"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 2 décembre 2016

Une balle, trois morts, etc.




Une balle, trois morts…

Mieux que Lucky Luke ! Et c’est sans faire exprès…

Ce n’est pas François Fillon qui a tiré (plus vite que son ombre), non. Ce sont les deux millions-neuf-cent-mille acurabas qui ont tiré au jugé. Ils ont appuyé sur la détente de la pétoire qu’ils avaient sous la main pour tenter de sauver leurs peaux : François Fillon. Et celui-ci ne les a pas déçus (pas encore) Tel le vieux et rustique revolver qui a fait la fortune de Samuel Colt, chargé à poudre noire comme ses sourcils, il vous a libéré la rue d’un seul coup d’un seul. Non seulement de l’ancien sheriff à talonnette, non seulement de l’Alan Juppy vénéré faute de mieux comme futur juge allant-de-soi, mais aussi, par un judicieux ricochet, du Frankie Holland planqué derrière sa fenêtre avec sa winchester à tirer dans les coins…

J’ai voulu…
  
- J’ai repensé au débat d’entre-deux-tours de 2012 entre un Sarko n’y croyant plus mais soucieux de maintenir la dignité de la fonction et un Pédalonaute, professoral et sûr de lui, enfilant jusqu’à la nausée ses anaphores "- Moi Président, …" Hier soir, évidemment, le ton et la superbe n’y était plus. L’antienne "- Moi Président" avait cédé la place à "- J’ai voulu". Et il a eu le front de parler de comptes publics assainis, de Sécu en équilibre, de dette préservée (!), de modèle social conforté… On le remerciera quand même d’avoir eu la décence de n’évoquer ni la courge de l’emploi ni la courbe du fromage. Donc, jusqu’à la fin, le phrasé de ses discours sera resté flou et équivoque : Pour ne pas mentir encore une fois de plus, il devait dire : "- J’aurais voulu"…
Monsieur "petite blague" m’a quand même bien fait rire :
"J'ai voulu placer la France au premier rang du réchauffement climatique."

Demain…

Valls va démissionner pour se présenter dans un foutoir où lui, Mélenchon et Macron chercheront par la surenchère à apparaître les plus crédibles pour éviter au pays d’avoir à choisir entre le fascisme-ouvriériste-laïque-raciste du Effhaine et le fascisme-antisocial-catho-obscurantiste de Fillon…
Hollande nommera un Premier ministre de transition à sa main pour expédier les affaires courantes, c’est-à-dire verrouiller l’info et favoriser cette propagande stalinoïde. Le bon prétexte de l’IVG pour voter hier la répression des sites de "désinformation" n’en est qu’un aperçu…
Le mandat présidentiel s’est achevé hier soir. Désormais, la déliquescence étant telle au plus haut de l’Etat et la voix de la France officiellement mise en congé à l’international jusqu’en mai, le Président devrait démissionner et confier les clefs au président du Sénat. Et cela sans attendre le traditionnel discours des vœux le 31 décembre. Ce serait un vrai geste démocratique. Mais Gérard Larcher, filloniste dès le début, est président du conseil politique de l.R.  Alors, hein…

Les encensoirs…

Toulemonde y est allé de son touïtte pour réagir au petit discours d’hier. Saluant sa dignité… Allant même jusqu’à comparer ce plaidoyer de bête aux abois au discours de haute tenue de Sarko le 20 novembre !  
Je voudrais juste relayer ici la réaction de Koz (Erwan Le Morhedec) Elle résume tout :

« Pas d’hypocrisie : non, je ne trouve pas, contrairement à ce que je lis sur Twitter, qu'il ait fait un bon discours de départ et que, comme Sarkozy, il ne soit jamais aussi bon que lorsqu'il s'efface. Il a aussi mal parlé que d'habitude et n'a pas pu masquer son échec.
Il prend la petite porte le jour où lui et les siens foulent la liberté d'opinion et d'expression au pied, l'année où des socialistes ont voulu créer des apatrides. Il part en divisant, comme il a exercé le pouvoir. Et encore n'a-t-il même pas divisé par sa brutalité (comme son prédécesseur parfois, et comme le ferait celui qui piaffe à sa porte) mais par son inconsistance jamais démentie.
Il s'en va, je ne dirais pas dignement, mais parce qu'il ne pouvait pas faire autrement.
Pas de regret, si ce n'est d'avoir subi ce quinquennat. »

4 commentaires:

  1. Aucun regret ! absolument aucun ! Un quinquennat pour rien :)

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  2. Pas pour rien (zéro) mais pour moins que rien (négatif, et sur tous les plans). Une catastrophe qui aura duré cinq ans. Tout est à jeter, du balai, et qu'on l'oublie très vite, si c'est possible ...

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    1. Ah non ! Il y a quand-même eu des "avancées". Et Leonarda, hein ? Vous avez pensé à Leonarda?

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    2. Quelle horreur, cet épisode! A ne pas oublier.

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