Or donc, en l’absence de tout scrutin
validant un changement de majorité électorale, le gouvernement espagnol bascule
d’un seul coup d’un seul du conservatisme pragmatique de bon aloi à la gauche
idéologico-bobo la plus blette. Toussa
passkeu le parti au pouvoir s’est laissé prendre les doigts dans un système
de corruption sans doute condamnable comme auraient dû l’être chez nous
certaines habitudes systémiques de la
Mitterrandie ; mais - autre pays (et surtout autre temps) - autres mœurs…
Bref, Mariano Rajoy s’est fait jeter
comme une vieille serpillère par une motion de censure où les poires se sont mélangées aux cochons,
tant il est vrai que c’est en rejoignant les indignés qu’on lave plus blanc…
Aussi sec, Pedro Sanchez, homme fort du
PSOE, prend les manettes avec un gouvernement d’estrade qu’il a lui-même présenté comme "le reflet du meilleur de la société espagnole"… Bon.
Pour quoi vous en causer ? – Parce que
c’est l’occasion, une fois encore, d’illustrer la manière dont le quotidien Libération aborde les sujets d’actualité.
Peut lui chaud d’informer ses (derniers)
lecteurs sur les vrais enjeux d’un évènement, sur l’analyse et la mise en
perspective de leur impact, etc., tant toussa
est étranger à leur ligne éditoriale
(et trop
demander au niveau de compétence de leur Rédaction…) Libé
prouve une fois encore qu’il n’est capable d’interpréter les évènements qu’au
travers du prisme de ses fantasmes masturbatoires de gauchos-bobos parisiens…
Arrivé au pouvoir par effraction, ce
nouveau gouvernement espagnol, relevons-le quand-même au passage, dispose aux
Cortes du soutien assuré de seulement 84 députés sur 350. Il lui faut en
trouver encore au moins 91 pour disposer d’une majorité stable et agir vraiment. Il dépend donc, pour chaque
vote, du bon vouloir, à la fois, de
la gauche radicale Podemos, des nationalistes basques et des indépendantistes
catalans…
Eh bien qu’en retient Libé ? Quelle est la seule lecture de
l’évènement qui mérite selon lui d’être portée à la connaissance de ses
lecteurs ? – Ça :
« A des années-lumière du nouveau
gouvernement italien, très masculin et comptant dans ses rangs un ministre de
la Famille homophobe, le nouveau gouvernement espagnol (du) socialiste Pedro affiche
pour la première fois en Espagne un nombre record femmes. Ainsi, le nouveau
Premier ministre a nommé onze femmes (…) contre six hommes, (…) un record de
femmes ministres pour l'exécutif d'un pays de l'OCDE. Par ailleurs, deux des
ministres de ce nouveau gouvernement de centre-gauche sont ouvertement gay : le
ministre de l'intérieur, un magistrat militant pour les droits LGBTI, marié
avec son compagnon ; et le ministre de la Culture et des sports, célèbre présentateur
de télévision et écrivain. »
Illustration :
L’alors futur et désormais ministre espagnol
des sciences revenant du vide de l’espace en chaise à porteur russkoff…
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