"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 30 octobre 2014

Stimulateur de droits sociaux, pertes et profit…



Bon. Me voilà au terme d’une journée déconnectée de l’actu en générale et des gaîtés de la Socialie en particulier. Journée consacrée à la réouverture et remise en route en mon douar d’adoption après six semaines d’absence. Journée théoriquement cool, donc. Ouais… Des ampoules à changer, des courses à faire, des chrysanthèmes à acheter (vu le standing au balcon de tous les voisins de ma femme à la Toussaint, j’ai intérêt à tenir mon rang…), les pompes à cirer pour des obsèques à 100 bornes demain, etc. Bref, je reviens enfin à ce foutu ordi pour savoir un peu où en est ce pays que le monde nous envie…

Résumons :

- Hervé Gourdel va avoir droit à la Légion d’Honneur à titre posthume. Je m’abstiendrai de tous commentaires mais je me pose deux questions :
Va-t-on faire une promotion spéciale sans attendre le 1° janvier ?
Surtout, surtout, sur le quota de quel ministère  lui est-elle attribuée? Défense Nationale ? Affaires Etrangères ? Jeunesse et Sport ?

- Ça y est, le gouvernement cesse de tergiverser et tranche (jusqu’au prochain couac) : L’Etat dénonce le contrat passé avec Ecomouv pour la gestion de cette foutue écotaxe. Outre les 173 millions d’euros déjà dépensés en investissements et démontage des susdits mis à la ferraille, l’Etat devrait en principe verser 790 millions d’indemnités pour cette rupture de contrat. Contrat qui devait assurer à l’entreprise 250 millions par an de rémunération de ses prestations pendant au moins onze ans et demi. Avec accessoirement 210 suppressions de postes en Lorraine ; les guignols concernés pouvant toujours, il est vrai, postuler dans l’agro-alimentaire en Bretagne.

- Tout étant prêt chez STX pour livrer le 14 novembre aux Russes le 1° Mistral et mettre le second à l’eau le même jour, le gouvernement a déclaré hier (jusqu’au prochain couac) que "les conditions ne sont pas réunies" et que la décision de livrer ou non ne sera pas prise "avant novembre"… Sachant que les conditions ne seront réunies qu’au vu d’informations "sûres" validées par les Américains, autant vous présenter tout de suite la facture : - Perte d’une recette de 1,2 milliards d’euros pour nos chantiers navals, - Remboursement en cash d’environ 900 millions d’euros déjà versés par l’acquéreur et paiement, selon les experts, d’environ 251 millions de pénalités. - Nécessité de trouver à qui fourguer en braderie pour un milliard de boulot déjà fait se retrouvant en stock, - Perte, pour un bon moment de plan de charge pour mille emplois, - Perte de toute crédibilité auprès de la clientèle quant à la fiabilité de la filière française d’armement…

Ah ! Dans les nouvelles du jour, il y a aussi l’accélération du rythme des réformes dans le domaine de la plainsification, de la mystification, de la fiction, de la, ah oui, de la simplification.  

- Dans le projet de loi sur la simplification du droit, on ne parle pas de fusionner CDI et CDD, non. En revanche, l'article 1er bis dit que les animaux sont «des êtres vivants doués de sensibilité (…) soumis au régime des biens». L'animal n'est plus assimilé à une table ou à une chaise et c’est bien. Et comme il continue d'avoir un propriétaire, il reste soumis au régime des biens. Cébien. J’observe seulement que l’on vient tout simplement d’ajouter une catégorie distincte de plus à la longue liste des sujets et objets de droit avec toutes les déclinaisons que ça va entraîner à tous les étages, au civil, au pénal, au commercial ; et un alinéa de plus dans les textes, décrets, règlements, circulaires, arrêtés municipaux…

- Le même projet de simplification, outre l’inscription automatique sur les listes électorales, simplifie le bulletin de paie des salariés. "- Il y a douze lignes dans la fiche de paie qui sont des cotisations patronales.  On fait le total de tout ça, on enlève onze lignes. Ça ne change rien, il n’y a aucun droit lésé pour les salariés." Dixit le rapporteur socialo. Que c’est beau ! Qu’est-ce que ça change ? On réduit l’effort de lecture pour le collaborateur l’esclave électeur. Mais il y a toujours douze lignes d’usines à gaz à calculer en amont sans se tromper d’un arrondi au risque de redressement et pénalité, avec des taux et des exceptions qui restent toujours aussi peu stables d’une année à l’autre… C’est l’exemple type du foutage de gueule intégral !

- Enfin, le même projet officialise la mise en place du simulateur de droits sociaux que j’évoquais ici le 21 octobre. Deux minutes pour remplir le formulaire (dixit Libé), cliquez et vous aurez la liste de vos droits et l’estimation de ce que vous pourrez en tirer. C’est parait-il déjà en ligne () Je ne suis pas allé voir. Vous me direz.

mardi 28 octobre 2014

Barrage, bagarre et Trinitrotoluène…



- Je n’avais jamais entendu parler de cette histoire de  barrage de Sivens dont j’apprends que c’est dans le Tarn.
- Je ne sais pas ce qu’il faut en penser. S’il me fallait donner mon avis à un journaliste (aucun ne s’y risque) lors d’un de ces micro-trottoir à la con où madame Michu est interviouvée sur l’indépendance énergétique ou Audrey Tautou sur la Présence Réelle, voilà ce que je dirai, moi :

- D’abord que les écolos, Bové et Cie, je m’en méfie toujours a priori. Et à fortiori quand ils viennent pour faucher, cogner, casser…
- Mais que malgré tout, ils n’ont pas forcément tort tant je soupçonne le manque de compétence vraie des experts et des décideurs du mille-feuille français. L’expert édulcore ses réserves par politesse vis-à-vis du promoteur et il suffit alors qu’un des cofinanceur donne son accord pour que tous les échelons du tour de table suivent par flemme, sachant que l’Europe abondera la contrepartie de l’Etat membre… J’ai autrefois participé à trop de réunions de ce genre pour me faire des illusions. Ce que dit le terrain, fut-il instrumentalisé par quelque Confédération Paysanne, mérite donc d’être écouté…
- Enfin que la mort d’un type de 20 ans est bien triste…

Bon. Ceci-dit, arrivé à ce stade de mes propos de café du commerce, il y aurait déjà longtemps que le mec aura coupé le micro…

La suite, c’est donc rien que pour vous :  

- Le point suivant concerne justement le de cujus. Je ne l’ai pas connu, j’en ignore tout mais, a fortiori compte tenu de son âge, je vois bien comment il a dû être conduit à l’âge présumé adulte : On lui a bien sûr enseigné que les HLPSDNH, s’était fini ; mais pas vraiment. Et que donc il fallait rester vigilant et prêt à se battre pour barrer la route au retour de ces dites heures sous toutes leurs formes. Bien. Mais en même temps, on lui a enseigné que dorénavant la prévention du risque prospère, que la vie est Bisounours et le risque zéro est quasiment acquis. Par exemple, avoir éventuellement une petite faiblesse cardiaque ne prive pas du droit d’aller sans risques casser du CRS, loisir dont on ne saurait priver un citoyen en démocratie. Se rendre à une manif susceptible de débordements, je peux puisque c’est mon droit. Certes, le risque zéro n’existe pas. Je peux être tué par un pot de fleur dans la rue ; probabilité = 1/10 puissance ?, quasiment epsilon. Probabilité de rester définitivement sur le carreau, en première ligne et au contact des scarabées bleus préalablement échauffés à coups de bouteilles, de pavés et de cocktails Molotov ; probabilité = 1000/10 puissance ?, toujours quasi epsilon mais quand même mille fois plus probable que le pot de fleur… La faute à pas de chance ? Non. Le prénommé Rémi a pris un risque. Il ne le savait pas parce qu’on ne lui avait pas dit. Qui ça on ? Devinez…  

- Enfin, la totale ! la sublime ! celle qu’on ne nous avait pas encore faite ! Avant même les conclusions de l’enquête, sans débander, le sinistre de l’Intérieur prend la décision immédiate et en urgence :

"Les forces de l’ordre n’utiliseront plus de grenades offensives."

Je suis soufflé !
Leur usage est suspendu jusqu’aux conclusions de l’enquête. D’ici-là, on les retirera des dotations, on ne pourra s’en servir en aucun cas, le cas échéant ni à Barbès, ni à Sarcelles. Que c’est beau.
En attendant, on verra bien si on retrouve le sac à dos du jeune homme, prestement récupéré par ses "amis" ; j’en doute.

PS : Une souscription est ouverte pour doter les gendarmes mobiles de tapettes tue-mouches…

lundi 27 octobre 2014

Très sincèrement à toi…



Monsieur Sapin, il sait causer. C’est déjà ça. Il a répondu à Monsieur Jyrki Katainen (à vos souhaits) Ce sont des choses qui se font. Vite-fait finalement, vu que Monsieur Jyrki Katainen, comme son nom l’indique, va quitter ses fonctions dans neuf jours et passer le bébé à… Pierre Moscovici.

Monsieur Jyrki Katainen avait donc adressé l’autre jour un courrier à la France. Courrier sûrement fort civil dans sa forme mais, dit-on ici et là, probablement assez euh… ferme pour ce qui est du fond. Un courrier que l’on nous dit réclamant des précisions, des explications et des éclairages concrets sur divers points.de notre projet de budget. Du moins c’est ce qu’on soupçonne si l’on en croit ce que laissent entendre les entours de l’expéditeur, vu que le destinataire élyséen n’a pas estimé utile de nous la faire lire.
Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une correspondance privée, j’admets pour ma part que, dans le cas d’espèce, le destinataire puisse ne pas estimer utile, ou souhaitable, de nous en communiquer l’intégralité. La raison d’Etat comme la confidentialité des négociations sont des choses nécessaires et la transparence à toutes les sauces une vaste connerie. Bon.

Mais alors comment se fait-il que le destinataire d’une lettre qu’il estime devoir rester confidentielle rende publique sa réponse ?  

Si on exclue l’hypothèse que le dit destinataire est totalement à côté de ses pompes (ce qui n’a pas lieu d’être mais reste hélas envisageable, semble-t-il…), il y a une seule explication possible ; et dans un monde cohérent il n’y en a pas d’autres :

- La réponse ne répond pas aux questions posées.

Non seulement elle n’y répond pas, mais elle ne les évoque même pas. Elle les ignore. Sinon une réponse publique aurait bestialement dévoilé le contenu du courrier reçu estimé confidentiel. Et la réponse a été voulue publique ; sinon le scan de celle-ci avec la belle signature de Sapin n’aurait pas été accessible au Plouc que je suis, gratos et le jour-même, en libre-service chez l’AFP et les sites des maisons de presse.

Donc, Monsieur Sapin a répondu à Monsieur Jyrki Katainen. C’est beau : Une page et demi,  A4 police 12, marges larges, quelque chose, allez, comme 4.000 signes et espaces. Un peu plus quand-même qu’un courrier navré éconduisant un demandeur d’emploi après un premier entretien.

Et il lui dit quoi à Monsieur Jyrki Katainen ? Il répète. Il répète qu’avec ça nous devrions rester dans les clous. Avec quoi ? Avec le… Pacte de Responsabilité ! Et en prenant en compte qu’un… changement de référence comptable européen dégrade facialement et transitoirement notre effort prévu en 2015 de… 0,1 point de PIB…
Pour faire patienter la bête, Sapin annonce quand même qu’il ajoute aussi sec 3,6 milliards de réduction du déficit budgétaire initialement prévu pour 2015. D’où viennent ces nouvelles diminutions de dépenses ou augmentations de recettes qu’il sort de son chapeau ?

1°- De… la baisse des taux d'intérêt qui allège le coût de la dette… en attendant qu’ils remontent.
2° - D’efforts structurels ! Lesquels se résument à… la lutte contre la fraude et à une optimisation fiscale…

Et après la formule de rigueur exprimant à Jyrki sa considération, il ajoute à la main :

"Très sincèrement à toi," (enfin c’est ce qu’on devine)

On attend la note attribuée à la copie.

Ce pays est foutu.

dimanche 26 octobre 2014

Que faire du Péèsse ?



On avait déjà l’Obs qui réalise n’être plus très nouveau et perd ses lettres comme d’autres leurs poils en vieillissant. Outre l’adjectif qualificatif, il vire l’ervateur en huit lettres pour économiser sur la maquette et la rotative. Bon. L’aurait pu n’en enlever que quatre, cène ? Non, ça fait trop eucharistique. Alors va pour Obs. C’est encore un peu long, jeune homme ! O tout court ? Non. On ne va pas en faire une Histoire…
Ø ? Rien ça serait très bien. Ils finiront par y venir…

Mais je m’égare. Que voulais-je dire ? Ah oui ! J’ai lu que les médias n’ont rien trouvé de mieux pour meubler que de faire réaliser des sondages pour savoir ce que pensent les Fwançais d’un éventuel changement de nom pour le PS. C’est vraiment le truc dont je n’ai rien à foutre mais on s’occupe comme on peut.

Le PS doit-il changer de nom ?  La réponse de la large majorité des personnes interrogées est nette : la réponse est non.

Deux remarques :

- La première c’est que la question posée est prématurée. Elle ne pourrait venir, le cas échéant, qu’après une question préalable, primordiale, qui est la suivante : "- De quoi le PS est-il le nom ?" On aurait alors appris quelque chose… Encore que… Pour répondre, une écrasante majorité de sondés risquerait fort de cocher la case " N S P ".
- La seconde, c’est que cette large majorité de réponses négatives à la question dit quelque chose du Français de l’acuraba lambda : Il ne faut pas lui changer ses petites habitudes. Ce serait trop compliqué pour ses neurones de s’habituer à un tel changement (sans parler des autres) Après les nouveaux francs et l’Euro, il ne faut pas trop en rajouter.
Entendre prononcer "LeuPéèsse", c’est une mélodie agréable à l’oreille qu’on nous met dedans (dans l’oreille, hein) depuis 45 ans, dès le lendemain de la démission du Général De Gaulle. Autant dire depuis le Déluge. Entendre LeuPéèsse, c’est saliver depuis toujours comme une sensation positive de rêve métissé dans l’éternel futur. Une mélodie vers laquelle le naturel se porte instinctivement. Enfin c’était ; jusqu’à l’autre jour…

Les mandarins de ce parti conservateur typiquement de chez nous doivent naïvement se réjouir d’apprendre que les Français veulent que LeuPéèsse reste LeuPéèsse. A leur place, j’aurais des doutes. Il est probable que si les sondés veulent que LeuPéèsse reste LeuPéèsse, c’est qu’ils se méfient et ne veulent pas que les mêmes continuent à les prendre pour des cons et à leur vendre la même chose sous un autre packaging. Car désormais entendre LeuPéèsse fait tousser. Et la toux est un bon indicateur d’alerte pour rappeler d’avoir à s’éloigner des microbes.

Changer de nom ne leur servirait à rien. Le Péèsse est définitivement sorti de cette sorte de galaxie prétendument positive, magma de mouvements, ONG, mutuelles, associations humanitaires et subventionnaires, etc. que Pierre-Patrick Kaltenbach avait appelé un jour - il y a treize ans déjà - les "Institutions moralement autonettoyantes"…   

C’est terminé pour eux. Mais il en reste beaucoup d’autres…