De la stabilité du Viagra productif…

Je lisais tout à l’heure le papier de Corto sur le petit marquis Arnaud Montebourg de mes deux, baron d’opérette de Saône-et-Loire, à qui le Souverain Depassé 1° a concédé en apanage les fiefs de Peugeot, Florange et autres lieux. Fiefs dont il aurait pu attendre raisonnablement  quelques revenus de la taille seigneuriale, mais ce n’est pas gagné…

Corto évoque la recherche d’un repreneur pour notre petit marquis dont les rodomontades viennent, une fois encore et ce n’est pas fini, d’être réduites à néant, officiellement par l’huitre de Matignon, suzerain d’icelui et officieusement par le principe de réalité…

Apparemment, ça ne se bouscule pas ; répondez pas tous à la fois. Et pourtant ! Le bourgeois comme le laboureur de Saône-et-Loire l’attendent sûrement et se sentent orphelins. D’ailleurs, ils ont fait carton-plein de députés PS…

On notera qu'il ne s’est pas représenté aux législatives en dépit de la certitude d’être réélu. Le prétexte avancé était probablement la suppression de sa circonscription (de 6, le département est passé à 5, on sait bien qu’à gauche on ne fait plus d’enfants) Mais la vrai raison est sans doute que Son Excellence est désormais au-dessus de ça…

Pourquoi je vous cause de tout ça ? Parce que le billet de Corto me pousse à vous conter une anecdote dont je n’avais pas l’intention de parler ici.

Figurez-vous que je me suis trouvé par hasard l’autre jour assis à un dîner à côté d’une dame blonde fort convenable, la jeune soixantaine, que je ne connaissais pas. Nous sortions d’une cérémonie de mariage (mais n’étions pas du même "côté"…) L’actualité et le contexte de la noce aidant, le curé qui officiait avait fait une homélie du feu de Dieu contre le "mariage pour tous". Et voilà que cette dame se lance à table dans une diatribe contre l’Eglise en concluant qu’il n’était pas admissible que ce prêtre s’exprime ainsi à cette occasion et surtout "qu’il prenne l’assistance en otage"…  S'en suivit, trouvant du répondant auprès d’une autre femelle (bourgeoise et lyonnaise que je ne connaissais pas plus), de longues considérations sur la discipline dans les couvents de bonnes sœurs pour jeunes filles dans les années 50… Je ne vous fais pas un dessin…

Bref, j’ai enfin découvert que cette dame Untermaier que j’avais pour voisine de table était député(e) de Saône-et-Loire fraîchement élue en juin dernier avec le parrainage ébouriffé de son mentor Arnaud "à qui elle doit tout"… (Ouais, ça cadrait bien avec la "prise d’otages"…)

Du coup, la conversation a pu dériver sur ce cher Arnaud, la parlotte sur son pote me crispant moins que celle sur la calotte…

D’où, forcément, digression sur Audrey Pulvar pour la plus grande joie et le sourire semi-gras du mari de l’autre dame.

Et bien figurez-vous que notre élue du peuple est très inquiète. De la tournure budgétaire ? Des censures par le Conseil d’Etat ? (elle siège à la commission des lois) - Meuh non ! Elle craint qu’Arnaud soit déstabilisé par le départ d’Audrey… "- Et puis, vous comprenez, il y a déjà eu l’échec de son mariage…" En ajoutant au sujet de la mère de ses enfants, avec une mimique de mépris peu courante dans ce genre de dîner mondain : "- Vous comprenez*, une aristocrate !" [*NDLR : non…]**

Non, il n’est pas déstabilisé par PSA, ni par Florange. La Pulvar serait-elle donc plus dangereuse pour lui que Lakshmi Mittal , la famille Peugeot, Hollande et Merkel réunis ?

De toutes les façons, ce n’est pas lui qui paie les croissants.

**  [s’agissant de son mariage, cf. sa notice ploukémienne dans ce billet ]