera le naufrage du Solferino, le dernier bateau à roues, Titanic à pédales dont la poupe, cul en l’air, s’enfoncera définitivement dans un ultime remous verdâtre vers les noires profondeurs où le cœlacanthe digère un reste de Somalien au large de Lampedusa. Blub blub…
Imaginez en effet les rebondissements qui seraient non crédibles pour un scénario de série B : Si la primaire a lieu quand même sans lui, non seulement il aurait un candidat socialiste légitime dans les pattes, mais il n’aurait plus l’appareil et la logistique du PS. De toute façon, tout l’appareil du PS imploserait façon puzzle. Si la primaire part en eau de boudin, idem. Si la primaire n’a pas lieu, idem…  

- Il lui reste à plier les gaules et à prendre son strapontin au Conseil Constitutionnel où il aura tout le temps de siéger pour toucher ses jetons de présence, vu qu’il n’y a guère de fondations ou universités de par le monde prêtes à l’inviter à faire des conférences grassement payées…

Bon. Il faut qu’il se décide. Ça urge mais ça il ne sait pas faire. Epluchez ses 4 ans ½ de mandat : Bien sûr, il a dû décider bien souvent. Mais, quel que soit le domaine (déjà avec les femmes) il a toujours décidé au pied du mur, contraint par les circonstances, et de manière à toujours se réserver une porte de sortie, ne serait-ce qu’en parole. Il n’a jamais su choisir vraiment…
Mais cette fois, il est coincé. Il lui faut choisir ; et c’est peut-être la première fois de sa vie que ça lui arrive.

"Tu te sacrifieras. En choisissant tu cesseras d’être toutes les autres hommes que tu aurais pu être"

Il ne peut pas attendre le dernier jour, le 15 à minuit moins une… Il faut qu’il se décide. Lundi peut-être. Ou mardi pour la saint Nicolas (^^), ou jeudi pour la fête de l’Immaculée Conception…

De toutes les façons, ce sera rock ’n’roll…  

Mise à jour 20h30 : "- J'ai décidé..." Il n'y va pas. Il fait le bon choix pour lui. Mais ma conclusion demeure : C'est toujours au pied du mur... Et la suite sera de toutes façons rock 'n'roll...


2 commentaires:

  1. Attention l homme est retors rehausser la vigilance plus haute peu cacher un coup de trafalgar??

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh je sais ! Il peut encore en tuer beaucoup et nous surprendre. Mais là, c'est un mur "ou c'est qu'on voit les 'vrais' maçons"... Et il ne lui suffit plus d'être le gagnant par défaut bénéficiant par un heureux hasard du Sofitel (et du Fouquet's)

      Supprimer