"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 30 septembre 2010

Revue de presse (pas de l’AFP…)

Voilà, c’est fait. "La cité du mâle" est passée à la télé et on va sûrement devoir se farcir un petit regain de déplorations navrées devant la stigmatisation et l’amalgame. Du genre :"Halte à la surenchère des producteurs de documentaires chocs… Des (ir)responsables n’hésitent pas à travestir la réalité, collant bout à bout les propos les plus violents pour faire sensation. Et, une fois encore, les habitants des banlieues en font les frais…" Que c’est beau cette tirade ! Elle n’est pas de Martin Hirsch ou de Sopo, ni de Patrick Sébastien ou Jean-Pierre Pernaud, encore moins de Houria Bouteldja qui rigole dans son coin de voir tant d’idiots utiles… C’est de Cyril Lepeigneux – retenez-le celui-là – qui s’est fendu d’un édito spécial sur la chose dans l’hebdo Famille Chrétienne dont il manage la rubrique des critiques télé…

Bon. Comme je le supposais hier, quelques volontaires mieux câblés dans leurs têtes ont aussi exprimé leur ressenti et pour me faire pardonner de ne pas m’y être collé, je vous donne quelques conseils de lecture non exhaustifs :

Pour satisfaire les tripes et le plexus, tout d’abord, ne vous privez pas d’aller lire celui de l’Amiral (ceux qui ont lu Boulgakoff ne s’étonneront pas qu’il s’appelle Woland, mais bon…) Bref, c’est ICI.

Ensuite, les femmes voyant toujours le côté pratique des choses, Suzanne nous suggère un bon usage de cette vidéo. C’est .

Enfin, Fromage ne manque pas de prendre un peu de hauteur pour en tirer des enseignements. Là aussi, c’est CHEZ LUI





NB : Le choix de l’illustration (c’est Gaza) est purement aléatoire…

mercredi 29 septembre 2010

Quand l’Empire du Bien explore l’Empire du Mâle

Autrefois, quand les Savorgnan de Brazza et autres Livigstone s’aventuraient dans l’inconnu qui n’était vierge que sur leurs cartes, ils notaient leurs observations dans leur journal de marche. Leurs cervelles bien câblées en tiraient des interprétations et des conclusions de bon sens. Les cons ! (d’ailleurs ils n’ont plus leur place depuis longtemps dans les manuels d’histoire-géo)

Aujourd’hui, les jeunes et fringants reporters de Bisounours-Info, Live together-One et Canal-Prozac s’aventurent en frétillant dans l’exotisme et la rusticité enrichissante de ces territoires souvent marqués sur leurs cartes Zoo Eldorado Prioritaire, horizon indépassable des nouveaux Albert Londres. Les récits illustrés de leurs courageuses expéditions sont toujours riches d’enseignements, mais sur eux beaucoup plus que sur la faune des régions visitées… Les observations qu’ils en rapportent interrogent surtout sur l’état de leurs propres cervelles. Manifestement, certaines connexions entre leurs neurones semblent très laborieuses. Mais rassurez-vous, le pronostic vital n’est pas engagé pour eux (paraît-il…)

Bon, tout à l’heure à 21h35, et sur Arte comme de juste, vous serez nombreux à visionner la Cité du Mâle. Fruit à n’en pas douter d’un montage probablement très précautionneux avec sucre ajouté, une version présumée initiale a déjà été largement diffusée sur le net. Sûrement encore attendrie, la version Télé a dû être déprogrammée last minute le 31 août, Nabila Laïb (la journaliste, figurez-vous) découvrant alors, paraît-il, qu’on "ne retrouvait pas la réalité du terrain dans le montage final"…
La bête nous est enfin servie ce soir, à n’en pas douter avec une bonne dose d’édulcorant supplémentaire...

Bref, le seul intérêt sera de comparer les 50 minutes de ce soir et la première version sur le Net. N’en ayant vu que plusieurs extraits, la lassitude (et l’exaspération) aidant, je vais me ressortir un bon western (ou un péplum, pourquoi-pas ?)

C’est un peu égoïste, je vous le concède. Demain il fera jour et nous auront suffisamment à lire. Je compte sur mes "confrères" et "consœurs" de la Réacosphère qui vont s’y coller pour nous rendre compte avec intelligence et pertinence de cette soirée galère. Merci à eux.

mardi 28 septembre 2010

Pourriture Tchékiste

Regardez bien cette femme. Il lui manque juste le bonnet de police des chiennes de garde de Ravensbrück ou des miliciennes de la Tcheka. Mais elle n’en a pas besoin. Elle ne risque pas de finir devant un tribunal à Nuremberg, à La Haye ou ailleurs… Elle ne risque rien. Ce n’est qu’un agent d’influence de l’Empire du Bien. Ce n’est qu’un clone d’Aleksander Psar, le héros d'un roman de Volkoff. Mais l’action du "Montage" se passait il y a près de trente ans, encore hier donc mais déjà à des années lumières… En ces temps-là, la mission assignée à Psar par les commanditaires de l’Empire du Bien consistait à affaiblir la Proie encore tonique, à inhiber ses défenses immunitaires et à infecter subrepticement ses neurones. Notamment en décérébrant sa jeunesse et en amenant ses élites à inverser leurs échelles de valeur et grilles de lecture… Un vrai travail d’expert nécessitant une forte créativité du ciboulot. Mais si Psar, déjà, ne risquait rien de grave de la part de la Proie, il devait quand même encore se cacher pour faire le job.
Aujourd’hui, ce stade est dépassé. La Proie est suffisamment inerte pour n’être plus agitée qu’à la marge par quelques vains soubresauts. Les actuels commanditaires de l’Empire du Bien profitent évidemment des résultats du travail déjà accompli. L’agent d’influence n’a dorénavant même plus besoin de se cacher et son job ne se résume plus qu’à amener la Proie à pratiquer, elle-même et d’autorité, l’exérèse de ses tissus encore sains. On peut donc confier le job à des compétences médiocres, ce qui élargit les opportunités de recrutement.

Vous ne connaissiez pas Christine McCafferty ? Evidemment. Grâce aux bienfaits de l’all-women shortlist (système favorisant les femmes pour les investitures) cette anglaise de 65 ans fut jusqu’à cette année députée du Labour et, accessoirement, parlementaire britannique du groupe socialiste à l’Assemblée du Conseil de l’Europe.

1° digression : Le Conseil de l’Europe.

Rappel : C’est un machin intergouvernemental, distinct de l’Union européenne, qui siège à Strasbourg et compte 45 pays (pas tous européens) Il est dédié à la protection des droits de l’homme. C’est le gardien (je trouve que ça fait beaucoup de matons dans ce vaste camp… Y a pas que la Reding pour faire l’appel…) le gardien, donc, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Les violations de cette convention sont passibles de recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), juridiction dont les décisions s’imposent aux États ayant accepté sa compétence (devinez qui ? couillons que nous sommes…) Notez que la jurisprudence concoctée par cette CEDH (dont vous n’ignorez rien) est toujours suivie avec autant de flemme que de gourmandise par la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg (dont vous croyez tout savoir)
Ce que, perso, je découvre (pas vous, j’en suis sûr) c’est que ce Conseil de l’Europe est doté d’une assemblée parlementaire ! Chaque parlement des pays signataires y désigne en son sein ses représentants (ne me demandez pas qui l’UMP et le PS envoient là-bas, j’en sais rien) Ces gus votent des recommandations juridiquement sans portée contraignante mais dont s’inspire grandement la CEDH dans ses interprétations de la fameuse Convention.

2° digression : La liberté de conscience.

Aucune des libertés fondamentales n’est assurée sans que soit garantie la liberté de conscience. D’où le droit à l’objection de conscience. Ce n’est pas parce que les agents d’influence de l’Empire du Bien ont su un jour s’en servir pour affaiblir la Proie en développant le concept en matière d’obligations militaires qu’il faut y renoncer. Surtout dans le contexte actuel où n’est moral que ce qui est légal.

Seulement voilà, maintenant que la bête est suffisamment affaiblie pour se donner corps et âme à l’Empire du Bien, l’objection de conscience dérange. La survivance de ce droit, non seulement individuel mais intimement personnel, donc susceptible d’être invoqué de façon aléatoire et imprévisible, est désormais perturbateur pour l’harmonieuse homogénéité du corps social. Comment s’en débarrasser ?

Et revoilà Christine McCafferty…

"Accès des femmes aux soins médicaux légaux : le problème du recours non réglementé à l’objection de conscience" C’est le titre d’un rapport qu’elle a concocté. Avant de se voir éjectée de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (l’ayant été de Westminster par les Tories, merci Cameron…) elle s’est dépêchée de le faire approuver par la Commission ad hoc comme projet de résolution et il sera soumis au vote de ladite Assemblée dans huit jours.
Evoquant les "traitements" de la "santé reproductive" (traduisez avortement) et des "situations de fin de vie" (traduisez euthanasie active) et la variété inégalitaire des législations nationales, ce projet vise à contrôler et limiter le recours à l’objection de conscience.
Le texte va très loin. Il demande aux États membres du Conseil de l’Europe de limiter le droit à l’objection de conscience aux seuls médecins directement et personnellement impliqués et à le retirer à leurs auxiliaires (infirmiers, anesthésistes, etc.) et aux institutions (hôpitaux et cliniques) Et ce n’est pas tout !
Le médecin objecteur aurait l’obligation :
- de trouver lui même un confrère prêt à effectuer le "traitement" demandé,
- de vérifier si la patiente a effectivement bénéficié du "traitement" demandé,
- en l’absence de solution, l’obligation d’effectuer lui-même le "traitement" demandé…
En outre, les États membres devraient :
- créer un registre des médecins objecteurs de conscience qui seraient tenus de s’y inscrire,
- organiser des voies de recours contre eux en cas de non-respect de leurs obligations.

Chapeau l’artiste ! D’un seul coup d’un seul, en un seul paquet-cadeau on a :
- Transformé ce qui n’est qu’une faculté ouverte par la loi de déroger à un principe général en un droit : Ce que la loi permet devient automatiquement un "droit" pour celui qui prétend en user.
- Placé ce "droit" sur un pied d’égalité avec les droits attachés à la liberté de conscience expressément protégés par toutes les conventions internationales traitant des droits de l’homme et libertés fondamentales.
- Tiré argument de cas particuliers abusivement généralisés pour déclarer que ce "droit" subit des entraves à contrer par de nouvelles règles juridiques.

Le projet McCafferty est explicite : la mauvaise foi de l’objecteur de conscience devrait être présumée. Ce serait à lui de prouver que son objection est fondée sur ses convictions. Ce renversement de la charge de la preuve servirait à fonder les recours juridictionnels qui seraient intentés contre lui afin de le condamner et de rendre l’objection de conscience pratiquement impossible avant de l’interdire purement et simplement. Sur le plan juridique le "droit à" (ici l’avortement ou l’euthanasie) devient la règle et l’objection de conscience l’exception. Sur un plan moral, enfin, c’est l’objection de conscience qui serait en quelque sorte immorale car contraire au "droit à"…

Et si les pro-life s’en émeuvent, les pro-choice feraient bien aussi de se méfier… La CEDH aime bien les extensions jurisprudentielles. Les traminots qui exercent leur droit de retrait au premier caillassage de bus comme les maires qui répugnent à marier les homos peuvent y réfléchir…

Christine McCafferty a bien travaillé. Non seulement elle ne risque rien mais elle a droit à la considération reconnaissante de tous les morts-vivants qui ne voient pas les barbelés et miradors virtuels qu’elle installe patiemment autour d’eux en bon petit garde-chiourme de la police de l’Empire du Bien. Et si d’aventure elle venait à douter et virer sa cuti, elle ne risquerait plus la balle dans la nuque promise à Psar. Et quand bien même l’ennemi viendrait, elle serait de toute façon trop vieille pour être gênée par la dhimmitude…

source

dimanche 26 septembre 2010

René Galinier attend gentiment mardi…

Une nouvelle demande de remise en liberté sera en effet examinée par la justice mardi 28 septembre.

Le 19 septembre en fin d’après-midi, le député Élie Aboud a rendu visite à René Galinier en prison. Avec sa famille et l’avocat de la Défense, il est le seul a s’être rendu auprès de cet homme de 74 ans détenu depuis le 5 août pour avoir fait feu sur deux cambrioleuses.

J’ai rencontré un homme abattu expliqua-t-il à sa sortie. Ses premiers mots ont été en faveur de ses deux victimes : "Je suis soulagé qu’elles aillent mieux" Et il a fini en ajoutant : "le jour où je sors de prison, je vais à l’église pour demander pardon" Bref, la parfaite crevure de Céfran…

Le député s’est dit conscient que sa visite sera récupérée politiquement, (et alors ? tu fais de la politique ou pas ?) Il a assuré que sa démarche était seulement républicaine. "Je respecte trop le pouvoir judiciaire pour m’immiscer dans cette affaire que je ne m’explique pas. Je ne le peux pas et je ne ferai aucun commentaire."
"Je me suis engagé auprès de René Galinier à ne pas politiser ma démarche. Derrière les barreaux, il a peur que l’on se serve de son histoire à des fins politiques. Il le redoute…"

Bien évidemment, Élie Aboud a précisé qu’il rendra également visite aux deux victimes* de René Galinier…

Pendant ce temps là, Moncif G., fiché au grand banditisme, condamné il y a deux ans par les Assises à quatre ans de prison (mais ça n’a rien à voir), mis en examen pour crime présumé vaque à ses occupations urbaines qu’il ne se prive sûrement pas d’agrémenter de doigts d’honneur et de "Nique ta mère !"…

Et donc, pendant ce temps là, René Galinier est là :

(Centre pénitentiaire de Béziers - 810 places pour 1.000 à 1.300 détenus)

__________________
[ * Victimes dont l’identification reste encore très incertaine. L’une a pu être identifiée grâce aux empreintes digitales comme ayant été précédemment impliquée dans un autre cambriolage... Comme elles sont très probablement Roms, il est surprenant que notre hyper président ne leur ait pas rendu visite pour calmer le jeu avec l’Europe… ]

Divagations subsidiaires sur les frères trois points et l’Etoile de David…

Le conspirationnisme, c’est pas mon truc. Il m’arrive quelquefois d’aller me fourvoyer chez Le Gay Savoir, mais bon, il a eu la gentillesse de me mettre en lien.
J’aime bien, plutôt, aller très régulièrement lire la prose de Memento chez Bouteille à l’Amer (je sais, c’est pas du goût d’XP mais c’est pas son problème, c’est le mien…) Un des derniers trucs de Mouloud, ce sont les OVNIs sionistes

Vous vous en foutez, évidemment, mais c’est juste parce qu’il faut quand même que vous sachiez un truc : Barack Obama et Ben Laden ont fait tous les deux ensemble et en secret leur Bar Mitzvah (c’était pas un problème pour eux, z’étaient déjà circoncis) Ça c’est passé à New York près de Ground Zero. Oussama était alors de passage entre deux rendez-vous chez ses gestionnaires de patrimoine dans le Financial District et Barack en avait profité pour faire un saut à Grosse Pomme avec Air Force One pour un de ces dîners démocrates à x $ le couvert… Ils ont lu et commenté de concert leurs versets de la Torah devant un rabbin franc mac de la City, avec la petite boîte sur le front, les lanières de cuir au bras, le talit, les téfilines et tout et tout… Je sais, j’y étais. Oui, oui ! Vous devez me croire ! Même qu’ils se sont soufflé mutuellement quand ils avaient des hésitations pendant leur derachah…
Tout ça parce que le rabbin en question qui les a enseignés et préparés est persuadé dur comme fer que l’un des deux sera la future incarnation du prophète Elie.
Le problème, c’est que Barack est persuadé que ce sera lui et qu’il se trompe…
Oussama, je sais pas…

NB : Ne souhaitant pas avoir trop d’arrêts cardiaques yankees, de défourraillages par la National Rifle Association ou de dérèglements circulatoires de Wall Street sur la conscience, merci de ne pas en parler à Sarah Palin. Que ça reste entre nous (vous, moi et le FOPOD évidemment)

vendredi 24 septembre 2010

Manifestant, je te vois !

Synonymes de manifester ? Exprimer, déclarer ("marquer le désir catégorique de faire connaître nettement par des paroles expresses ou quelque chose de significatif"…), montrer ("…quelque chose à quelqu’un en la mettant sous ses yeux, nettement et pour un certain objet") …

Comme d’hab’, hier on a eu la bataille des chiffres… De quoi rigoler grave… 997 000 gus pour le ministère de l’Intérieur, 2,9 à 3 millions pour l’intersyndicale. Rapport de 1 à 3… Cherchez l’erreur… On assiste à des disparités kolossales. Pour des villes moyennes où les syndicats affirment avoir vu défiler 60% de la population (vieillards des hospices et nourrissons des crèches compris), on veut bien croire l’explication donnée doctement ce matin par France Culture : "- C’est dû aux plans de licenciements en cours dans ces villes" (on ne remet donc pas en cause le décompte syndical…)

A chacun sa méthode. Chez les flics, on choisit 2 points de passage étroits de la manif et on y place des fonctionnaires relevés toutes les demi-heures. L’un évalue le nombre moyen de personnes par rangée, l’autre compte les rangées qui passent. Y a plus qu’à faire la multiplication…
Chez les organisateurs, on note l’heure d’arrivée du "front de manif" au point prévu pour la dispersion puis l’heure d’arrivée du dernier manifestant (on ne m’a pas précisé si on décompte les arrêts pipi et/ou bistro du dernier retardataire) On part ensuite d’un principe intangible : les gaziers marchent à 2 km de moyenne, on connaît le kilométrage de l’itinéraire et on en déduit la longueur du cortège. De braves gaziers du service d’ordre ayant par ailleurs estimé le nombre de personnes par tranche d’un mètre linéaire, y a plus qu’à faire la multiplication…
Franchement, la méthode syndicale apparaît bien floue avec des biais qui tiennent à la vitesse forfaitaire de croisière, aux arrêts, aux "coups d’accordéon" et, surtout, aux décomptes par mètre… a priori surtout estimés sur les premières cohortes toujours très denses…
Celle des flics est d’application nationale. Quand la différence passe de 1à 3 en moyenne à 1 à 10 à Marseille, c’est évidemment parce que là-bas les manifestants marchent plus vite et en rangs plus serrés (et les flics ont pas le temps de compter…) C’est pas parce qu’on est à Marseille, rien à voir !

En fait, il y a une explication à ces distorsions. Essentielle. Une choix délibéré et retors de la police qui est un véritable scandale :

Les flics ne comptent pas les trottoirs !

Tenez, par exemple : Non seulement les jeunes gens (2) ne sont pas comptabilisés comme manifestants par Hortefeux, mais la dame (1) n’est scandaleusement comptée que pour 1 alors que sa masse corporelle devrait compter double et sa vivacité citoyenne au moins triple !

[ Question subsidiaire à 2 balles : Entre la mémé surexcitée et la banderole, combien y a-t-il de mètres à multiplier par "le nombre moyen de personnes par mètre" ? ]

Ceci-dit, c’est vrai que le refus de compter les trottoirs s’applique à tous les types de manifestation. Par exemple :
< Non compté – Normal…











< Là non plus – Normal…















< Et là ? Attendez, c’est pas pareil ! Faut pas déconner ! On est dans un état laïc tout de même…



NB : si l’on en juge à la composition des cortèges d’hier, il me semble que les CPF sont plus dévots que concernés par l’avenir de leurs retraites. Sans doute n’ont-ils pas tous la chance de cotiser… Mais Allah y pourvoira. Allah ou bien…

mercredi 22 septembre 2010

Molécules, ADAFF & inévitabilité des SS…

Pilule du lendemain…

La presse nous apprend que la "pilule du lendemain" va désormais être remboursable par la Sécu. C’est bien. La loi imposait déjà aux pharmacies de la délivrer gratuitement aux filles mineures. Et cela anonymement sans vérification d’identité. Elle peut également être administrée aux élèves de l'enseignement secondaire par les infirmières scolaires et délivrée gratuitement par le Planning Familial. "Anonymement", c’est donc, en fermant un peu les yeux, éventuellement à tout le monde… Et, tout ayant un prix, "gratuitement", ça veut forcément dire quelque part remboursement à 100% par le budget de la Sécu… Prescrite par un médecin ou sage-femme, comme le Norlevo, l’ellaOne sera désormais remboursé à 65 % aux majeures qui cesseront d’être discriminées par rapport aux mineures, bénéficiant ainsi d’une quasi gratuité (que les mutuelles se débrouillent du solde en augmentant les primes…)
Le remboursement à 65 % est réservé, rappelons-le, aux médicaments "dont le ‘Service Médical Rendu’ est jugé important ou majeur et présente un caractère indispensable"…

C’est la fin du Trou…

On apprend que le trou dans la couche d’ozone est en train de se résorber grave… Ceci grâce à l’intense campagne génocidaire menée depuis vingt ans contre ces horreurs d’aérosols aux ChloroFluoroCarbones... Ce qui (d’ici… 2050) nous évitera 120 millions de cancers de la peau et 130 millions de cataractes… Vous imaginez d’ici le trou de la Sécu… Mais (c’est chiant, il y a toujours un mais) les substances qu’on a substitué aux CFC s’avèrent être de puissants gaz à effet de serre… Heureusement pour les mecs du GIEC. Ça leur garantit du boulot. Sinon pour eux c’était la fin de trou…

Inévitabilité des SS…

Hier (c’est ICI), Hibiki Ioshikuni relevait sur Ilys une brève de l’Express selon laquelle, faisant feu de tout bois pour récupérer l’électorat initial de Sarko, Hortefeux envisagerait de se manifester officiellement à la prochaine profanation de cimetière catholique… En effet, il semblerait que de tels actes seraient statistiquement les plus nombreux… (selon un relevé pour l’année 2008 : 6 atteintes aux sites israélites, 13 aux sites musulmans et… 266 aux sites catholiques. Surprise !) Ce n’est jamais qu’un constat statistique, n’est-ce pas ? Et Hibiki s’insurge qu’on n’y voit qu’une curiosité statistique sans plus.
Mais il n’y a aucun problème ! Sachant que les temps obsolètes ont laissé traîner dans ce pays au moins une église (fermée ou non) et un cimetière "à croix" dans chacune des 36 571 communes, si on ajoute à ça toutes les églises surnuméraires, monastères, sanctuaires, chapelles, calvaires, oratoires, statues et croix de mission des bords de route, on arrive au moins à 120 ou 150 000 "sites chrétiens"
Parallèlement, on recense "officiellement" sur les annuaires islamiques environ 850 mosquées et salles de prière. Compte tenu des "officieuses" et des carrés musulmans existants ça et là dans les cimetières, allez, multiplions par 5 : en gros 6000 sites "musulmans" Faites le ratio : il n’y pas plus d’exactions anti-chrétiennes qu’anti-musulmanes. Je sais, c’est pas pareil. Qu’il y en ait concrètement 20 fois plus ne veut rien dire. Et le ratio non plus d’ailleurs. Ce qui compte, c’est l’intention n’est-ce pas ? D’un côté vous avez l’acte délibéré de nervis nostalgiques de HLPSDNH contre une minorité qui leur sert de tête de Turc (oups ! pardon…) De l’autre, ce n’est qu’un effet inévitable de la loi des grands nombres. C’est purement statistique. Ce ne sont que des SS, des Séquelles Statistiques, quoi !

Et toujours René Galinier…

Je me demande bien pourquoi je me préoccupe de ce pauvre type. Ce n’est ni un CPF ni un SDF. Ce n’est après tout qu’un vulgaire ADAFF très ordinaire. Juste un Avec Domicile et Assiette Fiscale Fixe comme il y en a un bon paquet de millions d’autres. Restons-en aux statistiques. Quand on pense que les malheureux qui souffrent de la vétusté et de la promiscuité de nos prisons sont à plus de 70 % des CPF, que 75 % des SDF meurent de mort violente et que 80 % des enfants de Rom ne sont pas scolarisés, qu’est-ce qu’on en a à foutre que ce 0.000002 % des ADAFF ait fait une bêtise ? Ce n’est, là aussi, qu’une Séquelle Statistique.

lundi 20 septembre 2010

Un lundi bien rassurant...

Ouf ! L’actu ne nous a pas manqué ! Les nouvelles sont conformes à ce que nous vous avions déjà laissé entendre et que nous vous répétions en boucle depuis quelques jours.

Il y a eu les élections en Suède.

Après une prédominance politique socialiste de près de 90 ans, quasi hégémonique durant près de 50 ans (nous gratifiant de l’aimable "modèle suédois"), la droîîte est venue aux affaires il y a quatre ans. On aurait pu penser que, la mode européenne de l’alternance systématique et la "crise" aidant, la gauche allait se refaire une santé cette année. Que nenni ! Elle a encore perdu 14 sièges. Heureusement, la droîîte en a quand même perdu 6 et se retrouve donc avec 3 sièges de moins que la majorité absolue ! Tout ça à cause de l’extrêême-droîîte qui sort du néant et débarque d‘entrée de jeu avec 20 sièges… (ne me demandez pas pourquoi, j’ose pas dire…)
Chic alors ! On va pas être obligé de bavasser sur les réussites économiques et sociales expliquant que l’équipe sortante fasse encore la course en tête ; ni sur les raisons de la déconfiture de la gauche qui a fait son pire score depuis… 1917. Non seulement ça nous évite d’en causer mais en plus ça évite de se creuser les méninges. Y a qu’à ressortir en copié-collés nos envolées lyriques du 21 avril. Ah ! Comme cette angoisse est bandante ! La presse, les intellectuels, les socio-trucs et les politiciens "responsables" sujets de ce cher Carl-Gustav le disent eux-même : «L'étendard de la tolérance a été baissé et les forces obscures ont fini par prendre également la démocratie suédoise en otage», déplore l’éditorial de l’Expressen (droite…) qui appelle à chercher immédiatement l'appui des Verts. «Si le prix à payer est un poste de ministre de l'Environnement et plus de taxes, il n'y a pas une seconde d'hésitation à avoir»…

Et puis il y a eu les élections en Afghanistan.

42% de votants ! Evidemment, "chez ces gens là" qui n’ont pas encore sédimenté notre remarquable culture démocratique, on se doute que les pressions et bourrages d’urnes ont dû y aller bon train. On veut bien respecter la diversité des cultures, "mais là c’est pas pareil"… Bon, ne soyons pas chiens, disons que la participation effective a dû tourner autour de 35%, ce qui est probable, et fermons les yeux sur la liberté de ces électeurs analphabètes quant au choix de leur bulletin…
Imaginons les mêmes conditions de scrutin chez nous (impossible me direz-vous mais bon…) Imaginez qu’une mouvance terroriste puissante et omniprésente appelle au boycott du scrutin, menace de faire sauter les bureaux de vote durant leur ouverture avec les cadavres qu vont avec, en fasse sauter un certain nombre à l’avance pour montrer qu’ils ne rigolent pas, fasse de multiples pressions individuelles sur nombre d’électeurs avec menaces pour leurs familles et, cerise sur le gâteau, enlève une bonne douzaine de futurs tenanciers de bureaux de vote pour exposer leurs cadavres égorgés la veille du scrutin à titre d’exemple, histoire de montrer que c’est sérieux.
Il est évident que chez nous, dans de telles conditions, nos braves électeurs qui ont été 46% à voter lors du dernier scrutin national se seraient précipités en masse aux urnes. A tout le moins, ils auraient sûrement été au moins plus d’un sur trois à remplir courageusement leur devoir citoyen pour faire barrage à la bête immonde. Victoire de la démocratie !
Là-bas, c’est pas pareil… Ces élections afghanes totalement bidonnées sont une gifle et un échec cuisant pour les fantoches de Kabul, un succès pour les Talibans et montrent bien l’inanité des vains efforts de l’hégémonie américaine, etc. La seule chose à en retenir, ce sont les fraudes, évidemment…

Nos prévisions étaient donc fondées. La confirmation par les faits de ces dérives préoccupantes est tout à fait rassurante. Nous seulement elle valide et valorise les délicieux frissons d’inquiétude qui nous parcourent l’échine mais elle contribue, comme toujours, à asseoir l’autorité de nos oracles et à consolider la légitime pérennité de nos fonds de commerce…

Source :
Collectif Permanent de Vigilance des Autorités Morales et des Corporations de la Presse Ecrite et Audiovisuelle.

samedi 18 septembre 2010

Le Patrimoine nouveau est-il arrivé ?

Ce week-end, ce sont les Journées du Patrimoine. Dur… Depuis la rentrée on s’est déjà farci la Journée internationale de l’alphabétisation, la Journée mondiale des premiers secours, la Journée mondiale de prévention du suicide, dimanche dernier la Journée nationale contre la douleur (très efficace), cette semaine à Paris les Journées européennes des familles monoparentales (ça vient de sortir), mercredi la Journée internationale de la démocratie (j’ai pas trouvé la manif) et jeudi la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone (pas vue non plus)… Ah putain ! Faut pas que j’oublie : mardi prochain c’est la Journée mondiale de la paix (celle de l’ONU, c’est sérieux) et le même jour aussi la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer (comme quoi quand on veut on sait regrouper ce qui va ensemble pour faire des économies d’échelle) Bref, je sais plus où donner de la tête pour faire mes dévotions laïques. Mais bon…

Donc, les Journées du Patrimoine. Il est évident qu’en conscience, ma responsabilité citoyenne exigeait que je m’y intéresse. Ne souhaitant pas papillonner à perdre mon temps à droite et à gauche (surtout à gauche) j’ai commencé par me rencarder sur ce qui était prévu pour mon douar de cantonnement et ses vastes banlieues. Les infos étaient bien regroupées sur un programme papier quadrichromie de 24 pages format drap de lit aisé à consulter dans le métro.

Le Patrimoine dans tous ses états.

Plusieurs options s’offraient à moi :
- Les grands classiques de l’architecture urbaine et de la muséologie locale ? Déjà trop connu pour justifier des heures d’attente dans les queues citoyennes.
- La multitude des lieux de cultes ouverts pour l’occasion ? Pourquoi pas ? S’agissant de la mosquée, j’ai apprécié que le programme précise expressément qu’il y aura une présentation de l’Islam au public. C’est en effet essentiel pour comprendre les spécificités architecturales et la raison d’être de l’aménagement intérieur. C’est bien. J’ai aussi noté avec satisfaction que rien de tel n’était annoncé pour les églises. Cela eut été en effet une intolérable atteinte à la laïcité que de profiter de ces journées pour faire du prosélytisme. Ceci-dit, la flemme aidant, j’ai aussi renoncé à ces lieux.
- Visites plus profane de divers "espaces culturels" ou "lieux de mémoire" ? "Sur les traces des migrants vers chez nous, spectacle en lien avec l’expo de la médiathèque" ? Mmouais… "Visite de l’ancienne prison, lieu de la répression allemande durant la guerre, mur des fusillés, cellules, entretien avec des témoins rescapés, etc." ? Ma famille a déjà donné…

Que me restait-il ?

Pas mal de choses. Notamment des occasions d’aller visionner des films ou écouter des conférenciers pour pas un rond en des lieux variés tout en étant à l’abri d’un ciel qui menace et des chiures de pigeons.
Par exemple :
- Dans un cinéma de haute valeur architecturale (salle construite en 1978, rénovée en 2008) visionner divers courts métrages sur la thématique "Les parcours de l'Immigration" dont notamment "Les Chants Spiraliques" de je ne sais qui et "Mon 1er jour en France" de Farid Haroud (celui-là dure 6 minutes)
- Dans une ancienne église transformée en salle de cinéma de quartier, aller voir un documentaire suivi d'un débat avec les auteurs : "Zaman el-muqahi - Le temps des cafés", évoquant les cafés comme lieux de sociabilité et d'échange pour les 1ers immigrés maghrébins.
- Dans un parc au patrimoine végétal important, aller voir un film avec conf’ "Les recettes du Grand Parc" évoquant la diversité des origines des populations du parc. Chic, me suis-je dit, je vais apprendre des trucs sur des essences d’arbres rares. Puis j’ai chaussé mes lunettes : le gus n’est pas un botaniste mais un anthropologue et cause de la diversité des populations venant au parc...

Bon, je sens que je vais rester chez moi. Et puis non.

On demande une niqab au Musée des Beaux-Arts…

Le bouffon du r… le ministre de la kultur, il a bien dit que cette année, il fallait mettre en lumière le patrimoine dont le rayonnement est lié à l’action des hommes et des femmes.
C’est quoi cette histoire de rayonnement ? Ce n’est pas Le Bernin qui fait que Saint Pierre de Rome rayonne, ce sont tous les hommes et les femmes qui y sont attachés. Bref, je me suis dit que j’allais m’intéresser aux hommes et aux femmes qui s’intéressent au Patrimoine. Après tout, c’est grâce à eux qu’il rayonne (encore)

Bref, je suis aller passer l’après-midi, non pas à faire la queue, mais à regarder la queue devant le musée des Beaux-Arts puis devant la mairie (j’ai fait l’impasse sur les églises)

Et bien figurez-vous qu’après avoir vu défiler un bon millier de visiteurs patients, je me serais cru en France ! (euh… de quoi je cause là ?) Une petite minorité d’asiatiques et une marée de caucasiens… C’est tout ? Non, deux "souches afro-équatoriennes", chacun d’eux accompagnant visiblement une copine laiteuse aux cheveux d’or. Des compatriotes de "souche arabo-maghrebine" ? Zéro.

C’est un scandale ! Et les quotas ? Merde ! Où sont passés les maj… minorités visibles ? Alors-même que "l'immigration et le multiculturalisme" est un des quatre axes fixés ici pour ces Journées ! Comment cela peut-il se faire ?

Sûrement pas par désintérêt de ces gens pour le Patrimoine de notre pays commun !
Peut-être par crainte de se mêler à la foule, vu l’épouvantable racisme ambiant (suffit de regarder les sponsors de l’affiche officielle) ? J’y crois pas trop…
Probablement pour ne pas risquer de vexer tous ces gentils céfrans par une condescendance justifiée devant un patrimoine tellement moins riche que celui qu’ils ont laissé "au pays". C’est sans doute ça…

Une bonne nouvelle !

HANK est de retour ! Après plus de six mois aux abonnés absents, il nous revient. Et il démarre avec du lourd !

On le trouve toujours à la même adresse, c’est ICI

jeudi 16 septembre 2010

Faut-il sauver le soldat Reding ?










Cire n° 9718
Salle des héros de la Résistance

[crédit photo : Musée Grévin - 2012]



Le 29 août dernier, j’appelai à poursuivre certains individus aussi irresponsables que criminels (c’est ICI )
Manifestement, pour ses récentes déclarations, Madame Viviane Reding mérite amplement d’aller rejoindre sur les bancs des tribunaux les nervis que j’évoquais alors (en n’en citant que trois pour faire court…) Des excuses ultérieures des bouts des lèvres n’atténuent en rien la gravité des actes, surtout à un niveau de responsabilité où on n’ouvre pas la bouche pour ne rien dire (en principe…)

Mais l’assimiler à cette cohorte de connards, est-ce bien ?

Viviane Reding est une Luxembourgeoise de 59 ans, vice-présidente de la Commission européenne où elle est sédimentée depuis onze ans. Prenant ses fonctions (encore au siècle dernier, donc) elle avait alors eu la gentillesse d’affirmer son credo : "- Donner un visage humain à cette Europe" Depuis, elle a eu le temps de prendre les tics de la Maison… Ce qui est humain, reconnaissons-le. Actuellement au poste de commissaire à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté (la plus importante des missions confiées à l’U.E., c’est sûr) Mme Reding est la gardienne des traités et elle n’a fait que son travail.
Dans ses propos contestés, elle a été d’une grande justesse en utilisant le terme de "déportation" dont la définition convient parfaitement aux actes dénoncés : "action de chasser quelqu'un, plus souvent un groupe de personnes, de son territoire ou de son pays, en le maintenant en captivité ou non." Or, s’agissant des Rom, l’Europe est aussi leur territoire depuis le traité de Lisbonne que nous avons ratifié… Ah Mais !

Bref, un vrai bon petit soldat qui se bat et ne fait pas de politique. Surtout pas !

Car ne l’oublions pas, contrairement à ce qu’un vain peuple pense, on ne fait plus de politique. Cette horreur est exclue à tous les étages. Ce n’est pas le rôle de l’U.E (ni d’aucun gouvernement d’Europe d’ailleurs) C’est défendu.
Je ne parle évidemment pas de politique mais de Politique… Cette chose incontournable dont la moins mauvaise définition (celle qui, à ma connaissance, ne peut se réduire à aucune autre) est sans doute celle proposée par Carl Schmitt…
Donc, à Bruxelles comme ailleurs (à tous les étages, j’ai dit) on n’est pas payé pour faire de la Politique mais de la Gestion et de l’Arbitrage. Donc, faute de dimension Politique, on est là pour discerner et décider exclusivement en référence à des textes de consensus (mou dans le meilleur des cas, voire validés par aveuglement ou lassitude) et jamais en prenant à bras le corps le cas concret existentiel, surtout s’il dérange. Qu’importe qu’il y ait le feu à la maison s’il est avéré que l’incendiaire y est résident titré à jour de son loyer !
Mais que le Politique soit remplacé par le Juridique ne suffit pas pour éradiquer doute, scrupule et questionnement, donc risque d’hésitation chez le soldat. No problem ! Exit la Morale. Est désormais Moral ce qui est Légal, reportez-vous aux textes, point barre…

Oui, il faut sauver le soldat Reding. Il est bien trop exemplaire de tout ce qui précède pour ne pas en être l’icône, l’équivalent du Soldat Inconnu de la Grande Guerre européenne du siècle dernier, du Jean Moulin de la suivante, de l’Houria Bouteldja de la prochaine... Il faut éviter au soldat Reding qu’il se ride. Il faut l’exempter des outrages du grand âge et de l’ingratitude de l’oubli par les générations futures qui lui devront tant. Il fait l’embaumer derechef et le placer dans une vitrine à mettre de côté pour les collections du futur musée des primitifs de l’Afrique boréenne.

mercredi 15 septembre 2010

Black Lesbian Domination ?

(no panic ! la no-ligne éditoriale de ce blog ne vire pas au porno…)

Sans légende, c’est subliminal…Le 30 mars dernier, étant tombé par hasard sur l’affiche appelant à participer au "Concours lycéen contre les discriminations", je bavassais en brodant sur le thème (c’est ICI) après être allé voir les résultats du dit concours sur le site du rectorat (initiateur et financeur de la chose, évidemment…) Je m’étais alors focalisé sarcastiquement sur le 3° prix sans porter grande attention au 1° ( il est vrai mal mis en valeur sur un fichier PDF de médiocre qualité)

Et voilà qu’en cherchant sur google image une idée d’illustration pour autre chose (sur une requête genre diplôme-lauréat !) je tombe sur ces fameuses œuvres primées, ayant bénéficié, ça va de soi, de tirages en affiches quadrichromie diffusées dans tous les lycées de l’Académie… J’ai donc pu en profiter en beau format JPG et ne m’en suis pas privé…Et c’est vrai que la classe de première année de Brevet des Métiers d'Art du Lycée Hector Guimard a fait fort et bien mérité le premier prix.

Je suis resté un bon moment à regarder cette photo, comme l’oisillon tombé du nid hypnotisé par le regard du cobra. Un malaise indéfinissable tout d’abord. Regardez-les toutes les deux, et pas seulement leurs fringues et leurs cheveux. Regardez leurs regards. Que vous disent-ils ? Qu’y voyez-vous ? Et chez qui ? L’assurance et le désarroi, la fierté et l’humilité, l’arrogance et le renoncement, la certitude et l’indécision, la volonté et la soumission, la satisfaction et la déception… Le pouvoir et la dhimmitude… Belle affiche en vérité. Magnifique illustration du vivre ensemble contre les discriminations.

Les élèves de la classe en question ont bien appris leur leçon. Ils sont parfaitement intégrés. Ils ont fait du beau boulot, et en plus en toute bonne conscience. Rien à dire…

Moi, je pense au jury. Parce qu’il y a bien eu un jury que je sache… Et dans ce jury, bien sûr, la brochette incontournable des guignols du canal habituel subventionné (y a qu’à voir les logos des "sponsors") dont le discernement se limite à toujours aller dans le sens de ce qui pérennise leurs fonds de commerce (donc leurs fins de mois) Forcément qu’ils y étaient ceux-là, mais pas seulement eux.
Il y avait sûrement aussi des fonctionnaires représentant les payeurs (vous et moi) dont sans doute Monsieur le Recteur. Et peut-être aussi un "communicant" plus ou moins copain d’un ministre qui aura touché pour ça des honoraires et frais de déplacement… Bref, des gens que nous payons pour faire marcher leurs neurones au-delà du 1° degré.

Les premiers guignols sont dans leur job. On ne peut pas leur en vouloir puisqu’on est assez couillon pour les mettre en place et les laisser faire. Mais quand je pense aux autres, je ne peux pas m’empêcher de dire "- Nettoyez-moi ça ! "

"- OK, Plouc, on fait ça comment ? au kärcher ? " "- Non, à la kalachnikov…"

lundi 13 septembre 2010

Salve Sakineh ! (et y a Taddeï ce soir à la télé...)

Changement de genre…

Je ne peux que vous inciter vivement à aller lire le remarquable papier commis hier dimanche par Pierre Robes Roule. C’est et nulle part ailleurs.

Et je n’ai rien à ajouter.

OUACISME à tous les étages.

Odieux comportement de nos voisins belges néerlandophones…

Alors que ces connards laissent proliférer chez eux les poulaillers halal et les minar… pigeonniers pour vautours à turban, et en contradiction flagrante avec les traités de libre circulation intra-européenne, on assiste là-bas à des scènes désolantes comme la reconduite à la frontière d’un clandestin céfran bien de chez nous par des policiers flamands…

Et Dieu m’est témoin que notre compatriote avait fait de louables efforts d’intégration !

dimanche 12 septembre 2010

Afrique Boréenne et désert des Tartares…

L’Afrique Boréenne, vous connaissez ? Non ? C’est nouveau, ça vient de sortir. Mais en fait vous connaissez déjà… Ci-dessus, de gauche à droite (des fois que vous auriez des doutes…) : Une entrée conservée (XV°-XVI° siècles) de l’ancienne capitale de l’Empire Monomotapa (dont nos collégiens vont apprendre l’édifiante histoire dès cette année) puis un résidu (XIII° siècle) des HLPSDNH et, enfin, une quelconque vision d’avenir de l’Afrique boréenne.
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Evoquant il y a quelques jours sur ILYS les déboires de ce pauvre Monfils battu en quart de final de l’US Open (c’est ICI) XP concluait que la France lui faisait de plus en plus l’effet d’être l’Afrique du monde occidental

Belle définition. D’ailleurs, "l’Afrique du nord" s’est déplacée. C’est probablement ce qu’on appelle la dérive des continents…Vous avez maintenant l’Afrique Boréenne dont les rivages septentrionaux sont baignés par la Mer du Nord. Effet du réchauffement climatique ? Pas vraiment… Un glissement progressif et qui s’accélère des plaques tectoniques, l’Afrique nous passant dessus ? Probable. Mais ça n’a rien de géologique. De démographique plutôt. De démocratique ? J’en doute…

Cette excroissance nouvelle du continent africain ne concerne cependant pas que le Frankistan. Nous ne sommes pas les seuls à en bénéficier. Des phénomènes sismiques comparables sont manifestement plus que perceptibles en d’autres lieux, notamment chez les amateurs de bière (que ce soit avec frites, saucisses ou pudding) mais pas seulement. Bref, c’est toute la partie occidentale de l’Europe qui est en train de changer de continent.

D’ailleurs, qu’est-ce que l’Europe ? Je ne parle évidemment pas de facteurs culturels. Ceux-ci, nous le savons bien, sont éminemment obsolètes, ne contribuent à aucun apport scientifique et font obstacle à une saine appréciation du présent. Ces facteurs servent tout au plus de support à l’indispensable rituel de contrition que l’Union Européenne et son clergé veillent scrupuleusement à faire psalmodier par leurs fidèles. Non. Je parle de choses sérieuses et concrètes. De la géographie physique, donc…

Or, sur ce plan-là, le seul qui compte, l’Europe n’existe pas en tant que continent. Ce n’est jamais qu’une excroissance résiduelle du vaste continent asiatique ; même pas un sous-continent bien dodu comme chez les potes de Brahmā. Tout juste un pseudopode, une espèce de Finisterre ouvert à tous les vents. Ouvert à tous les vents. Ouais, aux vents d’est surtout. Pendant longtemps. Mais pas toujours… Il est un fait que ni l’Oural, ni le Dniepr, ni la Vistule ni le Rhin n’ont jamais compté face à la vitalité et la volonté des peuples. Bref, il est un fait que par origine et par nature il n’y a pas de vrais "natifs" en ces contrées ouvertes à tous les vents. Le point commun à toutes ces peuplades locales, c’est que chacun peut dire " On n’est pas d’ici ! " C’est leur titre de gloire et de fierté. Aujourd’hui…
Ceci-dit, pourquoi alors se disent-ils européens ? Figurez-vous qu’on reçoit son nom de ses parents (en général…) Or, si la mythologie n’est que tissu d’historiettes, elle recèle toujours quelques fragments confus qui disent la réalité des choses. N’oublions donc pas que la gamine Europe était phénicienne (donc libano-palestinienne) Elle jouait bisounoursement en bord de mer (la Méditerranée, donc) quand elle s’est laissée séduire par Zeus (maintenant on dit Allah, je crois) lequel, pour arriver à ses fins, avait pris la forme sombre mais si virilement attrayante d’un quelconque CPE (ou CPF, Chance pour la Fille, quoi !) D’où sa progéniture. Bref, qu’on arrête de raconter des conneries. Nous autres Européens sommes tous des Palestiniens et fils du Très-Haut !

Tout ça nous éloigne des plaques tectoniques, mais bon. Il y en a que toutes ces élucubrations n’intéressent pas. Marc-Edouard Drogo par exemple. Ce petit-fils d’immigré, austro-hongrois je crois (encore un, vous voyez-bien !) a déjà une belle carrière derrière lui. L’ENA ou la rue d’Ulm, les cabinets ministériels et la haute fonction publique. Un siège de député après quelques courtisaneries de couloir… Une espérance de strapontin au gouvernement ? Faudrait qu’untel s’use un peu plus vite… Une vie de grand serviteur de l’Etat. Mais tout ça pour quoi faire ?

Quelle légitimité pour le job ? Indiscutable : Consacrer au jour le jour tous ses efforts, toute son intelligence, son savoir-faire, son esprit critique, sa capacité de discernement, sa vigilance und so weiter à… à quoi ? A préserver, améliorer, enrichir le Bien Commun. Et aussi et surtout à protéger et défendre ceux dont le devenir et la pérennité ont été confiées à sa charge. Et ne jamais oublier qu’on ne tire pas sa légitimité vraie du suffrage universel ou autre connerie du même tonneau mais de son adéquation vraie au job. Ne jamais oublier qu’au soir même de son élection triomphale à un poste de pouvoir, celui qui, par mauvaise (ou bonne) conscience, par dogmatisme, par excès de juridisme ou simplement par manque de courage, se refuse de se donner à lui-même les moyens de remplir la mission qu’on lui a confiée perd toute légitimité, n’est plus qu’un imposteur et un parasite néfaste…

Où en étais-je ? Ah oui ! Drogo, de fait, n’a rien à se reprocher. D’abord, il a eu le job "parce qu’il le vaut bien". Ensuite, il a toujours fait, et fait encore aujourd’hui tout ce qu’on lui a demandé. Son job implique de faire de la prospective, de la veille quoi ! Il s’y emploie en respectant toujours la consigne. Il suit à la lettre son manuel d’instruction et ne va surtout pas chercher midi à quatorze heures. Il fait bien. En fait, sa carrière c’est un peu comme une vie de garnison avec ses routines. Mais il s’y applique avec une vraie conscience professionnelle.

Au fond, il est un peu comme son arrière-grand-père Giovanni Drogo qui croupissait au fort Bastiani avec pour mission de surveiller la ligne d’horizon. Non, pas par ici, par-là ! C’est de là que l’ennemi viendra…
Comme Giovanni, Marc-Edouard s’y crève les yeux et il ne voit rien.

Regarde derrière toi, connard…

jeudi 9 septembre 2010

C’est la rentrée !!

Lundi 6 septembre 2010 : nous sommes dans un paisible collège du Limousin. Le soleil éclaire encore les lieux d'une lumière radieuse. Mais dans la cour de récréation, les élèves sont attroupés autour d'une scène stupéfiante : un professeur de sport, spécialiste de boxe et de close-combat, est en train de se faire massacrer par quatre maigrichons de 15 ans. Les jeunes se déchaînent sur lui - mais le professeur se laisse faire, sans réagir
Tout a commencé quelques heures plus tôt...

À 60 ans, N*, professeur de sport en collège, commence à connaître le métier, c'est le moins qu'on puisse dire. Des élèves, il en a vu défiler des milliers. Il sait encourager ceux qui ont du mal, obtenir des bons qu'ils se surpassent, et remettre les perturbateurs à leur place - même les plus violents. La discipline n'a jamais été un problème pour lui. Il faut dire que N* pratique assidûment la boxe... et le full-contact.
Lundi dernier, le 6 septembre, N* vient de faire sa rentrée, au collège Firmin Roz de Baubreuil, près de Limoges. Il le sait, c'est peut-être une de ses dernières années de carrière. C'est donc avec émotion qu'il découvre la nouvelle classe de 4e. Les élèves sont heureux, eux aussi. Ils ont mis leur jogging et leurs baskets toutes neuves, pour beaucoup, qui sentent encore l'odeur des boîtes à chaussures.

Mais voilà, au milieu du cours, quatre garçons de 15 ans s'approchent, menaçants. Ils n'ont rien à faire là : ce sont des anciens élèves, et aucun d'entre eux n'a laissé de souvenir impérissable. Que viennent-ils faire ? Personne n'en sait rien, mais ils se mettent à invectiver brutalement une jeune élève de 13 ans.

En plein cours, une lapidation !
Rien qu'à leur voix, ils font peur : leurs injures sont immondes, dégradantes. Et ils ne s’en tiennent pas aux mots. Un des voyous se met à ramasser des pierres et les jette sur la jeune fille. Les autres l’imitent. La pauvre est violemment touchée au visage.
C’est bien à une véritable lapidation, en pleine cour de récréation, qu’assistent les témoins de la scène !

Heureusement que N* est là. Dès qu’il voit cela, le prof de sport se précipite vers la jeune fille pour la protéger, faisant fuir les agresseurs comme de vulgaires moineaux. Il réconforte la jeune fille et prend les mesures qui s'imposent dans ce type de situation : aller à l'infirmerie, avertir les autorités. Déjà sonne la fin du cours. Les élèves se dispersent, très secoués par ce qui vient de se passer. N*, resté seul, se dirige vers le portail du collège...

C'est alors que les quatre voyous surgissent derrière lui. À quatre contre un, ils n'ont aucun mal à le frapper de tous les côtés. Coups de pieds, coups de poings, ils déchaînent leur rage sur ce professeur qui a osé s'interposer, alors qu'ils venaient régler son compte à une petite fille...

C'est alors qu'intervient le plus incroyable de cette histoire. N* garde la tête parfaitement froide alors que pleuvent sur lui les coups. Il réfléchit posément à ce qu'il va faire : car il a l'habitude du combat au corps à corps. Il connaît tous les gestes de self-défense et les clés de bras qui lui permettraient de mettre immédiatement les délinquants hors de combat. MAIS N* DÉCIDE SCIEMMENT DE LES LAISSER FAIRE !!!
En effet, il sait quelles seraient les conséquences pour lui, s'il osait réagir : « Il valait mieux que je ne réplique pas. J'aurais été en tort », a-t-il expliqué ensuite à la presse.

Et il a eu raison.

Pour des jeunes comme ceux-là, agresser un professeur ne comporte aucun risque : ayant moins de seize ans, aucune mesure judiciaire sérieuse ne peut être prise à leur encontre. Ils le savent. Et ils en usent.

Le professeur, lui, n'aurait pas manqué d'être traîné en justice s'il avait égratigné un seul de ces quatre « bout d'choux » : visite de l'Inspecteur, convocation au rectorat, mises en cause dans les médias, sans parler bien sûr d'une garde-à-vue, voire d'une possible mise en détention provisoire.
Quoi qu'il arrive, sa réputation aurait été gravement entachée. Sa carrière aurait été brisée. Il aurait été muté, voire rétrogradé. Voilà pourquoi ce prof a choisi de se laisser démolir...

Source : e-mail d’alerte de SOS Education (http://www.soseducation.com/ ) Rien sur Reuters ou l’AFP…

Pendant ce temps, visite de la police au siège de l’UMP, les journalistes sont foule…

Questions subsidiaires (à tout hasard... ):
1° - Si N* avait mis les quatre "jeunes" au tapis, la presse en aurait-elle "autant" parlé ?
2° - Impact "éducatif" de la réaction du prof sur les élèves témoins de la scène ?

mercredi 8 septembre 2010

Ils sont venus, ils sont (presque) tous là…

Quelques "micro-trottoirs" religieusement recueillis hier au fil des cortèges par nos braves saute-ruisseau de la presse écrite :


«"Une attaque contre le droit à profiter de la vie"

[ 19 ans, en deuxième année de psycho à l’université ]

"Si je trouve un emploi directement après mes études, j’entrerai sur le marché du travail au mieux à 25 ans et partirai, si la réforme passe, je devrai travailler plus. Ce n’est pas acceptable, car, à 67 ans, je ne suis pas certain d’être en mesure de travailler. Par ailleurs, il est difficile de conserver une motivation intacte si longtemps. Après plus de quarante ans passés à aider les autres, on a envie de profiter de la vie. L’alternative consisterait à conserver la retraite à 60 ans et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et des quinquagénaires au chômage. Cela augmenterait à la fois le nombre de cotisants et les recettes du gouvernement, qui pourrait aussi taxer les bénéfices des grandes entreprises. Cette réforme constitue une attaque contre les droits des salariés à profiter de la vie. Nous ne sommes pas nés que pour travailler jusqu’à la mort."


Bravo petit, bien vu. Faut continuer encore et toujours partager la pénurie de gâteaux. Et pour qu’ils soient plus gros, commencer par taxer le pâtissier… Je note aussi, mon con, que si tu n’es pas né pour travailler jusqu’à la mort, tu n’es visiblement pas né non plus au Swaziland * …


"On ne va quand même pas mourir au travail!"

[ 38 ans, cheminot (travaille dans le secteur administratif ]

"Je manifeste tout le temps. Je me mobilise aussi pour les questions d’emploi des jeunes ou le logement. Pour venir défiler à Paris j’ai pris un train du matin. C’est un collègue non-gréviste qui m’a amené. Un autre me ramènera… Je ne leur en veux pas. Quand j’ai été embauché, à 25 ans, j’ai signé pour prendre ma retraite à 55 ans. Là, je suis mal tombé. Je vais devoir partir après 60 ans. Mais je ne veux pas travailler jusqu’à plus d’âge ! Je m’inquiète. On ne va quand même pas mourir au travail ! "


Je comprends ton problème, mon vieux. On t’a vendu un dépliant où l’avant-garde de l’avenir t’assurait un cocon d’assistance & maternance. Or c’est pas tout à fait ça. C’est tragique…



* Swaziland : espérance de vie 31 ans 10 mois… (source : CIA World Factbook – estimation 2007)

mardi 7 septembre 2010

Moche ton look, France éteinte !

NDLR : C’est pas tous les jours que je me laisse aller à faire de la réclame pour Télérama, vous vous en doutez… Bon. Mais puisqu’il s’agit de vous conseiller d’aller lire un article maintenant vieux de six mois, ça passe

"Comment la France est devenue moche"

Vous pourrez lire ça ICI (ou encore pour plus de confort de lecture)

C’est une assez bonne synthèse de l’histoire de l’urbanisme en France depuis un bon demi-siècle.

Evidemment, c’est Télérama… Donc nos braves journalistes ne peuvent conclure autrement que par une génuflexion bisounoursienne:

"Alors rêvons un instant à ce que pourrait être une « ville passante », (…) une ville désenclavée, oublieuse des artères qui segmentent et des zones privatisées et sécurisées, (…) dont les fonctions – habitat, travail, commerce, loisirs – seraient à nouveau mélangées, une ville hybride, métissée, où chacun mettrait un peu du sien… Trop tard ? "

(rituel oblige…on leur pardonne pour profiter du reste)

"où chacun mettrait un peu du sien…" Voire… Les grands prédateurs du foncier, bien sûr ; les "décideurs" des administrations et des baronnies locales, bien sûr ; les ethno-barons des "quartiers" aussi, peut-être… Y a du boulot !

NB : Ouais. Par deux fois dans leur papier, les p’tits gars de Télérama ont évoqué l’affiche du slogan "la force tranquille". C’est fou ce qu’elle a marqué les esprits (cf. ici ) Bien vu pour faire rêver le bon peuple dans ses tours et ses barres staliniennes pendant qu’on faisait des affaires avec les "grands prédateurs du foncier"… Ce mythe errant servira encore, n’en doutons pas, pour meubles les rêves de la multitude des abonnés au métro-boulot-dodo, même s’il n’est plus aussi porteur (cf. )

dimanche 5 septembre 2010

Rendez-nous nos vrais schleuhs !

Connaissiez-vous Thilo Sarrazin ? Non ? C’est un économiste allemand âgé de 65 ans, politicien socialiste (SPD), banquier de son état et membre depuis l’an dernier du directoire de la Bundesbank. Bref, du sérieux, du lourd bien germanique… Mais pas dans la catégorie auteurs de best-sellers de la littérature populaire. Pas le genre…
Figurez-vous qu’il vient pourtant de publier un bouquin dont la première édition (25 000 ex.) s’est vendue dans la journée et qu’on se dépêche d’en réimprimer 250 000 ex. à mettre sur les présentoirs dans le mois…
Et vous savez quoi ? C’est un scandale ! "Deutschland schafft sich ab: Wie wir unser Land aufs Spiel setzen" (en gros : L'Allemagne elle-même s'abolit: Comment nous mettons notre pays à risque) est LE scandale de la rentrée 2010 outre-Rhin. Les bonnes âmes n’en reviennent pas. Au point que pas plus tard que jeudi dernier, suite aux propos du livre jugés par "certains" comme xénophobes et antisémites, ses propres pairs du directoire de la Bundesbank ont demandé sa révocation au président fédéral.

De quoi y cause donc, sézigue ? Je m’en doutais un peu… Allez donc visionner un reportage sur le sujet par la télé allemande en prenant la peine de lire le sous-titrage en frenchie.

Vous trouverez ça commenté par علي(Ali) chez Bouteille à l’Amer.

Et pour les quelques-uns – il y en a – qui bien que passant par ici répugnent à risquer de laisser traîner leur adresse IP chez une vipère lubrique, ils peuvent aussi aller voir ça sur Youtube.

Comme d’hab’, c’est un conseil mais prenez ça pour un ordre et ne vous privez pas de faire suivre…

samedi 4 septembre 2010

Vous vous appelez Moncif ou tu t’appelles René ?


Vous vous appelez Moncif Ghabbour, vous avez 25 ans. Vous avez déjà été condamné à 7 reprises pour vols, y compris pour un braquage à main armée par la Cour d’Assises qui vous a infligé 4 ans de prison… il y a 2 ans. Vous êtes soupçonné d’être le complice actif de Karim Boudouda, décédé, que vous connaissiez bien et avec lequel vous auriez braqué un Casino puis ouvert le feu à l’arme de guerre sur la police avant de vous échapper. L’enquête corroborée par de nombreux témoignages vous désigne pour cela. Vous vous saviez recherché et vous avez tout fait depuis un mois et demi pour vous soustraire à la police. Vous niez les faits, ce qui est votre droit et produisez des témoignages vous innocentant ; témoignages spontanément fournis par des relations de quartier (bien entendu, je ne dirai en aucun cas coreligionnaires…) qui ont probablement participé activement à l’émeute et aux affrontements vous ayant permis de vous éclipser. Mais rassurez-vous, ça n’a rien à voir…
Bref, compte-tenu de la présomption d’innocence dont vous bénéficiez, je ne saurais vous soupçonner de vouloir réitérer (pardon ? ah oui ! vous ne connaissez pas le mot ; ça veut dire recommencer à commettre ce genre d’actes) ni de vouloir vous soustraire à la Justice, ni, évidemment, d’être tenté de détruire d’éventuelles preuves gênantes ou, oserais-je l'imaginer, d’exercer des pressions sur les témoins ou leur famille… Bien sûr que non, n’est-ce pas ?
Donc, bien évidemment, je prononce votre mise en liberté sous contrôle judiciaire. Le temps qu’il va nous falloir pour démonter les témoignages à charge, décortiquer le dossier des policiers et ramener tous ces gens-là à la réalité, ça risque d’être long. Je m’en excuse. Vous pouvez maintenant rentrer chez vous dormir dans votre lit avec qui bon vous semble. Ayez cependant l’amabilité de vous présenter de temps en temps au commissariat pour la forme. Je comprends que c’est pour vous une contrainte, donc si vous le faites en ricanant et en vous moquant de ces fonctionnaires, ce n’est pas grave, c’est votre droit.
Merci d’être venu.

Tu t’appelles René Galinier, tu as 76 ans. Inconnu des services de police (ça nous change…) Tu dis être maraîcher à la retraite (faudra éplucher son dossier fiscal…), t’occuper d’associations et tu prétends être malade. Bon, résumons : Tu as tiré au fusil de chasse sur deux cambrioleuses s’étant introduites chez toi par effraction, ce qui a mis ces deux pauvres gamines dans un sale état. Tu préviens toi-même la police et tu te laisses interpeller sans résistance aucune. Tu reconnais les faits d’entrée de jeu sans pinailler et tu facilites même le travail des enquêteurs. Espèce de vieux con, est-ce que tu te rends au moins compte de la gravité de tes actes ? Accessoirement, j’ai lu dans la tonne de PV d’interrogatoires un court interligne où, s’agissant de tes pauvres victimes, tu as osé prononcer l’expression "sale race". Et tu as signé ! Mais ce n’est pas mon problème, le Tribunal appréciera.
Bref, faute avouée, présomption d’innocence écartée. Et vue la gravité de l’infraction il y a manifestement un risque de trouble exceptionnel ou persistant à l’ordre public.
Donc, tu restes en taule, mon petit père. Pas question de rentrer coucher chez toi. Direction la Maison d’Arrêt pour le cirque habituel comme tout le monde : Le greffe, la fouille y compris le trou de balle, et la détention avec les potes de tes victimes…
Planton ! Emmenez-moi ça !

Des questions ? Non, une réponse. Elle est donnée sur ILYS par Blueberry. c'est ICI :

L’ordre public est bien plus troublé par l’acte de René Galinier que par celui de Moncif Ghabour.
Le braqueur qui tire sur la police pour s’échapper fait partie du paysage de la criminalité française. Il a sa place dans les prétoires, où il est condamné avec constance, comme sa place au chaud dans nos prisons. Il est connu par les services de police.
René Galinier, lui, sort de nulle part. Pas de casier. Pas trop de crédits à la consommation. Le français moyen. L’honnête citoyen qui finit simplement un jour, exaspéré, par sortir sa pétoire pour se défendre.
René Galinier, je le redis, est mille fois plus dangereux pour l’État que Moncif Ghabour.
Parce qu’il y a cent mille fois plus de René Galinier que de Moncif Ghabour. Que ces René Galinier ne doivent jamais avoir l’impression qu’ils peuvent se passer de l’État pour assurer leur défense. Parce que le jour où ils pourront s’en passer, ce jour-là, l’État ne sera plus qu’un oppresseur fiscal. Une association de voleurs.

jeudi 2 septembre 2010

Avoir le gaz à tous les étages…

"Avec les parents on va à la messe mais à la maison on a pas le gaz à tous les étages…"

Je me souviens d’avoir un jour fait lire à ma fille la teneur insensée (dépourvue de bon sens…) du courriel d’un mien correspondant pourtant intelligent et très moyennement bisounours. Le genre très propre sur lui, honorable à tous égards, sûr de lui, de sa supériorité, de la justesse absolue de son point de vue, etc. Quelqu’un, aussi, qui savait très bien en toutes choses se trouver un malheur sur mesure
Après avoir lu, ma fille avait marmonné en haussant les épaules :
"- Il a pas le gaz à tous les étages…"

De quoi je veux causer ? J’y viens… Les ouacances sont finies. C’est la "rentrée" et pour démarrer avec de bonnes résolutions, il est parfois utile de relire les évênements de l’été. Eté qui fut plus ou moins chaud selon qu’on réside à Grenoble ou à Deauville, à Saint-Aignan ou… à Rambouillet. A cet égard, il y a eu début juillet un événement d’apparence anecdotique et purement local qui m’avait exaspéré. J’avais alors voulu l’évoquer ici et puis "à quoi bon"…

Et bien zut ! J’y reviens. C’est pas l’habitude ici d’évoquer la politique politicienne mais bon. Bouffez-en pour une fois… Je veux vous parler de l’élection législative partielle de juillet dans les Yvelines, ou plutôt des réactions observées à cette occasion dans certains milieux (non, le Plouc-émissaire ne réside pas en ces contrées)

Dans cette circonscription, donc, jugée jusqu’alors indécrottablement "de droîîte", au bon pays de Gérard Larcher, de chasseurs et d’honnêtes mangeurs, le départ du gouvernement de la mère Boutin avait entraîné en septembre 2009 la remise aux voix du siège de Jean-Frédéric Poisson après deux années de mandats.

Résumons les faits : Dans un contexte peu porteur pour la "majorité" (c’est le moins que l’on puisse dire), avec Europe-Ecologie hystériquement à la mode depuis les Européennes et l’abstentionnisme des partielles aidant (surtout à droite dans un "fief"), avec 75% d’abstention, le sortant étiqueté UMP s’est retrouvé au coude à coude avec Dame Poursinoff, une pétroleuse verte, et ne fut élu que sur le fil avec 5 voix d’avance seulement. Avec sa lenteur habituelle, la justice a annulé l’élection et on a remis ça en juillet dernier. Entre temps, les Régionales étaient passées par-là, Dame Poursinoff encensée de l’ext. Gauche au Modem était glorifiée par la presse comme quasi-tombeuse d’un des fiefs les plus réac et promise à un destin national, le tout avec les errements de la mère Boutin, surtout les conneries sorkozièsques et autres affaires Woerth-Bettancourt en cerise sur le gâteau… Bref, avec 70 % d’abstention le brave Poisson est resté au tapis avec 1000 voix dans la vue…

Un député UMP de moins, qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Rien, certes… Re-résumons :
A ma droite (tiens donc !) : J-F Poisson, 47 ans. Je ne sais pas ce qu’il vaut comme élu local mais un bosseur à l’Assemblée. Faisant partie de la petite centaine d’élus de tous bords (sur 577 je crois) qui ne se focalise pas que sur les intérêts de leur circonscription, sur leur marotte perso ou sur leur spécialité (souvent corporatiste…) Non, un vrai député de la nation, présent sur pas mal de fronts. Qui, en deux ans, avait réussi à se faire admettre, reconnaître et qui était écouté (sinon toujours entendu) pour son expertise, notamment dans les domaines de la bioéthique et des "questions de société" en défendant des "valeurs" qui sont les nôtres… Et avec tout ça, c’est un catho, un vrai (n’étant pas lui, je ne sais évidemment rien de son côté "fides", mais le côté "ratio" est béton…)
A ma gauche (of course…) : A. Poursinoff, 39 ans, verte-rouge bon teint, écolo version Mamère-Duflot, hostile à tout ce qui est "nous", l’identité "souchienne", la famille hétéro-normée, etc. Suant le sectarisme dans ses déclarations…

Et vous savez-quoi ? Je suis allé lire sur Le Salon Beige les commentaires sentencieux de tous ces cathos, pratiquants convaincus ou pratiquants mondains à la sauce versaillaise, qui au sortir de la Messe sont passés avec un hautain mépris devant les bureaux de vote du bas peuple, qui sont passés sans s’arrêter, dans leur Peugeot 308 bien astiquée, avec leur marmaille bien fagotée en Cyrillus, pour aller déjeuner chez Grand-Mère, promener aux tennis ou pique-niquer au parc d’à côté. Des pages et des pages de commentaires affligeants. Le pauvre Goeth ne savait plus où donner de la tête en cherchant mollement à calmer le jeu (très mollement d’ailleurs, faut pas risquer de les braquer, ce sont ses lecteurs après-tout…)

Figurez-vous qu’après avoir bataillé ferme, vu l’obtention de certains amendements, Poisson a fini par voter le texte nègre-blanc libéralisant quelque peu (un peu plus que peu, il est vrai) le travail du dimanche…
Voici donc quelques morceaux choisis de ce que ces braves bourges communiant hebdomadairement à la Présence Réelle ont trouvé de mieux à écrire pour justifier leur abstentionnisme "militant" :

"Il appartient aux chrétiens de Rambouillet de savoir ce qu’ils préfèrent. Un député d'extrême gauche respectant le droit naturel et la famille, vaudra toujours mieux qu'un député de droite défendant des textes en faveur des boutiquiers en bradant l'édifice social… Choisir entre les écolos et JF Poisson, c'est choisir entre la peste et le choléra... ce Poisson va couler. Par sa faute" - "Le Dimanche est le jour le plus important de la semaine pour un Chrétien donc il n'est pas négociable" - "Cher Jean-Frédéric, Dimanche prochain, vous me trouverez au bord de la Marne, avec ma canne a pêche" - "Comment voter pour un type après une faute pardonnable ?" - " Oser dire qu'une loi qui ouvre une brèche dans le principe du repos dominical est un bon accord relève de l'inconscience ou de la naïveté" - "M. Poisson, en ne votant pas pour vous, les Catholiques ne font certainement pas pire que vous qui avez abaissé votre froc" - " Vous n'aviez qu'à avoir un peu plus d'audace et de courage. Je ne voterai pas pour vous non plus" - "un catholique digne de ce nom ne peut voter en conscience pour un personnage comme Monsieur Poisson. Il est bien un tiède, déjà en appartenant à l’UMP, ensuite pour sa position sur le repos dominical"- "Je me suis abstenue de voter pour lui car sa trahison sur le travail dominical ne pouvait rester ignorée" Et la meilleure : "Il a négocié, est-ce que le Christ et les martyrs négociaient, eux ? "Je m’arrête…

Oui, le repos dominical doit rester la règle, même si les exceptions sont (trop) nombreuses (et purement mercantiles)
Oui, le débat "moindre mal – moins pire" est crucial mais il restera éternellement récurrent, c’est ontologique…

Et alors ? Et bien voilà. JF Poisson a toujours tenu les positions de l'Eglise; le travail du dimanche ne peut occulter son travail en ce sens et toutes ses prises de positions (bioéthique, Hellfest, profanations de cimetière...) Au moment où se décident de nouveaux projets de lois bioéthiques, il est hors course, il n’est plus RIEN, ni dans l’hémicycle ni en commission. Plus aucun des guignols du Parlement n’aura l’idée de le consulter.
Sa défaite dans le contexte national de juillet dernier était prévisible. Mais pourquoi juillet ? Parce qu’en septembre de l’an dernier il n’avait qu’une voix d’avance. Il en aurait eu ne serait-ce qu'une centaine, il n'y aurait pas eu juillet et il serait toujours député.
Nos braves cathos Cyrillus de la-bas sont contents. Kss kss. L’avait qu’à être parfait, nah ! Pas de cambouis sur les mains. Ils ont les mains propres, eux. Ils n’ont rien à se reprocher, ils sont parfaits. Mains propres et Parfaits…
Plus de mains et prêts à monter sur le bûcher des Cathares sans doute…

Je ne leur souhaite qu’une chose : que leurs enfants bien habillés, bien scolarisés, ne le leur reproche pas un jour.

Z’ont pas le gaz à tous les étages…