"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 31 décembre 2012

Nos chouchous…



Voici venir le bout de l’an… Dernier jour, jour de la clôture des comptes, "arrêté de l’exercice comptable", élaboration du "compte de résultat", du bilan… (excusez-moi, j’ai été sédimenté là-dedans…) Toussa avec ce qu’il faut de window dressing pour ne pas désespérer Billancourt Florange, Solferino, St Nazaire, le café de Flore, le Marais, Olivier Mazerolle, Nicolas Jegoun, Sarkofrance, le bobo lecteur de Libé, la working-girl abonnée à Elle, la shampouineuse qui dévore Voici entre deux clientes, le… Enfin bref.
(Les vœux pour l’an prochain, on verra ça demain, peut-être…)

Qu’en dire ? Minable ? Oui, je l’ai déjà dit. Nos politiciens en général et nos plus hauts responsables en particulier se sont révélés minables. Mais we the people ? Que dire pour résumer cette année du peuple de France Fwance pris globalement ? Minable ? C’est un peu court, vieil homme !

Alors ? J’évoquais il y a quelques temps la personnalité préférée des Français comparée à celle des Allemands. Mais c’était le palmarès de l’an dernier. Celui de 2012 vient de sortir. Le genre de marronnier qui permet de meubler en cette saison les Métro et autres 20 minutes. Alors pourquoi pas le blog du Plouc-em’ ?

Donc, pour en finir avec 2012, voici la top-list des personnalités préférées des fwançais cette année :

1° - Omar Sy
2° - Gad Elmaleh
3° - Yannick Noha (encore…)
4°- Jamel Debbouze
5° - Jean Dujardin
6° - Laurent Gerra
Ah oui ! et puis…
7° - Simone Veil… (faut pas désespérer le 3° âge… et encore, passant d'un cheveu devant le 8°... Zinedine Zidane)

Je ne suis pas allé spéléologiser assez loin dans les profondeurs du classement pour trouver Manuel Valls. Et pas de trace de François et de Jean-Marc. Mais il paraît que ça va changer en dix minutes ce soir…
(Chez les Chleuhs, c’est toujours Angela en pôle position…)

Mais bon. En cette période où la crise de l’euro est derrière nous, nul besoin d’un entraîneur pour booster le vivre-ensemble™. En ces temps où la gloire a été heureusement remplacée par la compétitivité et la fraternité par la parité, le quatuor de tête suffira…

Bon. Je vais m’ouvrir une bonne bouteille (Châteauneuf du Pape 2005, je ne vous en garderai pas) et aller me coucher.
L’an prochain à Jérusalem en France !

PS : L’illustration n’a rien à voir ; c’est n’importe quoi. Encore que…

samedi 29 décembre 2012

Glasnost bonzaï…




Manuel Valls, successeur en titre des présidents du Comité de Sûreté Générale de 1792 et, accessoirement, ministre des cultes, Manuel Valls donc, nous l’a solennellement promis : Il dira tout et ne cachera rien.
Nous saurons donc quels sont les vrais chiffres de la désormais traditionnelle et festive combustion de quadricycles autopropulsés à l’occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre du Nouvel-An 17 safar 1434.

Pour nous faire patienter, à défaut d’avoir la perestroïka le changement dès maintenant, nous aurons au moins la chance d’avoir la glasnost transparence de l’information…
Drapée dans sa vertu, la vérité sortira enfin du puits, là où les Hortefeux et autres Guéant l’enterraient pour masquer leur incompétence et la faillite de leur politique sécuritaire.
Reste à savoir si le communiqué que le ministre de toutes les polices a promis de publier "deux ou trois jours après" commentera son "chiffre" en regard de celui de l’an dernier, non publié mais parfaitement connu de son ministère. Ce sera probablement le cas si le "chiffre" a diminué, preuve de l’efficacité ministérielle. Et moins probable s’il a augmenté… Le nombre d’interpellations, lui, sera sûrement en augmentation, çàfaitbien ; mais nous ne saurons évidemment jamais rien de leurs suites judiciaires…

Quoi qu’il en soit, nous avons enfin "notre" glasnost mais on nous épargne heureusement la perestroïka.
On notera que nos amis Russes, qui ont eu les deux en même temps, se sont farcis dans la foulée les années Eltsine ; années de crise aux côtés de laquelle notre crise (actuelle) tient de l’opérette tyrolienne… On s’y prostituait pour un poireau ou une pomme de terre et cela résultait directement de la perestroïka (перестройка = re-structuration) Mais la perestroïka, rassurez-vous, Big Mother et Dépassé 1° sont résolument décidés à nous épargner ça. Et vous pouvez compter sur leurs petits bras pour empêcher d’autres de vous l’imposer….

Ceci-dit, les Russes ont fini par s’en sortir ; bien.
Nous, on a "notre" glasnost et elle nous suffit ! Je dis notre parce que elle, au moins, se limite à ce qui est important. Pourquoi en vouloir plus ? Pourquoi chercher la transparence sur les retenues de salaires pour heures de grève de 59 minutes ? sur les dépenses CMU, AME, etc. ? sur le dépistage de la drépanocytose ? sur les subventions aux assoc’s ? sur le palmarès d’églises, croix de missions et tombes chrétiennes profanées ? sur les processus de décisions relatifs à la sécurisation des ascenseurs, aux deux éthylotests dans chaque bagnole, au métrage Carrez… ? Toutes choses pour lesquelles la transparence est parfaitement inutile. Notre glasnost, elle, est économique. Elle se limite utilement aux appartements vides et aux bagnoles brûlées.
Une glasnost bonzaï quoi !

Avec notre glasnost et une perestroïka strictement fiscale – éthiquement fiscale – nous aurons aussi nos années Hollande Eltsine. Et on finira par s’en sortir. Peut-être…

En attendant, le gouvernement est transparent ! Euh… Si au moins c’était vrai… 

vendredi 28 décembre 2012

Minable



Pour clôturer l’année qui s’achève, tentons de résumer en un seul mot, un seul, l’évènement le plus marquant de l’année pour nous Français (et Fwançais) ; pas forcément le plus important au regard de la longue durée, mais celui, à la fois le plus superficiel et le plus grave, le plus anecdotique et le plus dramatique, le plus emphatique et le plus médiatique, le plus puéril et le plus destructeur… Quel évènement retenir sinon les six premiers mois de "mandat" de Dépassé 1° et de sa clique ? Et au regard du réel, de la Vie et du Monde tel qu’il va, quel mot choisir pour résumer toussa ?

C’est finalement Philippe Tesson qui me l’a fourni. Inspiré par les propos tenus par l’huitre de Matignon (elle sert au moins à ça) sur le fait-divers fiscalo-people que nous savons, Tesson en a fait la chute de son billet il y a dix jours sur le Point.fr. Billet dont je copie-colle ci-après un large extrait :

(italiques et caractères gras sont de moi)   

"On a beaucoup reproché à Sarkozy d'avoir excité les humeurs françaises. Peut-être, mais au moins l'a-t-il fait dans de bonnes intentions, pour tirer le pays de la léthargie conservatrice dans laquelle il était plongé. Pour réveiller les consciences et les mettre à leur service, les socialistes, eux, utilisent historiquement un autre procédé : ils invoquent les mânes révolutionnaires et, en priorité, le dogme égalitaire, et ils rallument les bûchers de la convoitise et de la haine.
Le précédent le plus récent de cette stratégie séculaire restait l'épisode Mitterrand. Heureusement, il dura juste le temps qu'il faut pour donner le change. Mais, surtout, l'expérience fut menée sinon avec élégance, en tout cas avec un minimum de correction. De politesse. On n'alla pas jusqu'à insulter l'ennemi. Avec François Hollande, il en va différemment. On ne peut décidément rien contre sa nature. Et l'on n'a pas toujours la culture suffisante. Ni l'habileté politique. Ni le vrai courage. On a l'instruction, mais l'instruction, ce n'est pas un art.
Le pauvre Hollande (…) crut bon pour conquérir le pouvoir de résumer sa pensée politique à une stigmatisation caricaturale de la richesse, de la finance, du profit. Que l'une de ses premières décisions fût une mesure fiscale de nature confiscatoire, on peut à la rigueur le comprendre : cela participe de ces symboliques conventionnelles dont on a tort de ne pas évaluer à temps les effets à venir. Mais c'est la manière de faire qui fut grossière, répréhensible et rédhibitoire, c'est-à-dire l'insulte personnelle à ceux que l'on frappait. (…) Aucun d'eux en tout cas n'a droit à l'injure, surtout de la part d'un homme public, en régime démocratique. Un discours éthique, soit. Une attaque de la personne privée, non. Et encore faut-il que l'exhortation éthique soit justement distribuée. (…) Toujours cette arrogance, cette appropriation de la vertu, cette vulgarité. Tout cela est minable."

mercredi 26 décembre 2012

Des vœux et des oranges dans les sabots…


Hier, c’était Noël et voilà que je recommence déjà à faire mon grincheux…
Deux évènements symboliques en ce jour de Noël. Symboliques de l’évolution de notre société (enfin, notre…) :

- En ces jours des fêtes d’hiver, Dépassé 1° a bien sûr pris un peu de repos en Anjou et on le comprend. Il était dans la famille de sa compagne chez qui je n’avais pourtant guère décelé par atavisme quelque trace de la douceur angevine si chère à Du Bellay…
Au demeurant, il n’a sûrement pas oublié sa haute fonction de premier de tous les français et la coutume de leur exprimer ses vœux les plus chaleureux aux dates qui sont importantes pour eux, dans leur diversité

D’ailleurs il n’y avait pas manqué le 19 août dernier. C’est ici.

Et pour le 25 décembre, c’est

- Et puis il y a la tradition des cadeaux… Certes, Coca-cola a remplacé St Nicolas mais la tradition perdure. On ne regrettera pas pour autant le temps béni des colonies, de l’Oubangui-Chari, des sarraus noirs sagement agglutinés en noir-et-blanc autour des hussards de Jules Ferry ; ni, sous le sapin, le temps des deux oranges dans les sabots… Bien sûr, la marchandisation de la coutume pousse à bien des excès pour la plus grande joie de commerçants comblés, d’importateurs de plastoc toxiques made in China et de sites de revente de cadeaux non désirés. Mais globalement, les cadeaux offerts, jouets, bouquins, fringues ou gadgets divers, sont faits pour faire plaisirou pour se faire bien voir
En tout cas, on pense qu’il fera plaisir à son bénéficiaire, ou qu’il lui sera utile, voire qu’il en aura besoin dans son travail, ou encore que c’est un cadeau qui lui ressemble.

Aujourd’hui, on va plus loin. Je fais un cadeau pour donner au bénéficiaire les moyens de me faire plaisir, de répondre à mes besoins, quel qu’en soit le prix et quel qu’en soit le moyen.

Des mal-logés ont donc offert à Cécile Duflot… un pied de biche de cambrioleur… Elle les a bien remerciés et la presse a trouvé ça charmant…