J’adore… Faut dire
que par les temps qui courent il ne faut pas rater les occasions de se marrer
plutôt que de grimper aux rideaux. Qu’au moins les petits faits-divers "produits dérivés" de l’Aïd El-Khébir servent
à ça…
D’ordinaire, quand quelqu’un saute par la fenêtre du
cinquième étage d’un HLM, on fait venir dare-dare le SAMU, on ramasse et constate
éventuellement le décès. La police procède alors à une enquête afin de déterminer
s’il s’agit d’un suicide ou des suites, préméditées ou non, de quelque dispute
domestique. Et le localier de la PQR se radine fissa en espérant trouver là
matière à faire un papier. Le cas échéant, selon les présomptions des pandores
quant à l’origine des faits, il fait alors son travail d’investigation…
Eh bien figurez-vous
qu’hier soir dans une banlieue de Lille, ce n’est pas un quelconque dépressif, une
Valérie délaissée ou un jeuune shooté grave qui s’est jeté dans le vide. C’est
un mouton fourvoyé dans un appart’ du 5° étage qui s’est jeté par la fenêtre.
Il avait probablement vu Hervé Gourdel à la télé et, compte tenu de la tronche
de ses voisins de table, il a dû se dire que ça valait le coup d’essayer. Et il
a sauté. Pavillon haut, lui…
La pauvre bête n’en
est pas morte. Seulement blessée et, hélas pour elle, demeurée consciente, elle
a été remontée illico dans l’appart’…
Bon. La SPA passera
payer. Ce qui m’a mis en joie, c’est la prose du pisse copie de la Voix du Nord
qui nous rapporte l’anecdote. Il lui fallait meubler, tirer à la ligne 95 mots,
581 signes et espaces… Du bal ouvrage :
Il s’interroge : Est-ce une "Tentative d’évasion ? Expulsion musclée ?
Expérience scientifique ?..." !!
Pas le moindre petit
éclairage sur l’entourage du désespéré et leurs motivations présumées respectives ! S’agissait-il d’une
partouze ovinophile entre carabins blonds qui a mal tournée ? La bête,
domiciliée à l’adresse, refusait-elle de céder aux avances d’un propriétaire
imprégné de Stella-Artois ? On n’en saura rien. Ça c’est de l’information !
Je suggère au CFJ et
autres écoles de journalisme de pousser encore plus loin la formation de leurs
élèves. Dans des cas comme celui-ci, par exemple, n’aurait-il pas été préférable
pour respecter la "vie privée" de changer le nom du héros de la fête ?
Certains Hafid (Michel ?) se retrouvent bien Vladimir… Mouton
aurait pu être changé en Cochon, c’eut-été plus convenable…
Et puis, après tout, ne
valait-il pas mieux ne RIEN écrire ? Rien du tout. Sur rien d’autre d’ailleurs…
ET TOUS A PARIS DEMAIN !
Je ne sais pas ce que vaut cet article, et s'il est vrai ou non, mais il met l'accent sur une affaire que les médias contournent avec une subtilité d'éléphant, car à part pratiquer le déni je ne vois pas comment on peut occulter le fait que l'apparemment inoffensive remarque
RépondreSupprimer"Une célébration .. au cours de laquelle un mouton est sacrifié .." tente de contourner
le fait que nous sommes la date de la "fête" annuelle de l'égorgement.
Je m'étais émue il y a 2 ou 3 ans en apprenant que nous mangions sans le savoir pratiquement que de la viande hallal.
Depuis la décapitation innommable d'Hervé Gourdel par des gens qui jouissent de faire gicler les têtes et le sang pour patauger dedans, j'ai décidé de me renseigner systématiquement sur le mode d'abattage quand j'achète de la viande. S'il y a doute, je n'achète pas. Et je mange du porc.
http://ripostelaique.com/fete-de-laid-vous-avez-dit-choc-des-civilisations.html
Et pour faire bonne mesure, un article de Salim Benammar
RépondreSupprimerhttp://ripostelaique.com/aid-la-meme-lame-du-couteau-egorge-otages-et-moutons.html
Merci pour l'éclat de rire !
RépondreSupprimerCes attaques sur les méthodes d'abattage "islamiques" ont tendance à m'agacer. Dans nos campagnes aussi on égorgeait les animaux, on le fait toujours pour les poulets et les cochons dans les petites fermes.
RépondreSupprimerCe sont les abattoirs industriels qui "étourdissent" parait-il les animaux.
L'égorgement des animaux dans l'islam n'a pas un but de cruauté ou de faire souffrir, au contraire. La fameuse shar'ia interdit justement de faire souffrir inutilement un animal. D'où d'ailleurs le fait qu'un musulman ne puisse pas devenir toreador par exemple.
C'est un très mauvais angle d'attaque de l'islam que ces histoires de sacrifice rituels. C'est une histoire de modernes, pas assez courageux pour devenir végétariens mais qui ne supportent pas la vue de l'exécution d'un animal.
Pour manger de la viande il faut tuer des bêtes c'est bien triste...
Ouais, ouais, vous n’avez pas tort ; et même raison… Mais la question n’est pas là, mon bon.
SupprimerL’anecdote n’a d’intérêt que pour mettre en lumière sa "lecture" par la "bonne presse" : On mesure à quel point il y a des sujets tabous dont l’évocation est désormais interdite, non par un interdit légal mais par une autocensure de fait quasi inconsciente qui n’en est que plus pernicieuse. Des "sujets" qu’on n’ose plus aborder qu’en tremblant, qui ont remplacé pour la presse ce que le sexe était jusque dans les années 50 du précédent siècle dans l’ordre de l’obscène, ou le crime de lèse-majesté sous l’Ancien Régime…
Ah oui le sujet de votre article n'était pas du tout l'objet de moncommentaire, je me contentais de répondre à Geneviève Boyer.
RépondreSupprimerEvidemment les journalistes ont la trouille. Quoique parfois on se demande s'ils ont seulement la trouille (ce qui serait rassurant quelque part) ou s'ils croient réellement à leurs âneries. M'étonnerait pas que le journaliste en question se dise sincèrement "pas de préjugés" "je ne peux pas être sûr que cette histoire soit lié à l'islam ou à la fête de l'aïd" "padamalgam, pas stigmatiser, etc"...