On
avait le doigt d’honneur insultant et vulgaire (ça dépend adressé à qui) Surtout, on avait le nationasozialistischen Hallo
que-c’est-pas-bien et ses multiples variantes (faites gaffe quand
vous faites signe dans la foule à un ami qui descend du train) Toussa
suscite la haine, l’incarne et concrétise le certitude immédiate et angoissante
de meurtres barbares en série dans le présent
réel. Comment ? Où ça ? Mais demain, ce soir peut-être !
C’est un risque que le principe de
précaution nous impose d’éradiquer. Comme la bête est toujours féconde, elle invente
chaque jour de nouvelles variantes de ces gestes d’initiés appelant au meurtre.
Ça nécessite donc une vigilance de tous les instants. C’est ainsi que,
désormais, vous éviterez de vous gratter par inadvertance le triceps en ayant
le bras ballant. La légitime réaction outragée des témoins pourrait vous
conduire - et c’est normal - à l’euthanasie sociale et plus si affinité ! Dans
cette hypothèse, vous noterez que vous pourrez bientôt bénéficier par
mansuétude citoyenne du suicide assisté.
Mais dans ce cas, pas dans la dignité…
De
tels gestes de haine, on saura en trouver d’autres au fil des besoins. Tenez
par exemple : Si deux amis, tintinologues avertis, qui ne se sont pas vus
depuis longtemps fêtent leurs retrouvailles avec un gentil bouldou-bouldou en public, il suffira que ces deux-là soient
réputés nauséabonds pour que le bouldou-bouldou soit interdit et poursuivi dès
la petite section de maternelle ! Le Plouc-em’ va devoir se surveiller…
Car
il y a des gestuelles qui tuent, oui. Mais comme le ridicule ne tue pas et que
je ne veux pas la mort du gauchiard (afin, avec modération) je milite pour qu’on remette au goût
du jour la cisaille fiscale sociale grotesque que, sans doute par
souci d’humilité, nos amis semblent
avoir mis au placard en toute discrétion.
Oui !
La bouillotte ! La bouillotte du
changement-c’est-maintenant, la bouillotte à 36,9°C que l’on glisse d’une main
sur l’alèze pendant qu’on tire la couette dessus de l’autre main. Parfaite
représentation gestuelle du vivrensembl’apaisé, de l’inversion de la courge
sous le plumard, du mariage pousse-tout, de…, de…, de toussa…
Cette
mise au placard est injuste ! Faisons-en la promo’, la réclame,
affichons-là ces prochains mois sur tous les panneaux électoraux et dans les
pissotières, inondons les blogs, fess-bouc, la touïtosphère de ces
merveilleuses images d’espoir odieusement oubliées !
Et
plutôt que de siffler au passage du Pwésident ou de ses sinistres, ce qui n’est
pas gentil et contraire aux usages, plutôt que de les applaudir (ça se fait paraît-il
encore), honorons-les avec
la bouillote que Manuel Gaz n’oserait qualifier de haineuse !
Pourquoi
ont-ils lâchement délaissé la bouillotte ?
Jack
Lang (trop
tôt enlevé à mon affection bloguesque)
Benjamin Biolay (artiste
hollandophile) Arnaud
Montebourg (du
Viagra industriel)
Jean-Philippe "Harlem" Désir (trop large pour ses épaules, pas seulement le
pardessus) Matthieu
Pigasse (de
la banque Lazard, du Monde et des Inrocks réunis) Aurélie Filippetti (de la kultur et de la trahison des verts) et, et… mais on ne nous dit rien… Leonarda ??!
.