"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 16 mai 2017

Reportage ? Extase masturbée !



Or donc, pendant que j’assistais à la Profession de Foi d’un mien énième petit-fils, Sa Sublime Scintillance Emmanuel 1° Porphyrogénète était installé sur le trône suprême en présence de toute la Cour. Retenu par une cause bien plus importante, j’ai évidemment fait l’impasse sur cette célébration, d’autant que Léon Zitrone n’était plus là pour nous la relater ; il nous manque…
C’est donc en différé que j’ai consulté ce matin sur Google la collection d’images sélectionnées pour conserver la mémoire de ce moment historique. Si l’on y voit fugacement le vieux crouton Fabius faisant son petit speech rituel et convenu de Président du Conseil constitutionnel, en revanche, le nouveau Basileus si imprégné de culture américaine ne semble pas avoir prononcé quelque Profession de foi la main sur la Constitution. Quant au grand collier de la Légion d’honneur, il ne semble pas avoir quitté son présentoir oublié sur un coin de table ; un peu comme le portrait de l’aïeul, héros très subalterne de la Grande Armée, que l’on ressortait chez moi sur la cheminée dans les grandes occasions. L’avantage de regarder les photos plutôt que la télé, c’est qu’il n’y a pas le son…  

Mais nul ne saurait échapper à la macromania ! L’hystérie collective que nous avons vécu lors de la première élection d’Obama n’était que bêtise éphémère de cour de récré au regard de celle qui met en transe ce qui nous tient lieu de journalistes et commentateurs. Ayant l’excuse de l’irrépressible agitation de leurs hormones pubertaires, les groupies préadolescentes que l’on a pu voir miauler comme chattes en chaleur agglutinées autour d’une idole mâle aux joues lisses étaient moins ridicules…

Bref, toujours aussi nauséabond, Laurent Obertone a relevé sur sa page Fesse-bouc un florilège de ce qu’on a pu entendre dans le poste à l’occasion de cette investiture :   

« Il a monté les marches quatre à quatre, à une vitesse incroyable. Ça rappelle Jacques Chaban-Delmas » (Franck Ferrand).
« C’est l’investiture la plus romanesque de la Ve République », « On est véritablement dans le roman, et même, osons le mot, dans l’épopée » (France 2).
« Des personnes se sont réfugiées dans ses bras. Autrefois, les rois touchaient les écrouelles le lendemain du sacre, il y a un peu de ça » (France 2).
« Les aciéries font des métaux spéciaux. Il est d’un autre métal » (Fottorino).
« L’image de Gérard Collomb bouleversé, ça me fait penser à Mitterrand embrassant Mendès-France » (Moati).
« Il y a cinq ans, on parlait de la pluie, là on parle d’Emmanuel Macron. Quelque chose a changé » 
(France 2).
« C’est le personnage Macron qui parle, sa jeunesse, son énergie, sa volonté de rendre les choses différentes » (Elkrief).
« On est vraiment dans l’invention d’une politique, la redéfinition d’une fonction en direct, c’est très inédit » (BFMTV).
« On retiendra quand même cette image spectaculaire d’Emmanuel Macron sur cet engin militaire » (BFMTV).
Il n’y a semble-t-il que l’éditorialiste de Marianne à avoir osé s’étonner de cette extase collective des commentateurs télé. A croire que la Sainte Vierge leur a montré le Ciel encore mieux qu’aux petits bergers de Fátima.

C’est tellement énorme que, comme l’observe Breizh-Info, "Il semble désormais acquis que la presse alternative – au sens large – sera durant le quinquennat qui vient, le seul contre-pouvoir permettant aux citoyens de préserver leur esprit critique et un espace de liberté intellectuelle"
Tellement énorme qu’on attend avec impatience la violence du retour de bâton…



P’tain ! Quel courage !

2 commentaires:

  1. Bonjour
    j’apprécie généralement votre prose piquante et spirituelle mais aussi souvent érudite et fondée (ce qui est une qualité qui se perd ) .
    Mais par pitié je vous supplie, et je n'ai aucun moyen de vous y contraindre de ne plus plus utiliser le terme "nauseabound" qui est une invention de la gauche caviar " en général*" ( et qui voudrait pouvoir dire : pas de notre avis mais degeu plus point goldwin possible ).
    je pourrais citer 200 exemples d'opinions susceptibles de recevoir ce qualificatif qui n'a sa place nulle par et surtout pas dans une poubelle ( d'ou le terme poubelle pour aller danser )
    le neant peut-être ?
    mais lui il est encore propre !!!
    L'astrérisque: Rita Mitsouko
    bien à vous
    Le mumu du nord pas de calais
    excusez l'hothograpfe

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