"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

vendredi 25 août 2017

L’or des Nibelungen…



Ça y est, le déménagement est terminé !  En février dernier, j’avais évoqué ici l’opération engagée par la Bundesbank pour ramener à la maison le plus gros de son bas de laine jusqu’alors confié à la garde de ses chers alliés.
Son bas de laine ? Ben oui, les pépètes qui sont vraiment sonnantes et trébuchantes, l’or quoi ! Même si les nouvelles générations n’apprennent plus guère l’histoire, les cerveaux reptiliens de nos voisins teutons restent encore traumatisés par les brouettes de reichsmarks des années trente du précédent siècle ; et l’euro, hein, ce n’est jamais que du papier garanti sur des créances insolvables… D’autre part, l’accumulation continue de leurs excédents commerciaux durant les trente glorieuses, accentuée depuis par la grâce de la zone euro permet à l’Allemagne de détenir la plus importante réserve d’or du monde après les USA. Sa valeur aujourd’hui est estimée à 120 milliards d’euros…
Mais les trois-quarts du stock étaient entreposés dans trois pays amis par peur d’une invasion soviétique.
Et bien que Guerre froide et mur de Berlin soient passés de mode, rien n’avait changé depuis vingt-cinq ans.

Et figurez-vous qu’en 2012 la décision a été prise de revoir la répartition du stockage et d’en ramener le plus possible à la maison. Le plan prévoyait un échelonnement des opérations de 2013 à 2020. Il est vrai qu’il s’agissait de déplacer 675 tonnes d’or en barre par mer et terre (logistique, discrétion, sécurité…)
Et je ne peux pas m’empêcher de me faire trois remarques :
- Tout d’abord que le programme a été assez brusquement accéléré et qu’il vient de s’achever trois ans plus tôt que prévu.
- Ensuite, que les stocks déposés en Grande-Bretagne n’ont pas été diminués en dépit du Brexit. Il est vrai que Londres étant le premier marché mondial pour l'or, disposer d’un stock sur place permet si besoin de liquéfier des volumes importants sans trop casser les cours…
- Enfin, que si le calendrier a été raccourci (urgence ?), le programme initial élaboré en 2012 (2012… comme c’est curieux) n’a pas été modifié et la Bundesbank a achevé ce mois-ci de retirer la totalité de ses dépôts en or à la Banque de France…  

D’ailleurs, je me demande bien pourquoi je vous cause de ça…



Lieux de conservation des réserves d’or de la Bundesbank (3.378 tonnes soit environ 120 milliards d’euros) :


% début 2013 :
% août 2017 :

- à la maison, à Francfort en RFA :

31 %

50 %
- à New-York aux USA :
45 %
37 %
- à Londres en Grande-Bretagne :
13 %
13 %
- à Paris en France :
11 %
00 %




mosquée possible...

jeudi 24 août 2017

La République et les valeurs…



Une centaine de jeunes militants encartés chez "Les Républicains", naïfs et bien propres sur eux, ont commis une tribune publiée par Figaro Vox qui en appelle à Laurent Wauquiez pour que la droite se reconstruise. Cette tribune a suscité ce jour de la part de Maxime Tandonnet une réaction sur son blog ; réaction que je trouve très juste et utile de relayer ici in-extenso :
__________

« La droite française semble vouloir se reconstruire sur la question des valeurs traditionnelles, d’où cette tribune collective publiée par le Figaro Vox qui en appelle à M. Laurent Wauquiez en ce sens. Etrangement, au prétexte d’un choix supposé aller dans le sens du conservatisme, les cent auteurs de ce texte mettent en avant un mot, celui de valeurs, largement galvaudé par le parti socialiste, qui se définissait comme celui des « valeurs » humanistes et libertaires. Quand la droite parle des valeurs, elle songe à autre chose : la nation, la famille, la religion, les traditions, le travail. Il me semble que cette vision de la reconquête n’est pas la bonne. La politique consiste à faire des choix relatifs à la marche de l’Etat. Or, l’Etat est et doit rester un outil de gouvernement des réalités et non pas de promotion des valeurs, définition de ce qui vaut ou ne vaut pas. Ce n’est pas à lui de définir les valeurs, une notion personnelle qui concerne chacun et la société civile. La politique et l’Etat ont des missions précises : assurer la sécurité des biens et de personnes, le contrôle des frontières, la maîtrise de l’immigration, la liberté d’entreprendre, l’indivisibilité du territoire, la lutte contre le terrorisme, la qualité de l’éducation nationale pour que tous les citoyens soient en mesure d’acquérir le bagage intellectuel, en fonction des capacités de chacun, qui lui permettront de vivre, de travailler et de participer à la vie de la cité en "honnête homme". Que demander de plus à l’Etat ? Aujourd’hui, il est à mille lieues d’accomplir ces missions fondamentales. Bien au contraire, il y a renoncé. Le discours sur les valeurs est une forme de fuite des réalités. Le but de l’alternance à venir doit être de réhabiliter l’autorité et les moyens de l’Etat pour assumer ces missions, d’un point de vue concret, réaliste, pragmatique. Le discours sur les valeurs divise, déchire, favorise la polémique et in fine, l’échec électoral. La politique doit être pour l’essentiel une question de volonté et d’action en faveur de l’intérêt général et les valeurs laissées à la vie privée. »
Maxime TANDONNET