(no panic ! la no-ligne éditoriale de ce blog ne vire pas au porno…)
Sans légende, c’est subliminal…Le 30 mars dernier, étant tombé par hasard sur l’affiche appelant à participer au "Concours lycéen contre les discriminations", je bavassais en brodant sur le thème (c’est ICI) après être allé voir les résultats du dit concours sur le site du rectorat (initiateur et financeur de la chose, évidemment…) Je m’étais alors focalisé sarcastiquement sur le 3° prix sans porter grande attention au 1° ( il est vrai mal mis en valeur sur un fichier PDF de médiocre qualité)
Et voilà qu’en cherchant sur google image une idée d’illustration pour autre chose (sur une requête genre diplôme-lauréat !) je tombe sur ces fameuses œuvres primées, ayant bénéficié, ça va de soi, de tirages en affiches quadrichromie diffusées dans tous les lycées de l’Académie… J’ai donc pu en profiter en beau format JPG et ne m’en suis pas privé…Et c’est vrai que la classe de première année de Brevet des Métiers d'Art du Lycée Hector Guimard a fait fort et bien mérité le premier prix.
Je suis resté un bon moment à regarder cette photo, comme l’oisillon tombé du nid hypnotisé par le regard du cobra. Un malaise indéfinissable tout d’abord. Regardez-les toutes les deux, et pas seulement leurs fringues et leurs cheveux. Regardez leurs regards. Que vous disent-ils ? Qu’y voyez-vous ? Et chez qui ? L’assurance et le désarroi, la fierté et l’humilité, l’arrogance et le renoncement, la certitude et l’indécision, la volonté et la soumission, la satisfaction et la déception… Le pouvoir et la dhimmitude… Belle affiche en vérité. Magnifique illustration du vivre ensemble contre les discriminations.
Les élèves de la classe en question ont bien appris leur leçon. Ils sont parfaitement intégrés. Ils ont fait du beau boulot, et en plus en toute bonne conscience. Rien à dire…
Moi, je pense au jury. Parce qu’il y a bien eu un jury que je sache… Et dans ce jury, bien sûr, la brochette incontournable des guignols du canal habituel subventionné (y a qu’à voir les logos des "sponsors") dont le discernement se limite à toujours aller dans le sens de ce qui pérennise leurs fonds de commerce (donc leurs fins de mois) Forcément qu’ils y étaient ceux-là, mais pas seulement eux.
Il y avait sûrement aussi des fonctionnaires représentant les payeurs (vous et moi) dont sans doute Monsieur le Recteur. Et peut-être aussi un "communicant" plus ou moins copain d’un ministre qui aura touché pour ça des honoraires et frais de déplacement… Bref, des gens que nous payons pour faire marcher leurs neurones au-delà du 1° degré.
Les premiers guignols sont dans leur job. On ne peut pas leur en vouloir puisqu’on est assez couillon pour les mettre en place et les laisser faire. Mais quand je pense aux autres, je ne peux pas m’empêcher de dire "- Nettoyez-moi ça ! "
"- OK, Plouc, on fait ça comment ? au kärcher ? " "- Non, à la kalachnikov…"
Ce mot " karcher " m'a couté très cher ( tous mes liens ) ....mais, étrangement ,bien que l'ayant employé plusieurs fois , le mot " kalachnikov " est très bien toléré ...
RépondreSupprimerQuand on pense qu'il s' agissait simplement de changer d'arme ....
J'ai aussi été frappée par les regards et j'y ai vu les mêmes choses que vous, en y ajoutant peut-être la méchanceté et le désespoir. Et j'en tire les mêmes conclusions que vous. La fille ex-blanche est hirsute, barbouillée de cirage, vaincue, humiliée. On dirait qu'elle sort d'un bizuthage. Notons qu'on ne va pas jusqu'au bout, car les cheveux de la blanche ex-noire sont escamotés.
RépondreSupprimerLe terme "différences" parle aussi. Vous êtes "différent" quand vous êtes blanc (ou noir. Mais non les races n'existent pas, on vous demande juste de les reconnaître!)). Le sujet avait déjà été traité de façon répugnante de démagogie dans le film avec Valérie Lemercier, raciste parce que blanche puis transformée en noire par un destin facétieux. Pour lui faire comprendre combien il est dur de vivre en France en étant noire! Bien fait!
D'accord avec votre paragraphe "malaise indéfinissable".
RépondreSupprimerLa Noire blanchie a un presque sourire indéfinissable, et un regard lointain, comme si elle était dans un autre monde. Elle a l'air loin et pourtant elle est au premier plan. La fermeture-éclair de son blouson est refermée jusqu'au cou
La Blanche noircie est salement noircie, barbouillée de noir. Elle fait la moue, elle a l'air si loin aussi, et d'une tristesse incommensurable. Son blouson (le même que celui de la Noire) est à demi ouvert sur un chemisier violet. Il est à entr'ouvert, mais avec la partie gauche repliée, en haut.
Elle a l'air si vide... L'a-t-on saisie par le col du blouson pour lui plonger la tête dans un seau de boue ?
Je verrais bien cette affiche dans une campagne "Noire ou Blanche, qu'importe si on est victime de maltraitance ?"
Que regardent-elles, qui regardent-elles ?
Cette image est fascinante, oui. On croirait plutôt à une campagne contre le métissage, tellement la jolie blanche semble triste d'être noircie.
RépondreSupprimerVous auriez préféré quoi comme affiche dans les lycées ?
RépondreSupprimerDes belles images a la gloire du général? napoléon, louis XIV, Vercingétorix, cro magnon ?
Des affiches qui combattent le communautarisme, je trouve ça bien.
Me voilà rassuré, l’Indien ne m’a pas manqué et son 78 tours est toujours aussi poussiéreux et rayé. Il a l’œil, l’Indien, nous pas. Ça lui parle à lui, l’Indien, il voit la magnifique illustration du "Vivre-Ensemble-Dénonçant-le-Communautarisme" (génuflexion SVP) Il a l’esprit élevé, l’Indien, il n’a pas les yeux pollués comme nous par cette ridicule sensiblerie de compassion devant le désarroi et la détresse d’une fille humiliée (car elle l’a bien cherché, n’est-ce pas ?)
RépondreSupprimerJe voit juste qu'il y'a une situation difficile avec les immigrés en France, et pour le coup on fait des efforts pour que les choses se passent bien entre deux couleurs qui ne s'aimaient pas vraiment par le passé.
RépondreSupprimerEt combattre les idées arriérées qui persistent de nos jours.
Regardez les commentaires sur des sites comme 20minutes et vous verres que des gamins écervelés se permettent d'exprimer des idées qu'ils n'osent pas faire en publique et ça fait peur.
Je ne comprend pas très bien, Qui est humiliée ?
Je crois que vous vous trompez, le noir ne salit pas plus que le blanc, le message est là, mais vous continuez a réfléchir par des préjugés racistes.
La tristesse c'est pour souligner le fait que le racisme est dur a vivre.
"La tristesse c'est pour souligner le fait que le racisme est dur a vivre" Belle conclusion. Fruit d'une finesse et d'une pertinence d'analyse, de la fulgurance d'un esprit supérieur et d'une empathie du coeur exceptionnelle. On s'en tiendra là, l'Indien. Bonjour chez vous.
RépondreSupprimerj 'ai l' esprit tellement tordu que je pense qu 'échangeons nos différences veut dire " maintenant c 'est à VOUS d 'en baver !"
RépondreSupprimerd' où le regard de la blanche noircie qu ' "ils" auraient sinon montré souriante...
Le racisme est dur à vivre pour les gens qui en sont victimes, oui. Reste à définir qui en est victime.
RépondreSupprimerL'Indien est confondant (en un seul mot) de naïveté.
Mais bon, si j'ai bien compris, il est prié d'aller dire bonjour chez lui, donc on ne va pas faire comme sur les blogs de gauche, parler aux gens qui ne peuvent pas répondre.
Patience. Je sens que L'indien sera bientôt des nôtres. C'est juste qu'un question de temps. Mouahaha!
RépondreSupprimerD'accord avec Dxdiag!
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs le thème du film dont duquel j'ai parlé et dont j'ai oublié le titre.
Ils n'ont pas vu tout ça, les auteurs de l'affiche? Pourtant, ils ont probablement été gavés, comme moi, d'étude de l'image pendant les cours de Français, quand les profs ne voulaient plus faire de dictée ni de littérature? Etude de l'image et esprit critique, ça s'appelait! Morte de rire...
Cher Plouc,
RépondreSupprimerC'est à double détente : Le Blanc régresse prolo, Jaurès Style, usé par la mine tandis que le Noir poudré le remplace dans son rôle d'aristo tortionnaire et plein de morve. Acerbe critique de l'Occident et son capitalisme colonisateur.
Acquittement pour un gendarme qui avait tué un gitan
RépondreSupprimerhttp://fr.news.yahoo.com/4/20100917/tts-france-justice-gitan-ca02f96.html
Pas de quoi surinterpréter dans cette image... on n'y voit, à mon sens, que les deux faces du caractère adolescent : tête à claques ou faisant la gueule.
RépondreSupprimercasher...pas karcher...
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