Cher
Monsieur Depardieu,
Je tiens
absolument à vous faire part de mon immense gratitude pour l’éminent service
que vous venez de me rendre. Je sais bien que ce n’était pas forcément de votre
part une marque de compassion à mon égard mais les faits sont là. Et je ne peux
que vous associer à ma dévotion privée pour Sainte Rita qui vous a si
judicieusement inspiré. Quoique fort peu porté sur la chose religieuse, surtout
catholique (laïcité oblige, vous le comprendrez) je prie en effet intensément
chaque soir Sainte Rita de Cascia, sainte patronne des causes désespérées. Bien
sûr, j’ai installé à cette fin un petit oratoire dans mes cabinets (nous
faisons toilettes à part avec Valérie, c’est plus décent, c’est plus
républicain ; on pourrait croire qu’elle se mêle de ce qui ne la regarde
pas, vous savez comme les gens sont méchants)
Et je
rends grâce pour la bonté et la manière aussi discrète qu’astucieuse avec laquelle cette sainte de la Sainte Eglise
(vierge, consacrée et pas martyre, fête de 3° classe, blanc…) s’emploie à
satisfaire mes demandes tant légitimes. Elle sait toujours inspirer à certaines
personnes la chose qu’elles doivent faire pour détourner le troupeau dont j’ai
la charge du mauvais chemin. C’est-à-dire de diaboliquement oser s’intéresser à ce
que je devrais faire et qui m’embête le plus.
Elle a su
vous inspirer et vous avez accepté, comme les premiers chrétiens face aux
lions, de revêtir l’aube blanche des martyrs et d’en porter la palme pour me donner un peu d'air en remplissant de divertissement l’esprit des mal-pensants afin qu’ils me laissent tranquille.
J’ai placé
votre icône dans mon oratoire à côté de celles de Fillon, Copé et quelques
autres et je rends grâce pour vos bienfaits.
Votre tout
dévoué,
François
PS :
Vous noterez que je n’ai pas pris du papier à en-tête de la République laïque
et que je n’en ai pas parlé à Valérie.
Fac-similé
de la lettre de Dépassé 1° frauduleusement récupérée sur la photocopieuse de son
bureau par des nervis à la solde du FOPOD.
Très drôle cette lettre.
RépondreSupprimerJe ne pourrai écrire tel hommage, mais je peux tout à fait comprendre ce qui vous a traversé quand vous avez appris le départ de Gérard Depardiou.
Une journée pleine de soleil. Une journée où on oublie que le pouvoir est socialiste. Je trouve que c'est une revanche sur le 6 mai! Et paf!