"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 7 février 2017

Pas d’excuses !



J’étais hier après-midi sur l’autoroute à risquer l’accident à force de garder un œil sur le compteur avec ces limitations de vitesse qui se modifient par enchantement et pernicieusement sur mon parcours habituel (je suis assez riche pour avoir ce dispositif qu’on appelle un "imitateur" de vitesse, mais je n’ai jamais cherché à savoir comment on s’en sert…)
Pourtant, j’ai suivi attentivement sur France Info la conférence de presse de François Fillon et l’échange questions-réponses du mari de Pénélope avec les enquêteurs commis chargés de l’interroger sous la lampe vu qu’ils ont ce qu’on appelle une carte de presse (certains, on se demande pourquoi…)

Je l’ai trouvé bon. Voire même très bon.

Pour schématiser, on distinguait deux parties dans son discours. D’une part son projet, son programme pour la France et les Français. Et d’autre part, évidemment, "l’affaire" ou plutôt les affaires qui sortent et s’ajoutent chaque matin dans la presse à une cadence hystérique telle qu’on ne s’y prendrait pas autrement pour que même Mme Michu adhère à la thèse du complot. Le tout était clair, net et bien envoyé.

Bien évidemment, le développement argumenté de son projet pour les Français n’a intéressé personne parmi les enquêteurs journalistes. Toutes les questions qui ont suivi son exposé portaient soit directement sur "l’affaire", soit sur l’impact de celle-ci sur sa candidature et la cuisine politicienne.

Et, comme on pouvait s’y attendre, les commentateurs et tous les titres de la presse de ce matin ont fait de la contraction de texte ciblée exclusivement sur l’affaire en consacrant leurs signes et espaces aux questions des confrères et moins aux réponses de l’homme qu’aux interprétations autorisées des dites réponses…
Et, pour couronner le tout, la plupart des titres des dépêches et articles ont retenu un mot, un seul, présenté comme résumant l’ensemble des propos de Fillon, comme le fil rouge de son intervention :
« Il a présenté ses excuses »

Une phrase sortie de son contexte sur deux heures de discours et de réponses aux questions…
Entre Bygmalion, Aulnay-sous-Bois et le match OL-St.Etienne, Mme Michu ne va lire que le titre sur son gratuit dans le métro, Kevin Ducon idem sur Google-Actualités… Il a présenté des excuses, donc il a bien fauté…

C’est toujours pareil. Bien propre sur lui, l’orchestre rose* ne peut ne serait-ce qu’examiner des explications présentées en défense, car c’est toujours aux autres de se justifier…     

* S’agissant de la notion d’orchestre rose, on se reportera utilement à la 2° partie d’un billet publié ici en 2011 dans le cadre de l’affaire DSK…

2 commentaires:

  1. ''Une phrase sortie de son contexte sur deux heures de discours et de réponses aux questions…''
    ça a duré 42 mn tout compris...
    pour le reste de votre billet je trouve que vous servez bien la soupe à Fillon, mes félicitations.

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    1. Autant pour moi; les deux heures c'était mon trajet en voiture...
      "Servir la soupe à Fillon"... Ben oui. Et alors ?

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