"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 30 juillet 2016

Hollande 2024…



Notre ludion pédalonautique sera jeudi prochain 4 août à Rio de Janeiro. Pas pour célébrer l’abolition des privilèges, mais pour déjeuner au village olympique avec une partie de la délégation française, comme si la lettre personnalisée d’encouragements qu’il a adressée cette semaine à chacun de ses membres ne suffisait pas en ces temps où bien d’autres problèmes, notamment sécuritaires, encombrent son agenda.

Mais je suis mauvaise langue. Car il consacrera l’après-midi et la journée qui va suivre à enchaîner les entretiens pour faire la promotion de la candidature de Paris pour les JO de 2024. Bien entendu, il sera accompagné par la mère Idalgo, mascotte incontournable dont la séduction naturelle emportera, n’en doutons pas, l’adhésion enthousiaste des crocodiles du CIO. Puis il représentera avantageusement la France à la cérémonie d’ouverture des Jeux au stade de Maracaña avant de regagner les emmerdements élyséens.

On ne peut pas dire que, par les temps qui courent, notre Président garde les yeux rivés sur 2017-2022. Il a vraiment une vision de long terme pour la France !

Une question toutefois : La France existera-t-elle encore en 2024 ?  


jeudi 28 juillet 2016

La guerre en bracelets….



Saint-Etienne-du-Rouvray, commune présumée sans histoires de 29.000 habitants dans la banlieue de Rouen avec ses églises résiduelles et ses mosquées. Tellement sans histoires qu’elle a encore un maire communiste…
Je vois très bien à quoi devait ressembler cette célébration eucharistique dans une église à 9 h du matin un jour ouvré de semaine. Nous avions encore ça l’an dernier chaque jeudi dans mon douar d’élection avant que le vieux prêtre "retraité" rendant service au "curé de secteur" parte au cimetière ou à l’EHPAD : Là bas, ce devait être pareil : Au pied de l’autel où officiait un noble vieillard de 86 ans, il y avait trois bonnes sœurs (on en a aussi quelques une ici) et un couple, sans doute âgé mais peut-être pas. A 9h25’, la liturgie de la Parole devait être torchée…

Un commando de deux soldats des corps francs de l’ennemi "Deux terroristes se revendiquant de Daech" font irruption, égorgent l’officiant et ratent de peu de finir le même boulot (cher à Fabius) sur l’autre homme présent. Celui-ci, en situation d’urgence absolue, a pu être sauvé in extremis grâce à l’intervention exceptionnellement rapide de la police qui a abattu les deux ennemis terroristes. Et les pertes en sont restées là…
Les plus hautes autorités de l’Etat commentateurs autorisés de l’actualité ont évidemment félicité les forces de l’ordre pour leur célérité et efficacité. On notera cependant que la rapidité de leur intervention doit tout à la présence d’esprit et vivacité de réaction d’une des bonnes sœurs (probablement la plus valide) qui a pu s’échapper de l’église. Et que leur efficacité doit beaucoup au choix des assaillants : Plutôt que de se barricader avec leurs otages pour finir en beauté dans un bain de sang, c’est sabre au clair en criant Allahu akbar qu’ils se sont lancés vers les flics comme au tir forain…
La mairie a ouvert une cellule psychologique et la "communauté catholique" fait dire des messes…

"Communauté catholique" ! Dans son discours de circonstance (il en fait jusqu’à quatre par jour) c’est l’expression qu’a utilisée le commentateur en chef. Elle pourrait être appelée à un grand avenir (avec obsolescence programmée…)
Tout d’abord, je suis scandalisé d’entendre le président-de-tous-les-fwançais utiliser cette formule d’apparence anodine mais habituellement empreinte de ce "respect", cache-sexe d’une obséquiosité pétocharde, qu’il sied de montrer quand on parle de "communauté musulmane", de "communauté juive", de "gens du voyage" et, bien évidemment, de la "communauté LGBT"…
Il n’y a là de ma part aucun penchant suprématiste, seulement la rage de voire l’espèce de ludion sans culture présumé gardien des valeurs de notre civilisation parler benoîtement du catholicisme comme ravalé chez nous au rang de minorité comme une autre ; minorité que les circonstances le contraint d’en admettre l’existence, même si ça lui arrache la gueule de l’évoquer. Minorité sans doute résiduelle mais qui mérite d’être protégée par nos lois de papier… Allez ! Protégée au moins autant mais pas plus que les spécimens de certaines espèces animales exotiques qui arrivent encore parfois à se reproduire hors leur environnement naturel dans nos zoos pour satisfaire la curiosité des enfants…

Ensuite et surtout, j’enrage de nous voir tous désarmés et dépendants malgré nous de ce guignol suffisant qui prétend que nous sommes en guerre "en faisant preuve d’une détermination absolue", "en mobilisant tous les moyens humains et matériels disponibles", "avec la plus extrême fermeté"… Mais, bien évidemment, en ajoutant dans la foulée : "restreindre les libertés, déroger aux règles constitutionnelles, n’apporterait pas d’efficacité dans la lutte affaiblirait la cohésion de la nation. Notre pays doit éviter les surenchères, les polémiques, les amalgames !"…

La guerre, donc, ne doit en rien déroger à l’habitus de temps de paix ! La simple instauration (laborieuse) d’un état d’urgence ne saurait modifier quoi que ce soit dans la vie quotidienne des acurabas ! Et quiconque, même par nécessité vitale, s’exonérerait du cursus normal des procédures judiciaires tomberait sous le coup de la loi…

C’est donc en toute légalité et en conformité avec leur droit imprescriptible d’aller et venir aux horaires concernés qu’Abdel Kermiche et son compère ont surgi dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray pour remplir la mission qui leur était assigné par leur état-major.  
- Abdel Kermiche, 19 ans, était fiché S mais n’avait encore aucune condamnation à son casier judiciaire. Interpellé en 2015 par la police allemande alors qu’il tentait de partir en Syrie sous l'identité de son frère, il est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le département et obligation de pointage une fois par semaine dans son commissariat. Moins de deux mois plus tard, on le retrouve en Turquie avec la carte d’identité de son cousin. Mis en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste" et placé en détention provisoire en attente de jugement, il est rapidement remis en liberté provisoire par les juges du siège "sous contrôle judiciaire" avec assignation à résidence Conscient de sa dangerosité, le parquet de Paris a fait appel de cette mise en liberté provisoire mais n’a pas été suivi par les magistrats. Il est alors assigné à résidence avec des permissions de sortir entre 8h30 et 12h30 du lundi au vendredi, et de 12 heures à 18 heures le samedi et obligation de porter un bracelet électronique. C’est donc les mains dans les poches et le nez au vent qu’il s’est rendu à l’église…
- Son… compagnon d’arme aurait pu être Larossi Abballa qui avait eu à faire au même juge antiterroriste que Larossi. Lui avait été gardé en détention pendant toute l’instruction. Condamné en septembre 2013 à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", c’est bien évidemment et à bon droit qu’il était deux ans et demi plus tard dans la nature et rien n’aurait pu l’empêcher de se joindre à Larossi pour monter l’affaire… s'il n'avait pas anticipé le mois dernier à Magnanville en massacrant deux flics chez eux devant leur enfant...
- En définitive, le second tueur était un autre : Un certain Abdel Malik P. (l’initiale, c’est passque c’est un présumé, hein !) Celui-là, ça faisait quatre jours qu’on le cherchait désespérément un vue d’une simple photo, suite à un signalement de la police allemande évoquant un prochain attentat en France sans pouvoir dire où…

Ah oui ! Pour marquer le coup suite au drame de Normandie, la préfecture du Rhône a fait preuve d’autorité en interdisant avant-hier mardi à un homme, fiché "S" et assigné à résidence, de paraître devant les lieux de culte chrétiens et juifs de Lyon. Cela au lendemain d'un jugement pénal à l'issue duquel il a été relaxé. Poursuivi pour risque de trouble à l’ordre public et jugé en comparution immédiate, il était accusé d’avoir multiplié les comportements provocateurs en déposant des colis suspects dans des églises pour créer une psychose
Déjà condamné à de la prison ferme en 2007 par la cour d'assises pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, il doit pointer trois fois par jour au commissariat local dans le cadre de son assignation à résidence prononcée en novembre 2015 au titre de l’état d’urgence faisant suite à ce que nous savons…

Contrôle judiciaire, assignation à résidence et bracelets électroniques sont l’acmé des moyens dont dispose la démocratie pour faire face à la guerre… 

lundi 25 juillet 2016

Un parmi d’autres…



Connaissez-vous Farouk Ben Abbes ? Non bien sûr. Moi non plus. Son nom a toutefois été évoqué vendredi dernier dans une émission sur France Inter par l’avocat des victimes de l’attentat à la bombe survenu au Caire le 22 février 2009. Ce jour-là, dans les souks, la bombe visait expressément un groupe de lycéens français originaires de Levallois-Perret. Une lycéenne bien-de-chez-nous a été tuée et 24 de ses camarades blessés…
"Belge" d’origine tunisienne, alors âgé de 23 ans, Farouk se trouvait au Caire et a été arrêté par la police égyptienne dans le cadre de l’enquête. Au cours d’interrogatoires (sans doute musclés, c’était pas en Fwance), il dit projeter des attentats en France et, plus précisément… au Bataclan ! (rappel : c’était il y a plus de 6 ans…) Finalement, faute de preuves, il bénéficie d’un non-lieu dans l’affaire du Caire ; affaire où, d’ailleurs, d’autres noms apparaissent déjà comme celui de Najib Laachraoui, l’artificier des attentats du 13 novembre qui s’est ensuite lui-même fait sauter à l’aéroport de Bruxelles…

- Par la grâce de la libre circulation des citoyens communautaires, notre Farouk, ressortissant Belge désormais âgé de 30 ans, est benoîtement venu s’installer à Toulouse en septembre 2015. "Surveillé de près" par nos services, il est repéré comme étant proche, notamment, de Fabien Clain dit Omar, la "voix francophone de Daech", recruteur et mentor de la mouvance djihadiste de Toulouse. Farouk a donc été l'un des premiers à être assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence au lendemain des attentats de Paris.
- Au cours des mois qui suivent, il est convaincu d’avoir violé au moins à trois reprises son interdiction de quitter Toulouse pour se rendre dans diverses banlieues… Interpellé lors de sa dernière escapade, pour n’avoir pas respecté son assignation à résidence, il est condamné le 21 mars à trois mois de prison ferme (ah mais !)
- Ces trois mois (ou moins) sont vite passés (si tant est que cette condamnation ait été assortie d’un mandat de dépôt…) Quoi qu’il en soit, toujours dans le cadre de l’état d’urgence et, plus précisément, dans le contexte temporaire de l’Euro de football et du Tour de France, sa présence à Toulouse est jugée peu souhaitable et on l’expédie assigné à résidence à compter du 15 juin à… Brienne-le-Château, petite ville de 3.000 habitants dans l’Aube… Où il réside dans une chambre d’hôtel probablement payée par le contribuable…
Pourquoi ce bled ? Choix basé sur son éloignement de Toulouse et son isolement des grands axes de communication, genre fléchette lancé sur la carte, sans aucune connaissance des lieux ni des ressources locales, notamment de la gendarmerie, sans doute mise devant le fait accompli…   
- Et vendredi dernier, nous apprenons que ce cher Farouk n’est plus à Brienne. Selon le quotidien local "il aurait été embarqué par les autorités" Souhaitons-le. Mais pour quoi ? Pour un garde à vue sur un nouveau dossier ? Pour le ramener chez lui à Toulouse, près des siens, en lui payant le voyage, le Tour étant fini ? Ou, la bronca post-Nice étant ce qu’elle est, nous dit-on ça en poussant sous le tapis qu’il s’est encore une fois fait la malle ?

Quoi qu’il en soit, Farouk Ben Abbes n’ayant fait l’objet d’aucune mise en examen, ne serait-ce que pour recel-présumé-de-complicité-de-radicalisation, il est raisonnable qu’en ces temps de guerre d’état d’urgence, son visage soit flouté sur les photos pour le respect de sa vie privée. Il serait regrettable et indigne, par exemple, qu’un quelconque Dupont-la-joie ait une réaction inappropriée et… non-proportionnée si d’aventure Farouk lui réclamait une clope dans la rue…

Vous voyez que tout va bien. D’ailleurs, le Pédalonaute ne vient-il pas de dire : " J'ai pris la décision de mettre à la disposition des forces irakiennes des moyens d'artillerie. Ils seront sur place le mois prochain"
Avec ça, avouez qu’on est bordé…