- Je n’avais
jamais entendu parler de cette histoire de barrage de Sivens dont j’apprends que c’est
dans le Tarn.
-
Je ne sais pas ce qu’il faut en penser. S’il me fallait donner mon avis à un
journaliste (aucun
ne s’y risque) lors d’un
de ces micro-trottoir à la con où madame Michu est interviouvée sur l’indépendance énergétique ou Audrey Tautou sur la
Présence Réelle, voilà ce que je dirai, moi :
-
D’abord que les écolos, Bové et Cie, je m’en méfie toujours a priori. Et à
fortiori quand ils viennent pour faucher, cogner, casser…
-
Mais que malgré tout, ils n’ont pas forcément tort tant je soupçonne le manque
de compétence vraie des experts et des décideurs du mille-feuille
français. L’expert édulcore ses réserves par politesse vis-à-vis du promoteur
et il suffit alors qu’un des cofinanceur donne son accord pour que tous les
échelons du tour de table suivent par
flemme, sachant que l’Europe abondera la contrepartie de l’Etat membre… J’ai autrefois participé à trop de
réunions de ce genre pour me faire des illusions. Ce que dit le terrain, fut-il
instrumentalisé par quelque Confédération Paysanne, mérite donc d’être écouté…
-
Enfin que la mort d’un type de 20 ans est bien triste…
Bon.
Ceci-dit, arrivé à ce stade de mes propos de café du commerce, il y aurait déjà
longtemps que le mec aura coupé le micro…
La
suite, c’est donc rien que pour vous :
-
Le point suivant concerne justement le de cujus. Je ne l’ai pas connu, j’en
ignore tout mais, a fortiori compte tenu de son âge, je vois bien comment il a dû
être conduit à l’âge présumé adulte : On lui a bien sûr enseigné que les
HLPSDNH, s’était fini ; mais pas vraiment. Et que donc il fallait rester vigilant et prêt à se battre pour barrer
la route au retour de ces dites heures sous toutes leurs formes. Bien. Mais en
même temps, on lui a enseigné que dorénavant la prévention du risque prospère, que
la vie est Bisounours et le risque zéro est quasiment acquis. Par exemple, avoir
éventuellement une petite faiblesse cardiaque ne prive pas du droit d’aller
sans risques casser du CRS, loisir dont on ne saurait priver un citoyen en
démocratie. Se rendre à une manif susceptible
de débordements, je peux puisque c’est
mon droit. Certes, le risque zéro n’existe pas. Je peux être tué par un pot
de fleur dans la rue ; probabilité = 1/10 puissance ?, quasiment epsilon.
Probabilité de rester définitivement sur le carreau, en première ligne et au contact des scarabées bleus
préalablement échauffés à coups de bouteilles, de pavés et de cocktails Molotov ;
probabilité = 1000/10 puissance ?, toujours quasi epsilon mais quand même
mille fois plus probable que le pot de fleur… La faute à pas de chance ?
Non. Le prénommé Rémi a pris un risque. Il ne le savait pas parce qu’on ne lui avait pas dit. Qui ça on ?
Devinez…
-
Enfin, la totale ! la sublime ! celle qu’on ne nous avait pas encore
faite ! Avant même les conclusions de l’enquête, sans débander, le
sinistre de l’Intérieur prend la décision immédiate et en urgence :
"Les forces de l’ordre
n’utiliseront plus de grenades offensives."
Je
suis soufflé !
Leur
usage est suspendu jusqu’aux conclusions de l’enquête. D’ici-là, on les
retirera des dotations, on ne pourra s’en servir en aucun cas, le cas échéant
ni à Barbès, ni à Sarcelles. Que c’est beau.
En
attendant, on verra bien si on retrouve le sac à dos du jeune homme, prestement
récupéré par ses "amis" ; j’en doute.
PS : Une souscription est ouverte pour
doter les gendarmes mobiles de tapettes tue-mouches…
Ce n'est pas la 1° fois qu'un sinistre de l'Intérieur fait une déclaration intempestive et précipitée. Juste après l'explosion d'AZF à Toulouse, on a appris que "c'est un accident à 99%".
RépondreSupprimerce qu'il faut en penser , c'est que çà aurait trés bien pu se passer lors des Manifs pour tous, et que c'est la confirmation que l'Etat socialiste est devenu fou. RIP Rémi.
RépondreSupprimer"RIP" évidemment pour le gentil naïf ou le furieux (au choix)... Pour ce qui est de la folie de l'Etat, il y a encore de la marge : Les gendarmes n'ont plus de grenades mais le Rémi n'a pas (encore) la Légion d'Honneur comme Hervé Gourdel.
SupprimerJ'ignorais que Gourdel eût été honoré de la légion
SupprimerLe voilà donc au même point que djamel deux bouzes, noha et d'autres saltimbanques
Après tout, pourquoi pas, si c'est la rétribution du pestacle republicon ?
Il me semble toutefois que c'était pas l'objet originel du truc, ça avait plutôt un aspect martial ou du moins une connotation militaire....