"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 17 avril 2017

Tagada, tagada, silence on coule…



Christ est ressuscité. Bon. Revenons à nos brebis. Ce prochain dimanche du temps pascal qui va arriver vitesse grand V, vers huit heures de relevé (c’est-à-dire vingt heures comme on dit maintenant), on "saura"…

Pour en arriver là, "on" nous a fait passer par une "campagne électorale". Cébien. Oui, c’est un passage obligé, oh combien nécessaire en démocratie pour nous éclairer. Et nous permettre de choisir de façon rationnelle et réfléchie celui ou celle qui nous semble le mieux adapté au job parmi onze guignols arrivés en avant-dernière semaine. Bien sûr, tous les sujets n’ont pu être traités tant le temps manque. Il va donc de soi que les thèmes secondaires, voire purement sectoriels, qui n’intéressent personne ou sont trop compliqués, ont été laissés de côté. De toutes les façons, les hauts fonctionnaires et vos élus sauront sous-traiter ça en temps utile à des gens compétents, n’est-ce-pas ? A cet égard, la "campagne électorale" a été exemplaire on se concentrant sur les questions essentielles qui conditionnent l’avenir du pays en ces temps d’instabilité mondiale et délabrement interne. Questions essentielles, disais-je, que sont, notamment, les costards de l’un, le temps de travail de certains attachés parlementaires (mais pas d’autres), le nombre de zéro à ajouter ou retrancher au nombre de fonctionnaires du ministère des ordures ménagères, l’adhésion enthousiaste ou non à l’Alliance Bolivarienne, le régime de Vichy, le revenu universel, les perspectives de recyclage de carrière de Bayrou ou de Baroin, etc. Bref, nous avons toutes les cartes en main ; c’est l’essentiel…

Bien sûr, on n’allait pas polluer la campagne électorale par l’évocation de petites choses qui ne relèvent que des méfaits-divers-et-souchiens-écrasés ; ça ne pourrait que distraire l’acuraba-électeur dans ses réflexions.

La fraise Tagada, par exemple. On ne mesure pas à quel point la fraise Tagada et les Chamallows sont de parfaits indicateurs de la désindustrialisation du pays ; donc du chômage, donc de la baisse du PIB, donc des recettes fiscales, donc du déficit, etc. Mais c’est là, je vous l’accorde, choses sans importances dont l’évocation pourrait troubler l’électeur dans son choix raisonné de nos gouvernants.        

Je vois encore mes enfants revenir de l’école les bras chargés de sacs de fraises Tagada : Ils rentraient d’une visite scolaire de l’usine Haribo (nous étions alors à Marseille)

Haribo, boîte familiale allemande, est un géant du bonbon avec seize usines en Europe, au Brésil et en Turquie. Tout baigne pour eux. Ils ont programmé la prochaine création d’une usine et de 400 emplois aux USA pour un investissement de 240 millions de $US. Surtout, ils ouvrent cette année en Allemagne la plus grande usine de bonbons du monde avec un investissement de 500 millions d’euros. La première tranche aura une capacité de production équivalente à elle seule à celle de leurs deux usines situées en France…

La France, justement, où les ventes et les résultats de la filiale sont en nette progression. Or, "curieusement", cela fait sept ans qu’Haribo n’a plus investi un sou dans son outils productif hexagonal. Et près d’un tiers de la demande française de Tagada etc. est désormais assurée par l’importation provenant des usines   d’Espagne, d’Allemagne, de Hongrie ou d’Autriche…
Et, tranquillou à bas bruit, ça dégraisse à Marseille par non remplacement des départs et fins de CDD. Pour 750 emplois actuels équivalent-temps-plein, ce sont 100 suppressions de postes qui sont d’ores et déjà programmés d’ici la fin de l’année prochaine alors que la filiale et saine et rentable avec un plan de charge qui déborde.

Maipourkoidonc ? – Ben, c’est clair et les dirigeants ne s’en cachent même pas : Coûts de production trop élevés en France ! Ce qui est vrai pour Haribo l’est aussi pour tous les groupes internationaux : en interne, la concurrence est entre les différentes usines réparties dans le monde.
Et on n’investit plus en France. Point barre.

Mais c’est sans importance et ça ne mérite pas qu’on en parle, surtout en période électorale.

L’important, ce sont nos valeurs et Macron va vous arranger ça que-je-vous-dis-pas. 


4 commentaires:

  1. ne désespérez pas! Haribo compte centraliser la production de fraises Tagada à Saint-Ouen, les fameuses fraises Tagada d'Saint-Ouen!

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  2. Pas de panique, Merluchon va nous nationaliser ces salopards vite fait!
    Voila une bonne raison de le soutenir...

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  3. La bande à Méluche ou son hologramme vont nous expliquer que c'est une bonne chose que l'on ne produise plus cet affreux produit capitaliste qui "pourrit les dents des gosses" ("l'humain d'abord", hein ...) en Fwânce et que de toute façon grâce à la médecine qui sera nationalisée s'il arrive au pouvoir, on verra ce qu'on verra, comme à Cuba qui a la 1ére médecine du monde, bientôt les caries n'existeront plus , disparues avec le capitalisme...

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