"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 9 novembre 2017

Réflexions sur le centenaire de 1917…



Ce soir, ARTE inflige à ses téléspectateurs captifs trois heures trente de film historique retraçant l’odyssée d’Oulianov (Saint Lénine, quoi !) de Suisse à Petrograd à travers l’Allemagne dévastée. En train. Train à vapeur d’époque, Tchouc, tchouc…  Saga à la Michel Strogoff avec la faim, les disputes, les traitres, les méchants Cosaques, etc…
Heureusement que les journées n’ont que 24h et qu’il faut maintenir en permanence dans le Paysage Audiovisuel Fwançais un temps d’antenne cumulé incompressible dédié au Trump-bashing. Et aussi faire en ce moment un peu de place au lancé de truie cochon ! Parce que sans ça, hein, de la Révolution d’octobre 1917 on en boufferait matin, midi et soir !  
Vous me direz que, le temps quotidien d’antenne hors pub et météo étant limité (c’est contrariant, ou je sais), avec cette poussée de la mode pour l’aube rouge à l’est et la nostalgie bolchévique, on est moins saoulé que ces derniers mois par des émissions quasi quotidiennes sur l’Allemagne hitlérienne. Ça nous change un peu mais ça ne nous fait pas pour autant des vacances…

Pourquoi je vous cause de ça ?

Parce qu’il y a manifestement une différence profonde entre la façon dont ce centenaire est abordé chez nous et chez les Russes qui sont, que je sache, de loin les plus concernées par cette histoire ; leur Histoire.

Chez nous, c’est une occasion que n’allaient pas rater nos médias pour frétiller, pour s’esbaudir, pour en rajouter… Et, disons-le, pour meubler faute de pouvoir ou vouloir parler de ce qui fâche ; pour s’occuper. Mais on remarquera quand-même que les experts si prompts à bavasser ne se bousculent pas au portillon : Traiter doctement du nazisme est une chose ; mais là, documentaires bienveillants et films-fictions historiques façon épopées suffisent… Restons convenables

Chez les Russes, en revanche, rien qui ressemble à notre bicentenaire de la Révolution le 14 juillet 1989 ! Avant-hier 7 novembre, 100° anniversaire de leur Révolution bolchévique (25 octobre en 1917, encore sous calendrier julien) ce fut vraiment le service minimum à Moscou : Sur la Place Rouge, au lieu de la formidable parade militaire d'antan, on a eu droit à une reconstitution historique suscitant le recueillement : Des soldats revêtus d’uniformes de… 1941 ont refait symboliquement le défilé de départ au front de la bataille de Moscou, lorsqu’il a fallu, avec des pertes considérables, aller stopper l’avancée des forces nazies alors aux portes de la ville… Non pas une référence aux soviets, mais à la Grande guerre patriotique… Le président n’est même pas apparu sur la Place Rouge et le 7 novembre est maintenant là-bas un jour ouvré comme un autre…

Imaginez le 14 juillet jour ouvré chez nous ! Ce serait une catastrophe, un recul, un abandon. Oui, un abandon dramatique. Pourquoi ? Parce qu’en Fwance, on a effacé tout ce qui fait une Nation et on n’a plus que ce principe fantasmé de la République symbolisée par une Marianne de plâtre dans ses mairies et ses palais et par des institutions qui ne tiennent encore debout qu’avec des hochets comme la parité et les quotas… Même si cette République n’est plus qu’un cadavre pourrissant par la tête, encore masqué par un hologramme tant qu’on ne coupe pas l’électricité, ça reste encore pour le plus grand nombre le dernier totem auquel se raccrocher…

Les Russes, eux, peuvent se permettre de mettre à la benne leur Révolution avec ses 70 ans de malheur indicible et de sang. Ils le peuvent et continuer à aller de l’avant. Ils le peuvent car eux n’ont rien effacé de ce qui fait leur être : leur capacité de résilience, leur âme slave, la famille, leurs nationalités et l’Eglise orthodoxe…

Aux boursouflures grandiloquentes de Victor Hugo, je préfère quand-même la prose de Fiodor Dostoïevski… 


2 commentaires:

  1. Vous êtes injuste avec le père Hugo.
    "L'homme qui rit" est un roman baroque magistral...
    Cela dit Donald Trump a le mérite pour la bien-pensance culturo-audiovisuelle d'être le candidat idéal: Détesté,bien sûr,mais toujours susceptible,s'il y met de la bonne volonté,d'avoir lui aussi son hastag "Balance ton porc!"
    Cette programmation d'ARTE sur le petit voyage de Lénine,avec tapi rouge déroulé sous ses pieds par les teutons, pour aller faire sa petite "Révolution" au pays,est assez écoeurante.
    Toujours cette hypermnésie sur les crimes du nazisme et,à l'opposé,une relative amnésie ou un désintérêt pour ceux du communisme.
    Toujours les mêmes ornières mentales aussi,parce qu'il ne faut tout de même pas désespérer Billancourt...
    Thierry Wolton,qui vient de signer une somme implacable sur les bourreaux du Communisme et leurs complices,s'était vu demandé,par un journaliste,s'il ne craignait pas de désespérer ceux qui y avaient cru,comme s'il faisait là une mauvaise action.
    C'est toujours la même guimauve morale du politiquement correct,qui vous accusait déjà naguère,de "faire le jeu de",si vous dénonciez les crimes de l'idéologie communiste,et qui vous accusera aujourd'hui,avec les mêmes mécanismes mentaux de déni,dans le cas du fanatisme mahométan...

    Vendémiaire.

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  2. Oui, je pense que les russes ont assez bouffé de communisme pendant plus de sept décennies pour ne pas avoir envie d'en re-bouffer le soir à la veillée !

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