"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 28 septembre 2010

Pourriture Tchékiste

Regardez bien cette femme. Il lui manque juste le bonnet de police des chiennes de garde de Ravensbrück ou des miliciennes de la Tcheka. Mais elle n’en a pas besoin. Elle ne risque pas de finir devant un tribunal à Nuremberg, à La Haye ou ailleurs… Elle ne risque rien. Ce n’est qu’un agent d’influence de l’Empire du Bien. Ce n’est qu’un clone d’Aleksander Psar, le héros d'un roman de Volkoff. Mais l’action du "Montage" se passait il y a près de trente ans, encore hier donc mais déjà à des années lumières… En ces temps-là, la mission assignée à Psar par les commanditaires de l’Empire du Bien consistait à affaiblir la Proie encore tonique, à inhiber ses défenses immunitaires et à infecter subrepticement ses neurones. Notamment en décérébrant sa jeunesse et en amenant ses élites à inverser leurs échelles de valeur et grilles de lecture… Un vrai travail d’expert nécessitant une forte créativité du ciboulot. Mais si Psar, déjà, ne risquait rien de grave de la part de la Proie, il devait quand même encore se cacher pour faire le job.
Aujourd’hui, ce stade est dépassé. La Proie est suffisamment inerte pour n’être plus agitée qu’à la marge par quelques vains soubresauts. Les actuels commanditaires de l’Empire du Bien profitent évidemment des résultats du travail déjà accompli. L’agent d’influence n’a dorénavant même plus besoin de se cacher et son job ne se résume plus qu’à amener la Proie à pratiquer, elle-même et d’autorité, l’exérèse de ses tissus encore sains. On peut donc confier le job à des compétences médiocres, ce qui élargit les opportunités de recrutement.

Vous ne connaissiez pas Christine McCafferty ? Evidemment. Grâce aux bienfaits de l’all-women shortlist (système favorisant les femmes pour les investitures) cette anglaise de 65 ans fut jusqu’à cette année députée du Labour et, accessoirement, parlementaire britannique du groupe socialiste à l’Assemblée du Conseil de l’Europe.

1° digression : Le Conseil de l’Europe.

Rappel : C’est un machin intergouvernemental, distinct de l’Union européenne, qui siège à Strasbourg et compte 45 pays (pas tous européens) Il est dédié à la protection des droits de l’homme. C’est le gardien (je trouve que ça fait beaucoup de matons dans ce vaste camp… Y a pas que la Reding pour faire l’appel…) le gardien, donc, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Les violations de cette convention sont passibles de recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), juridiction dont les décisions s’imposent aux États ayant accepté sa compétence (devinez qui ? couillons que nous sommes…) Notez que la jurisprudence concoctée par cette CEDH (dont vous n’ignorez rien) est toujours suivie avec autant de flemme que de gourmandise par la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg (dont vous croyez tout savoir)
Ce que, perso, je découvre (pas vous, j’en suis sûr) c’est que ce Conseil de l’Europe est doté d’une assemblée parlementaire ! Chaque parlement des pays signataires y désigne en son sein ses représentants (ne me demandez pas qui l’UMP et le PS envoient là-bas, j’en sais rien) Ces gus votent des recommandations juridiquement sans portée contraignante mais dont s’inspire grandement la CEDH dans ses interprétations de la fameuse Convention.

2° digression : La liberté de conscience.

Aucune des libertés fondamentales n’est assurée sans que soit garantie la liberté de conscience. D’où le droit à l’objection de conscience. Ce n’est pas parce que les agents d’influence de l’Empire du Bien ont su un jour s’en servir pour affaiblir la Proie en développant le concept en matière d’obligations militaires qu’il faut y renoncer. Surtout dans le contexte actuel où n’est moral que ce qui est légal.

Seulement voilà, maintenant que la bête est suffisamment affaiblie pour se donner corps et âme à l’Empire du Bien, l’objection de conscience dérange. La survivance de ce droit, non seulement individuel mais intimement personnel, donc susceptible d’être invoqué de façon aléatoire et imprévisible, est désormais perturbateur pour l’harmonieuse homogénéité du corps social. Comment s’en débarrasser ?

Et revoilà Christine McCafferty…

"Accès des femmes aux soins médicaux légaux : le problème du recours non réglementé à l’objection de conscience" C’est le titre d’un rapport qu’elle a concocté. Avant de se voir éjectée de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (l’ayant été de Westminster par les Tories, merci Cameron…) elle s’est dépêchée de le faire approuver par la Commission ad hoc comme projet de résolution et il sera soumis au vote de ladite Assemblée dans huit jours.
Evoquant les "traitements" de la "santé reproductive" (traduisez avortement) et des "situations de fin de vie" (traduisez euthanasie active) et la variété inégalitaire des législations nationales, ce projet vise à contrôler et limiter le recours à l’objection de conscience.
Le texte va très loin. Il demande aux États membres du Conseil de l’Europe de limiter le droit à l’objection de conscience aux seuls médecins directement et personnellement impliqués et à le retirer à leurs auxiliaires (infirmiers, anesthésistes, etc.) et aux institutions (hôpitaux et cliniques) Et ce n’est pas tout !
Le médecin objecteur aurait l’obligation :
- de trouver lui même un confrère prêt à effectuer le "traitement" demandé,
- de vérifier si la patiente a effectivement bénéficié du "traitement" demandé,
- en l’absence de solution, l’obligation d’effectuer lui-même le "traitement" demandé…
En outre, les États membres devraient :
- créer un registre des médecins objecteurs de conscience qui seraient tenus de s’y inscrire,
- organiser des voies de recours contre eux en cas de non-respect de leurs obligations.

Chapeau l’artiste ! D’un seul coup d’un seul, en un seul paquet-cadeau on a :
- Transformé ce qui n’est qu’une faculté ouverte par la loi de déroger à un principe général en un droit : Ce que la loi permet devient automatiquement un "droit" pour celui qui prétend en user.
- Placé ce "droit" sur un pied d’égalité avec les droits attachés à la liberté de conscience expressément protégés par toutes les conventions internationales traitant des droits de l’homme et libertés fondamentales.
- Tiré argument de cas particuliers abusivement généralisés pour déclarer que ce "droit" subit des entraves à contrer par de nouvelles règles juridiques.

Le projet McCafferty est explicite : la mauvaise foi de l’objecteur de conscience devrait être présumée. Ce serait à lui de prouver que son objection est fondée sur ses convictions. Ce renversement de la charge de la preuve servirait à fonder les recours juridictionnels qui seraient intentés contre lui afin de le condamner et de rendre l’objection de conscience pratiquement impossible avant de l’interdire purement et simplement. Sur le plan juridique le "droit à" (ici l’avortement ou l’euthanasie) devient la règle et l’objection de conscience l’exception. Sur un plan moral, enfin, c’est l’objection de conscience qui serait en quelque sorte immorale car contraire au "droit à"…

Et si les pro-life s’en émeuvent, les pro-choice feraient bien aussi de se méfier… La CEDH aime bien les extensions jurisprudentielles. Les traminots qui exercent leur droit de retrait au premier caillassage de bus comme les maires qui répugnent à marier les homos peuvent y réfléchir…

Christine McCafferty a bien travaillé. Non seulement elle ne risque rien mais elle a droit à la considération reconnaissante de tous les morts-vivants qui ne voient pas les barbelés et miradors virtuels qu’elle installe patiemment autour d’eux en bon petit garde-chiourme de la police de l’Empire du Bien. Et si d’aventure elle venait à douter et virer sa cuti, elle ne risquerait plus la balle dans la nuque promise à Psar. Et quand bien même l’ennemi viendrait, elle serait de toute façon trop vieille pour être gênée par la dhimmitude…

source

2 commentaires:

  1. "Sur le plan juridique le "droit à" (ici l’avortement ou l’euthanasie) devient la règle et l’objection de conscience l’exception. Sur un plan moral, enfin, c’est l’objection de conscience qui serait en quelque sorte immorale car contraire au "droit à"… (extrait)

    Vous avez tout dit.C'est effroyable.

    Lucie

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  2. Combien nous en concocte - t- on ???.....par jour , de ces " restrictions de la liberté de penser et de contester " ...dans les beaux bureaux climatisés de la UE ?????
    Ne serait - il pas presque l'heure de faire quelque chose d' éclatant ??

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