A
peine planté à la manière jadis des "arbres
de la liberté", le cône-y-faire vert-voirie, symbole de l’ouverture de la place Vendôme à la plénitude
des sensations cul-quelque chose, s’est esplartché
comme un vulgaire latex. Comme quoi le progrès déçoit parfois les espoirs que l’on
a pu mettre en lui ; les accessoires artificiels n’offrant pas toujours la
tenue et l’endurance de natures bien membrées…
A
l’évidence, cette création tutoyant les plus hauts sommets de l’Art régénéré ne
tire sa consistance que de l’obligation permanente de souffler dans le ballon avec ce que ça implique comme impact
carbone. C’est peu.
Au
demeurant, l’action nocturne de quelques potaches fascistoïdes vandalisant le
mobilier urbain profanant l’Art Sacré, a donné à quelques-unes l’occasion d’articuler
avec leurs bouches de véritables œuvres d’art (format bonzaï, il est vrai) :
-
"- "Tree"
avait reçu toutes les
autorisations nécessaires: de la préfecture de police, de la mairie de Paris et
du ministère de la Culture…" (Jennifer Flay, directrice artistique de la FIAC)
Façon de dire avec la naïveté de
celle pour qui cela va de soi qu’il s’agit bien là d’un Art Officiel que nul ne saurait donc contester et qui s’impose à
tous.
Evoquer la Préfecture de police pour justifier l'Art est une petite chose qui me met en joie.
Evoquer la Préfecture de police pour justifier l'Art est une petite chose qui me met en joie.
- "- On dirait que certains soutiendraient
volontiers le retour d'une définition officielle de l'art dégénéré"
(Fleur
Pellerin, dernière version en date du Sinistre de la Kultur)
En ajoutant expressément l’adjectif qualificatif
dégénéré, a priori inutile, elle
évite prudemment d’avoir à se prononcer, sinon sur une définition de l’Art (et c’est heureux), du moins sur la
codification de fait d’un Art subventionné.
Faut dire qu’elle aurait du mal vue l’extension
du domaine de la lutte…
- Enfin, le reflex
pavlovien a joué : "- Agression
inadmissible" ; "- Paris ne cèdera pas aux menaces de ceux qui, en s'en
prenant à un artiste ou à une œuvre, s'en prennent à la liberté artistique."
(Anne
Hidalgo, maire de Paris)
Ah ! L’occasion ne pouvait être
ratée de rappeler la nécessaire résistance
à l’oppression, de la lutte héroïque
contre l’obscurantisme médiéval et,
surtout, de rappeler le rôle essentiel des élus
de progrès en première ligne sur les barricades virtuelles des médias. Elle
a probablement dû aussi exprimer sa
profonde solidarité…
Rassurez-vous. On a
déjà dû regonfler le truc et le doter d’une protection
rapprochée prélevée sur les effectifs forcément sous-employés du neuf-trois…
MISE A JOUR 18h30 : On ferme ! L'artisse, "écoeuré", remballe son matos. Et la colonne Vendôme bande toujours aussi raide. (et Taubira toujours domiciliée là...)
MISE A JOUR 18h30 : On ferme ! L'artisse, "écoeuré", remballe son matos. Et la colonne Vendôme bande toujours aussi raide. (et Taubira toujours domiciliée là...)
Anne Hidalgo se trompe d'agression.
RépondreSupprimerL'agression inadmissible c'est de dire aux français "on vous le met".
Chouette,
RépondreSupprimerLes forces fascistoïdes réactionnaires et incultes ont gagné. Leur vision rétrograde de l'art s'impose au détriment de l'art créatif et festif.
L'artiste renonce :
http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/sculpture/loeuvre-controversee-tree-vandalisee-a-paris-195661
De toutes façon, il a déjà du être payé, et comme son Oeuuuvre a fait polémique, elle va pouvoir être revendue encore plus chère (La cote de l'ââârt moderneu est fonction du degré de polémique, surtout si celle-ci est basée sur des motifs religieux (christian only) ou sexuels cf. Christ in Piss)
Droopyx
il est connu pour ses œuvres " merdiques" dans tous les sens du terme puisque spécialisé dans l'art " scatologique " faudrait décorer les joyeux et héroiques résistants à l'art enculateur
RépondreSupprimerIl aurait dû souffler du viagra dans le truc, pasque là, tout dégonflé, risque pas de réjouir Delanoë ou Berger......
RépondreSupprimerS'il l'avait choisi rose comme sur les catalogues de vente de trucs cochons sur internet, ça aurait été plus ressemblant
Et puis, ça aurait été les couleurs de ses mécènes