"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 18 mars 2018

Vous avez dit start-up ?


Le Cyborg-Président Macron nous a saturé durant toute sa campagne puis les premiers mois de sa présidence avec cette franglaiserie : "start-up" à toutes les sauces. Un peu moins depuis quelque temps… Sans doute quelques pertes en ligne par frottement au réel ont eu sur ça les mêmes effets dans la durée que l’énergie sur le tonus du lapin des piles Duracell

Quoi qu’il en soit, on nous a suffisamment dit que LREM était une start-up politique qui allait booster l’innovation au point de propulser la France dans l’avenir de l’éternel futur. La France qui, bien entendu ne serait plus l’obsolète République française mais la Start-up France appelée de leurs vœux par tous les gens sérieux en général et Jupiter-Emmanuel Macron en particulier…

Or, si j’ai bien compris (mais c’est vrai que je suis plouc), une startup est une entreprise nouvelle et innovante dont la phase de développement du projet est longue et aléatoire avant que le dit projet soit commercialisable avec quelque chance de succès. Et le risque d'échec est, d’expérience, très supérieur à celui d'entreprises classiques, du fait du caractère novateur, de la petite taille et du manque de visibilité de la boîte en question…
Ce qui nécessite, dans tous les cas, une recherche d'importantes levées de fonds auprès de philanthropes d’investisseurs financiers à la recherche de juteux retours sur investissement hautement spéculatifs…

Donc, le Président Macron veut transformer la République en Startup. Bon. Certes, on a dû finir par lui dire d’éviter de trop utiliser l’expression Start-up France, ce mot-valise assez ridicule dans le cas d’espèce. Mais il n’en demeure pas moins que c’est bien ça qu’il veut, le jouet qu’il trépigne d’avoir pour Noël. Et cela appelle plusieurs remarques :

1- Vouloir faire de la France une entreprise nouvelle et innovante suggère que, pour lui, le France est :
- une entreprise, donc un corps dont les composants ne sont pris en compte et soignés que dans la mesure où ils contribuent à leur place à l’objectif commun, légitime et seul juge de paix ; le profit traduit en bas du compte de résultats…
- nouvelle et innovante, c’est-à-dire née de la créativité du cerveau de son créateur, en totale novation par rapport à l’avant. Il va de soi que rien de ce qui précède ne doit polluer ou ralentir par inertie le développement du nouveau produit imaginé par le porteur de projet De Clovis à Hollande, mettez-moi ces archives à la benne…

2- Et c’est là que ça devient foireux : La Startup France rêvée par le Cyborg n’a rien à voir avec l’imprimante 4D ou 5D qu’un Nimbus intelligent inventera un jour dans son garage. Il ne suffira pas de verser un euro de capital pour pouvoir l’inscrire au Tribunal de Commerce. Que Macron le veuille ou non, le nom de domaine "France" est déposé et ne lui sera aimablement cédé que contre reprise de l’héritage ! Héritage dont le passif ne se déduit pas mais s’ajoute à l’euro symbolique que les ayant-droits exigeront pour solde de tout compte…
Passif de deux ordres : D’abord, il y a le poids logistique à reporter chaque année des charges régaliennes, des retraites, du Mammouth, etc. Ensuite, il y a la reprise d’une patate de milliards de dettes… Avec toussa, quels fonds de capital risque ou business angel allez-vous trouver pour financer le lancement ?   
Vous démarrez une start-up avec ça ? Soit Macron se fout de nos gueules, soit il est totalement à l’ouest.

3- Non, il n’est pas à l’ouest. Suivez attentivement le vécu des startups et vous comprendrez. Vous verrez, il y a assez peu de contre-exemples : L’objectif d’un créateur de startup (et je ne vais pas le lui reprocher), c’est de développer son produit ou son idée le plus vite possible avec le moins possible d’apport personnel et le plus possible d’emprunts à taux réduits et de subventions qu’il ne remboursera pas en cas d’échec. Et quand son produit se révèle un succès, vendre illico pour récupérer ses billes en maximisant la culbute et en se faisant les couilles en or…
Macron a acheté la France pour pas un rond avec l’aide d’investisseurs de Wall street, Davos et autres lieux. Tous en attendent un juteux retour sur investissement ; Macron avec un hochet genre Président de l’Europe et un chapitre dans les livres d’Histoire qu’on ne lit plus ; les autres avec de juteux débouchés immédiats en pouvoirs et marchés captifs…
C’est à voir… Mais bon, ce que j’évoquais en 2- / n’est que détail subalterne…             

2 commentaires:

  1. C'est un langage très révélateur d'une aliénation qui se répand dans la fonction publique et affidés: la certitude d'être un capitaine d'entreprise alors qu'on a jamais réellement travaillé de sa vie. Des gens qui ne tiendraient pas une semaine dans le privé et qui se prennent pour Elon Musk. Le vol à large échelle du contribuable totalement assumé comme décor à cette rêverie post-randienne.

    Et le Cyborg, il est bien gentil avec sa start-up mais ce terme faisait rêver... dans les 90's; pour la nouveauté on repassera...

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  2. ... et puis les start-up, d'après ce que j'en sais (je n'ai peut-être pas le droit de le dire ?) c'est rarement des migrants musulmano-africains qu'elles embauchent ...

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